L’Amérique, comme l’Angleterre avant elle, est la maîtresse incontestée des mers. Néanmoins, une vague de changement annonce une concurrence croissante pour ce privilège. Que déclare la Bible à propos de ce dernier et du commerce international au temps de la fin ?
La maîtrise des mers peut assurer la paix, et être synonyme de victoire. Les États-Unis, pour garantir votre sécurité, doivent être les maîtres des océans », déclara le président américain John Kennedy, le 6 juin 1963.
Divers dirigeants, à travers l’histoire, ont mesuré l’importance de la maîtrise des mers. Et à l’heure où la prééminence navale de l’Amérique semble s’estomper, plusieurs pays remettent en question leurs propres stratégies dans ce domaine.
Une nouvelle course navale aux armements
Quand on considère les trois marines les plus importantes, on s’aperçoit qu’elles se font à présent sérieusement concurrence. La Russie et la Chine ont certes plus de navires de guerre et de sous-marins que les États-Unis, mais leurs totaux ne disent pas tout.
Selon USA Today, « Les navires de combats de la Chine sont, en majorité, de petits navires de combat de surface, tandis que les États-Unis ont plus de grands navires de combats et de porte-avions. Chiffres bruts mis à part, les États-Unis détiennent aussi l’avantage militaire en matière de technologie de pointe, de systèmes d’armements et de capacités opérationnelles ».
Néanmoins, cet état de fait change rapidement. D’après l’agence de presse Reuters, si l’on en croit les analystes américains et plusieurs analystes occidentaux, la marine chinoise « possède à présent environ 400 bâtiments de guerre (vaisseaux et sous-marins). Et d’ici à 2030 – selon une projection effectuée en 2016 dans le cadre d’une étude de l’école de guerre de la marine américaine – les Chinois pourraient en posséder plus de 530.
« La marine américaine – qui est la maîtresse pratiquement incontestée des mers depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, et qui comptait 288 bâtiments de guerre (navires et sous-marins), fin mars dernier, est – selon le Pentagon – rétrécie et submergée ».
Une domination de plus en plus menacée
La compétition s’accroit et les vulnérabilités des États-Unis sont de plus en plus passées à la loupe et exploitées.
On compte, parmi les dangers qui pourraient bien les guetter …
L’espionnage. Ce dernier indiquant à divers ennemis les vulnérabilités des vaisseaux américains et leur fournissant des plans pour copier leur technologie.
Des attaques asymétriques par des bateaux plus petits, des plongeurs, des mines, et le cas échéant, à l’aide de dauphins et de bélugas.
Des voies maritimes encombrées et des équipages débordés, provoquant des collisions accidentelles ou intentionnelles.
Des cyberattaques
Des attaques d’AIE (armes à impulsions électromagnétiques) faisant frire les appareils électroniques à bord.
Des armes antisatellites perturbant les commandes et les postes de contrôle.
Des hypothèses désuètes ?
À la lumière de tels dangers, on croit que les stratégies et les hypothèses militaires américaines ont rendu l’Amérique plus vulnérable.
Christian Brose, auteur d’un livre à paraître sur l’avenir des guerres, a écrit, dans Foreign Affairs, que depuis la fin de la Guerre froide, l’armée américaine « suppose que l’éventuel avantage quantitatif de l’adversaire sera neutralisé par sa propre capacité supérieure à éviter d’être repéré, à pénétrer les défenses de l’ennemi, et à frapper des cibles. Elle suppose également que ses forces enregistreront moins de pertes au combat.
« Ces hypothèses ont engendré une force s’appuyant sur un nombre relativement limité de systèmes importants, onéreux et difficiles à remplacer […] De plus, de tels systèmes s’appuient sur des communications, une logistique et des réseaux de satellites qui sont presque tous sans défense, ayant été conçus avec la prémisse qu’aucun ennemi ne pourrait jamais les attaquer » (mai/ juin 2019, p. 128).
Les adversaires potentiels auront des plans pour exploiter ces vulnérabilités. On a pu lire dans Navy Times :
« Le contre-amiral chinois Luo Yuan – directeur adjoint de l’Académie Chinoise des Sciences Militaires – a mis de l’huile sur le feu à propos de la situation en mer de Chine méridionale quand il a déclaré que la clé de la domination chinoise dans ces eaux hautement contestées pourrait bien se situer dans le naufrage de deux porte-avions américains …
« Ce que les États-Unis craignent le plus, c’est de subir des pertes, déclara l’amiral, avant d’ajouter qu’une telle attaque sur deux des béhémoths d’acier de la Navy américaine ferait jusqu’à 10 000 victimes ».
Ces menaces ne représentent qu’une partie du tableau. Les réalités géopolitiques se modifient – l’Angleterre et l’Amérique continuant de perdre les points stratégiques maritimes qu’ils ont contrôlés pendant longtemps.
La perte de points stratégiques maritimes
L’un des aspects clés de l’accès à la prééminence maritime et commerciale de l’Angleterre et des États-Unis se situe dans le fait qu’ils ont contrôlé des points stratégiques ou des isthmes dans le monde. Nous vous invitons à cet effet à consulter notre article « Le déclin et la renaissance de l'Amérique ».
Cet article explique la signification historique et prophétique de l’influence de ces nations et de leur déclin. Elle montre que leurs péchés nationaux jouent un rôle clé dans la perte de ces avantages stratégiques.
Songez à la diminution de leur influence ou aux menaces à ces nations dans des endroits comme…
Le canal de Suez : sous contrôle britannique jusqu’en 1956.
Le canal de Panama : contrôlé depuis 1999 par le Panama et géré à présent par une compagnie chinoise.
Le détroit de Malacca : sous contrôle britannique jusqu’en 1957.
La mer de Chine Méridionale : Les États-Unis poursuivent leurs exercices de liberté de navigation, tandis que la Chine crée des îles et des bases pour renforcer ses revendications (lire « La voie de la discorde » et « Le rêve chinois »).
Le Sri Lanka : L’un des nombreux investissements chinois a permis à la Chine de s’arroger le contrôle d’un port stratégique (How China Got Sri Lanka to Cough Up a Port, The New York Times).
Le détroit d’Hormuz : L’Iran menace cette voie maritime pour une grande partie du monde, défiant les États-Unis.
Gibraltar : Le Brexit a ravivé le conflit entre l’Angleterre et l’Espagne à propos de cet accès stratégique à la Méditerranée.
Tous ces points stratégiques présagent un déclin notoire de la puissance de ces nations qui ont été les maîtresses des océans du monde pendant des siècles. Dieu accomplirait-Il ce qu’Il a averti qu’Il ferait à ces peuples, du fait de leurs péchés, ayant déclaré : « Je briserai l’orgueil de votre force » (Lévitique 26:19) ?
Bien que la Chine semble représenter la pire menace à présent, beaucoup d’autres pays modernisent leurs marines. Dans ce monde où le rôle de parapluie protecteur joué par l’Amérique est de plus en plus contesté, les Alliés eux-mêmes cherchent fébrilement à trouver des moyens de protéger leurs intérêts nationaux et régionaux.
Les vaisseaux, le commerce international et les conflits maritimes jouent tous un rôle dans les prophéties du temps de la fin.
Une puissance navale européenne
L’un des évènements majeurs du temps de la fin sera un ultime conflit entre « le roi du midi » – ayant son quartier général au Moyen-Orient – et « le roi du septentrion » – ayant le sien en Europe. Il est écrit : « Au temps de la fin, le roi du midi se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s’avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera » (Daniel 11:40 ; c’est nous qui soulignons).
Bien que Daniel ait décrit ces rois utilisant la technologie de l’époque, les navires mentionnés et les autres équipements seront indubitablement des armes perfectionnées. L’armée et la marine du « roi du septentrion (ou du nord) » se rendront rapidement maîtresses de nombreux pays au Moyen-Orient (versets 41-43).
Cette puissance européenne, appelée dans la Bible « la bête », possédera une puissance militaire inégalée. On se dira : « Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » (Apocalypse 13:4). Ce bloc de dix nations ou groupes de nations jouera un rôle dans la subjugation de nombreux peuples anglo-saxons (lire à cet effet notre article « Un temps d’angoisse pour Jacob – de quoi s’agit-il ? »)
Peu importe l’importance des puissances maritimes du temps de la fin, elles seront impuissantes face à notre Créateur. À mesure que la méchanceté des hommes s’accroît, Dieu confirmera qu’Il est, Lui, le Maître des mers.
La deuxième trompette : les océans et les bateaux seront touchés
Dieu, à travers les Écritures, avertit que le péché – la transgression de Ses lois bénéfiques – entraine de terribles conséquences. Au temps de la fin, ces dernières atteindront leur paroxysme. Dieu annonce sept fléaux déclenchés au son de sept trompettes. Le deuxième de ces fléaux affectera les océans et les navires qui les parcourent :
« Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jetée dans la mer ; le tiers de la mer devint du sang, le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient souffle de vie périt, et le tiers des navires fut détruit » (Apocalypse 8:8-9).
Hélas, même avec ces fléaux, d’après l’apôtre Jean, les hommes ne se repentiront pas de leurs péchés et de leur rébellion contre Dieu (Apocalypse 9:20-21).
La chute de Babylone
Vers la fin de l’Apocalypse, est décrite l’ultime tentative de l’humanité à se débrouiller sans Dieu. La prospérité et la puissance de ce système babylonien inique du temps de la fin seront liées aux prouesses de ce dernier dans le commerce international. Quand cette Babylone du temps de la fin chutera, beaucoup s’en lamenteront.
Si les marchands et les marins se lamenteront, le peuple de Dieu, lui, se réjouira – sachant que ce système inique qui persécute et martyrise les vrais chrétiens et fait le commerce de « corps et d’âmes d’hommes » sera enfin détruit (Apocalypse 18:13, 20, 24).
« Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent »
La destruction de cette puissance inique annoncera l’instauration d’une puissance qui produira une prospérité infiniment supérieure : le Royaume de Dieu. Christ reviendra, empêchera l’humanité de s’annihiler, et instaurera le Royaume de Son Père, qui sera maître de la terre et des mers, gouvernant avec justice et pour le bien de tous.
« Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11:9).
En fin de compte, Dieu sera Maître des mers, et la paix régnera.
Pour en savoir plus sur les évènements du temps de la fin, lire notre brochure gratuite Le livre de l’Apocalypse : la tempête avant le calme.