« Que personne ne méprise ta jeunesse » : Six moyens de se faire respecter

Avez-vous parfois l’impression de ne pas être pris au sérieux, du fait que vous êtes jeune ? L’histoire ci-dessous, d’un jeune homme et de son mentor peut vous aider à être respecté.

Tim avait un problème. Dans quelle mesure ce problème affectait sa capacité à accomplir sa tâche ? Nous l’ignorons. Ce que nous savons, c’était que son supérieur s’était gratté la tête à son sujet. Son problème n’était pas unique ; il est courant parmi les jeunes adultes. C’était qu’étant jeune, ses collègues plus âgés – et surtout ceux qu’il supervisait – ne le respectaient pas comme ils auraient dû.

Si vous êtes adolescent ou jeune adulte, avez-vous le sentiment que l’on ne vous respecte pas autant que les adultes plus mûrs, que l’on ne vous écoute pas autant qu’eux, que l’on ne vous prend pas aussi facilement au sérieux, que votre opinion ne semble guère compter ? Simplement parce que vous êtes … jeune ? Ils ont beau être polis, et ne pas chercher à vous froisser, c’est souvent comme s’ils vous méprisaient. Et c’est d’autant plus frustrant que votre contribution pourrait être constructive. Si seulement ils vous respectaient ! Le problème de Tim, c’était précisément cela.

Quelques sages conseils d’un mentor

Tim avait néanmoins un mentor, un homme plus âgé, sage, qui l’avait pris sous son aile, qui le respectait et lui faisait confiance, à tel point qu’il lui avait confié des responsabilités dont l’une consistait à superviser et à guider un groupe de personnes.

Peut-être qu’une partie du problème de Tim était qu’il vivait à l’ombre de son mentor. Quand on est plus âgé, il est facile et naturel, en pareils cas, de comparer un nouveau au modèle paternel plus âgé, plus mûr et plus connu. Peu importe ce qui avait créé des obstacles à la réussite de Tim, son mentor savait ce que son jeune protégé devait faire, et les sages conseils qu’il partagea avec lui, il y a près de 2 000 ans, sont encore valables aujourd’hui et s’appliquent à tout jeune.

« Tim », comme vous vous en doutez, est un terme plutôt familier. Il est connu des lecteurs de la Bible sous le nom de Timothée. Et son mentor, bien sûr, c’était l’apôtre Paul. Ils étaient très liés, et avaient pratiquement des rapports de père à fils et vice-versa.

Timothée savait très bien que Paul avait une grande expérience et une sagesse qu’il avait acquises au gré des nombreux défis qu’il avait affrontés et que la confiance, cela se mérite. Par conséquent, quand Timothée reçut la lettre de son mentor, offrant ses conseils sur un certain nombre de questions, il eut indubitablement le sentiment que ses conseils étaient bien plus valables et bien plus sages que ceux que d’autres auraient pu lui donner. Et c’était bien le cas.

Êtes-vous jeune ? Souhaitez-vous être respecté ? Voici six étapes à franchir pour réussir, que Paul conseilla à Timothée.

« Que personne ne méprise ta jeunesse »

Il est possible que la déclaration de Paul ait pris Timothée au dépourvu. Il eut été facile d’afficher un certain scepticisme et de dire : « Facile à dire, mais comment empêcher que l’on me traite de la sorte ! » On vous dira qu’il suffit de s’imposer, d’insister sur sa position et d’afficher une image de dur. Or, cela passe souvent pour un manque de maturité. Comment donc empêcher que l’on vous ignore quand vous souhaitez être respecté et considéré comme mûr ?

Il suffit, comme Paul l’a expliqué, de développer plusieurs qualités clés qui détournent l’attention de votre âge et mettent l’accent sur le caractère. En somme, même si ce n’est pas ce que Paul a dit mot pour mot, le respect est acquis non par le nombre des années mais par ce que vous êtes. Si vous êtes jeune, et que vous vous appliquez à développer les six qualités suivantes, les gens ne tarderont pas à vous respecter.

Le pouvoir de l’exemple

Heureusement, le conseil de Paul est préservé pour nous dans 1 Timothée 4:12 : « Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté ». Paul ne définit pas davantage ces qualités ; sans doute s’attend-il à ce que Timothée y réfléchisse. Vu l’importance du caractère dans ce domaine, c’est faire preuve de maturité – quand on est jeune – que d’étudier ces domaines plus profonds de la vie et y réfléchir. Plusieurs remarques peuvent vous aider à ce sujet.

Premièrement, Paul dit à Timothée d’être un exemple. Et plus précisément un exemple pour les croyants dont Timothée est – dans une certaine mesure – responsable. Or, être un exemple affecte quiconque se trouve dans votre sphère d’influence car la plupart des gens (y compris les incroyants) apprécient hautement ces traits de caractère.

On peut montrer l’exemple dans une situation précise, ou sur une longue période. Néanmoins, l’opinion clé que les gens auront de vous sera basée sur votre exemple. Cet exemple, vous ne pouvez pas le cacher, et pas davantage le contrefaire. Notre exemple révèle qui nous sommes, à l’intérieur, et est vu de tous. À votre avis, pourquoi Paul dit-il à Timothée d’être conscient de son exemple ?

Apparemment, Paul veut que Timothée sache que son exemple n’est pas qu’à son avantage ; il a la responsabilité de montrer aux autres comment ils peuvent, et devraient aussi, vivre. La vie de Timothée devait être un modèle. En lui disant d’être conscient de son exemple, Paul insiste sur le fait que quand Timothée fait, par exemple, preuve d’amour, les autres peuvent le voir et se dire : « Ah ! c’est à cela que l’amour [sous toutes ses formes – qu’il s’agisse d’équité, de gentillesse, de miséricorde, de compassion, etc.] ressemble ! ».

Les exemples sont puissants – souvent bien plus que les mots ! Nous sommes tous influencés par l’exemple des autres, en bien comme en mal. Par conséquent, les directives de Paul sur les choses que Timothée devait faire avaient pour préface celle lui disant de montrer le bon exemple aux autres.

Six moyens de se faire respecter

Passons maintenant brièvement en revue les six qualités sur lesquelles Paul attire notre attention.

« En parole »—dans la manière dont nous nous exprimons. Vous qui nous lisez, vous savez pertinemment qu’un vocabulaire grossier ou critique avilit et souille la réputation d’un chrétien. En termes de maturité, ne pas pouvoir exprimer ses émotions sans avoir recours à des vulgarités reflète un niveau enfantin d’intelligence émotive. Par contre, s’exprimer gentiment en encourageant et avec sincérité montre que l’on se soucie des autres et cela révèle un esprit mûr.

Le simple geste de s’arrêter pour parler à une personne âgée ou un petit enfant, ou prendre le temps d’écrire des mots gentils sur les médias sociaux, des petits mots ou des cartes, montrent que vous vous souciez des autres. Et dans un monde où tant de gens semblent se soucier de moins en moins de leurs pairs, on respecte automatiquement quelqu’un qui a la maturité de se hisser au-dessus de la moyenne et qui s’exprime avec bienveillance.

« En conduite »—dans notre comportement. Les bonnes paroles doivent s’accompagner d’un bon comportement. Il y a des gens qui affichent un large sourire en présence de certaines personnes, mais dont le masque tombe quand ils sont partis et dont la conduite change ensuite, en mal. Il y a un mot, pour cela : l’hypocrisie. Et la plupart des gens ont horreur des hypocrites. Un bon caractère se démontre par un bon comportement. Cela prouve la véracité de ce que nous disons et prétendons pratiquer. Le conseil de Paul à ce sujet est simple, mais fort significatif. De nos jours, on dirait : « Pratique ce que tu prêches ! ».

« En amour »—la gentillesse et la bienveillance que l’on affiche envers les autres. Nous vivons dans un monde où – comme l’a prophétisé Jésus – l’amour du plus grand nombre se refroidit, l’iniquité s’étant accrue (Matthieu 24:12).

Pratiquer l’amour tel que défini dans 1 Corinthiens 13 non seulement nous évite de devenir émotionnellement et spirituellement endurcis, mais aide énormément les autres. Comme Paul l’a écrit, ce type d’amour ne périt jamais, car c’est la manière divine d’agir. Une jeune personne qui est assez mûre pour pratiquer la voie divine de l’amour pour le prochain constate quelque chose d’étonnant : On la traite pareillement ; on aime et on respecte ceux qui sont charitables.

« En esprit »—(notion, hélas, omise dans plusieurs versions mais présente dans les versions Martin et Ostervald) avec zèle, de tout son cœur. Comment pratiquer les cinq autres qualités ? À contrecœur ou volontiers ? Nonchalamment ou sérieusement ? Il n’est pas courant de voir une jeune personne poursuivre passionnément ce qu’elle croit, mais quand c’est le cas, on la respecte davantage.

« En foi »—loyalement. Dans l’original grec, il y a surtout l’idée de fidélité. Un adolescent ou un jeune adulte peut-il observer comment les choses se passent, dans la vie, et se rendre compte qu’au fil des années, nous avons tous des bons et des mauvais moments, des épreuves et des bénédictions ? Bien sûr ! Peut-il s’engager à demeurer fidèle à Dieu, quoi qu’il arrive ? Bien sûr ! C’est ce que d’autres font. Quand nous voyons des gens traverser des moments très difficiles sans se relâcher ni faiblir dans leur foi, restant fidèles à Dieu, ces exemples sont fort encourageants et peuvent nous aider à nous rapprocher de notre Père céleste. Nous respectons cela.

« En pureté »— sans être spirituellement contaminé. Le péché contamine les gens, modifie notre raisonnement et endommage nos vies et celle des autres. Cette impureté prend diverses formes, allant de la colère à l’adultère, de la jalousie à l’injustice, du vol à la diffamation, et à beaucoup d’autres péchés. Personne n’a un caractère en or, mais les personnes d’âge mûr estiment hautement les jeunes gens qui s’efforcent de purifier leur vie et de s’ « abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme » (1 Pierre 2:11).

La maturité : mettre de côté ce qui est de l’enfant

Nous pourrions ajouter beaucoup d’autres qualités du caractère chrétien, mais elles s’inscriraient probablement dans l’un des six traits mentionnés par Paul. Ils ne sont pas difficiles à comprendre mais – étant des aspects clés dans le développement du caractère – ils valent la peine d’être pris en considération, non seulement pour ce qu’ils modifient dans nos vies, mais aussi parce qu’ils constituent les éléments de base du respect. Il est possible que Timothée ait lu – dans l’une des lettres de Paul aux Corinthiens – quelque chose d’autre sur la maturité :

« Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai mis de côté ce qui était de l’enfant » (1 Corinthiens 13:11). Paul n’a pas dit : « Lorsque j’ai eu 18, ou 21, ou 30 ans, je suis devenu un homme ! » Aucunement. Il a dit que lorsqu’il a atteint la maturité, il a « mis de côté ce qui était de l’enfant », et il a compris que, de ce fait, on le respectait. Hélas, certains ne mettent jamais de côté ce qui est de l’enfant, même quand ils sont vieux. Quand des êtres humains atteignent cette maturité quand ils sont jeunes, ils fournissent un puissant exemple aux autres, jeunes et moins jeunes.

Parallèlement, il ne fait aucun doute que Timothée accepta le conseil de Paul – ne t’inquiète pas de ce que les gens pensent, contente-toi de faire ce qui est juste ; si tu montres le bon exemple, les gens auront une autre opinion de toi. Ce conseil est intemporel ; il vaut encore son pesant d’or, à présent.

La jeunesse est un âge, mais la maturité est une manière de raisonner et de se comporter. Vous ne pouvez changer votre âge, mais vous pouvez tout faire pour changer votre façon de penser et d’agir. En cela, vous trouverez le pouvoir – et la façon divine de développer votre caractère – de faire changer d’opinion à quiconque à tendance à mépriser votre jeunesse.

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