Identifier cet infâme individu est une énigme déroutante qui nous rend perplexes depuis près de 2 000 ans. Que déclare la Bible à propos de cet être abominable ?
L’antéchrist !
Voilà bien un mot qui fait frémir les chrétiens. Qui donne des cauchemars à propos d’un dirigeant charismatique très puissant, persuasif, et qui gagne par sa fourberie les cœurs des gens dans le monde entier. On imagine souvent (en combinant parfois plusieurs personnages bibliques comme s’ils n’en formaient qu’un), que derrière ce charme trompeur se bousculent des images de microprocesseurs implantés, de chiffres mystérieux et de disciples fervents.
Ce mot est tiré du grec antichristos, qui signifie « l’adversaire du Messie » (Thayer’s Greek Definitions). Dans un sens plus général, il décrit tout ce qui s’oppose à Christ, mais c’est l’idée d’un individu précis – qui va séduire le monde peu avant le retour de notre Seigneur – qui retient généralement l’attention des gens. Diverses idées sur l’identité de cet individu ont été avancées depuis que l’apôtre Jean s’est servi de ce terme, au premier siècle.
Les idées que l’on s’est fait de l’Antéchrist ont un passé en dent de scie. Lors de la Réforme, et par la suite, les Protestants ont prétendu qu’il s’agissait du pape. Les catholiques ont nié une telle accusation, citant plusieurs théologiens d’antan qui avaient diverses idées sur cet individu, y compris la spéculation basée sur Genèse 49:17 selon laquelle il s’agirait probablement d’un descendant de la tribu (israélite) de Dan ; qu’il régnerait à partir d’un nouveau temple juif, à Jérusalem, et qu’il réussirait à faire croire aux Juifs qu’il est le messie qu’ils attendent.
Au début des années 1600, les Protestants étaient divisés, certains croyant que l’Antéchrist était un pouvoir religieux adverse uniquement présent chez des gens ou des organisations existant de leur temps (ce qu’enseignait William Tyndale) ; d’autres étant d’avis qu’il s’agissait d’une personne n’ayant pas encore paru (ce que pensent la majorité des réformateurs).
Ces dernières années, on a même suggéré que cet individu pourrait être un personnage politique américain comme George Bush, Bill Clinton, Barack Obama, Hilary Clinton ou Donald Trump.
Faisant fi des spéculations, examinons ce que déclare la Bible à propos de ce sinistre dirigeant religieux.
L’annonce de faux Christs
Dans la prophétie connue dite « du mont des Oliviers », Jésus prédit la chute de Jérusalem et ce que seraient les conditions mondiales avant Son retour sur terre. Il avertit personnellement Ses disciples que plusieurs imposteurs apparaîtraient, prétendant venir en Son nom, « disant : Je suis le Christ, et ils séduiront beaucoup de gens » (Matthieu 24:5 ; version Ostervald). Il ajouta : « Il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus » (verset 24).
L’apôtre Jean est le seul auteur biblique à s’être servi du mot Antéchrist, et il s’en est servi dans quatre versets dans ses écrits. Dans 1 Jean 2:22, il qualifie d’Antéchrist quiconque « nie le Père et le Fils », et dans 2 Jean 1:7, il qualifie d’Antéchrist et de séducteur les séducteurs qui « ne déclarent pas publiquement que Jésus-Christ est venu en chair ». Dans ces passages, le terme Antéchrist a un sens général et peut s’appliquer à plusieurs individus.
En revanche, Jean se sert aussi de ce terme pour décrire un individu précis devant paraître au temps de la fin : « Jeunes enfants, c’est ici le dernier temps ; et comme vous avez entendu que l’Antéchrist viendra, il y a même dès maintenant plusieurs Antéchrists ; et nous connaissons à cela que c’est le dernier temps » (1 Jean 2:18 ; version Martin).
Plus loin, dans cette même épître, Jean déclare que « tout esprit qui ne confesse point que Jésus-Christ est venu en chair […] tel est l’esprit de l’Antéchrist » (1 Jean 4:3 ; même version).
D’autres noms pour l’Antéchrist
Paul, et Jésus dans une vision qu’Il donna à l’apôtre Jean, parlent également d’un dirigeant religieux précis qui va égarer la plupart des gens avant le Second Avènement de Christ. Bien que Paul et Jésus se soient servis de noms différents pour cette personne, il est nettement question de la même personne. Ces écrits complètent le portrait de l’Antéchrist.
L’apôtre Paul écrivit aux membres de l’Église à Thessalonique : « Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens […] comme si le jour du Seigneur était déjà là » (2 Thessaloniciens 2:1-2). Il précisa : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme impie, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore ; il va jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu » (versets 3-4).
Cet « homme impie » (ou « homme du péché » – version Ostervald), ce « fils de la perdition » comme Paul l’appelle, prétendra être Christ (versets 3-4, 8). Satan communiquant à cet homme le pouvoir d’accomplir « toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers », beaucoup de gens seront séduits (versets 9-11). Mais cet impie sera détruit par Christ à Son Second Avènement (verset 8).
Paul ayant parlé de cet impie plusieurs années avant que Jean écrive ses épîtres, il se peut que ce dernier se soit souvenu de ce que Paul avait écrit à propos de l’Antéchrist.
Ce que déclare l’Apocalypse
Confirmant ce que Paul et Jean avaient écrit, Jésus révéla à Jean, dans Apocalypse 13, que deux « bêtes » allaient apparaître, dominant la scène mondiale, avant Son retour sur terre. L’une de ces « bêtes » représente un pouvoir civil, et l’autre un dirigeant religieux. Bien que ces deux individus s’opposent tous deux à Christ, le deuxième semble mieux correspondre au rôle de l’Antéchrist dont parle Jean.
Cette seconde « bête » semblera être un agneau (imiter Christ), mais parlera comme un dragon (le « dragon » étant l’un des noms de Satan – Apocalypse 13:11 ; 12:9). Cette seconde bête, plus loin dans le livre de l’Apocalypse, est appelée « le faux prophète » (Apocalypse 16:13 ; 19:20 ; 20:10).
Cette seconde « bête », dans l’Apocalypse, séduira aussi beaucoup de gens grâce aux signes qu’elle accomplira – allant même jusqu’à « faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes » (Apocalypse 13:13-14). Cet individu (cette seconde « bête ») forcera les gens à accepter la première « bête » – un pouvoir civil – en contrôlant le pouvoir des gens à acheter et à vendre, grâce à « la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom » (verset 17). (Lire à cet effet notre article La marque de la bête).
Ce qui est stupéfiant, c’est que la liberté politique des gens sera supprimée, et qu’ils seront séduits au point de croire qu’ils adorent Christ. Ils penseront que ce qu’ils font est bien et normal (l’économie ne se portera-t-elle pas bien ?), mais ils seront séduits. Quand on est séduit, on ignore qu’on l’est.
Bien que Satan ait toujours excellé dans l’art de faire passer le mal pour du bien (Apocalypse 12:9 ; Ésaïe 5:20), la déception dont il est question ici sera sa plus grande supercherie. Et du fait que cette supercherie sera généralisée – séduisant la majorité des gens à la seule exception de ceux qui résistent aux exigences de l’Antéchrist – il importe d’examiner de plus près la nature de cette supercherie.
Comment reconnaître l’Antéchrist
Les qualificatifs « impie » (ou « homme du péché ») et « fils de la perdition » dont se sert Paul à propos de l’Antéchrist fournissent des indices importants permettant d’identifier l’imposteur devant paraître au temps de la fin. Ces qualificatifs indiquent que l’Antéchrist ne pratiquera pas les lois divines et n’enseignera pas aux gens à les pratiquer.
L’Antéchrist prônera-t-il ouvertement le rejet de Dieu (la transgression du Premier Commandement – Exode 20:3-4) ; le meurtre (la transgression du Sixième Commandement – verset 13) ; et le vol (la transgression du Huitième Commandement – verset 15) ? C’est peu probable. Ce serait trop flagrant.
Il est fort probable que l’Antéchrist se contentera de continuer à transgresser les lois divines violées par la plupart des soi-disant chrétiens aujourd’hui. Lesquelles, par exemple ?
- La loi divine nous ordonne de sanctifier le septième jour (le sabbat, ou samedi) et d’adorer Dieu ce jour-là (Exode 20:8 ; Lévitique 23:3). L’Église du Nouveau Testament l’observait (Actes 13:14, 42-44 ; 16:13 ; 17:2 ; 18:4, etc.). Contrairement aux instructions divines, la plupart des Églises chrétiennes, de nos jours, ont comme jour de culte le dimanche.
- La loi divine nous ordonne de célébrer les jours saints annuels de Dieu (Lévitique 23) et non de pratiquer des fêtes païennes (Deutéronome 12:29-32). Au lieu d’obéir aux commandements divins, la plupart des Églises, de nos jours, ont abandonné les Jours Saints bibliques et ont adopté des fêtes d’origine païenne comme Noël et Pâques.
- La loi divine nous ordonne de ne pas adorer des images, des statues, ou autres représentations quelconques dans notre culte (Exode 20:4-5 ; Lévitique 26:1). Or, beaucoup d’Églises, de nos jours, ont recours à des images et à des statues dans leurs offices religieux.
En transgressant ces lois divines souvent ignorées, l’Antéchrist sera effectivement un « homme du péché », un « fils de la perdition ». Mais pour les soi-disant chrétiens typiques, qui ne comprennent ni n’observent les lois de Dieu, la conduite de l’Antéchrist leur semblera normale. Ils ne se douteront pas que c’est un imposteur.
Le rôle des miracles
Quand l’Antéchrist se mettra à utiliser les pouvoirs surnaturels que Satan lui donnera, les gens se laisseront facilement fourvoyer. Après tout, il est difficile de nier des miracles.
Ce que beaucoup de soi-disant chrétiens ne comprennent pas, c’est que les miracles ne prouvent pas nécessairement l’approbation divine. Il y a longtemps, Dieu expliqua que si un prophète apparaît et « annonce un signe ou un prodige, et qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige », mais que ce prophète enseigne ce qui est contraire à la loi divine, « tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur […] Vous irez après l’Eternel, votre Dieu, et vous le craindrez ; vous observerez ses commandements » (Deutéronome 13:1-4).
Nous ne devons pas oublier que Satan va donner à l’Antéchrist le pouvoir d’accomplir des « prodiges mensongers » (2 Thessaloniciens 2:9).
Nous espérons que vous prouverez personnellement quelles sont les lois que Dieu S’attend à ce que vous observiez et pratiquiez, de manière à pouvoir reconnaître l’Antéchrist.
Ne manquez pas de réserver à cet effet votre exemplaire de notre nouvelle brochure gratuite Le livre de l’Apocalypse – la tempête avant le calme.