Toutes les paroles de Christ étaient puissantes. Mais les dernières paroles de Jésus sur la croix, alors qu'il mourait pour nous, méritent une réflexion approfondie. Elles devraient transformer nos vies.

Jésus-Christ a prononcé sept déclarations alors qu'il était crucifié et s’approchait de la mort. Quelles étaient ces paroles et que pouvons-nous en apprendre ?
Les dernières paroles de Jésus
Si vous aviez assisté à la mort de Jésus dans la foule ce jour-là, vous l'auriez entendu prononcer sept déclarations stupéfiantes : des paroles remarquables, non seulement en raison de la contrainte, mais aussi de la profondeur de leur signification. Et dans ces sept dernières paroles de Jésus, nous trouvons un exemple durable de la façon dont nous devons aussi penser et vivre !
Dans cet article, sont listées ces sept paroles de Jésus sur la croix, accompagnées d'explications contenant leur sens biblique et la façon dont ces dernières paroles devraient changer nos vies. Quelles étaient donc les sept dernières paroles de Jésus ?
- « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23:34).
- « Je te le dis en vérité, aujourd’hui ; tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:4, ponctuation ajoutée).
- « Femme, voilà ton fils. » (Jean 19:26-27).
- « Éli, Éli, lama sabachthani ?» c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?» (Matthieu 27:46).
- « J’ai soif. » (Jean 19:28).
- « Tout est accompli !» (Jean 19:30).
- « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23:46).
L’importance des sept dernières paroles
Les sept dernières paroles de Jésus révèlent non seulement ce qui était le plus important pour notre Sauveur bien-aimé, mais plusieurs d’entre elles ont contribué à l’accomplissement des prophéties messianiques concernant ce jour mémorable. Ces paroles significatives ont apporté compréhension, instruction, motivation et inspiration aux disciples et à l’Église à travers les âges. Que pouvons-nous gagner à les étudier aujourd’hui ?
1. « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font » (Luc 23:34).
Luc rapporte cette première des sept dernières paroles de Jésus. En disant cela, Jésus accomplissait la prophétie selon laquelle il « a intercédé pour les coupables » (Ésaïe 53:12). À qui s'adressait-il ? En réalité, à nous tous. Comme l’apôtre Pierre l'expliqua des semaines plus tard, « toute la maison d'Israël » crucifia Christ (Actes 2:36). Puis Pierre dit à tous ceux qui étaient présents au temple qu'ils avaient « fait mourir le Prince de la vie » (Actes 3:15). L’apôtre Paul étendit la liste des pécheurs à chaque être humain (Romains 3:23). Jésus-Christ a prononcé sept déclarations alors qu'il était crucifié et s’approchait de la mort. Quelles étaient ces paroles et que pouvons-nous en apprendre ?
Mais Pierre poursuivit : « Je sais que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs » (Actes 3:17). Dieu abaisse-t-il donc son critère de justice à notre niveau d'ignorance ? Non ! L'ignorance n'est pas l'innocence. Pierre les exhorta donc à se repentir – à se détourner des péchés pour lesquels Christ a dû mourir – et à être pardonnés. Pour une étude plus approfondie, lire Le sacrifice de Jésus et Comment se repentir.
Bien que nous ayons été, nous aussi, ennemis de Dieu à cause du péché, il ne s'est jamais montré insensible envers nous, comme le démontrent si puissamment les paroles de Jésus dans Luc 23 :34. Pouvons-nous donc faire moins que de nous efforcer d'aimer nos ennemis, bénir ceux qui nous maudissent, faire du bien à ceux qui nous haïssent et prier pour ceux qui nous
maltraitent et nous persécutent (Matthieu 5:44) ? Approfondissez votre étude dans notre article Quand pardonner n'est guère facile.
2. « Tu seras avec moi au paradis » (Luc 23:43).
Luc rapporte également la deuxième des sept dernières paroles de Jésus. Deux criminels, coupables et méritant la mort, étaient crucifiés aux côtés de Jésus. Tous deux l'avaient insulté (Matthieu 27:40-44) ; mais plus tard, lorsque l'un blasphéma à nouveau Christ, l'autre changea radicalement de cœur et lui dit : « Ne crains-tu pas Dieu ? » (Luc 23:40). Se souvenant que nous sommes jugés par Dieu, il confessa leur juste condamnation et l'innocence de Jésus : « celui-ci n’a rien fait de mal » (verset 41). Plus extraordinaire encore, il exprima sa foi en la souveraineté de Christ sur le royaume de Dieu à venir : « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne » (verset 42). La réponse de Jésus confirma la véracité d'Hébreux 7:25 : « Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. »
Contrairement à l'opinion répandue, ce verset ne montre pas que le brigand soit monté au ciel ce jour-là. Lisez notre article Qu'est devenu le malfaiteur sur la croix ? pour en connaître la véritable explication. Il est intéressant de noter que, face aux insultes, aux moqueries et aux crachats de la foule, Jésus ne répondit jamais. Mais lorsque ce criminel plein de remords implora humblement miséricorde, Jésus répondit instantanément avec compassion et assurance. Telle est la pensée de Dieu, tel est son amour. Dieu est prêt à répondre à celui qui se repent. Nous reconnaissons-nous dans les paroles de ce voleur, conscients de nos propres péchés et de notre besoin de la miséricorde divine ? Considérons-nous les autres avec miséricorde comme Jésus considérait cet homme : un enfant potentiellement divin qui, en se tournant vers Dieu, aura la possibilité d’appartenir définitivement à sa famille dans son royaume ?
3. « Femme, voici ton fils ! ... Voici ta mère ! » (Jean 19:26-27).
Jean, le disciple avec lequel Jésus entretenait un lien particulier, a consigné la troisième des sept dernières paroles de Jésus : celle qu’il a adressée d’une part à sa mère, Marie, et à Jean d’autre part. Marie avait connu bien plus que sa part de chagrin dans sa vie avec Jésus. Voyant son Fils adulte haï par les gens et abandonné par ses amis, elle se tenait « près de la croix de Jésus » (verset 25). Nul doute que les paroles de Siméon, alors que Jésus était bébé, lui sont revenues à l’esprit : « Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l’âme » (Luc 2:34-35).
Et pourtant, Jésus était là, souffrant intensément, mais pensant aux besoins de sa mère qui l’avait aimé et veillant à ce que Jean prenne soin d’elle. Si une grande partie du récit de ses dernières heures met en lumière sa relation avec son Père céleste, Jean 19 :26-27 révèle l'honneur qu'il ressentait pour sa mère humaine. Quelques heures auparavant, Jésus avait lavé les pieds de ses disciples, leur apprenant à servir humblement les autres. De même, si notre relation spirituelle avec Dieu est notre engagement le plus important dans la vie, nous ne devons jamais ignorer les responsabilités qui nous incombent dans nos relations physiques. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » est le deuxième grand commandement (Matthieu 22:39). Complétez votre étude avec notre article Pourquoi Jésus nous a-t-il donné « un nouveau commandement » ?
4. « Éli, Éli, lama sabachthani ? » c'est-à-dire « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46).
Matthieu et Marc rapportent tous deux ce cri de Jésus, quatrième de ses sept dernières paroles. Il se produisit vers la neuvième heure après le lever du soleil, soit vers 15 heures. Jésus agonisait alors sur la croix depuis six heures. Mais que voulait-il dire par « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » David a écrit un jour : « Je n’ai pas vu le juste abandonné » (Psaume 37:25).
« Abandonner » signifie délaisser ou laisser sans défense. Être délaissé est une expérience horrible, mais être abandonné par Dieu serait encore pire ! Son Père ne l’avait sûrement pas abandonné ! Des déclarations ultérieures montrent que Jésus
savait que ce n’était, effectivement, pas le cas ; mais que son Père l’avait momentanément laissé sans défense. Pourquoi ? D’abord, Jésus prenait sur lui tous les péchés de l’humanité – « L’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Ésaïe 53:6) – et Dieu n’interviendrait pas pour atténuer quoi que ce soit, qui soit associé à la peine du péché. Le péché cause la souffrance, et Christ en a porté tout le poids, y compris le traumatisme émotionnel, en réalisant à quel point le péché nous éloigne de Dieu !
Il avait précédemment déclaré : « Le Père ne m’a pas laissé seul » (Jean 8:29). Il n'avait jamais connu la solitude qui découle de la séparation d’avec Dieu ; mais maintenant, portant les péchés du monde, il devait la connaître. Vous êtes-vous déjà senti seul, abandonné ? Christ connaît ce sentiment et peut vous offrir la compréhension et la foi dont vous avez besoin en de tels moments ! Remarquez aussi qu'en demandant : « Pourquoi m'as-tu abandonné ?», il posait simplement une question. Ce n'est pas parce qu'il se sentait abandonné qu'il allait abandonner Dieu. Il n'y avait aucune accusation contre Dieu, aucune remise en question de son amour, aucun doute sur ses promesses. C'était, comme certains commentateurs l'ont noté, « un cri de détresse, non de manque de confiance ».
Un autre point important à souligner : plus tôt ce jour-là, des chefs religieux, le rejetant clairement comme leur Sauveur, avaient provoqué Jésus, allant jusqu'à se moquer de lui avec des paroles tirées du Psaume 22, une prophétie messianique (Matthieu 27:41-43). Lorsque Jésus s'écria plus tard : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? », il cita lui aussi le Psaume 22, le même psaume que ses bourreaux avaient utilisé ! En reprenant ce passage, Jésus soulignait qu'ils crucifiaient bel et bien le Messie ! Il savait que ce psaume prophétisait à son sujet ; et bien qu'angoissé d'être temporairement abandonné, il savait que Dieu répondrait. Pour une étude plus approfondie, voir « Éli, Éli, Lama Sabachthani ? » Posons-nous une question : notre Père nous a-t-il jamais demandé : « Mon enfant, mon enfant, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Nous avons tous, bien sûr, abandonné Dieu par nos péchés. N'est-il pas temps d'arrêter ?
5. « J'ai soif ! » (Jean 19:28).
Jean rapporte la cinquième des sept dernières paroles de Jésus. « Sachant que tout était déjà accompli, afin que l'Écriture fût accomplie », Jésus dit : « j'ai soif. » Dans son angoisse, Jésus resta lucide et conscient que la prophétie du Psaume 69:21 devait encore s'accomplir : « Pour apaiser ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre ». Cela illustre une fois de plus sa souffrance physique (Hébreux 2:17-18), et le fait qu’il comprend donc aussi notre souffrance. Puisqu'il a donné sa vie pour nous, le moins que nous puissions faire est de vivre pour lui, n'est-ce pas ? Sachant qu'il a donné sa vie pour nous, le moins que nous puissions faire est de vivre pour lui, n'est-ce pas ?
Mais la soif, plus important encore, est aussi une question spirituelle. « Celui qui boit de cette eau aura encore soif », dit-il à la Samaritaine, « mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif. Mais l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:13-14 ; voir aussi 7:38-39). Il a s’est mis à notre place, alors marchons comme il a marché ! Découvrez ce qu'il savait : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! » (Matthieu 5:6).
6. « Tout est accompli ! » (Jean 19:30).
Jean rapporte la sixième des sept dernières paroles de Jésus. Qu'a-t-il accompli ? Beaucoup ! Ce jour-là, au moins 25 prophéties messianiques se sont accomplies, témoignant de l'inspiration de la parole de Dieu. À 12 ans, il avait dit : « Il faut que je m'occupe des affaires de mon Père » (Luc 2:49) ; Et maintenant, l'œuvre qui lui avait été confiée était achevée ! Il n'était plus qu'à quelques minutes de conclure son œuvre ultime dans la chair : s'offrir en sacrifice expiatoire, son corps meurtri et son sang versé pour le prix de nos péchés. Jésus n'avait jamais dérogé à sa destinée : l'Agneau de Dieu, « immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13:8). Il avait maintenant triomphé ! « Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection ; en échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix, méprisé l’ignominie » (Hébreux 12:2).
Le destin de Satan était également achevé ! C'est par la mort de Jésus qu'il rendit « impuissant celui qui avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable » (Hébreux 2:14). Satan doit encore être jeté dans l'abîme, son heure approche. La fête des expiations, l'un des jours saints de Dieu, explique comment Dieu fermera la porte à Satan et ouvrira la porte à la réconciliation de l'humanité avec Dieu. Qu'est-ce que Dieu vous a donné à accomplir ? Pouvons-nous être aussi dévoués que Jésus qui a persévéré jusqu'au bout pour achever son œuvre pour nous ?
7. « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23:46).
Luc rapporte la dernière des sept dernières paroles de Christ. Celui qui s'était librement livré entre les mains de ses bourreaux s'en remettait maintenant entre les mains de son Père. De son vivant, il s'était toujours soumis à la volonté de son Père, et maintenant, dans la mort, il en serait de même. Le sentiment d'abandon qu'il avait éprouvé peu de temps auparavant n'était plus. Il savait que Dieu répondrait à son attente, alors, rendant son dernier souffle, Jésus prononça ses dernières paroles – des paroles de foi totale. Exactement comme prévu, trois jours plus tard, Dieu le ramena à la vie. Pouvons-nous, de même, nous remettre entre les mains de Dieu, non seulement à notre mort, mais, comme Christ, chaque jour de notre vie ?
Que nous dirait Christ maintenant ? Nous nous émerveillons de ce que notre Sauveur a enduré en mourant, et c'est encore plus remarquable de savoir ce qu'il pensait et disait. Dieu a préservé ces dernières paroles – et toutes paroles divines dans sa Bible – car, comme Jésus l'a proclamé dans Jean 6:63 : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie ». Sachant qu'il a donné sa vie pour nous, le moins que nous puissions faire est de vivre pour lui, n'est-ce pas ?