7 clés pour avoir plus de discernement spirituel : 1ère partie

Bien que souvent inondés d’informations spirituelles, on patauge souvent dans la religion, manquant de discernement spirituel. Comment faire la part du vrai dans toute cette confusion ?

Le jeune comptable devait prendre une décision ardue risquant d’avoir d’énormes répercussions sur sa vie et sur sa carrière. Les enjeux étaient élevés.

Lui et son épouse venaient de découvrir que le sabbat tombe le samedi au lieu du dimanche, et changer de jour de culte avait des incidences majeures pour leur avenir. S’étant toujours rendus à l’Église le dimanche, ils se demandaient ce qui allait se passer.

Cette décision avait aussi des répercussions financières. Il venait d’apprendre que le sabbat doit être un jour de repos ; or, son emploi exigeait qu’il travaille une demi-journée, le samedi. Jeune marié, ayant deux jeunes garçons à élever, il savait que le bien-être de sa famille dépendait de son emploi.

Réfléchissant à ce qu’il allait faire, il étudia soigneusement les passages bibliques identifiant clairement le sabbat comme septième jour de la semaine. C’était clair.

Il alla ensuite rendre visite au pasteur de l’Église qu’il fréquentait, et lui demanda pourquoi celle-ci observait le dimanche. Le pasteur lui donna une réponse standard – le dimanche avait été choisi en l’honneur de la résurrection de Christ. Ignorant que Jésus était en fait ressuscité un autre jour, ladite explication lui parut logique.

Ce jeune comptable, c’était Papa. On avait su le contrecarrer. Ces deux explications, à l’époque, lui avaient paru logiques.

Besoin de discernement spirituel

Le défi qu’affrontait Papa exigeait du discernement spirituel – la capacité de clairement déceler ce que Dieu veut. Cette aptitude est exigée de quiconque souhaite adorer Dieu « en esprit et en vérité » (Jean 4:23-24).

Toutes sortes d’explications supposément logiques sont avancées, de nos jours, sur un large éventail de croyances religieuses – parfois diamétralement opposées entre elles ! Comment acquérir le discernement spirituel requis pour adorer Dieu comme Il l’ordonne ?

Examinons sept clés permettant de développer cette aptitude vitale

1. Reconnaissez qu’il y a des absolus spirituels

C’est fondamental, lorsqu’il s’agit d’acquérir du discernement spirituel. Des absolus sont exigés dans les mathématiques, en science, dans la construction, la logique, le raisonnement, et pratiquement tous les domaines de la vie. Or, pour ce qui est des lois divines et de la morale, bien des gens préfèrent se fier à leur propre raisonnement en matière de bien et de mal ; ils refusent d’admettre que Dieu est maître de nos vies et nous fournit des directives précises qu’il faut toujours suivre, quelles que soient les circonstances.

Pour Dieu, il y a aussi des absolus. La Bible révèle clairement ce que Dieu attend de Ses disciples. Le péché est la désobéissance à Ses instructions. Le discernement consiste à identifier les opposés ou les contrastes comme pur et impur ; bien et mal ; raison et tort ; obéissance et désobéissance.

Avoir du discernement spirituel exige de nous des jugements. Le fait que les gens – qui ne reconnaissent pas que Dieu a l’autorité de fixer des standards de comportement – ont horreur d’être jugés, ne devrait pas nous surprendre. Ils n’aiment pas qu’on leur dise – et que l’on croie, sans même leur faire savoir – que leur comportement est mauvais. C’est ce que pensaient les gens de Sodome, qui accusaient Lot de « faire le juge » quand il essayait de les dissuader de maltraiter ses visiteurs (Genèse 19:9). De nos jours, les gens qui rejettent les lois divines accusent pareillement ceux qui les jugent, quand leur comportement est mauvais, ou rejeté.

Dans le milieu actuel, hostile aux lois bénéfiques de Dieu, on cite souvent la déclaration de Christ « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés » (Matthieu 7:1). Les gens qui rejettent la plupart des enseignements bibliques citent parfois ce verset. Et il n’est pas rare que même ceux se disant chrétiens se méprennent sur ce que Christ a dit.

Un examen plus approfondi de Matthieu 7:1-3 révèle que Jésus enseignait à Ses disciples de ne pas juger de manière hypocrite. Ce qu’Il voulait dire, c’est que nous devons commencer par nous concentrer sur nos propres fautes avant d’essayer d’aider les autres à éliminer les leurs. Si nous ne devions jamais juger, nous ne pourrions jamais aider les autres. À une autre occasion, Jésus déclara : « Jugez selon la justice » (Jean 7:24 ; c’est nous qui soulignons tout du long).

2. Demandez à Dieu de vous aider

Nous rendre compte que nous ne savons pas tout ce que nous avons besoin de savoir est un autre principe fondamental pour développer le discernement spirituel. Les mantras populaires de notre temps – selon lesquels il faut écouter son cœur ou trouver en son for intérieur la réponse aux grandes questions de la vie – ne sont pas bibliquement corrects.

Salomon, au début de son règne, dit à Dieu : « Maintenant, Eternel mon Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu’un jeune homme, je n’ai point d’expérience […] Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien et le mal ! » (1 Rois 3:7, 9).

« Cette demande de Salomon plut au Seigneur », qui lui accorda ce qu’il avait demandé (versets 10, 12). Quand Salomon mit par écrit une partie de la sagesse que Dieu lui avait accordée, il nota à deux reprises dans le livre des Proverbes que « telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort » (Proverbes 14:12 ; 16:25).

Se faisant l’écho de notre besoin d’être secourus, Jérémie dit à Dieu : « Je le sais, ô Eternel ! la voie de l’homme n’est pas en son pouvoir ; ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas » (Jérémie 10:23). Et il ajouta plus tard : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? » (Jérémie 17:9).

Le psalmiste, pour sa part, demanda à Dieu : « Enseigne-moi le bon sens et l’intelligence ! car je crois à tes commandements » (Psaume 119:66). Nous pouvons faire de même. Nous pouvons demander à notre Père céleste de nous donner du discernement spirituel et nous souvenir que Jésus a promis : « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez » (Matthieu 21:22).

3. Haïssez ce que Dieu hait, et aimez ce qu’Il aime

Dieu a créé l’homme à Son image, et Il souhaite que nous devenions tout compte fait comme Lui, que nous devenions membres de Sa famille éternelle. Paul a expliqué que notre Père céleste nous a appelés pour que nous devenions « semblables à l’image de son Fils » et pour transformer tout compte fait le corps de notre humiliation « en le rendant semblable au corps de sa gloire » (Romains 8:29 ; Philippiens 3:21).

Ayant cela présent à l’esprit, Paul admonesta les Corinthiens en ces termes : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ » (1 Corinthiens 11:1). C’est en imitant Dieu que nous devenons de plus en plus comme Lui, et plus c’est le cas, plus notre discernement spirituel augmente. À mesure que nous croissons en ce sens, nos valeurs, notre raisonnement et notre jugement ressemblent de plus en plus à ceux de Dieu.

En quoi devrions-nous imiter Dieu ? En commençant par haïr ce qu’Il hait, et aimer ce qu’Il aime. Dieu aime les êtres humains et Il souhaite que tous fassent partie de Sa famille, mais Il hait le péché à cause des effets qu’il a sur eux (Jean 3:16-17 ; 2 Pierre 3:9 ; Romains 6:23).

D’après la Bible, qu’est-ce que Dieu hait ? Bien des choses, mais certains comportements en particulier – qu’Il qualifie même d’abominations : les faux cultes (Deutéronome 12:31 ; 16:22) ; le divorce (Malachie 2:16) ; la consommation de mets impurs (Lévitique 11:11) ; le travestisme (Deutéronome 22:5) ; les commerçants déshonnêtes (Proverbes 11:1) ; le mensonge (Proverbes 12:22) et la voie du méchant (Proverbes 15:9).

Pour sept autres choses que Dieu hait, lire Proverbes 6:16-19. En somme, comme le dit l’Écriture, « Vous qui aimez l’Eternel, haïssez le mal ! » (Psaumes 97:10)

Ce que Dieu aime...

Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Corinthiens 9:7). Il apprécie nos prières sincères (Apocalypse 5:8). Il Se réjouit quand nous faisons le bien et sommes généreux (Hébreux 13:16), et Il sera ravi d’inviter les saints dans Son Royaume (Luc 12:32).

Le prophète Amos résuma cette clé lorsqu’il admonesta en peu de mots les gens de son temps en disant : « Haïssez le mal et aimez le bien » (Amos 5:15). Ce conseil est toujours valable.

Dans la prochaine édition, nous étudierons quatre autres clés permettant de développer le discernement spirituel.

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