Le message du Messie : L’Évangile du Royaume

Quel message Jésus-Christ avait-Il, et quels étaient ses principaux thèmes. Le présent article est le premier de cinq articles destinés à élucider ces questions.

Au début du Nouveau Testament, il y a près de 2 000 ans, le peuple juif guettait l’apparition du Messie – un mot hébreu signifiant « oint » – dont la venue était prophétisée (Matthieu 11:3 ; Luc 3:15). Moïse ayant enseigné qu’un prophète comme lui apparaîtrait (Deutéronome 18:15), on guettait l’apparition d’un dirigeant religieux devant effectuer dans la nation un grand renouveau spirituel (Luc 1:68-69 ; 2:25, 30, 38).

Certains s’attendaient à ce que le Messie vienne comme le « Fils de David » et qu’Il libère les Juifs du joug romain, élève la nation juive renouvelée aux yeux du monde, et établisse Son trône à Jérusalem (Matthieu 21:9 ; 22:42). Convaincus que Jésus était le Messie annoncé, certains complotèrent même de « l’enlever pour le faire roi » (Jean 6:15).

Néanmoins, quand Christ – terme grec pour oint – vint sur Terre sous forme humaine en la personne de Jésus, la plupart des dirigeants religieux juifs ne L’acceptèrent pas comme le Messie promis. À leurs yeux,

Jésus était un jeune parvenu mécontent de leur manière d’exercer leur autorité, qui n’avait pas exhibé le potentiel de libérer le peuple juif ou d’installer un trône.

Les notions-clés de Jésus

Jésus débuta Son ministère, « prêchant l’Evangile [la bonne nouvelle] de Dieu » (Marc 1:14), et ce n’était pas ce à quoi Ses compatriotes s’attendaient. Au lieu de créer un parti politique et de restaurer la grandeur d’Israël, Jésus proclamait que « le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. » (verset 15)

Certains croyaient ce que Jésus disait. La prédication de Jean-Baptiste les exhortant à se repentir (à se comporter différemment) avait fait de nombreux émules, frayant un chemin pour le message de Christ. Le Nouveau Testament, et l’histoire séculière, s’accordent sur le fait que Son message prit effectivement racine. L’Église de Dieu fut fondée et elle s’efforça d’accomplir la mission (Matthieu 28:19-20) que Jésus lui avait confiée.

L’histoire confirme que le christianisme était une force qui défiait les sévères persécutions et l’épée. Néanmoins, quelques décennies seulement, après la crucifixion de Jésus, de faux docteurs prétendant être chrétiens se mirent à démanteler ce qu’Il S’était efforcé d’instiller à Ses disciples.

À présent, au sein du christianisme, plusieurs aspects importants du message du Messie sont ignorés. Ces erreurs ne sont pas toujours aisément identifiables, car ces révisions sont communément présentées comme « mûries » au lieu de « primitives ».

Que c’est triste ! Et qu’il est absurde et arrogant de croire que les humains avaient besoin d’améliorer le message de Jésus pour permettre à l’Église de s’épanouir ! Ce type de raisonnement est clairement contredit par Jude, le demi-frère de Jésus, qui avait entendu et accepté l’enseignement du Messie tel qu’il avait été dispensé.

La foi transmise une fois pour toutes

Conscient des tentatives, de certains, à changer ce que Jésus avait enseigné, Jude jugea impératif d’avertir les chrétiens du 1er siècle – et de nous avertir, nous aussi – de rejeter ces idées tordues.

« Bien-aimés, alors que je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de vous envoyer cette lettre pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dérèglement, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ. » (Jude 3-4 ; c’est nous qui soulignons)

Les propos de Jude fournissent une documentation historique sur les tentatives d’hommes impies de modifier le message de Jésus, vers la fin du 1er siècle. Ils expliquent en outre que nous renions « notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ » quand nous renions le vrai Évangile prêché par Dieu le Père par l’intermédiaire de Son Fils (Jude 4 ; Jean 17:8).

Bien que l’apôtre Paul ait reçu pour mission de prêcher Christ aux païens (ou gentils ou non-juifs), il enseignait le même Évangile, l’Évangile original, celui-là même prêché par Jésus-Christ et les autres apôtres. Paul enseigna au gentils de devenir « les imitateurs des Eglises de Dieu qui sont en Jésus-Christ dans la Judée » (1 Thessaloniciens 2:14). Et Paul, à l’instar de Jude, reconnaissait les tentatives trompeuses d’hommes impies visant à « altérer l’Evangile de Christ » (Galates 1:7).

Le présent article est le premier d’une série d’articles traitant de ces questions d’une importance capitale et expliquant clairement ce que Jésus enseignait et la manière dont Il S’attendait à ce que nous réagissions face à Son message.

Commençons par nous concentrer sur l’Évangile du Royaume que Jésus vint proclamer.

L’Évangile de Jésus, celui du Royaume

Quand il est écrit que Jésus allait « prêchant l’Evangile de Dieu » (Marc 1:14), notons qu’il y avait quelque chose de nouveau, et quelque chose d’ancien dans cette démarche. L’idée d’un royaume gouverné par Dieu n’était pas nouvelle – plusieurs prophètes de l’Ancien Testament l’ayant, sous l’inspiration divine, prophétisé (2 Pierre 1:21 ; Ésaïe 9:7 ; Daniel 2:44 ; 7:18, 27). Ce qui était nouveau, c’était que Jésus proclamait ce message en tant qu’être humain.

Hélas, l’une des façons principales dont le message du Messie a été tordu est lié à la manière dont l’Évangile a été défini. On prétend qu’il s’agissait de « l’Évangile de Jésus-Christ » (Marc 1:1), et l’on prétend aussi qu’il s’agissait de « l’Évangile de Dieu » (verset 14). Quoi qu’il en soit, Christ était « le messager de l’alliance » (Malachie 3:1) et Il proférait les paroles de Dieu le Père (Jean 3:34 ; 14:10 ; 17:18). Jésus était Celui qui allait offrir Sa vie comme rançon des péchés (Éphésiens 1:7) de ceux qui se repentent sincèrement, reçoivent le Saint-Esprit (Actes 2:38), et deviennent enfants de Dieu dans Son royaume éternel (Jean 1:12 ; Luc 12:32).

Étant notre Sauveur et le Roi du Royaume de Dieu à venir (Apocalypse 11:15 ; 19:16), Jésus se situe au cœur-même du message, mais l’Évangile que Jésus vint proclamer ne concerne pas que Lui. Se contenter de savoir qui était Jésus, et ce qu’Il fit, ne suffit pas à sauver qui que ce soit. Quand on « donne son cœur à Jésus » ou qu’on accepte Jésus en tant que notre Seigneur (comme on le dit souvent) tout en continuant à vivre contrairement aux lois divines, on ne peut pas s’attendre à recevoir les bénéfices offerts par ce Royaume – dont la vie éternelle. En plus de savoir que Christ est Seigneur, nous devons aussi faire la volonté de notre Père céleste (Matthieu 7:21).

Le vrai Évangile inclut Jésus-Christ, ce qu’Il a accompli, et ce qu’Il attend de nous, ainsi que ce qui se produira quand Il reviendra pour établir le Royaume de Dieu sur Terre. L’Évangile du Royaume, l’Évangile de Dieu, et l’Évangile de Christ sont un seul et même message ; ils ne s’opposent pas l’un l’autre. L’Évangile de Christ est l’Évangile du Royaume.

La manière dont le message d’un royaume concret a été écarté

Au sein du christianisme traditionnel, on met couramment l’accent sur le Messie en tant qu’individu, et sur ce qu’Il a fait, négligeant d’expliquer ce qu’Il disait à propos du Royaume de Dieu et ce que nous devons faire pour en faire partie.

Comment les instructions de Christ à propos de ce Royaume littéral devant gouverner toute la Terre ont-elles bien pu disparaître du christianisme traditionnel ? L’historien anglais Edward Gibbon, dans son histoire de la chute et du déclin de l’empire romain, élucide cette question.

Gibbon remarque que les premiers chrétiens croyaient qu’ils seraient ressuscités esprits pour régner sur la Terre avec Christ, pendant mille ans, après Son retour , et que cela faisait partie de « l’ancienne doctrine populaire du Millénium » (chapitre 15 : progress of the Christian faith, quatrième partie). L’auteur précise que cet enseignement, qui avait tant contribué aux « progrès de la foi chrétienne », fut progressivement laissé de côté.

« La doctrine du règne de Christ sur Terre fut d’abord traitée comme une profonde allégorie, fut considérée à divers degrés comme une opinion inutile dont on doutait [la véracité] et fut largement rejetée comme l’absurde invention de l’hérésie et du fanatisme » (ibid. la traduction est la nôtre)

Le prochain article de cette série traitera du premier élément-clé du message du Messie – « le temps est accompli » (Marc 1:15). (Pour de plus amples détails sur ce sujet, nous vous proposons notre brochure gratuite intitulée Le mystère du Royaume, et notre article, disponible sur VieEspoirEtVerite.org sur le Millenium, dans la section Royaume de Dieu.

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