Pensez-y : Ce qu’on recherche, c’est un mouvement pour l’intégrité civile

Nous évitons généralement de réimprimer d’anciens articles, mais en préparant cette édition, qui déplore le racisme – problème qui, avec le coronavirus, a dominé les discussions en cette année 2020 – j’ai relu un article que nous avons publié il y a 2 ans ½ et me suis dit qu’il résumait bien notre position. Le présent éditorial l’ayant accompagné, nous avons décidé de réimprimer ces deux articles. Puissent ces derniers, parus dans la seconde édition de Discerner de 2018, vous offrir une approche fraîche sur un problème ancestral !

À la mi-janvier, les États-Unis ont célébré une fête commémorant la vie du leader des droits civiques Martin Luther King Jr, un jour après le 55e  anniversaire du discours qui définit la vie de George Wallace, qui était probablement l’icône le plus connu de ce que King combattait.

En tant que gouverneur nouvellement élu de l’Alabama, le 14 janvier 1963, Wallace déclara dans un discours inaugural inflammatoire qu’il était pour « la ségrégation aujourd’hui, demain, et à jamais ». Par cette courte déclaration, prétendent de nombreux historiens, Wallace soutenait ceux commettant des actes de violence contre ceux réclamant les mêmes droits pour tous. Aux yeux du public, Wallace était probablement typique de tout raciste souhaitant remettre les noirs « à leur place » – et sinon par l’esclavage, au moins par une répression économique, politique et sociale.

À la même époque, King représentait le mouvement réclamant la libération des noirs de leurs chaines économiques, politiques et sociales. Sept mois, seulement, après l’inauguration de Wallace, le 28 août 1963, King fit son discours passionné « Je fais le rêve » pour lequel il est le plus connu.

Une rare révélation

Ces deux hommes furent victimes de la violence en défendant leurs causes respectives. King fut abattu, il y a 52 ans, le 4 avril 1968, alors qu’il se tenait sur le balcon d’un motel, à Memphis, dans le Tennessee. Quatre ans plus tard, le 15 mai 1972, alors qu’il faisait compagne pour la présidence, à Laurel, dans le Maryland, Wallace survécut à un attentat bien que touché de cinq balles, mais vécut les 26 dernières années de sa vie définitivement paralysé et cloué à un fauteuil roulant.

Néanmoins, Wallace éprouva des remords et renonça à sa position sur la ségrégation. Il admit qu’il avait besoin de rechercher l’amour et la réconciliation, disant qu’il ne souhaitait pas rencontrer son Créateur avec un péché qui ne lui serait pas pardonné. Il se rendit dans des églises noires, rechercha les leaders noirs réclamant l’égalité et leur demanda de lui pardonner. Sans doute cela explique-t-il pourquoi, en 1982, lorsqu’il fut élu pour la dernière fois gouverneur de l’Alabama, il le fut grâce aux 90% de votes noirs en sa faveur.

Pourquoi se bat-on encore ?

Pourquoi, après toutes ces années, tant de gens de par le monde luttent-ils contre les préjugés et la bigoterie ? Pourquoi ces malédictions ne sont-elles pas de lointains souvenirs d’une époque bien révolue ?

La solution au problème se trouve dans un principe dont vous avez déjà entendu parler dans notre revue : nos problèmes sont de nature spirituelle, et ils exigent des solutions spirituelles ! La haine, l’injustice, la discrimination, le mépris, la colère et le manque de respect sont tous des questions spirituelles. De même que les solutions – la paix, la bonté, la maîtrise de soi, puis l’amour et le pardon.

À un moment donné, on a dit que le mouvement sur les droits civiques était la dernière étape, pour les noirs en Amérique, leur permettant de quitter l’ère de l’esclavage. Néanmoins, avons-nous été en mesure de saisir l’aspect spirituel dont a parlé l’apôtre Paul, il y a près de 2 000 ans ? « Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? »

N’avez-vous pas encore compris, dit Paul, en substance, que nous sommes tous esclaves ? À voir les préjugés qui continuent d’affliger nos cultures à présent, il semble que nous n’ayons pas encore compris ! Jusqu’à ce que nous comprenions que ces maux proviennent de ce que nous choisissons le péché plutôt que l’intégrité, nous continuerons de porter les chaînes du péché et d’en récolter les fruits.

Il y a 52 ans, nous traversions l’époque d’un mouvement des droits civiques qui remporta des succès limités. Si nous voulons que les préjugés et la bigoterie prennent fin, il est temps que nous ayons un mouvement pour l’intégrité civile – que nous passions du péché à l’intégrité.

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