Comment être juste

Les croyants de la Bible reconnaissent que Dieu est juste et veut que les gens le soient. Mais que veut dire ce mot ? La justice est définie comme le « Principe par lequel on reconnaît ce qui est juste et conforme au droit ; [l’] exigence morale qui fait que l’on rend à chacun ce qui lui appartient, que l’on respecte les droits d’autrui » (Dictionnaire de l’Académie française, 9^e édition). Le dictionnaire d’Émile Littré dit qu'il s’agit « Dans le style de l'Écriture, [de l’] observation exacte des devoirs de la religion. Marcher dans les voies de la justice. Des œuvres de justice et de charité ».

Nous sommes tous d’accord que notre monde serait meilleur s’il y avait plus de personnes justes. Mais tout le monde n’a pas la même compréhension de ce qui constitue la pureté du cœur ou de ce qu’est la loi morale. Voyons donc comment la Bible définit une personne juste. Pour qu’un être humain pécheur devienne juste, il ne suffit pas de commencer à observer les 10 commandements de Dieu. Dans Galates 3:6, Paul donne un exemple historique qui montre pourquoi Dieu considérait Abraham comme juste : « Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice ».

L’histoire d’Abraham : comment il a été considéré comme juste

Nous lisons dans Genèse 12:1-3 que Dieu a demandé à Abram (dont le nom a ensuite été changé en Abraham) de quitter sa maison à Charan (Genèse 11:27-31). Il devait s'éloigner de ses proches et de tout ce qui lui était familier pour commencer une nouvelle vie au pays de Canaan. Dieu a promis que s’il faisait cela, il serait le destinataire de promesses extraordinaires et le fondateur d’une nouvelle nation. Même s’il était peut-être un homme bien dans l’ensemble, rien de ce qu’Abram aurait pu faire jusqu’à présent ne l’aurait qualifié pour être digne de recevoir des promesses aussi impressionnantes et magnifiques. Par sa grâce, Dieu a choisi Abram au-dessus de tous les autres hommes pour recevoir cette spectaculaire offre d’alliance.

Répondre à l’appel de Dieu ne serait pas un ajustement mineur pour Abram. Il semble qu’il appartenait à une famille bien établie et prospère au sein de la communauté chaldéenne. On lui demandait d’abandonner la vie sûre qu’il menait et d’avoir la foi et la confiance que Dieu serait fidèle à sa parole. C'est peut-être comme si on vous disait de quitter une entreprise très prospère à Paris, de nombreux membres de votre famille ainsi que vos amis, pour déménager en Guyane où, vous dit-on, les choses se passeront bien pour vous, même si vous ne l'avez jamais fait auparavant. Je suis allé en Guyane et je ne suis pas sûr de ce qui vous y attendrait.

Abram n’aurait pas décidé de faire cela sans la foi en ce Dieu qui lui a fait sa demande. Genèse 12:4 nous dit : « Abram partit, comme l’Éternel le lui avait dit ». Dans la foi, Abraham s’est lancé dans une nouvelle vie qui serait dirigée par la volonté de Dieu. Il s’efforcerait de ne plus se laisser guider par sa propre autodétermination mais plutôt de se soumettre au plan que Dieu avait pour lui. Une fois qu’il a cru Dieu de tout son cœur et a démontré sa soumission à la volonté divine par ses actions, Dieu l’a considéré comme une personne juste. Cela était dû à sa foi vivante, démontrée par son obéissance à la loi de Dieu (Genèse 26:5).

La justice de la foi

C’est la justice de la foi dont parle le Nouveau Testament. Dans Philippiens 3:8-9, Paul explique son désir de « gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ». Une personne ne peut pas devenir pleinement juste en décidant simplement d’obéir à la loi de Dieu. Nous ne la respectons pas parfaitement, et même si nous le pouvions, cela n’effacerait pas nos péchés passés. Seul Dieu peut pardonner nos péchés et nous aider à obéir à la loi. C’est pourquoi notre foi doit être en Dieu. Pierre a déclaré dans Actes 2:38 : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit ». Se repentir signifie faire demi-tour et prendre une direction différente.

Le vrai repentir, c’est s’abandonner à la volonté de Dieu. Comme l’apôtre Paul l’a dit, notre vie ne nous appartient plus. Nous vivons désormais selon la foi qui vient du Saint-Esprit de Dieu (Galates 2:20). Une fois qu'une personne répond à l'appel de Dieu (1 Corinthiens 1:26), se repent d'être allée à l'encontre de la volonté divine, accepte le sacrifice de Jésus-Christ pour payer le prix des péchés passés, donne sa vie par le baptême et obéit aux lois de Dieu, cette personne est considérée comme juste aux yeux de Dieu. Malheureusement, les éléments de repentir et d’obéissance à la loi divine sont souvent minimisés ou ignorés par les religieux. Certains croient que depuis que Christ a apporté la grâce et la vérité (Jean 1:17), la loi de Dieu a été abolie ou annulée. Il s’agit là d’une grave incompréhension de la volonté de Dieu et de la façon dont la justice divine est exercée.

Le rôle de la loi de Dieu

Lorsque nous changeons notre vie – lorsque nous nous repentons – nous devons nous repentir de quelque chose. De toute évidence, la personne que Dieu appelle doit se repentir de ses péchés. C'est pourquoi la loi de Dieu est si importante. L’apôtre Paul a déclaré que « c’est par la loi que vient la connaissance du péché » (Romains 3:20). Il a dit qu’il ne saurait pas ce qu’était le péché si la loi ne le définissait pas pour lui (Romains 7:7). Comme Jean l’a écrit : « Le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3:4). La loi spirituelle de Dieu, basée sur les 10 commandements, est ce qui nous aide à distinguer le bien du mal, ou la justice de l’injustice. C’est pourquoi Paul a dit que « La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon » (Romains 7:12), en plus d’être spirituelle (verset 14). La loi définit ce qui est, ou n’est pas, la volonté de Dieu pour nous.

Comment marcher dans la justice

Ainsi, une fois qu’une personne a répondu à l’appel de Dieu et a été rendue juste, elle doit maintenant s’efforcer de marcher dans la justice, qui est définie par la loi de Dieu (Psaume 119:172). C'est pourquoi Jésus a déclaré : « Si vous voulez entrer dans la vie, observez les commandements » (Matthieu 19:17). Jésus savait qu’une déclaration de foi – sans repentir et sans engagement d’obéissance – n’aboutirait pas au don de la vie éternelle. Un test de la véritable conversion consiste à déterminer si nous nous soumettons au règne de Dieu dans nos vies à travers sa loi, ou si nous avons toujours dans notre esprit une inimitié naturelle contre la loi de Dieu (Romains 8 : 7).

Abraham a compris ce principe également. Même s’il était justifié par la foi, il marchait selon la loi de Dieu. Dieu a dit : « Abraham a obéi à ma voix et a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois » (Genèse 26:5). Jésus a vécu une vie sans péché comme exemple. Il a toujours obéi à la loi de Dieu. Nous n’atteindrons pas cette perfection, mais une personne convertie qui a la foi de Jésus s’efforcera de permettre à Christ de vivre en elle (Galates 2:20) et d’obéir à la loi spirituelle de Dieu (1 Jean 2:4, 6). Nous ne pouvons pas vraiment aimer Dieu si nous ne lui obéissons pas (1 Jean 5:3).

Le sacrifice de notre Sauveur a ouvert la voie à la justice

Christ est le Sauveur de l’humanité et il a rendu possible le chemin vers la Nouvelle Alliance grâce à son sacrifice. Désormais, lorsque nous péchons et que nous sommes ainsi privés de la gloire de Dieu (Romains 3:23), nous pouvons confesser nos péchés et savoir que Dieu est prêt à nous pardonner (1 Jean 1:9 ; Hébreux 8:12). Le sacrifice de Christ est le seul moyen pour nous d’avoir cette espérance (Romains 7:24-25). Une personne convertie n’est pas sans péchés ni sans imperfections. Mais une personne ayant la foi en Christ ne peut pas être satisfaite ni rester indifférente dans cet état d’imperfection. Elle s’efforce d’être sainte (1 Pierre 1:16), en se repentant lorsqu’elle est convaincue de péché, mais sans abandonner par découragement parce qu’il ou elle n’a pas suivi l’exemple parfait de Jésus. Le sacrifice de Christ nous permet d’être pardonnés et de continuer sur le chemin de la justice. Le rôle de la loi de Dieu dans le processus de la justice est essentiel. La loi ne nous convertit pas et ne nous sauve pas, mais elle nous guide vers une vie juste.

Un test de vraie conversion

Il est possible pour quelqu’un de croire qu’il est chrétien, mais de ne pas avoir été sincèrement converti par l’appel de Dieu. Un test de la véritable conversion consiste à déterminer si nous nous soumettons au règne de Dieu dans nos vies à travers sa loi, ou si nous avons toujours dans notre esprit une inimitié naturelle contre cette loi (Romains 8:7). Il existe donc une condition pour être juste qui s’applique à tous ceux que Dieu a appelés dans son Église (1 Pierre 2:9). Mais il existe également des niveaux de justice personnelle que chacun de nous possède, selon notre proximité avec Dieu. Il existe des degrés divers selon lesquels nous acquérons la pensée de Christ (Philippiens 2:5) et selon lesquels nous croissons dans la plénitude et la stature de notre Sauveur (Éphésiens 4:13).

Les avantages de la justice

Vivre dans la droiture n’est pas toujours facile, mais la justice vaut vraiment la peine de s’efforcer d’y parvenir. Dieu est juste et il veut que ses enfants le soient. Vivre dans la justice est la voie qui lui plaît, celle qui produit une vie réussie et abondante. La justice permet à Dieu d’entendre et de répondre à nos prières (1 Jean 3:22 ; Jacques 4:3). Être religieux peut conduire à être une personne morale à un degré ou à un autre, ce qui est honorable. Mais il n’y a pas de plus grand don que d’être considéré comme juste aux yeux de Dieu par le repentir, la croyance en l’Évangile (Marc 1:15) et l’engagement à obéir aux lois de Dieu. Ce don est à votre disposition si vous désirez l’avoir. Apprenez-en davantage sur les étapes du processus de conversion biblique dans notre brochure gratuite Transformez votre vie !

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