Demeurer chaleureux dans un monde glacial

La Bible nous avertit qu’au temps de la fin, les gens allaient devenir froids. Voici quatre moyens de vous empêcher de devenir de plus en plus insensibles.

Les 12 hommes assemblés sur la colline surplombant Jérusalem étaient fort curieux, voire même appréhensifs, à propos de ce qui devait arriver.
 
Certains des événements annoncés par leur Maître étaient clairs dans leur esprit, bien qu’inquiétants, et ils ne savaient pas très bien quand et comment ils se dérouleraient. Quant à la nature et à l’époque de plusieurs autres évènements majeurs dont Il leur avait parlé, c’était pour eux encore plus flou. Ils fallait à tout prix qu’ils sachent, parce qu’ils étaient conscients du fait que le sort de l’humanité était en jeu.
 
C’est pourquoi lorsque l’un d’eux demanda  à leur Maître à quoi s’attendre, leurs yeux et leur entière attention furent rivés sur Lui.
 
En cette journée de printemps de l’an 31 de notre ère, dans ce qui allait être connu comme la prophétie du mont des Oliviers, Jésus Se mit à répondre à leur question : « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? ». Il leur parla de ce qui se produirait bien plus tard qu’ils l’avaient prévu, d’événements devant nous affecter vous et moi, et notre mode actuel.
 
Que put-Il bien leur annoncer, il y a près de 2000 ans de cela, à votre sujet et à propos de la manière dont vous menez votre vie à présent ?
 

Sommes-nous maîtres des évènements ?

Les prophéties bibliques intriguent les gens depuis longtemps, et à juste titre. Il est en effet rare qu’on ne s’intéresse pas à ce qui risque de se produire. Et quand on souhaite suivre les instructions divines, on conçoit que comprendre les prophéties bibliques est indispensable quand on veut connaître plus que les manchettes de demain – ces
prophéties nous incitant à demeurer proches de Dieu et à être spirituellement forts.
 
Un coup d’œil rapide sur la prophétie du mont des Oliviers, dans Matthieu 24 et 25 (et dans les récits parallèles dans Marc 13 et Luc 21) pourrait donner l’impression que les évènements prophétisés par Christ nous échappent totalement. Il n’y a pratiquement rien que nous puissions faire à propos des famines, des tremblements de terre et des épidémies. Personne ne peut influencer l’apparition de puissances politiques et militaires devant – Jésus l’a prédit – amener notre monde au bord du précipice de l’autodestruction. Des milliards d’individus, chrétiens y compris, seront impuissants à empêcher le déroulement de ces cataclysmes.  
 
Néanmoins, coincés entre le présage inquiétant  annonçant que « plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens » (Matthieu 24:11) et la promesse que, juste avant la fin, « cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations » (verset 14), se trouve un avertissement pertinent à propos de quelque chose que vous et moi pouvons influencer – du moins, dans la manière dont nos vies vont être affectées.
 

Évènements ou conditions ?

La plupart des prophéties bibliques sont, pour ainsi dire, apparentées à des événements ; autrement dit, elles parlent de manchettes frappantes couvrant des évènements nationaux ou mondiaux devant se produire.
 
D’autres, plus rares, sont pour ainsi dire apparentées à certaines conditions devant façonner globalement, nationalement et individuellement notre caractère. Non pas ce qu’il va advenir de nous, mais notre identité.
 
Les conditions ne font généralement pas la une des actualités car – contrairement aux évènements qui surgissent dramatiquement sur la scène mondiale – elles ont tendance à s’immiscer lentement dans nos vies sur une longue période de temps. Elles s’étendent comme un cancer, grignotant quasi imperceptiblement la fibre morale de nos vies. Si nous n’en avons pas conscience, ou ne les soupçonnons pas, ces traits modifient nos points de vue mentaux, émotionnels et spirituels, ainsi que nos valeurs morales.
 
En revanche, contrairement aux prophéties apparentées aux évènements, les conditions sont des aspects que nous pouvons contrôler – du moins, au niveau de la manière dont ils nous affectent et au niveau de la manière dont nous réagissons au monde qui nous entoure.
 
Par conséquent, au cœur de la longue liste d’évènements majeurs devant se produire à l’époque précédant immédiatement Son retour, Christ a inséré une condition critique à surveiller de près, typique, une condition morale et spirituelle qui allait saturer la société.
 
« Parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira » (Matthieu 24:12). 
 
Qu’une si petite phrase donne à réfléchir ! Surtout quand on songe à l’impact que cela peut avoir dans nos vies.
 
On y prête souvent peu d’attention, prétextant que le monde a toujours connu une certaine anarchie. C’est vrai. Mais Jésus a insisté sur l’époque où elle allait abonder, se multiplier. Et du fait de cette iniquité épidémique, comme Il l’a précisé, beaucoup allaient perdre leur amour et leur affection, sombrant dans un hiver spirituel et émotionnel. 
 
Ce qui est encore plus frappant, c’est qu’ici le mot amour, dans l’original grec, est le mot agapè – la forme la plus noble de l’amour, celle de Dieu. Christ nous a averti que même ceux qui ont la forme la plus noble d’amour risqueraient de se refroidir.
 
Notre monde se refroidit-il ? Cela pourrait-il vous arriver ? Est-ce précisément ce qui vous arrive ?
 

Une époque de stress et sa cause fondamentale

Jésus savait pertinemment à quel point la loi de cause à effet est cyclique : l’iniquité produit l’indifférence ; cette dernière une iniquité accrue qui, à son tour rend les gens froids. Je suis sûr que vous comprenez comment ce problème empire dans n’importe quelle culture.
 
De quelle iniquité Christ voulait-Il parler ? Faisait-Il allusion à un délabrement chaotique total de l’ordre social ? Pas vraiment. Il faisait allusion à quelque chose de bien plus courant – au péché ! Au mépris des pratiques et des principes sociaux de base, fondés sur la loi divine.
 
Comment cette vague croissante d’iniquité allait-elle se traduire ? Ce que Christ S’est contenté de décrire en termes généraux, l’apôtre Paul l’a ensuite expliqué en détail, expliquant comment cela allait se produire devant nos yeux.
 
Dans sa seconde lettre à son protégé – Timothée – Paul écrivit :  « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles [ou fâcheux] » (2 Timothée 3:1). Cela rejoint ce que disait Jésus, n’est-ce pas ?
 
Le mot grec traduit ici par difficiles ou fâcheux apparaît seulement une autre fois dans la Bible – dans Matthieu 8:28, où il est question de deux démoniaques  sortant des sépulcres et « si furieux que personne n’osait passer par là ».
 
La férocité de ces deux hommes possédés, qui menaçait gravement les gens, est décrite par le même mot dans 2 Timothée 3:1. Ce mot grec traduit aussi diverses nuances comme celle de quelque chose qui est difficile à supporter, dangereux ou inquiétant.
 
Mais sans doute l’explication la plus frappante de fâcheux se trouve-t-elle dans la remarque, en marge, de la nouvelle version du roi Jacques où il est précisé qu’il s’agirait de « temps stressants ».
 
Cette expression fort évocatrice fait penser aux dangers prophétisés de guerres, de tremblements de terre ou de famines, mais ce n’est pas de cela que Paul veut parler. Il fait allusion aux périls du caractère des gens !
 
Paul d’ajouter, énumérant 19 traits de caractère destructeurs. « Les hommes seront :
 
  1. « égoïstes » – motivés par leurs propres intérêts, 
  2. « amis de l’argent » – cupides, avides de gains,
  3. « fanfarons » – se prenant pour des idoles, 
  4. « hautains » – ne pensant qu’à eux, 
  5. « blasphémateurs » – méprisant et dédaignant Dieu, 
  6. « rebelles à leurs parents » – ne respectant ni leurs parents ni les structures familiales,  
  7. « ingrats » – n’ appréciant pas ce qu’ils ont, 
  8. « irréligieux » – vivant dans le péché,
  9. « insensibles » – ne se souciant pas des autres, 
  10. « déloyaux » – prompts à se venger, 
  11. « calomniateurs » – démolissant les autres verbalement, 
  12. « intempérants » – ne cherchant même pas à éviter de mal se comporter, 
  13. « cruels » – violents et insensibles à toute brutalité, 
  14. « ennemis des gens de bien » – critiquant et méprisant ceux qui pratiquent les valeurs bibliques divines,
  15. « traîtres » – sans aucun sens de loyauté, prêts à trahir pour garantir leurs propres intérêts, 
  16. « emportés » – susceptibles, 
  17. « enflés d’orgueil » – condescendants, méprisant les autres 
  18. « aimant le plaisir plus que Dieu » – optant pour les plaisirs de la vie, même quand ils entrent en conflit avec les principes divins
  19. « ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force » – passant pour pieux bien que spirituellement superficiels. 
Tous ces défauts sont des types de péché – d’anarchie et d’iniquité. Ils peuvent tous créer du stress dans nos vies en nuisant à nos rapports avec Dieu ou notre prochain. Prenez n’importe quel d’entre eux et demandez-vous ce qui se produit quand les gens sont ainsi ; de quelle manière ils se comportent et les effets qu’a leur comportement sur les autres. Dans quelle mesure ils détruisent leur caractère.
 
Ces comportements rendent inévitablement les gens froids, insensibles. Ceux qui se comportent de cette manière sont déjà froids envers les autres, et ceux qui subissent leur mépris ont aussi tendance à devenir froids également. Il est difficile d’être chaleureux envers quelqu’un qui agit de cette manière.
 
À prendre la température du monde…
 
Vu la gravité des propos de Jésus et de Paul, sommes-nous en mesure de prendre, pourrait-on dire, la température de la société actuelle afin de voir où nous en sommes ? Peut-être qu’il suffit simplement de répondre aux questions suivantes :
 
  • Décelez-vous la présence de ces 19 conditions, dans le monde, à présent ? Dans l’affirmative, comment ?
  • Constatez-vous que ces conditions s’accentuent, diminuent, ou demeurent les mêmes ?
  • Si ces conditions augmentent, pourquoi ? Quelle est la mentalité de ceux qui les causent ou les permettent ?
  • Qu’advient-il de quiconque se met à les adopter. Pourquoi est-il « fâcheux » de permettre à ces conditions d’exister dans nos vies ?
  • Comment  certaines de ces conditions affectent-elles les gens tout autour ? Autrement dit, quels dangers posent-elles aux autres ?
  • En quoi ces conditions menacent-elles votre vie ? Quels dangers présentent-elles pour vous ?
  • Comment pouvez-vous résister à ces conditions ?
  •  

Comment s’empêcher de devenir froid

Jésus et Paul nous ont tous les deux donné des directives pour vivre dans un tel monde.
 

La première : s'éloigner

« Eloigne-toi de ces hommes-là » nous dit Paul (2 Timothée 3:5). C’est clair ! Si nous ne décelons pas ces conditions et ne cessons pas de fréquenter des personnes qui vivent de cette façon, ces traits de caractère vont s’immiscer dans nos vies !
 

La deuxième : oser être différent

Ce que Paul a dit à Timothée s’applique aussi à nous. John R.W. Scott l’explique bien dans son livre Guard the Gospel : « Dans ce paragraphe, à deux reprises Paul s’adresse à Timothée avec les deux petites monosyllabes grecques su de. Elles se trouvent au début des versets 10 et 14… et  peuvent être traduites par “quant à toi…” comme contraste frappant avec le déclin contemporain des valeurs morales, les platitudes de la religion et la prolifération des faux enseignements. Il est dit à Timothée d’être différent, au risque de se retrouver seul ».
 
Su de est de nouveau utilisé dans 2 Timothée 4:5 où – comme Scott le fait de nouveau remarquer – Paul « exhorte une seconde fois Timothée à être différent, à ne pas se laisser guider par les passions courantes de l’époque ».
 
Paul était un père spirituel pour Timothée ; de ce fait, son emploi de su de a dû toucher Timothée droit au cœur. Son Épître a été préservée pour nous. Ce « quant à toi », pouvez-vous le prendre comme vous touchant personnellement vous aussi ?
 

La troisième : connaître et pratiquer la parole divine

Se faisant l’écho de l’avertissement de Jésus, Paul dit également à Timothée : « Les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes ». Puis il lui parla plus personnellement : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises : dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ » (2 Timothée 3:13-15).
 
Dans ce monde glacial, connaître les Écritures et les pratiquer est le secret pour demeurer spirituels.
 

La quatrième : faire bien attention

Jésus, dans Sa prophétie du mont des Oliviers, dit à Ses disciples : « Prenez garde à vous-mêmes », de crainte que vous ne sombriez dans la mentalité et dans le comportement qu’ont les gens autour de vous – « de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ».
 
Autrement dit, soyez sur vos gardes, et ne prenez jamais rien pour acquis. L’époque menant au retour de Christ « viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la surface de toute la terre ». Et Jésus a ajouté : « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21:34-36).
 

Évitez un refroidissement

Nous vivons, sous bien des aspects, à une époque très différente de celle où ces 12 hommes écoutèrent attentivement Jésus sur le mont des Oliviers, mais Ses paroles sont encore plus évocatrices pour nous. La fin du monde est encore bien plus proche, ainsi que le retour de notre Maître !
 
La société qui nous entoure agit à sa guise, et sa mentalité refroidit de plus en plus à mesure qu’elle s’éloigne de Dieu. Certes, plusieurs événements majeurs doivent encore se produire, mais sans doute le plus grand danger nous guettant est-il celui de l’influence énorme et envahissante de l’iniquité ambiante et du refroidissement des cœurs pour Dieu et pour le prochain.
 
Si la cause principale de l’insensibilité et de l’indifférence croissantes des gens est l’anarchie spirituelle, et si nous remarquons ce qui se passe et notons de quelle manière cela risque de nous affecter si nous ne sommes pas sur nos gardes, n’est-il pas avisé d’y remédier ?
 
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