Trois domaines dans lesquels le monde a changé depuis le 11 septembre 2001

Les actes terroristes du 11 septembre ont amorcé des tendances qui continuent de modifier notre monde 20 ans plus tard. Prophétiquement parlant, que présagent-ils ?

Bien des gens se souviennent de l’endroit exact où ils se trouvaient quand eurent lieu les attaques terroristes du World Trade Center, le 11 septembre 2001, à New York. Le spectacle des deux avions s’écrasant sur les deux tours jumelles, et de la brèche créée par un troisième avion dans le Pentagone, demeure gravé dans leur mémoire. On se souvient encore comme si cela s’était produit hier, du large trou fumant laissé dans la campagne de Pennsylvanie ; des passagers du vol 93 de United Airlines qui avaient pris d’assaut la cabine de pilotage où des pirates de l’air détournaient l’avion vers Washington ; des actes de bravoure de ces passagers qui suscitent encore quelque fierté pour leur courage et dont le sacrifice provoque toujours en nous une profonde tristesse.

Ces évènements ont changé le monde au point que leurs séquelles se font encore sentir, 20 ans plus tard. Il y a trois domaines dans lesquels le monde a changé, depuis le 11 septembre.

La sécurité est devenue une préoccupation majeure

Dans une grande partie du monde, les mesures de sécurité contre le terrorisme occupent une place importante dans les efforts des gouvernements. Aux États-Unis, les menaces terroristes ont mené à la création du Department of Homeland Security (département de la sécurité intérieure). La Transportation Security Administration s’est considérablement développée, de manière à vérifier l’identité des passagers avant qu’ils s’embarquent dans les avions, les triant et inspectant leurs bagages pour s’assurer qu’ils ne transportent pas d’armes. De telles mesures sont dorénavant prises dans le monde entier.

D’après Fred Burton – vice-président des services de renseignement Stratfor – « les voyages commerciaux par avion sont dorénavant plus sûrs, en dépit des menaces terroristes. Les détournements d’avions et les attentats sur plusieurs vols commerciaux dans les années 1970 et 1980 ont nécessité que soient mises en places les premières mesures de coopération en matière de contre-terrorisme global. Les attaques du 11 septembre ont provoqué la mise en place de changements supplémentaires en matière de sécurité holistique ; la fabrication de dispositifs de détection d’explosifs et l’échange de renseignements entre pays, sur les menaces aux passagers des vols commerciaux ».

Cette recherche de sécurité a conduit à une collecte de plus en plus intrusive d’informations, à la fabrication de logiciels de reconnaissance faciale, à la multiplication des caméras de surveillance, et à la surveillance de tout ce qui est transmis électroniquement.

Monsieur Burton a expliqué que les progrès en technologie biométrique ont été poussés par les attaques de 2001 : « Le 11 septembre a obligé le déplacement de ce paradigme au point où ce genre d’équipement est devenu nécessaire […] Quand on approche cette situation d’un point de vue purement stratégique, prouver qui vous êtes est critique. On essaie de savoir qui est cet éventuel kamikaze, ou qui figure sur la liste des 10 individus les plus recherchés et est susceptible de passer illégalement une frontière. »

Monsieur Burton a cité l’exemple de l’urgente nécessité de concevoir cette technologie face à l’immigration massive de réfugiés que l’Europe a connue. Il a posé la question : « Comment pouvez-vous être certain que la personne en face de vous ne fait pas partie d’Ansar al-Sharia ou d’al-Shabaab ? »

Les préoccupations sécuritaires ont aussi contribué à la prolifération de drones de toutes tailles. D’après M. Burton, la capacité de les utiliser comme dispositifs de surveillance, soit pour viser des cibles, soit pour simplement observer ce qui se passe pour protéger des individus dans des milieux à haut risque, est bien « l’un des progrès majeurs depuis le 11 septembre ».

Une ère de guerres continues, et d’un autre type, a été inaugurée

À la suite des attaques du 11 septembre, les États-Unis et plusieurs pays alliés s’en sont pris au talibans, en Afghanistan, et ont envahi l’Iraq. Ces interventions n’ont pas été brèves ni prévisibles. Ces conflits se sont éternisés. D’autres nations occidentales, comme l’Angleterre et la France, s’attaquent également à des terroristes en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Les conflits sont devenus décentralisés et sans aucun rapport les uns avec les autres, s’appuyant sur diverses idéologies et non plus sur une chaine précise de commandement.

Le lauréat du prix Pulitzer Mark Mazzetti écrit, dans son livre The Way of the Knife : « Avec ce nouveau type de guerre, on se bat dans des régions reculées du globe, loin des zones de conflits déclarées. Cela ne ressemble en rien aux affrontements de l’infanterie du 19e siècle, de la guerre des tranchées de la Première Guerre mondiale ou des assauts de blindés de la Deuxième Guerre mondiale. Le Pentagone a dû se mettre à envoyer des soldats à des endroits où – selon la loi et la tradition – seuls des espions avaient été autorisés à se rendre » (p. 20). De plus, les régions qui étaient jadis sures ne le semblent plus, avec l’apparition de combattants solitaires souvent guidés par diverses idéologies politiques ou religieuses. Ces types d’attaques sont pratiquement impossibles à prévoir et à contrer. Et ils ne sont pas prêts de disparaître.

On est de plus en plus « polarisé  »

Le journaliste Angelo Young a fait la remarque suivante : « Immédiatement après le 11 septembre 2001, les Américains semblaient avoir laissé de côté leurs différends et s’étaient ralliés derrière leur drapeau, galvanisés par un objectif commun… Néanmoins, cette unité a été de courte durée ; les rivalités traditionnelles, l’impasse politique et la partisanerie sont réapparues. Les désaccords sur les questions comme le changement climatique et les allocations scolaires existaient auparavant, mais ils se sont aggravés. Les médias sociaux ont certes augmenté l’impact des débats publics, mais les questions controversées liées à la politique de l’immigration, à l’idée que l’on a des musulmans et de l’islam, ainsi que les relations de l’Amérique avec le restant du monde semblent avoir été influencées par les attaques de 2001 ».

La division politique menace la cohésion sociale au sein des nations, mais aussi leur réputation et leur efficacité à l’étranger. Rachel Myrick, dans Foreign Affairs, fait la remarque suivante : « À observer la division dans la politique lors de l’élection présidentielle américaine en 2020, l’ancien Premier ministre norvégien Gro Harlem Bruntland a noté que beaucoup de dirigeants européens ne vont plus prendre pour acquis qu’on peut compter sur les États-Unis, même pour l’essentiel ».

Que présagent ces tendances ?

Ces trois changements reflètent des prophéties bibliques relatives à l’époque devant précéder le retour de Christ. Une surveillance gouvernementale intrusive au nom de la sécurité risque de mener à des contrôles gouvernementaux plus sévères, dans certains pays. La crainte risque de pousser les gens à accepter une autocratie en échange d’une plus grande sécurité, comme cela s’est produit en Italie et en Allemagne dans les années 1930.

Le livre de l’Apocalypse annonce l’apparition d’un grand chef politique et militaire appelé « la bête » qui dominera la plus grande partie du monde. « Il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dans le livre de vie de l’Agneau qui a été immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13:7-8). L’acceptation d’une surveillance gouvernementale accrue semble représenter une étape vers cet avenir. Nous vous conseillons à cet effet notre article « La marque de la bête ».

Les gens vont rechercher de plus en plus la sécurité dans ce monde de moins en moins sûr : « Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point » (1 Thessaloniciens 5:1-3).

Le nouveau chapelet de guerres interminables correspond à ce que Jésus a prophétisé, avant son retour : « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres » (Matthieu 24:6). Tout ce que le public sait à propos de quelque conflit furtif incessant, il en entend parler par des rumeurs. Beaucoup de faits demeurent « top secret ». Nous vous conseillons à cet effet de consulter notre rubrique « Le temps de la fin. Ce qu'il faut savoir à propos des derniers jours » et les articles qui y sont attachés.

Toute cette polarisation, toute cette division, va finir par provoquer un écroulement de la société, avant que la « bête » ne prenne la situation en main. Jésus a dit : « Si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister » (Marc 3:25).

Les États-Unis et l’occident sont de plus en plus divisés sur une foule de sujets. À mesure que les nations s’écartent de plus en plus de Dieu, des conflits civils vont les affaiblir et provoquer leur destruction. (Nous vous conseillons à cet effet notre brochure Une clé essentielle dans les prophéties bibliques).

Un autre changement va avoir lieu

Les attaques du 11 septembre ont changé le monde ; il a plutôt empiré. Nous pouvons nous réjouir qu’un autre changement va se produire. Dieu va intervenir et mettre fin à la violence et au carnage. Les gens ne seront bientôt plus motivés par la peur ; ils vivront en paix, confiants en l’avenir. « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11:9).

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