Une petite fille, emmenée captive de son foyer en Israël, fit preuve de beaucoup de foi, et sa foi attira l’attention non seulement de son maître, mais aussi des rois de deux nations !
« Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son maître et d’une grande considération ; car c’était par lui que l’Eternel avait délivré les Syriens. Mais cet homme fort et vaillant était lépreux. Or les Syriens étaient sortis par troupes, et ils avaient emmené captive une petite fille du pays d’Israël, qui était au service de la femme de Naaman. »
La situation n’était guère réjouissante en Israël. Les dirigeants israélites, par exemple, insistaient pour que l’on adore un faux dieu – Baal. Dieu avait envoyé plusieurs prophètes – dont Élie et Élisée – pour leur montrer sa puissance et donner au peuple l’occasion de changer ses voies, mais Israël était entêté. La nation n’avait aucune envie de cesser de transgresser le premier commandement qui nous interdit d’adorer de faux dieux plutôt que l’Éternel. Ce qui n’était pas pour arranger les choses, c’est que des armées ennemies se massaient aux frontières d’Israël, prêtes à l’envahir. Il y avait d’abord eu Moab, mais maintenant, c’était Ben-Hadad II, roi de Syrie, qui le menaçait.
Les Syriens étaient une menace, depuis l’époque du roi David. Ils attaquaient fréquemment Israël, pillant et emmenant des captifs, et lors de l’une de leurs incursions, ils avaient emmené captive une petite fille qui était devenue une esclave dans la maison de Naaman, vaillant homme du puissant roi de Syrie.
Terreur
Elle avait dû être terrifiée quand une troupe de cavaliers farouches avait envahi son village, hurlant des propos qu’elle ne comprenait pas ; quand ses voisins et ses amis avaient crié et sonné l’alarme, fuyant dans toutes les directions à la vue des hideux pillards. Sans doute avait-elle cherché à s’enfuir quand une poignée de fer l’avait saisie et qu’un cavalier l’avait emportée comme précieux cargo pour l’emmener chez Naaman. La scène qui était probablement gravée dans sa mémoire devait être celle du massacre de sa famille et des gens qu’elle aimait ou de son village incendié.
Des changements inquiétants
Quand ses ravisseurs s’étaient dirigés sur Damas – lieu dont elle n’avait probablement jamais entendu parler – sa jeune vie avait définitivement changé. Rien ne subsistait de l’univers qu’elle avait connu dès sa naissance. Tout lui était désormais étrange ; cette terre étrange avec ses dieux, ses coutumes et sa langue bizarre était à présent son quotidien.
Quand la jeune captive fut présentée à Naaman et à sa femme, elle remarqua quelque chose de choquant à propos de son nouveau maître : il était lépreux ! Un tel homme aurait été banni de son ancien village, et pourtant, on s’attendait à ce qu’elle serve dans sa maison. Tant de changements pour une fille si jeune !
Le moment venu…
La Bible ne nous dit pas combien de temps elle servit la femme de Naaman avant de gagner sa confiance. Nous ignorons quand la petite servante eut le courage de proposer à sa maîtresse un remède possible à la terrible affliction de son mari.
Jadis…
Bien que dorénavant loin de son village natal et vivant dans une terre étrangère, la petite servante n’avait pas oublié les prodiges que Dieu avait accomplis par ses prophètes. Il se peut qu’elle ait entendu parler de ces miracles quand elle se rendait dans son village pour y puiser de l’eau avec sa mère. Peut-être en avait-elle entendu parler quand sa famille évoquait les activités de la journée avant d’aller se coucher. Son père était-il l’une des 7 000 personnes ayant refusé d’adorer Baal ? Avait-elle été témoin du courage requis pour défier l’inique Jézabel (dont il est question dans 1 Rois 18) ? La Bible ne le précise pas. Néanmoins, elle savait à qui s’adresser.
Un jour, elle eut le courage de parler. « Elle dit à sa maîtresse : Oh ! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le guérirait de sa lèpre ! » (2 Rois 5:3). Non seulement sa maîtresse l’écouta, mais Naaman aussi. Ce dernier en parla au roi qui, lui, écrivit une lettre à Joram, roi d’Israël, en ces termes : « Maintenant, quand cette lettre te sera parvenue, tu sauras que je t’envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre » (verset 6). Naaman entreprit peu après son voyage pour se rendre en Israël, muni de la lettre du roi, « prenant avec lui dix talents d’argent, six mille sicles d’or, et dix vêtements de rechange » – présents courants pour honorer un roi.
Naaman rencontre Élisée
Quand le roi Joram lut la lettre de Ben-Hadad, il déchira ses vêtements et dit : « Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, puisqu’il s’adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre ? » (verset 7). Le roi savait que Dieu seul pouvait guérir Naaman. Quand Élisée entendit ce que disait le roi, il proposa une solution : « Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Laisse-le venir à moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël » (verset 8).
« Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s’arrêta à la porte de la maison d’Elisée.
Elisée lui fit dire par un messager : Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair deviendra saine, et tu seras pur » (verset 10). Au lieu de se réjouir, le lépreux s’irrita. Il s’attendait à ce que le prophète le rencontre personnellement et le guérisse instantanément. Il ne s’attendait pas à devoir se laver sept fois dans le Jourdain. « Les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? » se dit-il. Et il s’apprêta à repartir, furieux.
Ses serviteurs lui dirent : « Si le prophète t’avait demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? Combien plus dois-tu faire ce qu’il t’a dit : Lave-toi, et tu seras pur ! » Naaman finit par accepter. « Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant, et il fut pur » (verset 14). Le vaillant Syrien venait de constater la puissance inégalée du Dieu d’Israël. Sa lèpre l’avait quitté.
Récompensé pour son courage
Naaman retourna vers l’homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu’il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit quelque chose d’étonnant : « Voici, je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël » (verset 15). Il prit même la décision suivante : « Ton serviteur ne veut plus offrir à d’autres dieux ni holocauste ni sacrifice, il n’en offrira qu’à l’Eternel » (verset 17).
Grâce à la foi et au courage d’une petite fille, un vaillant homme fut guéri de sa lèpre et changea ses voies. La Bible ne dit rien d’autre sur la jeune servante, mais son exemple demeure inspirant.
Voici quelques questions que vous pouvez vous poser en famille :
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Pourquoi la petite fille était-elle choquée de se trouver en présence d’un lépreux ? (lire Lévitique 13 et 14).
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À votre avis, pourquoi la femme de Naman, Naaman lui-même, et le roi crurent-ils la petite fille ?
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Selon vous, pourquoi Naaman se mit-il en colère quand il lui fut dit de se laver sept fois dans le Jourdain ?
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Pourquoi Naaman changea-t-il dans son comportement après avoir été guéri de sa lèpre ?
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