Sigmund Freud – son impact sur la société, 80 ans après sa mort

Les idées de Freud ont considérablement changé le monde. Quel impact ont-elles encore ? Prenons six aspects de ces dernières et comparons-les à ce qu’enseigne la Bible.

Ce mois-ci marque le 80e anniversaire de la mort du psychiatre autrichien Sigmund Freud (1856-1939), l’un des penseurs les plus influents de l’histoire. D’après la revue Time, il fut l’un des 100 personnalités les plus importants du 20e siècle.

Freud a écrit plusieurs centaines d’œuvres – livres, articles et dissertations – exposant ses idées sur le psychisme, la sexualité, la société et la religion. Plusieurs de ses œuvres sont encore des bestsellers.

L’influence de Freud

Pourquoi Freud est-il si célèbre ? Ce n’est certes pas à cause de ses contributions scientifiques. Au fil des années, bon nombre de ses théories et méthodologies psychologiques ont été discréditées, démenties, voire même ridiculisées par les professionnels de la santé mentale.

Quand on parle de l’influence de Freud sur la culture occidentale, c’est toujours à propos de ses idées philosophiques. Il est l’instigateur de changements sociaux qui se poursuivent.

« Les théories freudiennes ont exercé une influence sans précédent sur la pensée moderne, a écrit Downs dans son livre Books That Changed the World. Freud a élaboré des idées qui font à présent partie de notre vie quotidienne. Pratiquement toutes nos connaissances  – littéraires, artistiques, religieuses, anthropologiques, éducatives, légales, sociales, criminologiques, historiques, biographiques, et relatives à la société et à la personne – ont été influencées par ses enseignements » (1983, p. 303).

En fait, même si la plupart des théories de Freud ne peuvent pas être scientifiquement prouvées, elles correspondent précisément à ce que les gens veulent entendre. Le freudisme s’inscrit parfaitement dans l’agenda séculier de bon nombre de nos faiseurs d’opinion dans nos nations occidentales.

Freud était athée, s’opposait ouvertement à Dieu et à la Bible. Dans son livre L’avenir d’une illusion paru dans sa langue originale en 1927, il décrit la religion comme étant « un système d’illusions chimériques » et « la névrose obsessionnelle universelle de l’humanité ». Cela dit, l'occultisme ne le dérangeait aucunement.

Tout compte fait, les enseignements de Freud dénigrent la Bible et la moralité, et sèment le doute sur l’existence de notre Créateur.

À présent, les désirs illicites, les faiblesses et les péchés (qu’on devrait considérer comme problématiques et dont on devrait se repentir) passent pour acceptables. De ce point de vue, la psychologie freudienne exerce un impact majeur – négatif – sur notre monde moderne.

De prime abord, plusieurs des idées de Freud peuvent passer pour inoffensives ou raisonnables. Néanmoins, il importe de comprendre les ramifications de ses enseignements et la manière dont ces derniers nous sont présentés, afin de ne pas nous laisser berner par eux.

Prenons six des plus grands mensonges diffusés par Freud, qui contredisent la Bible et saturent notre ère moderne.

1. « Je suis ainsi ; je n’y peux rien ».

Avant Freud, les savants comprenaient que nous avons un conscient – dans lequel résident nos pensées et nos sentiments – puis un subconscient – qui nous échappe, mais que nous pouvons consulter, de mémoire.

Freud proposa un troisième domaine : l’inconscient. Selon lui,  c’est dans ce dernier que nos pensées irrationnelles et inquiétantes (habituellement nos pulsions sexuelles et agressives défendues, ou nos souvenirs traumatiques d’enfance) ont été reléguées et refoulées.

Freud prétendait que nous ne pouvons pas contrôler ce qui se trouve dans notre inconscient, ni même savoir ce qui y est emmagasiné. Pourtant, il prétendait que cet inconscient décide de notre comportement humain, et que notre conscient dépend de notre inconscient.

Ces idées, de son temps, étaient certes extrêmes. À présent, il n’y a aucun consensus universel parmi les professionnels de la santé mentale sur la présence de ce prétendu inconscient ; il est impossible de le prouver ou de l’évaluer scientifiquement. Or, cette idée semble malgré tout circuler dans la population.

On se dit souvent que notre inconscient nous pousse à dire des choses que nous ne devrions pas dire, prendre de mauvaises décisions, ou nous sentir attirés par des gens ayant des personnalités opposées. C’est d’ailleurs, et souvent, devenu une excuse facile pour se comporter comme on le fait. On se dit que puisqu’on n’est pas responsable de ses actes, point n’est besoin de vaincre ses défauts.

Or, il n’est nulle part question, dans la Bible, d’un inconscient. Loin de là. Dieu nous a créés libres de choisir, nous a donné un esprit rationnel et intelligent pour que nous décidions comment nous allons vivre. Il est écrit, dans Deutéronome 30:19 : « Choisis la vie ». Des versets comme Philippiens 4:8 et 2 Corinthiens 10:5 nous rappellent que nous devons maîtriser nos pensées. Nous devons tous, individuellement, maîtriser ce que nous pensons, disons et faisons.

2. « Je suis une victime ».

La conclusion de Freud que les gens ne sont pas réellement responsables de leurs comportements engendre le sophisme suivant, à savoir que nous ne sommes pas responsables de nos actes, étant plutôt des victimes. Nous rejetons le blâme sur celui ou ceux (ou ce qui) est fautif à nos yeux.

Souvent, on tient les parents pour responsables. « Le dénominateur commun de pratiquement toutes les consultations et toutes les psychothérapies est la supposition freudienne que les problèmes intra personnels et interpersonnels  puisent leur origine dans les expériences de l’enfance, notamment dans les rapports que l’on a eus avec sa mère et son père », explique le Dr E. Fuller Torrey dans Freudian Fraud: The Malignant Effect of Freud’s Theory on American Thought and Culture (1992). 

Des facteurs comme notre éducation, notre milieu et notre hérédité peuvent, certes, nous influencer et nous former, mais nous devons assumer notre responsabilité pour nos fautes, en accepter les conséquences, et reconnaître que nous avons mal agi. La psychologie freudienne prétend que cela nous culpabilise – ce qui – aux yeux de Freud – est stérile et frustrant. Or, la Bible nous dit que reconnaître ses fautes mène au repentir et, tout compte fait, au pardon (1 Jean 1:9) – ce dont nous avons tous besoin.

3. « Il est bon de se défouler ».

Freud théorisait que quand les gens refoulent leur colère, cela les rend de plus en plus tendus et ils finissent, à un moment donné, par éclater de rage. Il conseillait de libérer ses émotions négatives avant d’« exploser ». Selon lui, exprimer ses émotions négatives empêche la pression de s’accumuler, réduit les niveaux d’anxiété des gens, et les rend moins agressifs.

Freud était le premier à utiliser cette pratique comme thérapie psychologique, la qualifiant de « catharsis » ou de « purge ». Les thérapeutes s’en servent encore aujourd’hui, mais la plupart des gens le font d’eux-mêmes quand ils sont contrariés.  On se plaint, on crie ou on dit à quelqu’un ses quatre vérités, alors qu’il serait bien préférable de prier ou de parler calmement de la situation.

Contrairement à ce que Freud préconisait, donner libre cours à ses émotions ne résout rien. Ce que nous disons sous le coup de la colère, nous risquons de le regretter par la suite.

Les paroles dites à la légère peuvent, comme l’indique Proverbes 12:18, blesser comme un glaive. Quand on prend l’habitude d’ « exploser sans retenue », cela ternit notre caractère. Des versets comme Proverbes 29:11 démolissent l’argument selon lequel exprimer sans retenue son irritation est souhaitable. « L’insensé met dehors tout ce qu’il a dans l’esprit ; mais le sage le réprime et le retient » (Proverbes 29:11 ; version Ostervald).

Exprimer des émotions a beau sembler thérapeutique d’un point de vue humain, c’est contraire aux enseignements bibliques.

4. « La culpabilisation est toujours destructive ».

Quand nous transgressons l’une des lois de Dieu ou des hommes, nous culpabiliser peut être une bonne chose. Paul a écrit que « la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut » (2 Corinthiens 7:10). Le remords peut nous aider à identifier nos faiblesses et nous pousser à y remédier.

Or, pour Freud, la culpabilisation était à éviter. Il était partisan de préserver le « moi » et de se débarrasser des sentiments « négatifs », prétendant que quand on se culpabilise, cela conduit à des désordres mentaux (à l’anxiété, à la dépression, à l’absence d’estime de soi, à l’agression, etc.) Dans Civilization and Its Discontents (1930), il qualifie la culpabilisation de « problème majeur dans le développement de la civilisation ».

Cela ne veut pas dire qu’il soit toujours bon de se culpabiliser. Trop nous culpabiliser peut nous plonger dans le désespoir et nous épuiser. Mais Freud prétendait que tout remords est néfaste.

Son remède était d’éliminer toute notion de « péché » des infractions (estimant la moralité relative), blâmant la biologie (étant d’avis que l’humanité est programmée pour se comporter comme elle le fait), et trouvant toutes sortes d’excuses pour justifier les comportements malsains.

C’est précisément ce que les gens souhaitent entendre – s’entendre dire qu’ils peuvent continuer de pécher sans en éprouver le moindre remords.

5. « Les gens devraient pouvoir assouvir leurs penchants sexuels comme ils le désirent ».

Pour Freud, le refoulement sexuel était un lourd fardeau pour l’humanité. Il estimait que les gens sont contraints de refouler leurs penchants sexuels pour se conformer aux standards moraux et sociaux de la société. Que ces pulsions sont refoulées dans l’inconscient, où ils se heurtent à la conscience des individus – laquelle se situe également dans l’inconscient. Ce qui – selon Freud – culpabilise les gens, provoquant des troubles psychologiques.

Freud insistait à ce que les pulsions sexuelles soient libérées et assouvies de n’importe quelle manière, y compris des rapports sexuels préconjugaux, l’infidélité, la pédophilie, l’homosexualité et la pornographie. Il prétendait que l’élimination des tabous sexuels améliorerait la santé émotionnelle des gens, et réduirait les problèmes de la société.

Or, la Bible approuve une seule manière d’assouvir ses pulsions sexuelles : dans une union entre le mari et sa femme. Tout désir en dehors de ce contexte doit être refoulé.

Dans 1 Thessaloniciens 4:3-4, Paul nous dit : « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous vous absteniez de la débauche ; c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté ». La maitrise de soi n’est pas un fardeau mais un trait de caractère-clé – quelque chose que nous devons pratiquer dans tous les domaines de notre vie.

6. « Dieu n’est pas la solution ».

Indubitablement, le plus grand mensonge perpétré par Freud était que l’humanité n’a pas besoin de Dieu. Freud insistait que Dieu n’était rien d’autre qu’un « prolongement [ou un transfert] psychologique » permettant aux gens de se soustraire aux réalités et aux problèmes qu’ils ne pouvaient affronter seuls. Selon lui, « une société vraiment civilisée » n’était possible que si l’humanité pouvait  « se libérer » de sa croyance en Dieu.

Pour Freud, la science est la solution à tous les problèmes de l’humanité.  Selon lui, la religion devait être détruite afin que la science puisse fleurir ; l’art, la philosophie et la religion étaient les trois pouvoirs capables de contester la position de la science, mais  il ajoutait que « la religion, seule, devait être prise au sérieux en tant qu’ennemi » (New Introductory Lectures on Psycho-Analysis, 1933).

Ce qui est ironique, c’est que pendant que Freud étudiait les névroses, ses théories étaient destinées à être défectueuses. Le sujet de son œuvre était, en réalité de nature spirituelle. Maîtriser les pulsions des gens, comprendre l’esprit humain, avoir des relations humaines, résoudre ses faiblesses, etc., exige une sagesse divine. Son œuvre ne pouvait pas réellement être couronnée de succès parce qu’il rejetait la Source de la connaissance spirituelle – Dieu !

Les idéologies freudiennes étaient, de par leur nature, humanistes – basées sur un raisonnement  humain égocentriste plutôt que sur Dieu. Personne ne peut comprendre le psychisme humain tant que notre Créateur est ignoré dans la réflexion (Proverbes 9:10).

Comme Karl Marx, Charles Darwin et bien d’autres « penseurs » influents ne pensaient pas que Dieu soit la solution aux problèmes de l’humanité. Or, Il est la seule solution !

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