Le roi Ézéchias et les harceleurs assyriens

Une grande armée était amassée autour de Jérusalem. « Rendez-vous ! Personne ne peut plus vous délivrer ! » cria un chef militaire assyrien. Ce n’était pas l’avis du roi Ézéchias.

La brute assyrienne hurla : « N’écoutez donc point Ezéchias ; car il pourrait vous séduire en disant : L’Eternel nous délivrera. Les dieux des nations ont-ils délivré chacun son pays de la main du roi d’Assyrie ? »

Ézéchias était un bon roi. Il faisait confiance à Dieu et avait toujours essayé de faire ce qui était juste pour son pays, pour Juda. Or, après qu’il ait régné 14 ans, quelque chose d’effrayant se produisit. Un autre roi chercha à étendre son territoire et son pouvoir, et il envoya son armée conquérir les pays d’alentour, y compris celui de Juda. Ce roi cupide s’appelait Sanchérib, et il gouvernait l’Assyrie – pays qui était déjà plus grand et plus puissant que tous les autres pays environnants. On essayait de s’opposer à lui, mais c’était peine perdue ; l’Assyrie gagnait toujours.

L’armée assyrienne conquérait une par une toutes les villes de Juda. Vint le tour de Jérusalem, où habitait Ézéchias.

Un harceleur

L’un des chefs de l’armée assyrienne s’avança. Il s’appelait Rabschaké et il cherchait à effrayer le peuple. Il se disait que si les habitants de Jérusalem avaient peur, ils se rendraient probablement. Ézéchias et le peuple étaient, certes, effrayés mais ils essayaient de ne pas le montrer. Ézéchias envoya trois de ses représentants officiels les plus fiables vers Rabschaké. Plusieurs habitants de Jérusalem se tinrent sur la muraille et écoutèrent ce qui se disait.

Rabschaké regarda autour de lui et éleva la voix pour que tous puissent l’entendre. « Vous jouez les petits malins, mais je doute que vous fassiez le poids. Qui, selon vous, va vous délivrer ? L’Égypte ? On ne peut guère lui faire confiance ! Vous me direz peut-être : “Nous nous appuyons sur l’Éternel !”. Votre Dieu veut que je vous batte. Supposons que nous vous donnions 2000 chevaux. Trouveriez-vous assez de cavaliers pour les monter ? Vous n’auriez toujours pas la moindre chance de nous vaincre ! »

Rabschaké précisa ensuite que son message ne s’adressait pas uniquement au roi Ézéchias. : « Qu’Ezéchias ne vous amène point à vous confier en l’Eternel, en disant : L’Eternel nous délivrera, et cette ville ne sera pas livrée entre les mains du roi d’Assyrie. N’écoutez point Ezéchias ; car ainsi parle le roi d’Assyrie : Faites la paix avec moi, rendez-vous à moi, et chacun de vous mangera de sa vigne et de son figuier, et chacun boira de l’eau de sa citerne, jusqu’à ce que je vienne, et que je vous emmène dans un pays comme le vôtre » (2 Rois 18:30-32). Les Assyriens s’emparaient des pays des gens qu’ils conquéraient, et les transplantaient dans d’autres territoires. Rabschaké voulait leur faire croire que ce n’était pas si mal que cela. Puis il ajouta : « N’écoutez donc point Ezéchias ; car il pourrait vous séduire en disant : L’Eternel nous délivrera. Les dieux des nations ont-ils délivré chacun son pays de la main du roi d’Assyrie ? » (verset 33).

Une prière

Les autres nations auxquelles il faisait allusion adoraient des idoles et non le vrai dieu. Les idoles ne peuvent sauver personne. Les envoyés d’Ézéchias, d’après l’ordre qu’il leur avait donné, ne répondirent rien ; ils retournèrent dans la ville, déchirèrent leurs vêtements pour indiquer qu’ils avaient de très mauvaises nouvelles, et ils rapportèrent au roi les paroles de Rabschaké. Le roi déchira aussi ses vêtements. Il savait qu’il ne pouvait pas gagner. Il savait qu’ils devaient prier. Il envoya ses fidèles serviteurs auprès du prophète Ésaïe pour qu’il prie également pour eux. Dieu exauça leur prière. Ésaïe leur fit savoir ce que Dieu avait dit : « Ne t’effraie point des paroles que tu as entendues » (2 Rois 19:6). Les serviteurs du roi assyrien avaient blasphémé ; ils avaient insulté Dieu. Dieu avait donc promis de protéger Jérusalem. Sanchérib retournerait en Assyrie où il serait tué.

Une lettre

Quand Sanchérib constata que le roi et les habitants de Jérusalem n’avaient toujours pas accepté de capituler, il envoya une lettre à Ézéchias dans laquelle il déclara : « Que ton Dieu, auquel tu te confies, ne t’abuse point en disant : Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du roi d’Assyrie. Voici, tu as appris ce qu’ont fait les rois d’Assyrie à tous les pays, et comment ils les ont détruits ; et toi, tu serais délivré ! (2 Rois 19:10). Dès qu’Ézéchias lut la lettre que lui avait envoyé Sanchérib, il se rendit à la maison de l’Éternel, la déploya devant lui, et pria : « Eternel, Dieu d’Israël, assis sur les chérubins ! C’est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c’est toi qui as fait les cieux et la terre. Eternel ! incline ton oreille, et écoute. Eternel ! ouvre tes yeux, et regarde. Entends les paroles de Sanchérib, qui a envoyé Rabschaké pour insulter le Dieu vivant. Il est vrai, ô Eternel ! que les rois d’Assyrie ont détruit les nations et ravagé leurs pays, et qu’ils ont jeté leurs dieux dans le feu ; mais ce n’étaient point des dieux, c’étaient des ouvrages de mains d’homme, du bois et de la pierre ; et ils les ont réduits à rien. Maintenant, Eternel, notre Dieu ! délivre-nous de la main de Sanchérib, et que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul es Dieu, ô Eternel ! » (versets 15 à 19).

Ézéchias savait pertinemment qu’il n’était pas seulement question de lui. Les Assyriens et les autres pays ne connaissaient pas la bonne façon de vivre ; ils ne connaissaient pas Dieu. Dieu voulait que ces nations le sachent ; qu’elles sachent qu’il peut protéger et punir car il est maître de toute situation.

Un miracle

Dieu exauça Ézéchias. Le prophète Ésaïe lui communiqua sa réponse. Il allait protéger les habitants de Juda qui restaient. Quant au roi d’Assyrie, il déclara : « Il n’entrera point dans cette ville, il n’y lancera point de traits, il ne lui présentera point de boucliers, et il n’élèvera point de retranchements contre elle. Il s’en retournera par le chemin par lequel il est venu, et il n’entrera point dans cette ville, dit l’Eternel » (versets 32-33).

Le lendemain matin, le camp assyrien était rempli de morts. L’Éternel en avait tué 185 000. Sanchérib décida de rentrer chez lui et de laisser Jérusalem tranquille. Il n’allait cependant pas être en sécurité chez lui ; ses propres fils le tuèrent alors qu’il adorait un faux dieu. Les habitants de Jérusalem étaient saufs. Dieu avait exaucé la prière d’Ézéchias. (Nous vous proposons à cet effet notre article « Comment prier ? »)

Questions

Voici quelques questions que vous pouvez soulever en famille :

  1. Sanchérib et Rabschaké montraient le mauvais exemple. Que faisaient-ils de mal ? Comment pouvons-nous éviter de commettre les mêmes fautes ?

  2. Songez aux moments où, comme Ézéchias, vous avez été effrayés ? Comment vos prières vous ont-elles aidés ?

  3. Ézéchias pria Dieu de montrer à toutes les nations qui il est. À votre avis, pourquoi demanda-t-il à Dieu une telle chose ?

  4. Dieu s’adressa à Ézéchias par l’intermédiaire d’un prophète. À présent, il nous parle par la Bible. Selon vous, que souhaite-t-il que nous apprenions en lisant cette histoire ?

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