Le livre de Néhémie nous parle de l’un des dirigeants les plus exemplaires de la Bible. Quelles leçons pouvons-nous tirer de la sagesse, du courage et du dévouement de Néhémie à Dieu ?
La signification du nom de Néhémie
Le nom Néhémie (Na-rH’m-Yah) signifie « l’Éternel console » (Bible annotée - 1899) ou « Dieu réconforte ». Néhémie se souciait profondément du bien-être physique et spirituel de son peuple, et Dieu l’a utilisé pour protéger et diriger le peuple juif à Jérusalem. Il a ainsi accompli la signification de son nom.
Néhémie l’échanson
On ne sait rien de Néhémie, sauf ce qui est écrit dans le livre qui porte son nom. Il fait sa première apparition au chapitre 1 à Suse, le palais principal du roi perse Artaxerxès Ier , où il était l’échanson personnel du roi. En tant que tel, l’une de ses principales responsabilités était de goûter le vin du roi pour s’assurer qu’il n’était pas empoisonné. Il était également un conseiller de confiance.
Dieu a placé Néhémie à ce poste important afin d’accomplir sa volonté et son dessein, au service du dirigeant le plus puissant du monde à cette époque. La confiance du roi en Néhémie fut un facteur important dans sa nomination au poste de gouverneur de Jérusalem.
Néhémie reçoit de tristes nouvelles
Vers 446/445 avant notre ère, Hanani, le frère de Néhémie (Néhémie 1:2-3 ; 7:2), apporta des nouvelles inquiétantes sur les conditions lamentables dans lesquelles se trouvait le peuple juif, lequel avait été autorisé environ 90 ans plus tôt à retourner à Jérusalem. Les évènements étaient les suivants : « Ceux qui sont restés de la captivité sont là dans la province, au comble du malheur et de l’opprobre ; les murailles de Jérusalem sont en ruines, et ses portes sont consumées par le feu. » (Néhémie 1:3).
Les murs de Jérusalem avaient été détruits à l’origine par le roi Nebucadnetsar de Babylone plus de 140 ans plus tôt. Mais, le fait que cette muraille soit toujours en ruine rendait la ville peu sûre : les pillards pouvaient attaquer sans retenue. À cette époque, une ville sans murs ne mènerait pas à grand-chose. La reconstruction des fortifications de Jérusalem allait devenir l’acte remarquable pour lequel Néhémie est aujourd’hui commémoré. Mais revenons aux évènements qui suivirent la lecture du rapport.
Très affligé par ces nouvelles, Néhémie a cherché la volonté de Dieu par le jeûne et la prière pour déterminer les mesures à prendre afin de rectifier la situation déplorable vécue par ses compatriotes. Sa prière est un modèle d’humilité et un exemple de foi sincère dans la miséricorde et la puissance de Dieu pour intervenir en sa faveur (1:3-11).
La patience de Néhémie
Néhémie a compris l’urgence de la situation et il a prié ainsi : « Donne du succès à la démarche de ton serviteur, permets-lui de gagner la compassion de cet homme ! » (1:11, Bible Segond 21). Cependant, il lui a fallu attendre quatre mois avant qu’il ait l’occasion de présenter sa requête au roi (2:1). Même pendant qu’il parlait avec le roi, il a silencieusement prié pour obtenir sa faveur (2:4) !
Aucune raison précise n’est donnée pour ce retard. Parfois, il peut y avoir un intervalle de temps avant que Dieu ne réponde à nos prières, et nous devons apprendre à attendre patiemment qu’il le fasse. La patience ou la longanimité est un fruit du Saint-Esprit (Galates 5:22), et il y a des récompenses pour ceux qui sont prêts à mettre ce trait de caractère en pratique.
Considérez ces passages sur la patience :
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« Ne dis point : je rendrai le mal ; mais attends l’Éternel, et il te délivrera » (Proverbes 20:22, Bible Martin, italiques ajoutés).
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« Mais ceux qui comptent sur l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer » (Ésaïe 40:31, Bible Segond 21).
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« C’est une chose bonne qu’on attende, et dans le silence, le salut de l’Éternel » (Lamentations 3:26, Bible Darby).
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« Garde le silence devant l’Éternel, et espère en lui ; ne t’irrite pas contre celui qui réussit dans ses voies, contre l’homme qui vient à bout de ses mauvais desseins » (Psaumes 37:7).
Néhémie était un homme patient, et c’est l’une des raisons pour lesquelles il est considéré, dans l’Ancien Testament, comme l’un des plus grands dirigeants centrés sur Dieu.
Néhémie construit la muraille
La patience de Néhémie fut finalement récompensée, et au moment opportun, il demanda au roi la permission d’être envoyé en Juda pour reconstruire la ville de Jérusalem (Néhémie 2:5). Après que le roi eut consenti à sa requête, Néhémie demanda également au roi des papiers officiels pour lui permettre de s’y rendre avec les fournitures nécessaires à la reconstruction de la muraille (versets 7-8).
À son arrivée, Néhémie travailla sans relâche au relèvement des murs et, malgré une opposition continuelle, il termina miraculeusement la tâche en 52 jours.
Néhémie fut nommé gouverneur de Judée et, accompagné d’une escorte, il fut envoyé dans sa ville bien-aimée, Jérusalem. À son arrivée, il travailla sans relâche au relèvement des murs et, malgré une opposition continuelle (appelée « un temps d’angoisse » dans Daniel 9:25 [Bible Martin] ; ou « des temps difficiles » [Grande Bible de Tours]), Néhémie termina miraculeusement la tâche en 52 jours (Néhémie 6:15-16). Après être resté à Jérusalem pendant 12 ans, Néhémie fut rappelé à la cour royale de Perse. Plus tard, « à la fin de l’année» (13:7), il revint à Jérusalem et continua la réforme religieuse et économique au sein du peuple.
Le caractère et les dispositions de Néhémie
Le Dictionnaire biblique universel, édité (en anglais) par A.R. Buckland, dit ceci à propos de Néhémie : « Néhémie présente un noble exemple de véritable patriotisme, fondé sur la crainte de Dieu (5:15) et recherchant le bien-être religieux de l’État. Son respect de la loi divine, sa révérence pour le sabbat (13:18), sa reconnaissance pieuse de Dieu en toutes choses (1:11, 2:18), sa perception pratique du caractère de Dieu (4:14, 9:6-33), son union de vigilance et de prière (4:9), son humilité à vouloir attribuer toutes bonnes choses en lui à la grâce de Dieu (2:12, 7:5), sont toutes des vertus hautement louables. Peu de livres de la Bible contiennent en effet une illustration plus riche de la vraie religion enseignée par l’exemple » (p. 332, NDT).
Les « temps difficiles » exigent un dirigeant résolu
C’est Dieu qui a doté Néhémie d’une forte conviction, d’une détermination et d’un profond sens du devoir envers la nation, mais surtout envers Dieu. Malgré l’opposition forte et persistante de Sanballat et de Tobija, qui tentèrent d’empêcher la reconstruction des murs de la ville, Néhémie ne fut pas découragé vis-à-vis de son objectif. Ses ennemis se moquèrent de ses tentatives, menacèrent d’attaquer les ouvriers et même de lui ôter la vie (2:19-20 ; 4:1-5 ; 6:1-14). Il y a peu d’hommes dans la Bible qui illustrent la force de caractère, la foi et la confiance en Dieu dont Néhémie fit preuve.
Comme si cela ne suffisait pas, imaginez à quel point il a dû faire face au découragement et aux difficultés de ses concitoyens, affligés par l’avidité et l’indifférence des nobles et des dirigeants (5:6-13). Et pour couronner le tout, certains dirigeants ont conspiré contre Néhémie avec son adversaire Tobija (6:17-19) !
Il n’est pas étonnant que le prophète Daniel ait décrit cette période comme « des temps difficiles » (Daniel 9:25). Cependant, ces difficultés n’ont pas empêché Néhémie d’assumer ses responsabilités. Lorsqu’il a été confronté pour la première fois à l’opposition, il a répondu à ses adversaires : « Le Dieu des cieux nous donnera le succès. Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons » (Néhémie 2:20). Il n’a jamais hésité à affirmer ses convictions.
Le courage de Néhémie
Pendant la construction, ses ennemis ont menacé de les attaquer (4:1, 8). Néhémie a pris les choses en main ! Il a d’abord cherché l’aide de Dieu : « Mais nous avons prié notre Dieu » (4:3, Bible Segond 21). Puis il a armé les ouvriers et les a encouragés par ces paroles : « Ne les craignez pas ! Souvenez-vous du Seigneur, grand et redoutable, […] Notre Dieu combattra pour nous » (4:14, 20).
Lorsque les ennemis de Néhémie ont essayé de lui tendre un piège en l’incitant à chercher refuge dans le temple, il a refusé : « Est-ce qu’un homme comme moi s’enfuira, et qui est celui qui comme moi entrera au temple et vivra ? je n’entrerai pas. » (6:11, Ancien Testament Samuel Cahen). Un tel courage et un tel héroïsme sont admirables !
La foi de Néhémie
Dans le Nouveau Testament, les œuvres sont décrites comme une partie importante de la foi. Comme l’explique Jacques : « Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. » (Jacques 2:20-22). Les efforts de Néhémie pour reconstruire la muraille autour de Jérusalem ont démontré cet important élément de la foi. Non seulement, il a fait confiance à Dieu pour bénir ses efforts, mais il a physiquement fait sa part pour achever le projet.
La volonté de Néhémie de se sacrifier pour le bien des autres
Même si Néhémie avait l’autorité, lui et sa famille n’ont pas prélevé d’impôts sur le peuple ; il n’a pas non plus acquis de biens immobiliers pour son bénéfice et son usage personnels. Au contraire, il a concentré son attention sur l’achèvement des travaux de la muraille (5:15-16). Il est remarquable qu’il ait également fourni de la nourriture aux personnes qui se sont réunies à sa table (5:17-18).
Néhémie se souciait des autres : « Et avec tout cela, je n’ai point demandé le pain qui était assigné au gouverneur ; car le service pesait lourdement sur le peuple » (5:18, Bible Ostervald).
Néhémie était vraiment un serviteur de Dieu exceptionnel, prêt à fixer les normes élevées que Dieu exigeait, même si cela signifiait une perte personnelle, un inconfort ou une douleur.
Néhémie était vraiment un serviteur de Dieu exceptionnel, prêt à fixer les normes élevées que Dieu exigeait, même si cela signifiait une perte personnelle, un inconfort ou une douleur.
Le contexte du livre de Néhémie
Dans les Écritures hébraïques, le livre de Néhémie et celui d’Esdras étaient considérés comme un seul et même livre, et l’union scripturaire Esdras-Néhémie continue là où le second livre des Chroniques s’arrête (2 Chroniques 36:22-23 ; Esdras 1:1-2). Comme le souligne le manuel Old Testament Survey, « Esdras-Néhémie présente les événements de deux périodes distinctes de la restauration d’Israël sur la terre après l’exil : (1) le retour des exilés et la reconstruction du temple, 538-516 avant notre ère (Esdras 1-6) ; (2) l’établissement de la vie religieuse de la communauté (Esdras) et de son environnement physique (Néhémie), de 458 à environ 420 avant notre ère (Esdras 7 - Néhémie 13) » (William LaSor, David Hubbard et Frederic Bush, NDT).
Ainsi, Néhémie continue l’histoire d’Esdras et raconte l’épisode de la reconstruction des murs de Jérusalem jusqu’à l’établissement final de la communauté juive. La période couverte par Esdras et Néhémie s’étend sur une centaine d’années, du décret de Cyrus le Grand en 538 avant notre ère, jusqu’à la réforme finale sous Néhémie. Lorsque Néhémie se rendit à Jérusalem vers 444, Esdras y était déjà depuis 13 ans. Esdras était sacrificateur et Néhémie un dirigeant civil, mais ils travaillaient ensemble en harmonie pour promouvoir une réforme spirituelle et économique au sein de la communauté.
Une intervention divine vitale
Sans l’intervention miraculeuse de Dieu, le temple et les murs de Jérusalem n’auraient pas été reconstruits. Comme le notent les auteurs du Old Testament Survey à propos du livre de Néhémie, « théologiquement, le livre souligne que la direction divine était à l’origine de tout, même des actions des rois humains et des dirigeants juifs. La restauration n’était pas un coup de chance causé par une politique perse bienveillante. Elle résultait plutôt de l’intervention du Dieu d’Israël dans l’arène de l’histoire humaine » (p. 565, NDT). Dieu contrôle toujours totalement les affaires des nations et règle les détails selon sa volonté et selon son dessein.
Plan du livre de Néhémie
Le livre de Néhémie peut être divisé en deux sections principales :
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Chapitres 1 à 7 : La reconstruction de Jérusalem.
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Chapitres 8 à 13 : La consécration renouvelée de la communauté juive à Dieu.
Chapitre 1 : La prière sincère de Néhémie après avoir reçu des nouvelles affligeantes concernant Jérusalem.
Chapitre 2 : Le roi de Perse autorise Néhémie à se rendre à Jérusalem. Néhémie inspecte les murs de nuit. L’opposition commence, mais il tient bon.
Chapitre 3 : Les listes de ceux qui ont reconstruit les murs.
Chapitre 4 : L’opposition à la reconstruction s’intensifie, mais la muraille est défendue contre les ennemis.
Chapitre 5 : Des problèmes internes surgissent. Néhémie prend des mesures fermes pour redresser la situation.
Chapitre 6 : D’autres conspirations apparaissent contre Néhémie. La construction de la muraille est achevée.
Chapitre 7 : Les listes de ceux qui sont revenus d’exil.
Chapitre 8 : La lecture publique de la loi ; la fête des trompettes et la fête des tabernacles sont observées.
Chapitre 9 : La description d’un jour de jeûne, de repentir (avec une puissante prière de confession) et de renouvellement de l'engagement.
Chapitre 10 : Une liste de ceux qui ont promis d'obéir.
Chapitre 11 : Les listes de ceux qui se sont installés à Jérusalem et dans les environs.
Chapitre 12 : La liste des sacrificateurs et des Lévites. La consécration des murailles et la description des devoirs du temple.
Chapitre 13 : Les abus pendant l'absence de Néhémie et ses réformes.
Néhémie 13
Après avoir servi comme gouverneur pendant 12 ans, Néhémie retourna en Perse vers 433 avant notre ère (la 32e année d'Artaxerxès, 13:6). Lorsqu'il revint à Jérusalem, il découvrit que divers abus avaient eu lieu en son absence. Il fut choqué de découvrir qu'Eliaschib, le grand sacrificateur, avait donné à son vieil ennemi Tobija une pièce dans le complexe du temple.
Néhémie a immédiatement réagi et « a jeté hors de la chambre tous les objets qui appartenaient à Tobija ». Il a ensuite fait nettoyer les chambres (13:7-9). D’autres réformes importantes ont suivi. Néhémie a rétabli le système de la dîme et a nommé des hommes fidèles pour garantir une distribution équitable aux serviteurs de Dieu (10:35-39 ; 13:10-13). Puis il a porté son attention sur les violations du sabbat et a interdit le commerce ou le travail pendant le jour que Dieu avait consacré comme saint (Exode 20:8-11). Il a réprimandé les nobles de Juda : « Que signifie cette mauvaise action que vous faites, en profanant le jour du sabbat ? » (13:17).
Néhémie est devenu extrêmement furieux lorsqu’il a remarqué que les hommes de Juda épousaient des femmes d’autres cultures. Il s’est rendu compte que les femmes de ces cultures païennes introduiraient leurs fausses idées dans le système religieux juif, et il a pris les mesures nécessaires pour mettre fin à cette pratique néfaste (13:23-30).
Néhémie et l’observance du sabbat
L’enseignement de Dieu était que les sabbats hebdomadaires et les jours saints annuels devaient être observés comme des convocations saintes et qu’aucun travail ne devait être fait ces jours-là (Lévitique 23). Mais cette instruction de Dieu était manifestement ignorée par certains habitants de Jérusalem, car des commerçants d’autres nations venaient régulièrement en ville et y faisaient des affaires avec ses habitants le jour du sabbat.
Bien des années avant la chute de Jérusalem aux mains de Babylone, Dieu, par l’intermédiaire du prophète Jérémie, avait averti les habitants de la ville que le respect du sabbat leur apporterait la prospérité, mais que son ignorance entraînerait une punition (Jérémie 17:21-27). Le peuple refusa d’obéir et la ville de Jérusalem tomba. En se souvenant de cette histoire, Néhémie fut contrarié de voir que le peuple commettait l’un des péchés qui avaient déjà conduit à la destruction de la ville sainte.
« Je [Néhémie] fis des réprimandes aux grands de Juda, et je leur dis : Que signifie cette mauvaise action que vous faites, en profanant le jour du sabbat ? N’est-ce pas ainsi qu’ont agi vos pères, et n’est-ce pas à cause de cela que notre Dieu a fait venir tous ces malheurs sur nous et sur cette ville ? Et vous, vous attirez de nouveau sa colère contre Israël, en profanant le sabbat ! » (Néhémie 13:17-18). L’observance du sabbat hebdomadaire est l’un des 10 commandements de Dieu et les chrétiens sont tenus de l’observer aujourd’hui (Matthieu 19:17 ; 1 Corinthiens 7:19 ; Hébreux 4:9). Pour une étude plus approfondie, consultez notre brochure intitulée Le sabbat : un cadeau divin ignoré.
Des bénédictions pour l’obéissance
À la fin du livre, Néhémie fait cette déclaration : « Mon Dieu ! souviens-toi de moi pour me faire du bien ! » (13:31, Bible Ostervald). Dans le Psaume 37:3, nous lisons : « Confie-toi en l’Éternel, et pratique le bien ». Notre devoir chrétien est plus que de faire confiance à Dieu ; c’est aussi faire du « bien ». Néhémie était vraiment un leader qui a illustré ces deux concepts fondamentaux dans sa vie. Apprenez-en plus à ce sujet dans l’article Le plus grand commandement.
Alors que nous continuons à étudier la parole de Dieu, puissent les principes que nous apprenons devenir le fondement sur lequel nous bâtissons nos vies, maintenant et dans l’avenir. Pour un lien rapide vers tous les autres livres de la Bible, consultez les Livres de la Bible dans le Centre d’apprentissage.