« Je suis le chemin, la vérité, et la vie »

La Bible contient beaucoup de déclarations de Jésus, et celle où il dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie » est controversée.

La Bible contient beaucoup de déclarations de Jésus, et celle où il dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie » est controversée. À l’instar de ses autres déclarations débutant par « je suis », celle-ci revêt pourtant une importance capitale pour l’humanité.

Son contexte

La dernière année du ministère terrestre de Jésus provoqua beaucoup de stress pour ses disciples. Peu avant sa dernière Pâque, Jésus apprit que son ami Lazare était mort. Lazare vivait à Béthanie, à un peu plus de 3 km de Jérusalem. Ayant l’intention de ressusciter son ami et d’observer la Pâque avec ses disciples à Jérusalem, Jésus dit : « Retournons en Judée » (Jean 11:7). Ils étaient conscients du grave danger qu’ils couraient en retournant en Judée. Thomas dit à ses condisciples : « Allons aussi, afin de mourir avec lui » (verset 16).

En route, Jésus leur fournit des informations supplémentaires sur ce qui allait se produire (Matthieu 20:17-19). Après avoir célébré sa dernière Pâque avec eux, il leur rappela que sa mort était imminente et qu’il les quitterait peu après (Jean 13:31-33). Pierre voulut savoir pourquoi il n’allait pas pourvoir le suivre. Faisant écho à ce que Thomas avait dit, Pierre s’empressa de dire qu’il était prêt à mourir pour son maître (verset 37), mais Jésus répondit qu’il allait en fait le renier par trois fois (verset 38).

« Les disciples furent alors stupéfaits et découragés d’apprendre que Jésus allait les quitter (Jean 7:34 ; 8:21 ; 12:8, 35 ; 13:33) ; mourir (12:32-33) ; que l’un d’eux allait le trahir (13:21) ; que Pierre allait le renier trois fois (13:38) ; que Satan s’opposait à eux tous (Luc 22:31-32) et qu’ils allaient tous l’abandonner (Matthieu 26:31). L’effet cumulatif de ces révélations doit les avoir profondément déprimés » (John F. Walvoord & Roy B. Zuck, éditors, The Bible Knowledge Commentary, remarques sur Jean 14:1-14).

« Que votre cœur ne se trouble point »

Notant l’inquiétude de ses disciples, Jésus leur dit : « Que votre cœur ne se trouble point […] Je vais vous préparer une place […] je reviendrai, et je vous prendrai avec moi […] Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin » (Jean 14:1-4). Thomas, le disciple à l’esprit inquisiteur et à la personnalité plutôt pessimiste (Jean 20:24-25), exprima alors ouvertement l’inquiétude et le manque de compréhension du groupe : « Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? » (Jean 14:5). C’est donc là le contexte dans lequel Jésus fut poussé à préciser : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie » (verset 6).

La réponse de leur maître leur fournit le réconfort dont ils avaient besoin, et elle résume la réponse aux questions les plus importantes de notre vie. Elle indique la voie que tous les êtres humains doivent suivre pour réaliser leur étonnante potentialité et la raison de leur existence. Jésus ne se contentait pas de dire qu’il savait ce qui peut donner aux gens une vie qui en vaille la peine. Si l’on comprend bien ce qu’il voulait dire, on comprend que lui seul peut fournir à tout être humain l’orientation dont il a besoin.

À notre époque, les gens veulent être libres de se frayer leur propre chemin, de décider eux-mêmes ce qui constitue la vérité et de se fixer leur propre but dans la vie. De ce fait, la déclaration de Jésus, qu’il est la seule solution dans ces domaines, est controversée. Seulement 31% de la population mondiale se disant chrétiens, certains pensent que les paroles de Jésus engendrent la haine. Or, Jésus était Dieu, et c’est par lui qu’ont été créées toutes choses ; il avait donc le point de vue et l’autorité requise pour faire une telle déclaration (Jean 20:28 ; Colossiens 1:15-16).

N’oublions pas non plus que Dieu aime tous les êtres humains et qu’il a prévu leur donner à tous la possibilité de le connaître et de comprendre ses voies (2 Pierre 3:9 ; Apocalypse 20:5). Pour certains, cette occasion de le faire est dans cette vie ; pour beaucoup, ce sera plus tard. (Nous vous conseillons à cet effet notre article « Inaperçues mais bien en vue : les fêtes que Jésus célébrait »). Concentrons-nous maintenant sur le sens de chaque élément de sa déclaration.

« Je suis le chemin »

En disant « Je suis le chemin », Jésus réitérait son enseignement sur la manière dont les gens devraient vivre. Il précisa que c’est « le chemin qui mène[…] à la vie » (Matthieu 7:14) ; qu’il est difficile et qu’il y en a peu qui le trouvent (même verset). Jésus nous a laissé un exemple, dans la manière dont il a vécu. Il observait tous les commandements (y compris celui du respect du sabbat, le samedi) et il observait tous les jours saints bibliques. Ses disciples suivaient la même voie et enseignaient que vivre de cette manière est un aspect important du vrai christianisme.

Pierre a écrit que nous devons suivre ses traces (1 Pierre 2:21). Paul enseignait aux gens de l’imiter comme il imitait Christ (1 Corinthiens 11:1). Et Jean a précisé que quiconque se dit chrétien « doit marcher aussi comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:6). Cette ligne de vie était si notoire qu’on disait des chrétiens du premier siècle qu’ils suivaient « la voie du Seigneur » (Actes 19:23) et même « la voie » que beaucoup prenaient pour « une secte » (Actes 24:14).

« Je suis … la vérité »

On débat depuis des siècles de ce qui constitue la vérité. De nos jours, il est populaire de prétendre que chaque personne ou toute culture décide ce qu’est la vérité. Quand on accepte le multiculturalisme – l’idée que toutes les valeurs morales et toutes les croyances se valent – cela s’appuie sur cette prémisse. Jésus a clairement contré cette fausse idée. Jésus, quand il fut jugé par Pilate, déclara : « Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jean 18:37). La réponse désabusée de Pilate était prévisible : « Qu’est-ce que la vérité ? »

Contrairement aux vagues valeurs toujours changeantes de l’humanité, Jésus s’est déclaré témoigner de la vérité, et non d’une vérité changeante. Expliquant l’origine de Jésus, l’apôtre Jean a écrit que « la Parole a été faite chair » et qu’elle était « pleine de grâce et de vérité » (Jean 1:14). Christ est venu témoigner de « la vérité » – une explication absolue et inchangée de la manière dont les gens devraient vivre et des valeurs morales qu’ils devraient suivre.

« Je suis … la vie »

La joie de vivre et le désir de survivre semblent innés chez les humains et nous n’aimons pas l’idée que notre existence puisse s’achever. Nous voudrions vivre heureux et en parfaite santé, éternellement. Parlant de ce désir humain inné, Salomon a dit que Dieu « a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité » (Ecclésiaste 3:11). Comment recevoir la vie éternelle était une question que se posaient les gens, du temps de Jésus (Matthieu 19:16 ; Luc 10:25), et l’on parlait souvent de la vie éternelle. Parlant de lui-même à la troisième personne, Jésus dit à Nicodème : « afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » Jean 3:15 ; version Ostervald).

Notre vie est temporaire, et c’est Dieu qui nous la donne et la soutient. En revanche, Jésus – en tant que Dieu – a la vie en lui-même. Comme l’a écrit Jean, « en elle était la vie » et « comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même » (Jean 1:4 ; 5:26). Cette vie éternelle que possède Jésus est quelque chose qu’il désire nous accorder. Comme il le dit à Marthe, « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt » (Jean 11:25). C’est par Christ que nous pouvons recevoir la vie éternelle. Il n’y a pas d’autre moyen de recevoir ce don extraordinaire. Comme Pierre l’expliqua aux autorités juives, « il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).

En somme…

Après avoir dit « Je suis le chemin, la vérité, et la vie », Jésus précisa : « Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Nous devons donc passer par Jésus pour avoir une relation avec le Père. Jésus est celui qui nous a montré comment vivre. Grâce à lui, nous apprenons ce qu’est la vérité. Et si nous croyons en lui, et lui obéissons, nous pouvons recevoir la vie éternelle.

Jean résume le tout par ces mots : « Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle » (1 Jean 5:20).

Ces paroles de Christ sont certes controversées, mais elles sont sages et nous ferions bien d’en tenir compte.

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