Pourquoi Jésus a-t-Il dit qu’Il était le Maître du sabbat ? Qu’a-t-Il encore enseigné à propos du sabbat ?
Si l’on vous demandait : Connaissez-vous le Seigneur ?, si vous êtes chrétien, vous répondriez probablement Oui !
Par contre, si je modifiais un peu la question et vous demandais : « Savez-vous qui est le maître – ou le Seigneur – du sabbat ? », que répondriez-vous ?
Si vous êtes chrétien, votre réponse devrait être un oui ! emphatique, car l’expression maître du sabbat est un titre que Jésus Lui-même Se donna : « Et il [Jésus] leur disait [aux pharisiens] : « Le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat » (Marc 2:27-28).
Jésus avait plusieurs titres dont on se sert souvent, comme le Christ ; le Messie ; notre Sauveur et Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Or, il est très rare qu’on parle de Lui comme du maître du sabbat. Ce titre sous-entend-il que les chrétiens devraient observer le sabbat ?
Le contexte : les pharisiens contre Christ
Commençons par examiner une autre déclaration de Jésus, dans Marc 2, faites peu avant celle mentionnée ci-dessus. Jésus venait de confronter les pharisiens (une secte de dirigeants religieux adhérant strictement à la loi juive orale). Ses rapports avec ces gens-là étaient pour le moins tendus. Il leur reprochait un certain nombre de choses, et ils Le méprisaient. Ils cherchaient une occasion de Le contredire, surtout publiquement.
Ils savaient que Jésus prétendait être le Messie annoncé, et ils savaient aussi que les habitants de la Judée L’approuvaient généralement – ce qui, à leurs yeux, représentait une menace pour leur pouvoir et leur influence. Ils essayaient donc de Le surprendre commettant un péché quelconque, afin de prouver au peuple qu’Il était un charlatan.
Évidemment, ils avaient un mal fou à L’accuser de quoi que ce soit, parce qu’Il ne péchait pas. Mais ils essayaient. Il leur arrivait de L’accuser de blasphème (Luc 11:53), mais c’était peu convaincant.
Ils essayaient donc de Le piéger à propos du sabbat, L’accusant de le transgresser.
Le contexte : Jésus, les pharisiens, et le sabbat
Jésus et Ses disciples se promenaient tranquillement, le jour du sabbat (le septième jour de la semaine – le samedi). À un moment donné, ils traversèrent un champ de blé et – ayant faim – arrachèrent quelques épis dont ils se nourrirent. Un peu comme quand on se promène en forêt et qu’on trouve des framboises ou des mures et qu’on en mange en cours de route – quelque chose qui ne saurait passer pour un dur labeur !
C’est justement là que les pharisiens décidèrent d’attaquer.
Ils n’accusèrent pas Jésus d’avoir volé quelques grains – ils ne le pouvaient pas, connaissant bien la loi et sachant que Deutéronome 23:24-25 le permettait.
Ils accusèrent donc Ses disciples de moissonner du grain un jour où l’on devait ne pas faire de travail : « Pourquoi font-ils ce qui n’est pas permis pendant le sabbat ? » (Marc 2:24)
Ils pensaient L’avoir piégé, cette fois. Jésus, pensaient-ils, était avec un groupe observant le sabbat et, par voie de conséquence, toujours selon eux, transgressait Lui-même le sabbat. Ils estimaient pouvoir les confronter devant tout le peuple, et prouver qu’Il ne pouvait pas être le Messie.
Comme à l’accoutumée, Jésus déjoua habilement leur attaque. Il aurait pu démontrer le ridicule de leur argument, montrant qu’arracher quelques grains n’est pas un travail, mais ce n’est pas ce qu’Il fit. Au lieu de cela, Il leur rappela que même David – l’un des héros de la nation – avait, lui et ses compagnons, le droit de manger du pain consacré, en cas de besoin (1 Samuel 21). Si David pouvait manger de ce pain spécial, ayant faim, en quoi les disciples de Jésus péchaient-ils en arrachant quelques épis de blé pour calmer leur faim en se promenant ?
Mais Jésus fit une déclaration encore plus explosive à propos du sabbat : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat » (Marc 2:27-28).
Les ramifications de la déclaration de Jésus
Les paroles de Christ revêtaient une importance énorme, parce qu’elles renversaient l’une des plus graves erreurs du christianisme traditionnel : l’enseignement selon lequel le Quatrième Commandement – qui nous ordonne d’observer le sabbat le samedi – aurait été aboli ou transféré au dimanche. Cette idée est la raison pour laquelle la plupart des Églises ont leurs offices religieux le dimanche et n’enseignent pas à leurs membres de se reposer le septième jour (le samedi).
Cet enseignement est diamétralement opposé aux paroles de Jésus, qui n’a jamais aboli le sabbat, l’ayant observé Lui-même et ayant confirmé le Quatrième Commandement.
Si on vous a toujours dit qu’il n’est plus nécessaire d’observer le sabbat, réfléchissez aux ramifications de la déclaration de Christ :
Première ramification : Ce que les pharisiens n’ont pas dit
Les pharisiens tenaient à tout prix à surprendre Jésus en flagrant délit – commettant un péché. Si Jésus avait enseigné que le Commandement relatif au sabbat était aboli et qu’on devait dorénavant observer un autre jour, imaginez les accusations qu’ils auraient proférées contre Lui !
L’absence de telles accusations dans les Évangiles montre bien que Jésus Lui-même respectait le sabbat.
Au lieu de L’accuser d’enseigner le respect du sabbat biblique, ils lancèrent des accusations mesquines Lui reprochant de transgresser leurs règles humaines et tordues sur le respect de ce dernier. Leurs accusations portaient sur l’arrachage de quelques grains de blé (ce qu’aucune loi, dans la Bible, n’interdit), ou sur
Ses guérisons le jour du sabbat (Matthieu 12:9-14 ; Marc 3:1-6 ; Luc 14:1-6 ; Jean 9:13-16).
Deuxième ramification : Jésus confirmait le sabbat en guérissant ce jour-là
Effectivement, les pharisiens avaient l’audace d’attaquer Jésus comme transgresseur du sabbat parce qu’Il opérait des guérisons ce jour-là. Christ était à la fois attristé et irrité de ce que leurs cœurs étaient si durs, si insensibles aux souffrances humaines, qu’à leur avis, libérer une personne de ses souffrances ce jour-là était une violation du sabbat (Marc 3:5).
Incidemment, Jésus précisa que c’était le Père qui guérissait (Jean 14:10). En somme, les pharisiens accusaient Dieu le Père de pécher en transgressant le sabbat en Se servant de Son pouvoir de guérison le jour du sabbat.
Loin d’approuver la mentalité tordue des pharisiens, Jésus insista sur le fait que guérir renforce la profonde signification du sabbat :
« Hypocrites ! lui répondit le Seigneur, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache pas de la crèche son bœuf ou son âne, pour le mener boire ? Et cette femme, qui est une fille d’Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat ? » (Luc 3:15-16 ; c’est nous qui soulignons).
Ce qu’Il voulait dire, c’est qu’il n’y a pas de meilleur moyen de se reposer de ses souffrances que de le faire le jour du sabbat – ce jour symbolisant le repos et la paix ! Jésus insistait sur l’importance du sabbat en établissant ce lien.
Troisième ramification : Le sabbat a été fait pour l’homme
Si Jésus avait l’intention d’abolir le sabbat du septième jour, c’était un moment idéal pour le faire. Quand les pharisiens L’accusèrent de transgresser le sabbat, Il aurait pu répondre : « Peu importe ce que je fais ou ne fais pas aujourd’hui, cela n’as pas d’importance, parce que le sabbat est aboli ! »
Or, Il n’a jamais dit cela.
En fait, Il ajouta une déclaration confirmant le caractère universel et perpétuel de ce Commandement : « Le sabbat a été fait pour l’homme » (Marc 2:27).
En parlant ainsi, Il nous révélait un peu la pensée de Dieu. Genèse 2:2-3 révèle l’origine du sabbat. Dieu se reposa le septième jour, après avoir tout créé sur terre pendant six jours. Il est écrit que « Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant » (verset 3).
La déclaration de Jésus explique pourquoi Dieu fit ainsi. Il créa littéralement le sabbat comme cadeau pour l’homme. En Se reposant, Il nous montrait que nous avons besoin de nous reposer. Nous avons besoin de nous ressourcer physiquement et spirituellement un jour par semaine. Ce jour de repos ne devait pas devenir un rituel hebdomadaire astreignant comportant des dizaines d’interdictions (ce qu’en avaient faits les pharisiens).
Le drame, avec ce rejet du sabbat, par le christianisme traditionnel, c’est qu’il rejette un cadeau positif que Dieu nous a accordé pour améliorer notre vie – un cadeau qui non seulement nous dicte de nous reposer physiquement mais qui nous apprend aussi à adorer le Créateur Dieu et à nous rapprocher de Lui.
Quatrième ramification : Le sabbat appartient à Christ
Jésus résuma ensuite l’ultime ramification :
« De sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat » (Marc 2:28).
Non seulement Christ créa le sabbat, mais Il continue en outre d’en être le maître – ou Seigneur. Il l’a sanctifié (l’a rendu saint, sacré), décidant quand et comment il doit être observé, et Il a expliqué à quoi il sert.
Hélas, quelques années après Son ascension, ceux qui prétendaient porter Son nom (se disant chrétiens) se sont mis à abandonner le sabbat, le remplaçant par le dimanche (le premier jour de la semaine) (Pour en savoir plus à ce sujet, consulter notre article intitulé « Le sabbat doit-il maintenant s’observer le dimanche ? »
Du fait de ce changement non autorisé par Dieu, la plupart des chrétiens, de nos jours, dans le monde, ignorent le Quatrième Commandement. On n’observe plus le sabbat comme un jour saint. La plupart des chrétiens ne se reposent pas ce jour-là, pas plus qu’ils ne le traitent comme un cadeau spécial offert par Dieu Lui-même.
En dépit de ce que les hommes ont fait du sabbat, Jésus demeure « maître du sabbat ». Nous vous conseillons d’étudier ce sujet ; observer le septième jour a beaucoup à vous offrir.
Ce n’est qu’en respectant le sabbat que vous pouvez vraiment apprendre à connaître Christ, le Maître du sabbat.
Nous vous conseillons également la lecture de notre brochure gratuite intitulée Le sabbat, un cadeau divin irgnoré.