Dieu avait une tâche importante pour Gédéon ; il voulait qu’il délivre son peuple des Madianites cruels. Gédéon avait peur ; il voulait des preuves que Dieu allait l’aider. Aussi Dieu accomplit-il des miracles pour le lui prouver.
Gédéon s’affligeait du traitement de son peuple par les Madianites, mais que pouvait-il y faire ? Rien, humainement parlant ! Et cela, il le savait. Or, il n’allait pas tarder à découvrir ce qui peut se produire quand Dieu intervient. Il lui suffirait de faire confiance à l’Éternel et de le croire.
Revenons en arrière…
Gédéon se souvint de ce que Dieu lui avait dit quand il était au pressoir : « Je serai avec toi, et tu battras Madian comme un seul homme » (Juges 6:16 ; voir 1ère partie).
Des volontaires de quatre des tribus d’Israël avaient répondu à son appel. Il les regarda monter leurs tentes à la montagne de Galaad. Leurs feux lui rappelèrent les miracles qui avaient accompagné sa première rencontre avec l’Éternel, quand le feu avait frappé le rocher et avait consumé la viande et le pain sans levain de son offrande.
Gédéon avait fait ce que l’Éternel lui avait dit. Lui et ses serviteurs avaient mis les adorateurs de Baal locaux en colère quand ils avaient démoli leur autel païen et son ignoble statue. Le dieu cananéen, qui n’en était pas un, s’était montré impuissant devant l’Éternel. Le clan de Gédéon s’était mis à respecter notre héros ; il était devenu à leurs yeux plus qu’un marginal qui refusait d’adorer Baal. Il était à présent leur chef courageux ; il était celui qui allait mettre fin à l’oppression incessante des Madianites. 32 000 hommes venus des quatre tribus avaient répondu à son appel à l’action. Gédéon et sa petite armée allaient maintenant devoir s’apprêter à affronter l’ennemi.
Tu nous aideras, n’est-ce pas ?
Il fallait, pour affronter l’énorme horde madianite, une forte dose de courage et de foi. Gédéon avait besoin d’être certain qu’il n’irait pas se battre sans l’aide de Dieu. Il voulut être rassuré. Le cœur battant, il demanda à l’Éternel : « Si tu veux délivrer Israël par ma main, comme tu l’as dit, voici, je vais mettre une toison de laine dans l’aire ; si la toison seule se couvre de rosée et que tout le terrain reste sec, je connaîtrai que tu délivreras Israël par ma main, comme tu l’as dit » (Juges 6:36-37).
La toison était mouillée mais…
Tôt, le lendemain matin, il se hâta de se rendre au pressoir. À son grand soulagement, la toison était trempée ! Il en pressa tout un bol d’eau. Par contre, le sol tout autour était très sec, comme il l’avait demandé. Cela le rassura beaucoup. Il se mit à réfléchir. Et si c’était dû au hasard ? Pouvait-il être certain que Dieu avait tenu parole ? Il voulut s’en assurer.
La toison était sèche
Après avoir respiré profondément, Gédéon fit une seconde demande à Dieu : « Que ta colère ne s’enflamme point contre moi, et je ne parlerai plus que cette fois, je voudrais seulement faire encore une épreuve avec la toison : que la toison seule reste sèche et que tout le terrain se couvre de rosée » (verset 39). Dieu, patient, honora cette seconde requête. Le lendemain matin, la toison était sèche, mais le sol était trempé. Gédéon, convaincu par ces deux miracles de l’Éternel, s’apprêta à affronter l’ennemi.
Rassemblement
Gédéon passa en revue sa petite armée. Selon lui, ils auraient dû être beaucoup plus ! Néanmoins, la voyant, Dieu dit : « Le peuple que tu as avec toi est trop nombreux pour que je livre Madian entre ses mains ; il pourrait en tirer gloire contre moi, et dire : C’est ma main qui m’a délivré » (Juges 7:2).
Gédéon envoya des messagers dans le camp pour dire : « Que celui qui est craintif et qui a peur s’en retourne et s’éloigne de la montagne de Galaad » (verset 3). Plusieurs centaines, et même plusieurs milliers d’hommes, plièrent leurs tentes et s’en retournèrent chez eux. Il ne resta que 10 000 hommes, face à une armée de 135 000 hommes.
Encore trop
Gédéon eut un autre choc. Dieu, en effet, lui dit : « Le peuple est encore trop nombreux […] je t’en ferai le triage » (verset 4). Gédéon obéit et envoya le restant des hommes à une source d’eau. Il les observa lorsqu’ils allèrent y boire. Certains lapèrent l’eau avec la langue, dans une main, comme lape le chien, et d’autres se mirent à genoux pour boire. L’Éternel dit à Gédéon de séparer les deux groupes (verset 5).
Que ceux qui se sont agenouillés retournent chez eux
Gédéon sépara donc ceux qui s’étaient agenouillés pour boire, de ceux qui s’étaient simplement baissés pour laper l’eau recueillie dans une main et qui étaient au nombre de 300. Gédéon se demanda ce que Dieu allait ensuite lui demander. Il fut fort surpris de ce que l’Éternel lui dit ensuite : « C’est par les trois cents hommes qui ont lapé, que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple s’en aille chacun chez soi » (verset 7).
Ceux qui s’étaient agenouillés pour boire – soit 9 700 hommes – s’en retournèrent chez eux, soulagés de ne pas être impliqués dans une bataille qui, à leurs yeux, était perdue d’avance. Les 300 hommes restants se regroupèrent et attendirent les ordres suivants.
La situation ne semblait guère positive
Gédéon ne sut quoi penser. Trois cents hommes contre tous ces Madianites ? L’ennemi ressemblait à une multitude de sauterelles prêtes à tout ravager sur leur passage ; ses chameaux étaient comme des machines militaires galopantes et il semblait que Madian ne ferait qu’une bouchée de sa piètre armée. Dieu connaissait les faiblesses de Gédéon qui s’inquiétait de ce qu’il voyait au lieu de se fier à ce que Dieu lui disait et de le croire : « C’est par les trois cents hommes qui ont lapé, que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains » (verset 7). Cette nuit-là, Dieu donna à Gédéon un autre signe.
Dans le camp ennemi
Les paroles de l’Éternel retentirent dans ses oreilles : « Lève-toi, descends au camp, car je l’ai livré entre tes mains. Si tu crains de descendre, descends-y avec Pura, ton serviteur. Tu écouteras ce qu’ils diront, et après cela tes mains seront fortifiées : descends donc au camp » (versets 9-11). Il descendit avec Pura, son serviteur, jusqu’aux avant-postes du camp madianite sans se faire voir. Ils s’arrêtèrent près d’une tente, et ce qu’ils entendirent suffit à les renseigner sur l’issue de la bataille.
Un cauchemar
« Un homme racontait à son camarade un songe. Il disait : J’ai eu un songe ; et voici, un gâteau de pain d’orge roulait dans le camp de Madian ; il est venu heurter jusqu’à la tente, et elle est tombée ; il l’a retournée sens dessus dessous, et elle a été renversée. Son camarade répondit, et dit : Ce n’est pas autre chose que l’épée de Gédéon, fils de Joas, homme d’Israël ; Dieu a livré entre ses mains Madian et tout le camp » (Juges 7:13-15).
Gédéon, très encouragé par ce qu’il venait d’entendre, se prosterna, remerciant Dieu et retourna au camp pour assembler ses 300 vaillants hommes.
À l’attaque !
Revenu au camp d’Israël, Gédéon dit à sa troupe : « Levez-vous, car l’Eternel a livré entre vos mains le camp de Madian » (verset 15). Il leur dit qu’il avait besoin de trois corps de 100 hommes ; qu’on allait leur donner chacun une trompette, une cruche vide et un flambeau. Une fois dans le camp des Madianites, ils devraient le regarder et faire comme lui.
Gédéon et sa petite armée attendirent minuit, s’approchèrent des Madianites endormis. Les 100 hommes accompagnant Gédéon sonnèrent alors de leurs trompettes et brisèrent leurs cruches. Les deux autres groupes de 100 firent de même et les Israélites encerclèrent le camp. Leurs trompettes retentirent, leurs flambeaux devinrent visibles et ils s’écrièrent : « Epée pour l’Eternel et pour Gédéon ! »
Les soldats madianites surgirent de leurs tentes, furent désorientés par les innombrables flambeaux brûlant autour d’eux et furent terrifiés par le cri de guerre de Gédéon et de ses soldats. Dans la confusion qui régnait, ils se mirent à attaquer tout ce qui bougeait. L’Éternel les fit s’entretuer, et ceux qui s’enfuirent furent poursuivis par les Israélites. L’Éternel, comme il l’avait promis, venait de livrer le camp des Madianites aux mains de Gédéon et de sa petite armée de 300 hommes qui n’avait même pas eu à lever l’épée.
Ensuite
Cela prit du temps, mais pour finir, l’oppression d’Israël par les Madianites cessa totalement. C’est ce que l’on peut lire dans Juges 8. Après cela, d’après la Bible, « le pays fut en repos pendant quarante ans, durant la vie de Gédéon » (verset 28).
Questions à se poser :
- À votre avis, Gédéon avait-il raison ou tort de demander des signes à Dieu ? Précisez votre pensée.
- Combien de fois Dieu accomplit-il un miracle pour affermir la foi de Gédéon ? Quels miracles accomplit-il ?
- Quelles leçons pouvons-nous tirer de l’histoire de Gédéon ?
- Gédéon apprit-il à avoir foi en Dieu ? (Que lit-on dans Hébreux 11:32 ?)
Pour en savoir plus sur la foi, nous vous proposons notre article La foi, c’est quoi ?