Y aura-t-il une Troisième Guerre mondiale ?

Pendant les 75 ans qui se sont écoulés depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, avons-nous appris à en éviter une troisième ?

Le 2 septembre 1945, sur le cuirassé américain Missouri, le Japon signait sa capitulation inconditionnelle, marquant officiellement la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Cet acte concluait le pire cataclysme que le monde ait connu ; on a estimé à 100 millions le nombre de tués.

La Seconde Guerre mondiale était, certes, terrible, mais oublions-nous à présent ses horreurs et les leçons de l’histoire ? Y aura-t-il une autre guerre mondiale ? L’histoire est une chronique guerrière. Et bien que chaque conflit ait eu des racines et des causes uniques, les guerres prouvent toutes que l’homme est incapable de se gouverner. Rien n’indique qu’une autre guerre mondiale – encore plus destructive que la dernière – n’aura pas lieu.

Le souvenir de la Deuxième Guerre mondiale

En Europe, la Deuxième Guerre mondiale débuta le 1er septembre 1939, quand l’armée allemande envahit la Pologne. En Asie, elle débuta deux ans plus tôt, le 7 juillet 1937, quand le Japon envahit la Chine. En Europe comme en Asie, les pays agresseurs étaient motivés par un désir d’élargir leur territoire et de contrôler ou d’éliminer des populations qu’ils considéraient faibles ou inférieures.

Les racines de la guerre, en Europe

Sur le vieux continent, la politique d’exigences et le charisme d’Adolph Hitler furent les forces motrices de son offensive pour plus de lebensraum (d’espace vital). Hitler appliqua le concept darwinien de la survie du plus fort aux diverses races. Selon lui, la race allemande ou aryenne était supérieure à toutes les autres. De ce fait, il estimait que l’Allemagne devait dominer et élargir son territoire. Il convoitait surtout la Russie, son vaste territoire et ses ressources naturelles.

Hitler avait en Benito Mussolini un allié en Italie. Ce dernier souhaitait ressusciter l’empire romain du passé et conquérir les territoires jadis contrôlés par la Rome ancienne. Le nazisme d’Hitler et le fascisme de Mussolini plaçaient l’État au centre de la vie de la nation, glorifiaient l’autoritarisme, cherchaient à exploiter les industries et à les mettre au service de l’État, et éliminaient les libertés individuelles.

Les racines du conflit en Asie

Au Japon, le nationalisme racial était plus subtil. Le Japon s’était développé en tant que puissance mondiale depuis que les États-Unis l’avaient, en 1853, obligé à ouvrir ses frontières au commerce. Cela propulsa le Japon vers la modernisation de son armée et de son économie. En 1904/ 1905, le Japon vainquit la Russie – l’une des grandes puissances européennes – dans une guerre qui sidéra le monde.

Dans les années 1930, le Japon en était venu à croire qu’il était la seule nation asiatique suffisamment puissante pour expulser les nations impérialistes occidentales comme les États-Unis et l’Angleterre. Une Asie dominée par le militarisme japonais en résulta.

Les succès initiaux des puissances de l’Axe

L’Allemagne, l’Italie et le Japon étaient bien préparés pour mener une guerre limitée contre des nations plus faibles. Ils remportèrent donc, dans les phases initiales du conflit, d’impressionnantes victoires.

En Europe, Hitler remporta une victoire stupéfiante contre la France en l’espace de quelques semaines, puis essaya de subjuguer l’Angleterre en la bombardant continuellement. Après avoir conquis ou affaibli les puissances occidentales, il se tourna vers la Russie. De prime abord, il semblait que sa tactique de blitzkrieg allait infliger à la Russie une défaite ignominieuse. Or, l’hiver russe et l’empressement de Staline à sacrifier un grand nombre de soldats en les livrant par vagues successives à l’armée allemande ralentirent et finirent par stopper cette dernière.

En Asie, le Japon réussit à s’emparer de la Chine côtière et de l’Indochine française (le Vietnam moderne, le Laos et le Cambodge) avant que les États-Unis décident qu’ils en avaient assez vu.

Un tournant décisif dans la Deuxième Guerre mondiale

Quand le président américain Franklin Roosevelt interrompit l’approvisionnement de matériel stratégique, le Japon – sous la direction de son nouveau Premier ministre Hideki Tōjō  – décida de lancer une attaque surprise sur la flotte américaine à Pearl Harbor. Il pensait que cela permettrait à son pays d’agir à sa guise en Asie pendant un certain temps et que lorsque l’Amérique se serait remise, le Japon y serait trop bien implanté pour en être expulsé.

Or, l’entrée en guerre des États-Unis condamnait l’Allemagne et le Japon. Le président américain Roosevelt fut en mesure de libérer la puissance de l’économie américaine pour qu’elle produise plus que l’Allemagne, l’Italie et le Japon réunis. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, plus de la moitié de la production industrielle mondiale était enregistrée aux États-Unis.

Le Premier ministre britannique Winston Churchill reconnut à quel point l’entrée en guerre des États-Unis était critique. Il écrivit :

« À ce moment-là, je sus que les États-Unis étaient impliqués à fond dans la guerre, et prêts à aller jusqu’au bout. Nous avions donc, en fait, gagné ! […] Jusqu’à quand le conflit allait-il durer et comment allait-il se terminer ? Personne ne le savait, et cela m’importait peu à ce moment-là […] Nous ne serions pas exterminés. Notre histoire n’allait pas s’achever » (The Second World War, p. 492 ; la traduction est la nôtre).

L’Allemagne, l’Italie et le Japon ne purent supporter l’étonnante guerre d’attrition qui leur fut imposée du fait de la capacité, de la part des États-Unis, de produire du matériel militaire, et du fait que la Russie était prête à sacrifier ses soldats et ses citoyens pour stopper celle-ci.

La fin de la Deuxième Guerre mondiale

Partant du principe qu’il fallait d’abord s’occuper de l’Europe, l’Amérique et les Alliés réussirent à expulser les Italiens et les nazis d’Afrique du Nord, d’Italie et de France. Moins d’un an après que les Alliés ait repris la France, des plages de la Normandie, Hitler se suicida et l’Allemagne capitula. Dans le Pacifique, les Américains repoussèrent méthodiquement les Japonais jusque dans leurs propres îles. Ces derniers infligèrent tant de pertes humaines aux États-Unis avec leurs attaques-suicides, que les Américains décidèrent de larguer l’effrayante nouvelle arme atomique sur Hiroshima et Nagasaki afin d’éviter les pertes humaines qu’aurait causées une invasion.

Ces armes de destruction massive ont définitivement changé la nature des guerres et ont introduit le spectre de l’annihilation de l’humanité. Pour finir, le 2 septembre 1945, le Japon signa sa capitulation inconditionnelle, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale.

Le monde était décimé. Des dizaines de millions de gens avaient péri. Les infrastructures des nations, dans une plus grande partie du monde, étaient ruinées. Les économies vivotaient à peine dans de nombreuses régions de l’Asie et de l’Europe. Plus de six millions de Juifs, de Gitans et d'autres victimes, avaient systématiquement été exterminés. La Seconde Guerre mondiale était un cataclysme sans précédent dans l’histoire de l'humanité.

Les Nations Unies, tentative humaine d’éviter une autre guerre mondiale

Le désir de faire en sorte que cela ne se reproduise plus est à l’origine de la création de l’O.N.U. Mais cette idée n’était pas nouvelle. À l’issue de la Première Guerre mondiale, la S.D.N. (Société des Nations) avait été fondée, surtout parce qu'elle était devenue une obsession du président américain Woodrow Wilson. Paradoxalement, du fait de plusieurs dispositions controversées dans cet organisme, et en dépit des meilleurs efforts de Wilson, l’Amérique n’en fit pas partie.

Ladite Société fut incapable d’empêcher la Deuxième Guerre mondiale. Elle échoua du fait que ses pays membres n’étaient pas disposés à renoncer à leur souveraineté au profit d’un gouvernement mondial plus puissant. C’était un exemple de plus de l’incapacité de l’homme de se gouverner. Une autre tentative fut néanmoins effectuée et – en avril 1945 – L’O.N.U. vit le jour, à San Francisco, en Californie.

Les échecs des Nations Unies

Bien qu’on ait souhaité donner plus de pouvoir aux Nations Unies, les mêmes limitations de base que celles de la SDN ont gêné la nouvelle organisation. À ce jour, les nations ne sont pas disposées à renoncer à leur souveraineté, et n’ayant aucun pouvoir, l’ONU est impuissante et inefficace. Un correspondant de presse, qui était présent lors de la réunion initiale lorsque l’ONU fut formée – Herbert W. Armstrong – fit remarquer que les Nations Unies étaient le dernier espoir pour notre civilisation « quant aux efforts de l’homme pour sa survie ».

Cette déclaration spirituelle s’accorde avec la Bible. L’un des enseignements majeurs de cette dernière est que les hommes sont incapables de se gouverner. Divers individus et diverses nations peuvent se gouverner pour un temps, mais éventuellement tout s’écroule et les hommes sombrent dans un marasme de divisions et d’immoralité.

Quand les plus grands pays vacillent et déclinent, cela mène généralement à des guerres – et souvent à des conflits majeurs. C’est typique de l’histoire humaine – on note des périodes de stabilité suivies d'époques de chaos et de guerres. À mesure que la population mondiale s’est accrue et que la technologie et la sophistication des divers organismes ont progressé, ces guerres sont devenues plus globales et plus meurtrières. Cette spirale destructrice est évoquée dans Matthieu 24:6 où Jésus a parlé « de guerres et de bruits de guerres » et a précisé : « Mais ce ne sera pas encore la fin ».

L’annonce d’une Troisième Guerre mondiale

Les prophéties bibliques annoncent qu’avant la fin de cette ère de gouvernance humaine désastreuse, une dernière tentative visant à forger un gouvernement mondial va être effectuée. Ce gouvernement ne naitra pas d’une conférence à San Francisco ou à Paris, mais d’un pouvoir militaire tel que le monde n’en a jamais connu. Ce gouvernement sera centré en Europe et ressemblera à l’empire romain dans sa manière de gouverner. Néanmoins, contrairement à ce dernier – qui dominait uniquement les régions méditerranéennes et l’Europe – cette « renaissance » de l’empire romain d’autrefois dominera la plus grande partie de l’occident et imposera sa volonté au monde par son contrôle économique et militaire.

Les 13e et 17e chapitres de l’Apocalypse appellent ce gouvernement et son chef « la bête ». Nous vous proposons à cet effet notre article « La marque de la bête ». La Bible a prophétisé que cette renaissance finale de l’empire romain essaiera de subjuguer tout ce qui se dresse sur son chemin. Cette « bête » va conquérir et emmener captifs les descendants modernes des tribus d’Israël détentrices du droit d’ainesse à une période que la Bible qualifie de « temps d’angoisse pour Jacob » (Jérémie 30:7). Lire à cet effet notre article « Un temps d’angoisse pour Jacob – de quoi s’agit-il ? »

Ce gouvernement  entrera en conflit avec une coalition de pays du Moyen-Orient et d’Afrique (appelée, dans Daniel 11, « le roi du midi » ou « le roi du sud »), qu’il vaincra aisément. Apparemment, cela provoquera la formation d’une armée asiatique de 200 millions d’hommes qui s’uniront pour essayer de stopper cet empire romain du temps de la fin. Pour finir, des armées venues du monde entier s’assembleront au Moyen-Orient où elles s’apprêteront à mener la bataille dite d’Harmaguédon. Si cette guerre devait se poursuivre, l’humanité entière serait détruite ; comme l’a annoncé Jésus, « si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé [ou n’aurait la vie sauve] » (Matthieu 24:22).

Qui remportera la victoire, lors de la Troisième Guerre mondiale ?

Les prophéties bibliques sont porteuses d’une excellente nouvelle ! Avant que ces armées commencent à se battre, Christ interviendra pour empêcher l’humanité de s’annihiler. Au moment critique, Il reviendra et instaurera « un royaume qui ne sera jamais détruit » (Daniel 2:44). Ce royaume ne sera pas dirigé par des hommes faillibles mais par Jésus Lui-même, secondé par Ses saints ressuscités. L’humanité, ayant prouvé pendant plusieurs millénaires qu’elle est incapable de se gouverner, sera placée sous le contrôle souverain de Dieu sur terre. L’ère des guerres et de la destruction s’achèvera et une période de paix sera instaurée sur notre planète.

Alors que nous réfléchissons aux 75 années écoulées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et à la formation des Nations Unies, nous constatons que le monde sombre de plus en plus dans le chaos. Les États-Unis, qui ont été une puissance stabilisatrice importante depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, déclinent, et leurs relations autant que leurs accords internationaux se désintègrent. En cette période critique, la pandémie de COVID-19 risque de modifier dramatiquement la manière dont les nations font les choses.

Comment se préparer pour la Troisième Guerre mondiale ?

A mesure que le monde approche la prochaine crise, quelle est la mesure la plus importante que vous puissiez prendre pour vous y préparer ? Faut-il stocker des denrées et des fournitures diverses ? Est-il conseillé de remplacer ses biens par de l’or ou de l’argent ; de se faire construire un bunker en pleine nature ?

La Bible, qui a prophétisé les évènements devant s’accomplir, offre une autre voie. Elle enseigne que se rapprocher de Dieu, suivre Ses voies et resserrer ses liens avec Lui peuvent vous aider à échapper au pire des problèmes. Ce n’est pas une garantie que vous allez littéralement échapper à la tribulation annoncée (même si certains y échapperont), mais c’est une garantie que si vous calquez votre vie sur celle de Jésus, respectez Ses lois, croissez dans la grâce et dans la connaissance et apprenez à aimer Dieu et Ses voies, vous serez prêt à affronter la situation dans laquelle vous vous trouverez. Nous vous proposons à cet effet notre brochure gratuite Le livre de l’Apocalypse – la tempête avant le calme.

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