Pourquoi le « bien sans Dieu » ne suffit pas

Notre idée de ce qui est bien ou mal, ou bon ou mauvais, définit la manière dont nous menons nos vies. Comment trouver une définition qui en vaille la peine ?

« Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2:16-17). Un point, c’est tout !

C’est la première directive divine pour nos premiers parents, enregistrée dans la Bible.

Adam et Ève vivaient dans un vrai paradis, et pour continuer à y vivre, ils devaient se tenir à distance d’un certain arbre. D’un arbre de pacotille. Ce n’était pas un arbre ordinaire ; c’était celui de la connaissance du bien et du mal. Et quand Satan, « le serpent ancien […] celui qui séduit toute la terre » (Apocalypse 12:9), leur promit que cet arbre les rendrait « comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:5), ils succombèrent à la tentation et prirent du fruit défendu.

Le restant, comme on le dit, appartient au passé.

Une décision

Quand on lit le récit du jardin d’Eden, on se demande parfois pourquoi Dieu refusa de permettre à Adam et Ève d’avoir cette « connaissance ». C’est d’ailleurs l’approche que prit Satan quand il les séduisit : « Le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront » (Genèse 3:5 ; c’est nous qui soulignons tout du long). Dieu vous cache quelque chose ; Il ne veut pas que vous sachiez ; Il veut que vous demeuriez ignorants, leur dit-il, en substance.

Or, est-ce bien ce qui se produisit ?

L’arbre de la connaissance du bien et du mal était symbolique d’un choix. Le même que celui auquel est confronté l’humanité depuis lors. Ou bien nous faisons confiance à Dieu pour qu’Il nous indique la différence entre le bien et le mal, ou bien nous nous arrogeons la prérogative d’en définir la différence, de notre propre initiative. En mangeant du fruit défendu, Adam et Ève décidaient de se débrouiller seuls, et il y a 6 000 ans que l’espèce humaine leur emboite le pas.

Agir ou définir

Il y a quelques années, Secular Student Alliance a lancé une campagne publicitaire avec des affiches sur des bus. Sur l’une de ces publicités, on pouvait lire : « La deuxième personne la plus riche au monde a fait un don de $26 millions à une œuvre de charité. Bill Gates, est bon sans Dieu. L’êtes-vous ? »

Ladite campagne publicitaire se basait sur une importante question philosophique, à savoir : « Peut-on faire du bien sans croire en Dieu ? » Et la réponse est…

Oui !

Évidemment !

À n’en pas douter !

Cela se produit constamment. Il y a des athées qui ont des gestes merveilleux, et il y a des croyants qui font des choses horribles. Croire – ou ne pas croire – en Dieu ne vous empêche pas de faire du bien ou du mal.

En revanche, dans cette discussion, se pose une question bien plus ardue.

Pouvez-vous définir le bien, sans l’aide de Dieu ?

À mon avis…

Nous essayons. Depuis très longtemps. Les philosophes et les religions débattent depuis des siècles du sens de mots tels que bien et mal, bon et mauvais. Et c’est symptomatique du problème. Certes, on peut faire du bien sans l’aide de Dieu, mais comment être certain de ce qui est intrinsèquement bien ?

Cela peut passer pour de la sémantique, mais c’est important. Comment faire la différence entre ce qui est bien et mal ?

Serait-ce une question d’intuition ? Reconnaîtrait-on le bien quand on le voit ?

Et, incidemment, que se passe-t-il quand quelqu’un a une autre définition du bien et du mal ? Qui a raison ? Comment  être certain ?

Parlons de l’holocauste. Si les nazis avaient gagné la Seconde Guerre mondiale et avaient convaincu assez de gens que les Juifs et autres minorités étaient des formes de vie inférieures, l’holocauste aurait-il été une bonne chose ? Assurément non ! L’holocauste était une horreur, peu importe le nombre de personnes convaincues du contraire.

Serait-ce lié à la biologie ? Certains évolutionnistes prétendent que la morale est un produit de l’évolution ; que nous l’avons inventée pour nous aider à évoluer en tant qu’espèce.

Si c’est le cas, quelle place les vertus comme le sacrifice de soi occupent-elles dans la survie du plus fort ?

Le bien et le mal seraient-ils des idées enracinées dans quelque-chose qui nous dépasse ? Tout ce que les philosophes peuvent faire, c’est débattre leurs opinions et leurs observations. Les savants eux-mêmes ne peuvent pas citer une loi définissant le bien et le mal comme ils le font pour une loi expliquant la trajectoire d’une balle de football ou la vitesse de la lumière dans le vide.

Comment pouvons-nous définir le bien et le mal ?

Trouver le standard

Le secret, c’est que – dans le jardin d’Eden – ce n’était pas aux humains de savoir qui, parmi eux, allait savoir ce que représentent le bien et le mal. Ce qui comptait, c’était de savoir QUI était le plus qualifié pour définir ces derniers. Adam et Ève se fièrent à leur propre raisonnement et, depuis lors, le résultat s’est avéré douloureusement évident :

Sans Dieu, nous ne disposons pas de standard objectif. Et sans standard objectif, nous n’avons aucun moyen précis de dire :         « Ceci est bien, mais cela est mal ». Au lieu de cela, nous avons des opinions. Nous supposons. Nous tâtonnons dans l’obscurité.

Or, pour marcher avec Dieu, nous devons être disposés à faire ce qu’Adam et Ève n’étaient pas disposés à faire. Nous devons être disposés à  reconnaître que notre Créateur est le plus qualifié pour définir le bien et le mal.

Pour tout humain, ce peut être difficile. Faire quelque chose « simplement parce que c’est ce que Dieu dit » peut être un peu agaçant. Nous avons tendance à vouloir autre chose – à ce qu’on nous explique, à ce que nous devinions, à ce que nous soient expliqués en détails les causes et les effets. Il arrive que Dieu nous fournisse ce genre d’explications, mais pas toujours. Parfois, nous ne sommes même pas d’accord avec ce que Dieu attend de nous ; et en pareils cas, il n’est pas toujours facile d’accepter Sa décision. Après tout, pourquoi faut-il que Dieu défisse le bien et le mal ?

La réponse à cette question – qui est logique et évidente, et que nous n’aimons pas toujours – est … que Dieu est Dieu !

Il est immortel, éternel, Il ne change pas, et ne dépend pas de l’espace et du temps. Il est amour, et Ses standards ne sont jamais arbitraires mais sont conçus pour le bien général. Il comprend tout parfaitement – tout ce qui s’est produit et tout ce qui doit se produire ou pourrait se produire. Il connaît tous les mécanismes infiniment complexes régissant ce qui se passe dans nos vies, et qui nous dépassent.

Si le bien et le mal existent dans l’univers, Dieu est le plus qualifié pour le savoir et pour nous expliquer ces notions, car Il a créé l’univers.

Dans ce dernier, nous autres humains semblons être équipés d’un « sixième sens » pour le bien et le mal, pour ce qui est juste et injuste. Nous percevons la duplicité et l’hypocrisie. Pourquoi ? Comment avons-nous hérité de ces notions, et comment pouvons-nous y être plus sensibles et devenir plus justes ?

Le calibrage nécessaire

Dieu a équipé les êtres humains d’une conscience. Cette dernière est façonnée par nos parents et par la société. Que nous parvenions ou non à connaître Dieu et Sa loi parfaite, cette conscience développe une certaine notion de bien et de mal. Nous nous sentons pratiquement tous coupables quand nous mentons. Pour la majorité d’entre nous, le meurtre est choquant et inquiétant. Nous nous sentons bien quand nous aidons quelqu’un.

En notre for intérieur, nous avons de fortes convictions, et nous avons tendance à étiqueter ces notions « bien » et « mal ».

Néanmoins, notre conscience n’est pas parfaite. La Bible nous met en garde : « Telle voie paraît droite à un homme, Mais son issue, c’est la voie de la mort » (Proverbes 14:12) et « Le cœur est tortueux  par-dessus  tout,  et  il  est  méchant : Qui  peut le  connaître ? » (Jérémie 17:9). Notre conscience a besoin d’être éduquée, et elle se corrompt aisément ; nous la rejetons parfois, et nous sommes aisément séduits. Notre conscience est un mécanisme nous permettant de déceler le bien et le mal, mais elle doit être proprement « calibrée ».

Après avoir communiqué aux Israélites les instructions divines, Moïse expliqua que « les  commandements  de  l’Eternel  et  ses lois » doivent être observés « afin que tu sois heureux » (Deutéronome 10:13). Rien, dans les lois divines, n’est arbitraire ; ces instructions contiennent la clé permettant de savoir ce qu’est le bien et de le pratiquer.

Plus  nous  apprenons  et  pratiquons  ces  lois,  plus   nous « calibrons » notre conscience. Quand nous cessons, pour ainsi dire, de prendre du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et que nous laissons Dieu nous montrer la différence entre le bien et le mal au lieu d’essayer de le faire nous-mêmes, nous pouvons nous reporter à la Bible et y puiser le discernement dont nous avons besoin.

Quand nous joignons cela au Saint-Esprit que Dieu nous offre (2 Timothée 1:6), nous commençons à développer en nous la sagesse des pensées divines. Nous pouvons commencer non seulement à voir ce qui est bien et ce qui est mal, mais aussi pourquoi c’est le cas. Avec Dieu comme Guide, nous sommes à même de prendre les décisions menant à une vie plus heureuse et enrichissante.

Le bien avec Dieu

Certes, vous pouvez faire de bonnes choses sans Dieu. N’importe qui le peut, et beaucoup le font. Néanmoins, faire du bien et être juste – réellement comprendre le bien et en faire notre caractère – sont deux choses différentes.

Si nous suivons les traces d’Adam et Ève et essayons de nous débrouiller seuls, nous pourrons, certes, faire quelque bien, mais nous ferons aussi quelque chose mal, et même très mal. Et le pire, c’est que nous ne savons pas toujours quelle est la différence jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Jésus a dit : « Dieu est le seul être qui soit bon » (Matthieu 19:17, version Martin). Quand nous nous comportons sans nous conformer à Ses standards, le mieux que nous puissions faire est de présumer, et présumer ne suffit pas. Nous ne pouvons pas bien agir, indépendamment de Dieu, car Dieu est le seul être qui soit bon.

Vous pouvez faire du bien sans l’aide de Dieu, mais vous ne vous montrerez jamais à la hauteur et n’arriverez jamais à réaliser votre plein potentiel,  ratant la raison pour laquelle vous avez été créé.

Vivre sa vie en incluant Dieu – nous appuyant sur Lui, Le laissant nous guider et nous montrer quelle voie emprunter – est tellement plus que simplement être justes. C’est être tellement meilleur que nous pourrions l’être, indépendamment de notre Créateur.

Pour en savoir plus sur les valeurs que Dieu appelle le bien, et comment elles métamorphoseront un jour le monde, nous vous proposons notre article « Le vrai christianisme : Des gens imparfaits s’efforçant d’atteindre la perfection ».

Poursuivez votre lecture

×

Discern is published every two months and is available in digital and print versions. Choose your preferred format to start your subscription.

Print subscriptions available in U.S., Canada and Europe

Ask a Question