Votre foi est-elle mal dirigée ?

Avoir la foi signifie-t-il croire que Dieu va exaucer point par point nos prières ? Cela signifie-t-il plutôt accepter sa réponse ?

Visage de marbre, l’homme le plus puissant du monde avertit trois jeunes Juifs, qui se tenaient devant son trône, de ne pas lui désobéir. Il leur dit que s’ils persistaient dans leur refus d’adorer une statue de 27m qu’il avait fait ériger, ils connaîtraient une mort atroce – seraient jetés vivants dans une énorme fournaise (Daniel 3:15).

 Schadrac, Méschac et Abed-Nego refusèrent calmement l’ordre du roi babylonien, prouvant leur foi envers le vrai Dieu. Cette histoire impressionnante couvre divers aspects de la foi.

Sinon…

Dans leur réponse à Nebucadnetsar, les trois jeunes Juifs confirmèrent leur conviction que le Dieu qu’ils servaient était pleinement capable de les délivrer d’une mort certaine (verset 17).

Ils affirmèrent que Dieu allait les délivrer. Ces deux affirmations réfutaient l’arrogante question rhétorique du roi « Quel est le dieu qui vous délivrera de ma main ? » (verset 15).

Schadrac, Méschac et Abed-Nego poursuivirent cependant par une déclaration troublante : « Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée » (verset 18). Notez bien la conjonction « sinon ».

De prime abord, le lecteur peut se demander si leur foi faiblissait. Or, leur déclaration résolue prouve qu’il n’en était rien. Que devons-nous déduire de leur aveu que Dieu allait peut-être décider de ne pas intervenir ?

Foi ou fidélité ?

Commençons par définir la foi. Le mot « foi » ne se trouve nulle part dans Daniel 3, bien que ce passage contienne l’un des exemples les plus inspirants de la foi. Il est – en revanche – souvent question dans l’Ancien Testament de … fidélité.

Il est clair que l’Ancien Testament met plus souvent l’accent sur la fidélité que sur la foi. La manière dont le peuple de Dieu réagit aux commandements divins et la manière dont Dieu tient les promesses de son alliance représentent leurs degrés de fidélité.

Le Nouveau Testament, en revanche, soulève souvent la question de la foi (en grec = pistis). D’après le Vine’s Complete Expository Dictionary, quand – dans le Nouveau Testament – il est question de foi, il est toujours question de foi en Dieu ou en Christ.

Le refus – de la part de Schadrac, Méschac et Abed-Nego – d’adorer la statue géante de Nebucadnetsar reflétait leur foi ; ils respectaient fidèlement le second commandement qui proscrit la vénération de toute idole. Et ce refus, d’après le Nouveau Testament, reflétait leur foi. Le 11e chapitre de l’épître aux Hébreux – souvent appelé le chapitre de la foi – le confirme. Nos trois héros ne sont-ils pas de ceux qui « éteignirent la puissance du feu » (verset 34) ?

La vraie nature de la foi

L’apôtre Paul a écrit que « le juste vivra par la foi » (Romains1:17 ; Galates 3:11), citant Habakuk 2:4. Néanmoins, le mot traduit par « foi » dans ce verset serait mieux traduit par « fidélité ».

L’Expositor’s Bible Commentary, sur cette question, explique que « la différence entre "foi" et "fidélité" est cependant plus apparente que réelle. En effet, pour qu’un homme soit fidèle dans sa justice, il faut que Dieu puisse compter sur lui ».

La foi et la fidélité sont étroitement liées car elles s’appuient toutes deux sur notre relation avec Dieu. L’une et l’autre s’appuient sur une alliance –ou un accord – entre Dieu et son peuple. Nous acceptons d’obéir, et lui accepte de prendre soin de nous, de nous protéger et de nous bénir.

Ce qui nous ramène à Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Comment pouvaient-ils admettre que Dieu n’allait peut-être pas les délivrer, tout en s’accrochant à leur refus d’obéir à l’ordre du roi ?

L’objet de notre foi

Les trois Juifs de Daniel 3 avaient foi en Dieu et non en une solution précise à leur crise. Ils obéirent à Dieu, refusant de transgresser sa loi en se prosternant devant l’idole que Nebucadnetsar avait créée. Ils étaient fidèles. Étant fidèles, ils savaient aussi que Dieu honorerait ses propres promesses dans son alliance.

Ils pouvaient donc dire : « Notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente », mais ils pouvaient également dire : « Il nous délivrera de ta main, ô roi » (Daniel 3:17). Et quand ils ajoutèrent : « Sinon… », ils montrèrent qu’ils avaient confiance en Dieu, peu importe ce qui allait se produire.

Votre foi est-elle mal dirigée ?

Votre foi s’appuie-t-elle sur autre chose que sur Dieu ? En tant que chrétien, vous risquez d’être déçu si vous avez la foi que Dieu va vous guérir, vous donner un meilleur emploi ou un partenaire. Il se peut que Dieu fasse l’une de ces choses quand vous la lui demandez, mais il se peut aussi qu’il ne le fasse pas.

Le fait que nous ne recevions pas ce que nous avons demandé à Dieu n’indique pas un manque de foi de notre part. Par contre, être déçu de ne pas être exaucé peut révéler que notre foi est mal dirigée.

Comme Schadrac, Méschac et Abed-Nego, nous devons faire entièrement confiance à Dieu, nous fier à son caractère, sa puissance, ses promesses et son amour, sachant que Dieu peut faire tout ce que nous lui demandons. Nous devons avoir l’attitude qu’avait Jésus : « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22:42).

Nous vous proposons à cet effet notre article « Cinq clés pour avoir ses prières exaucées ».

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