Le combat spirituel peut être intimidant. Pourtant, même un guerrier de 85 ans peut nous montrer l’exemple pour vaincre dans la bataille. La foi est le secret pour affronter « vos géants ».
Quatre-vingt-cinq ans ! Ce n’est pas vraiment l’âge idéal pour commencer à combattre des géants. La plupart des gens considéreraient cette entreprise comme fort peu judicieuse, imprudente, pour ne pas dire insensée. Caleb, cependant, n’était pas comme la plupart des gens. À 85 ans, Caleb était un homme vif, déterminé et prêt à réaliser l’impossible. Il avait erré dans le désert pendant 40 ans, motivé par la promesse de Dieu – et le voilà maintenant, à la frontière de la terre promise. Le moment est venu de la revendiquer… Mais ne précipitons pas les choses.
Les géants du combat spirituel
Vous aussi, il vous faut affronter des géants. Non pas des géants physiques comme ceux que Caleb était prêt à combattre, mais des géants spirituels – des obstacles énormes, lourds et intimidants qui se dressent entre vous et l’avenir que Dieu a prévu pour vous. Pour vaincre ces géants, il n’y a qu’une seule option : vous devrez vous impliquer dans un combat spirituel.
C’est quelque chose que tout chrétien doit faire. Nous avons tous des géants qui se dressent sur notre chemin, et ils peuvent prendre des formes très différentes : Des addictions, des défauts, des lacunes, des tentations, des mauvaises surprises, des épreuves. Tout ce qui est plus grand que nous, plus fort que nous, plus rapide que nous – tout ce qui est plus puissant que nous, tout ce qu’il nous faut affronter sans en avoir nous-mêmes les compétences, tout ce qui a le potentiel de nous renverser, de nous abattre et de nous laisser inconscients – ceux-là aussi, sont des géants, souvent dirigés et commandés par Satan le diable, le perpétuel ennemi du peuple de Dieu (Apocalypse 12:9-10).
Les géants nous rappellent à quel point nous sommes petits et impuissants. Seuls, nous ne pouvons pas les battre. Ils nous surclassent de toutes les manières possibles et imaginables. Le plus sûr serait de fuir, de se cacher, de se rendre avant même que la bataille ne commence. Pourquoi s'embêter à essayer ? Il serait bien plus facile d’abandonner et de céder avant de se faire du mal, car gagner est impossible. C’est là que survient l’histoire de Caleb. L’homme de 85 ans qui n’avait pas peur de tenir tête aux géants dans sa propre vie, peut nous apprendre beaucoup de choses sur la façon de s’engager dans un combat spirituel contre nos propres colosses. (Pour en savoir plus sur le but de notre combat spirituel, consultez Qu’est-ce que le salut ?)
Ils fuyaient les géants de la terre promise
Caleb s’était déjà rendu à la frontière de la terre promise. En fait, il en avait même foulé le sol. Quarante-cinq ans plus tôt, Caleb était l'un des 12 espions envoyés pour explorer Canaan, la terre promise, une nouvelle demeure que Dieu avait promise à la nation d'Israël, « un pays où coulent le lait et le miel » (Exode 3:8). Après 40 jours de reconnaissance, les 12 hommes revinrent en déclarant que tel était ce pays (Nombres 13:27), mais tous n’étaient pas enthousiasmés par cette idée. Les espions avaient découvert bien plus que du lait et du miel en Canaan : ils avaient trouvé un pays peuplé de gens forts, de villes fortifiées et, pire que tout, « des descendants d’Anak » (Nombres 13:28). Des géants ! Les Anakim étaient des géants !
Israël devenait hystérique. Ils avaient vu Dieu accomplir d’innombrables miracles – de l’eau jaillissant des rochers, du pain tombant du ciel, la puissante nation égyptienne mise à genoux par les fléaux divins – mais aucune de ces leçons n’avait retenu leur attention. Ils accusèrent Dieu de les avoir arrachés à l'esclavage en Égypte et de les mener à travers le désert pour ensuite laisser des géants les tuer. Seuls deux des espions, Caleb et Josué, tentèrent d’entrer dans le pays. Après avoir calmé le peuple, Caleb insista : « Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs ! » (Nombres 13:30).
Israël ne voulait pas en entendre parler. Les 10 autres espions insistèrent sur le fait que cette opération serait suicidaire. Les gens commencèrent alors à parler d’un retour à une vie d’esclave en Égypte (Nombres 14:3-4). Caleb et Josué ont dû plaider auprès de leurs compatriotes. Leurs paroles consignées sont un cri de ralliement pour tous ceux qui sont impliqués dans un combat spirituel aujourd'hui : « ne soyez point rebelles contre l’Éternel, et ne craignez point les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture, ils n’ont plus d’ombrage pour les couvrir, l’Éternel est avec nous, ne les craignez point ! » (verset 9). Plutôt que d’entendre raison, l’assemblée d’Israël résolut d’exécuter Josué et Caleb sur-le-champ.
La terre promise devra attendre
Ce qui s’est produit fut exactement le contraire : Dieu est intervenu et il a condamné à mort toute une génération. Israël errerait donc dans le désert pendant 40 ans, dans l’attente que tous ceux qui avaient rejeté la terre promise meurent. La génération suivante – et avec elle Josué et Caleb – aurait donc l’occasion de revendiquer les promesses de Dieu. Josué allait conduire cette nouvelle génération vers la terre promise, tandis que Caleb recevait une promesse spéciale de Dieu : « parce que mon serviteur Caleb a été animé d’un autre esprit, et qu’il a pleinement suivi ma voie, je le ferai entrer dans le pays où il est allé, et ses descendants le posséderont » (Nombres 14:24).
Et ainsi les Israélites erraient. Et ils n’en finissaient plus d’errer. Les jours se sont transformés en semaines ; les semaines, en mois ; les mois, en années ; et les années, en décennies. Un à un, tous les individus de la génération qui refusèrent la terre promise moururent, tandis que la génération suivante prenait son envol. Personne ne pouvait tenir tête aux armées d’Israël placées sous la direction de Josué. Territoire après territoire, Dieu chassait les méchants habitants pervertis de Canaan, et le moment arriva quand il fallut partager le pays.
La solution pour gagner le combat spirituel
Pour Caleb, arrivé à ses 85 ans, il était enfin temps de revendiquer la promesse que Dieu avait faite 45 ans plus tôt.
Dieu a dit à Josué : « Je suis encore vigoureux comme au jour où Moïse m’envoya ; j’ai autant de force que j’en avais alors, soit pour combattre, soit pour sortir et pour entrer. Donne-moi donc cette montagne dont l’Éternel a parlé dans ce temps-là ; car tu as appris alors qu’il s’y trouve des Anakim, et qu’il y a des villes grandes et fortifiées. L’Éternel sera peut-être avec moi, et je les chasserai, comme l’Éternel a dit » (Josué 14:11-12). Dans cette déclaration se trouve la clé pour gagner la guerre spirituelle : la foi.
Après presque un demi-siècle d’attente, la foi de Caleb était toujours forte. Quand est venu le temps de saisir ce que Dieu lui avait promis, Caleb n’a pas hésité une seconde. Il y avait encore des géants qui rôdaient sur la montagne de Caleb, mais cela n’avait pas d’importance. Il n’était pas loin d’avoir 90 ans maintenant, mais cela ne comptait pas non plus. Dans l’esprit de Caleb, puisque Dieu l’avait promis, c’était suffisant. Les autres facteurs n'étaient pas pertinents. Comme beaucoup de héros de la Bible, il crut « à la fidélité de celui qui avait fait la promesse » (Hébreux 11:11).
La guerre spirituelle des temps modernes
Les géants auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont herculéens. Il peut être tentant de suivre les traces d’Israël : de paniquer, d’accuser Dieu de nous avoir mis en échec, de fuir et de se cacher. Mais lorsque nous nous déposons les armes face à nos géants, nous abandonnons bien plus qu’un simple combat. Nous abandonnons le contrôle de notre propre vie et nous donnons le dessus à Satan.
Lorsque nous décidons à l’avance que nous ne pouvons pas gagner cette guerre spirituelle, nous perdons tout espoir de croissance – tout espoir de vaincre et de nous libérer de l’influence de notre ennemi. Choisir de ne pas se battre signifie admettre la stagnation et accepter la défaite comme style de vie. Pouvez-vous vous permettre de vivre de cette façon ? Y a-t-il quelqu'un qui puisse se le permettre ? Les 12 espions d’Israël ont tous parcouru le même territoire, ils ont tous vu les mêmes géants, or deux d’entre eux seulement ont entrevu une bataille qu’ils pouvaient gagner. Alors, pourquoi ?
Le rôle de la foi dans le combat spirituel
Tous les espions regardaient les géants comme des hommes cruels faisant obstacle au plan de Dieu. Mais la principale différence ne résidait pas dans ce que ces hommes ont vu ; elle se trouvait dans leur façon de le voir. La plupart des espions ont vu les géants et se sont dit qu’ils n’auraient aucune chance de gagner. Caleb et Josué ont regardé les géants et se sont dit que Dieu ne pouvait pas ne pas gagner.
Les géants de votre vie font obstacle au plan de Dieu pour vous, et la façon dont vous allez les considérer va changer la façon dont vous les traiterez. Sont-ils plus grands que vous : oui. Sont-ils plus forts que vous : absolument. Ils pourraient vous broyer sous leurs pieds comme de la poussière, sans même y réfléchir à deux fois. Mais sont-ils plus grands que Dieu ? plus forts que Dieu ? Pourraient-ils tenir ne serait-ce qu’un instant dans une arène face au Tout-Puissant ?
La guerre spirituelle ne dépend pas de votre force, mais de la force de votre Dieu. Caleb et Josué connaissaient la réponse. Ils pouvaient tous les deux se remémorer les miracles que Dieu avait accomplis dans leur vie – dans la vie de tout Israël – et savoir, sans l’ombre d’un doute, que Dieu était en mesure de leur donner toutes les victoires, aussi incertaines, improbables ou, oui, même, aussi impossibles soient-elles.
La foi est la raison pour laquelle Caleb a pu dire à ses frères de monter et de s’emparer du pays, « nous y serons vainqueurs !». La foi est la raison pour laquelle il a pu errer pendant 40 ans, faisant confiance à Dieu pour tenir sa promesse. La foi est la raison pour laquelle, à 85 ans, il était prêt et disposé à travailler avec Dieu et à chasser quelques géants de sa montagne.
La foi pour affronter tes géants
Je ne connais pas les miracles que Dieu a accomplis dans votre vie, les océans qu’il a ouverts devant vous, ni combien de fois il a fait pleuvoir du pain du ciel pour vous donner exactement ce dont vous aviez besoin et au bon moment, mais je sais ceci : Dieu prend soin de vous (1 Pierre 5:7). Il est impartial, mais il n’est pas un observateur indifférent aux batailles que vous menez. Il veut que vous gagniez cette guerre spirituelle, que vous en surmontiez les défis et que vous grandissiez ; et qui plus est, il vous donne l’équipement et la force pour y arriver (2 Corinthiens 10:4-5 ; Philippiens 4:13). Vous êtes un enfant potentiel du Dieu Très-Haut (2 Corinthiens 6:18) et il veut que vous réussissiez.
Vous allez affronter des géants. Vous allez devoir prendre position contre des ennemis bien trop puissants pour que vous puissiez les gérer seul, mais vous n’êtes pas seul. C’est ce que Caleb a compris et ce qu’Israël n’a jamais réussi à bien saisir. En comptant sur Dieu, vous pouvez gagner ce combat spirituel. Dans vos batailles les plus dures, au milieu des luttes où vous vous retrouvez sens dessus dessous, vous pouvez être « persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6, italiques ajoutés).
Vous êtes le fruit d’un bon travail en cours. C’est le plan de Dieu. Cela a toujours été son plan ; et aucun adversaire, aucun ennemi, aucun géant possible ou imaginable n’est assez fort pour faire obstacle. Chaque géant est différent et il n’existe pas de solution universelle. Mais le principe fondamental et sous-jacent ne change jamais : si Dieu vous a conduit à ce combat, il peut vous conduire à la victoire. Si vous êtes prêt, avec foi, à consacrer du temps et des efforts et à vous tourner vers lui pour être guider, Dieu vous mènera là où il faut que vous soyez.
À l’heure actuelle, des géants – des tentations, des épreuves, etc. – se dressent entre vous et l’avenir que Dieu vous réserve. Ils sont intimidants, mais quand vous demandez de l’aide à Dieu, ils sont loin d’être invincibles. Pouvez-vous les voir ? Comprenez-vous ce qui est en jeu ? Qu’attendez-vous ? Allez-y ! Mettez-les hors d’état de nuire !