Les Nations Unies viennent de célébrer leur 75e anniversaire, les défis qu’affronte l’humanité en ont plutôt étouffé la célébration. Dans quelle mesure peut-on s’attendre à la paix mondiale ?
Nées des décombres fumants de la Deuxième Guerre mondiale, espérant garantir à l’avenir la paix dans le monde, les Nations Unies viennent de passer l’année 2020 à célébrer un jalon important dans leur histoire.
Soixante-quinze ans plus tôt, alors que les délégués de 50 pays s’assemblaient à San Francisco, souhaitant fonder l’ONU, le président américain Harry Truman en résuma gravement les enjeux : « Si nous ne voulons pas tous mourir en nous battant, nous devons apprendre à vivre paisiblement ensemble ».
L’un des acteurs clés dans la création de l’ONU – le lauréat du prix Nobel de la paix, Ralph Bunche – lança aussi l’avertissement suivant : « Les Nations Unies sont notre grand espoir de paix pour un monde libre ».
Dans plusieurs centaines d’articles et de discours, ces derniers mois, divers experts ont évalué les performances des Nations Unies, ces 75 dernières années. Dans l’ensemble, même les personnages clés dirigeant cette organisation ont limité leurs compliments, notant ses réalisations les plus significatives, mais se gardant bien de prédire un avenir brillant, avertissant que la paix mondiale est fort fragile.
Que nous réserve l’avenir ? Vous et moi, nos enfants et petits-enfants, allons-nous connaître la paix ? Nous autres humains avons-nous la capacité innée de créer et de maintenir la paix ? Ne serait-il pas plutôt temps, pour nous, de nous pencher de manière plus pragmatique sur notre nature humaine et de nous mettre en quête d’une source plus fiable de paix ?
« Si nous voulons sauver la chair, il va falloir faire appel à l’esprit »
Le 2 septembre 1945 – peu après la capitulation du Japon marquant la fin de la Deuxième Guerre mondiale, et seulement sept semaines avant la fondation officielle des Nations Unies – le général américain Douglas McArthur s’adressa au monde à la radio. Au milieu des réjouissances de la victoire, il mit en exergue le contexte global et les leçons de l’histoire :
« Depuis des temps immémoriaux, les hommes recherchent la paix. Au fil des siècles, diverses méthodes ont été essayées pour tenter d’instaurer un processus international capable de prévenir ou de régler les différends entre nations. Dès le départ, diverses méthodes applicables ont été trouvées pour les citoyens proprement dits, mais les dispositifs d’une instrumentalité d’un niveau plus étendu au niveau international n’ont jamais réussi. Les alliances militaires, l’équilibrage des forces, les ligues de nations, ont tour à tour échoué, le creuset de la guerre devenant la seule voie empruntée.
« La terrible destructivité de la guerre élimine à présent cette alternative. Nous avons eu notre dernière chance. Si nous ne concevons pas à présent un système meilleur et plus équitable, nous risquons Harmaguédon. »
McArthur attira ensuite l’attention sur le défi fondamental que nous affrontons :
« En somme, le problème est d’ordre théologique et il requiert un renouveau spirituel et l’amélioration du caractère humain qui doit se synchroniser avec nos progrès quasi inégalés en sciences, en art, en littérature et toutes les améliorations matérielles et culturelles des deux derniers millénaires. Si nous voulons sauver la chair, il va falloir faire appel à l’esprit ».
McArthur réitéra cette profonde analyse devant le congrès américain dans son discours d’adieux en 1951. Or, comme c’est le cas avec la plupart des paroles sages, les gens ont tendance à applaudir quand elles sont prononcées, puis ils retournent à leurs occupations sans changer quoi que ce soit à leur comportement.
Quelles chances avons-nous d’instaurer la paix ?
Deux millénaires avant McArthur, l’apôtre Paul énonça le même principe, mais un peu différemment : « L’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’Esprit, c’est la vie et la paix » (Romains 8:6). S’affectionner aux choses de la chair, c’est raisonner de manière typiquement humaine.
Paul résume la condition humaine de la manière la plus simple :
Nous pouvons raisonner comme Dieu, devenir comme lui et avoir la paix.
Ou bien nous pouvons raisonner comme les hommes, leur ressembler, et ne jamais la trouver.
Nous aspirons à la paix, mais l’une des leçons étonnantes de l’histoire biblique est celle de la rapidité avec laquelle les humains peuvent faire dérailler le processus y menant.
Adam et Ève ne tardèrent pas à s’égarer loin de Dieu. En l’espace d’une génération, leur fils Caïn – dans une crise de jalousie – « se jeta sur son frère Abel, et le tua » (Genèse 4:8). Qu’il se soit servi d’une pierre, d’un bâton ou de ses poings, Caïn amorça le plus horrible fléau de l’humanité. Sa méchanceté dériva d’une crise de colère, mais les humains qui naquirent après lui s’empressèrent de perfectionner l’art de la guerre, élaborant les moyens les plus efficaces de détruire d’autres êtres humains.
N’avons-nous donc rien appris depuis ? Que voit-on dans la société, de nos jours ? Chaque jour, nous entendons parler de luttes, de conflits, de disputes, de jalousie, de colère, de convoitise, d’envie, de divisions, de haine, de combats, de guerres etc. La conclusion que nous pouvons en tirer n’est-elle pas irrémédiablement que nous nous comportons comme des humains typiques ? Le problème ne provient-il pas de ce que nous sommes loin de nous comporter comme Dieu ?
Quelles chances l’humanité a-t-elle de découvrir la paix ?
« Ils ne connaissent pas le chemin de la paix »
Les paroles de l’ancien prophète Ésaïe choquent par leur actualité : « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et il n’y a point de justice dans leurs voies ; ils prennent des sentiers détournés : Quiconque y marche ne connaît point la paix » (Ésaïe 59:8).
Le « chemin de la paix » est du domaine spirituel. Comme Jésus le dit un jour à ses disciples, « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne » (Jean 14:27 ; version Ostervald – c’est nous qui soulignons).
Quelle sorte de paix le monde offre-t-il ? Typiquement, une paix issue de conquêtes militaires, de cessez-le-feu, de négociations et de compromis, de marchandages, d’épreuves de force, et même, paradoxalement, des « forces de maintien de la paix » des Nations Unies ! Ces situations sont souvent précaires et ne sauraient être issues de l’« amélioration du caractère humain » évoquée par McArthur.
Les dirigeants mondiaux le savent pertinemment. Le 21 septembre 2020, lors de la commémoration du 75e anniversaire des Nations Unies, leur Secrétaire général – Antonio Guterres – a dit : « Aujourd’hui, nous avons un surplus de défis multilatéraux et un déficit de solutions multilatérales ».
Son bilan était solennel : « Une calamité climatique nous menace. La biodiversité se désintègre ; la pauvreté s’accroit ; la haine se répand ; les tensions géopolitiques s’exacerbent ; les armes nucléaires demeurent en état d’alerte constante ».
Les guerres du temps de la fin
Dieu lui aussi a dressé son compte-rendu. Bien que beaucoup de dirigeants mondiaux soient bien intentionnés dans leurs désirs et leurs efforts en faveur de la paix, ils ne pourront jamais déjouer les plans de ceux qui échafaudent des projets iniques. Dieu a déjà prophétisé qu’avant le retour de Christ, une illusion de paix allait planer, créant un sentiment de fausse sécurité. Or, « quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point » (1 Thessaloniciens 5:3).
La Bible a également annoncé, au temps de la fin, la chevauchée des quatre cavaliers de l’Apocalypse. Le deuxième de ces cavaliers chevauche un cheval roux. Il a « le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée » (Apocalypse 6:4). Les conflits se multiplieront à tel point que – comme Jésus l’annonça à ses disciples – « si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés » (Matthieu 24:22).
« Afin que vous ayez la paix en moi »
Au retour de Christ, nous serons enfin placés sur le chemin de la paix. Les nations seront unies, mais cela ne se fera pas grâce aux Nations Unies. Ce sera possible grâce au « Prince de la paix. Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours : Voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées » (Ésaïe 9:6-7). Pour savoir comment cela se fera, lire notre brochure gratuite Le livre de l’Apocalypse : La tempête avant le calme.
C’est bien simple ; Dieu seul peut procurer la paix. « SEIGNEUR, tu nous assignes la paix » (Ésaïe 26:12 ; Nouvelle Bible Segond). L’humanité va bientôt apprendre la voie divine, que « la paix sera l’effet de la justice, et le labourage de la justice sera le repos et la sûreté, jusques à toujours » (Ésaïe 32:17 ; version Martin).
La promesse que Jésus fit à ses disciples avant sa mort est toujours valable pour ceux qui se tournent vers leur Créateur : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33).
Ce monde connait des tribulations car la seule voie qu’il connait, c’est la sienne. Nul ne peut changer l’orientation d’un monde hostile à Dieu et les hommes sont hostiles les uns envers les autres. Néanmoins, vous pouvez avoir la paix dès à présent – être en paix avec Dieu, avec les autres, et avoir la paix d’esprit – pour autant que vous soyez disposé à vous détourner des voies de ce monde et à apprendre celles de Dieu.