À quand remonte votre dernier décès ?

Plus d’un chrétien sur cinq, en Amérique, croit à la réincarnation. D’où provient cette croyance, et que déclare la Bible ?

Par une après-midi tranquille, en janvier 1989, j’avais trouvé un petit mot dans ma boîte aux lettres. Il avait été déposé par la concierge de mon groupe d’appartements, à Bangkok. Écrit en thaïlandais, il disait simplement : « Sawat est décédé ».

Sawat Yingyuad était – pour moi et pour plusieurs collègues occidentaux qui travaillions en Thaïlande, au Sri Lanka et au Népal, dans les années 1980 – un bon ami et un mentor. Il venait d’être tué dans un accident automobile, quelque part dans la campagne thaïlandaise. Je me mis à me poser une foule de questions. Pour commencer, j’ignorais où il se trouvait. Je n’avais que ce petit mot. Aidé des prêtres bouddhistes locaux, je fus rapidement en mesure de le localiser.

Deux jours plus tard, j’atteignis le village isolé, dans le nord de la Thaïlande, où Sawat avait grandi. Son corps se trouvait dans un cercueil fermé, sous la véranda. Il faisait chaud et humide. Et comme le veut la coutume, il n’avait pas été embaumé.

Sawat, comme 60 millions de Thaïlandais (94% de la population) pratiquait le bouddhisme Theravada. Il avait vécu dans des monastères bouddhistes dès son enfance, dans les années 1920, étudiant dans les principaux centres de formation en Thaïlande, en Inde, au Sri Lanka et en Birmanie. C’était un linguiste doué et un grand érudit.

Autre trait important : Sawat croyait en la réincarnation – à la renaissance des êtres dans d’autres corps ou formes de vie, dans un autre corps humain, un corps animal, un corps d’insecte, ou un esprit quelconque.

Rites funéraires et croyances

En Thaïlande, les enterrements durent au moins une semaine, et parfois même une centaine de jours, ou plus. Passée la première semaine, les rites funéraires peuvent se dérouler une fois par semaine, jusqu’à ce qu’une date favorable – selon l’astrologie et les traditions locales – soit choisie pour la crémation.

Les obsèques des moines de haut-rang ou des membres de la famille royale peuvent durer plus d’un an. Par exemple, le roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej, qui a eu un long règne, est décédé le 13 octobre 2016, mais sa crémation publique n’aura pas lieu avant le 26 octobre 2017, lors d’une cérémonie royale à laquelle assisteront des milliers de personnes, près du Grand Palais, à Bangkok.

Dans le cas de Sawat, plusieurs moines étaient venus à la maison, la nuit, plusieurs jours de suite, chantant des versets bouddhistes, encourageant les personnes présentes, les assurant qu’il revivra un jour et connaitra une vie meilleure. Les moines ne cessent de prier en ce sens pour l’ancien roi et continueront de le faire même après sa crémation.

Parents et amis étaient venus rendre hommage à Sawat et à sa famille et pour manger, boire et discuter ouvertement de la vie et de la mort, ainsi que d’existences ultérieures. Comme c’est aussi la coutume, ils avaient aussi parlé de leurs vies antérieures. Je veux effectivement parler de leurs vies – selon eux – passées, avant qu’ils ne soient décédés pour la dernière fois. Ils avaient aussi échangés leurs souvenirs sur la vie de Sawat.

Ils croient que le karma de Sawat, ses bonnes actions comme ses mauvaises, dans sa vie récente et dans ses nombreuses vies antérieures, vont déterminer la nature de sa prochaine existence. Ils croient aussi qu’il existe de nombreux niveaux au ciel et en enfer – lieux où les âmes des défunts sont éprouvées et purifiées avant leur renaissance. Ils croient que les prières et les actions méritantes faites pour les défunts vont améliorer l’au-delà et la renaissance de leurs êtres chers.

La réincarnation en occident

Tout ceci peut sembler inhabituel et étrange aux yeux des occidentaux, surtout ceux parmi nous qui ont été élevés dans le christianisme. Néanmoins, plus de 1,5 milliard d’individus, dans le monde, croient en un certain type de réincarnation ou de transmigration. Ceux dans cette catégorie sont surtout les bouddhistes, les hindous, les Sikhs et les Jains.

Pourtant, une enquête effectuée par le Forum Pew sur la religion et la vie publique a révélé que bien que les États-Unis soient « un pays essentiellement chrétien, des minorités non négligeables professent adhérer à des croyances orientales ou du Nouvel Âge. Par exemple, 24% du public de tous milieux, et 22% des chrétiens, déclarent croire en la réincarnation – croire que l’on ne cesse de renaître en ce monde ».

En 2006, Erlendur Haraldsson, professeur de psychologie à l’université d’Islande, a publié des données – à propos des croyances sur la réincarnation en Europe – rassemblées à partir d’enquêtes de European Values Surveys s’échelonnant sur deux décennies. Ses recherches ont révélé qu’au moins 10% des Européens croient en un type de réincarnation, ce pourcentage étant même de 30 à 40% dans certaines régions de l’Europe de l’Est et dans les pays baltes.

D’où ces croyances proviennent-elles ?

Au 5e siècle avant notre ère, le philosophe grec Platon écrivit son Phèdre, œuvre dans laquelle il parle de métempsychose – « doctrine selon laquelle l’âme [à la mort] se réincarne dans un autre corps, humain, animal ou végétal » (linternaute.com). Et au 1er siècle avant notre ère, Jules César déclara à propos des Gaulois que « la doctrine de base qu’ils [les druides] essaient d’inculquer est que les âmes ne meurent pas mais, à la mort, passent d’un corps à un autre » (La Guerre des Gaules ; livre VI, 14).

Certains érudits pensent que ces écrits, de même que les histoires et la littérature romaine et celte, indiquent que la croyance en une renaissance et en une réincarnation était très répandue en Europe, avant l’ère chrétienne.

Or, d’où certaines de ces croyances anciennes proviennent-elles ?

La source primaire

Beaucoup de chrétiens et de nos lecteurs connaissent le récit du jardin d’Éden, dans le livre biblique de la Genèse. Mais nombreux sont ceux qui ne réfléchissent pas à ce que le serpent dit à Ève, et ne mesurent pas l’impact de ses propos sur les croyances de l’humanité sur la vie et la mort depuis cette époque.

Satan demanda à Ève si Dieu leur avait défendu de manger des arbres du jardin. Il est bien évident qu’il connaissait déjà la réponse. Ève répondit : « Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez » (Genèse 3:2-3).

Que répondit Satan ? « Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (versets 4-5 ; c’est nous qui soulignons tout du long).

Satan mentit. Il savait que les êtres humains, qui étaient physiques, mourraient s’ils désobéissaient et rejetaient les instructions divines. Adam et Ève péchèrent et prirent du fruit défendu. Dieu les expulsa du jardin d’Eden, leur interdisant l’accès à l’arbre de la vie et à tous ses bénéfices.

Effectivement, les êtres humains n’ont cessé, depuis, de souffrir et de lutter, pour ensuite mourir. Néanmoins, ils essaient toujours de croire ce que Satan a dit : « Vous ne mourrez point ».

Que dit Dieu ?

Par contre, ceux qui croient en un Dieu Tout Puissant Créateur de l’univers et de tout ce qui existe, se tournent vers Sa parole – la Bible – comme source authentique de vérité. Les disciples de Jésus ne se tournent pas vers les religions et la philosophie orientales, ni l’astrologie et même les formes modernes du christianisme pour trouver la réponse aux questions sur la vie et la mort.

Il est écrit : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien ». Quelques versets plus loin, il est écrit : « Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas » (Ecclésiaste 9:5,10).

La mort met fin à toute conscience, à toute pensée, à toute connaissance et à toute action. Autrement dit, les morts ne vivent plus sous une forme quelconque ; ils sont morts.

Le prophète Ézéchiel nous dit que toutes les âmes (toutes les vies) appartiennent à Dieu et que « l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra » (Ézéchiel 18:4). Ces âmes ne sont donc pas vivantes en enfer ou au purgatoire.

Le Psalmiste a écrit à propos des morts que « leurs desseins périssent » (Psaumes 146:4). Et aussi que « ce ne sont pas les morts qui célèbrent l’Eternel, ce n’est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence » (Psaumes 115:17).

Ces versets s’accordent avec le restant de la Bible qui décrit la mort comme un état de profond sommeil, d’inconscience totale. Les morts ne font pas de projets pas plus qu’ils n’adorent Dieu. Ils ne sont pas au ciel ou en enfer.

Et ils ne renaissent pas non plus pour mourir de nouveau. Il est écrit « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement [lors de la résurrection] » (Hébreux 9:27 ; version Ostervald). On meurt une fois, bien que certains (peu, nous l’espérons) choisiront une seconde mort, finale et définitive (Apocalypse 20:14).

Le merveilleux plan divin

Dieu suit un plan. Des milliards d’êtres humains sont morts, au fil des siècles. Qu’adviendra-t-il d’eux et de tous ceux qui vivront et mourront encore ici-bas ?

La Bible dit qu’à l’avenir, les corps morts « se relèveront ! Réveillez-vous et chantez de joie, habitants de la poussière … la terre fera renaître les trépassés » (Ésaïe 26:19).

Jésus, le Fils de Dieu, a évoqué une époque où les morts ressusciteront et revivront. Il a dit : « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement » (Jean 5:28-29). Au verset 26, Christ révèle que Seuls Lui et le Père ont le pouvoir de ressusciter les morts.

D’après la Bible, mon bon ami Sawat est mort et attend la résurrection, selon la volonté et le plan divins. Il n’est pas dans un cycle interminable de renaissances et de réincarnations. Il n’est ni au ciel ni en enfer ; il ne souffre pas pour ses vies passées ou pour son karma.

La vérité du plan divin est simple, mais profonde. Tous meurent, mais Dieu a promis que – grâce à la résurrection des morts – tous revivront un jour. Ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’être sauvés et de recevoir la vie éternelle dans Sa famille auront un jour cette merveilleuse opportunité (1 Timothée 2:4).

Qui allez-vous croire ? Dieu ou Satan ?

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