Le christianisme à l’œuvre : le tri de nos pensées

On ne peut pas toujours contrôler chaque idée qui nous passe par la tête, mais on peut y réagir. Voici comment maîtriser ce qui nous passe par la tête.

Avez-vous jamais essayé d’enlever l’air qui se trouve dans une tasse vide ?

C’est peu probable. Et quelle drôle d’idée ! C’est impossible ! On a beau retourner ou secouer la tasse, cela ne va rien y changer. Il y a toujours de l’air dans une tasse vide !

Mais il y a un truc ! Et quand on sait de quoi il s’agit, cela cesse d’être impossible au point que cela en devient risible. On remplit la tasse d’eau ! Rien de plus simple. Le truc, pour faire sortir l’air de l’objet vide consiste à remplacer l’air par quelque chose, comme de l’eau, ou de la terre, ou du chocolat au lait, ou du ciment… peu importe, afin de s’assurer qu’il n’y a plus de place pour l’air. Et voilà ! Le problème est résolu.

Le secret pour bloquer les pensées malvenues

Avez-vous jamais essayé de rejeter certaines pensées ? C’est comparable à l’opération consistant à ôter l’air d’une tasse vide. Si votre seul souci est de vous débarrasser de ces pensées, vous vous apercevez qu’elles ont le chic pour revenir à la charge, avec une force renouvelée. Quand nous essayons de ne plus penser à quelque chose, dans la plupart des cas, nous nous mettons à ne plus penser qu’à cela.

Le secret, pour ne plus y penser ? Le même que pour l’air dans la tasse ! Remplacez-le par autre chose.

Au niveau du raisonnement, cela ne va peut-être pas faciliter considérablement votre combat, mais maîtriser vos pensées va devenir possible.

Songez à l’avertissement de Christ à propos des démons : « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Alors il s’en va, et il prend sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première » (Luc 11:24-26).

C’est un autre sujet, mais le même principe s’applique. Le démon a été expulsé, mais rien ne l’empêche de revenir – accompagné, cette fois, d’acolytes. La « maison » dans laquelle il revient (métaphore pour une personne) a été nettoyée, mais elle est vide. Quand nos tasses sont vides, métaphoriquement parlant, c’est que notre tâche n’est pas terminée, et qu’elle peut même aisément être réduite à néant. Nous devons donc remplir nos têtes d’autres pensées.

Mentalement, la quantité importe

Nous avons plusieurs options, et même beaucoup, mais elles ne sont pas toutes bonnes. Si nous ne sommes pas attentifs, nous risquons de nous remplir la tête avec des idées qui vont nous compliquer la vie. Nous risquons de nous mettre à ruminer des pensées qui sont encore pires et dont nous allons avoir encore plus de difficulté à nous débarrasser. Nous devons donc veiller à ce que nous versons, en quelque sorte, dans notre esprit, mais en prenant bien soin de ne pas y verser n’importe quoi.

Comme l’a écrit Paul, « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées » (Philippiens 4:8). Ne penser qu’à de bonnes choses peut passer pour simpliste, mais il importe de tenir compte de quelques détails non négligeables :

Premièrement, le cerveau humain peut seulement traiter un nombre limité d’informations simultanément. Un nombre qui reste à débattre. Trois ou quatre ? Sept ? Jusqu’à 12 ? Bref, ce n’est pas infini. Autrement dit, il est possible d’expulser les idées qui nous gênent en les submergeant d’autres idées – d’idées vraies, honorables, justes, pures, aimables, acceptables, vertueuses et louables.

Si nous recherchons activement ces choses, nous n’aurons pas à ruminer des pensées indésirables car nous amènerons toute pensée captive à l’obéissance de Christ.

Prenez le temps de bien réfléchir

Deuxièmement, Paul nous dit que ces choses doivent être « l’objet de [nos] pensées ». Non seulement que nous y pensions de temps à autre, mais qu’elles deviennent l’objet de nos pensées – autrement dit, que nous les méditions ; le mot « méditez » étant employé dans certaines versions. Il s’agit de longuement réfléchir à ces choses. Se contenter de penser « Dieu est bon ! » ne suffit pas à expulser toute mauvaise pensée.

Nous devons approfondir l’idée. Pourquoi Dieu est-Il bon ? En fait, que signifie « bon » ? Quels sont les critères de Sa bonté ? En quoi personnifie-t-Il littéralement la bonté ? À quelles occasions Dieu a-t-Il fait preuve de bonté à votre égard ? Comment essayez-vous de partager cette même bonté avec d’autres ? Que se passerait-il si… [terminez la phrase] ? Quel que soit le sujet, approfondissez votre pensée. Soyez précis. Plus vous étoffez, plus vous allez trouver de facettes à méditer, moins il y aura d’air dans votre tasse.

Pourquoi maitriser ses pensées ?

Pourquoi devons-nous nous débarrasser de nos mauvaises pensées ? Pourquoi tous ces efforts, histoire d’éviter de penser à certaines choses ? Parce que votre tête est votre centre de commandement. Ce que vous y accueillez – les pensées que vous adoptez – vous façonnent en tant qu’individu, vous identifient.

Comme l’a écrit Paul, « les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète » (2 Corinthiens 10:4-6).

Nous combattons Satan, qui cherche à tout prix à saboter les projets que Dieu a pour nous. Et l’un des moyens dont il se sert pour parvenir à ses fins est de nous suggérer des pensées malsaines – provoquer en nous des obsessions – pour creuser un fossé entre nous et notre Créateur.

Nous sommes en guerre. L’oublier peut s’avérer fatal. Ne donnez aucun avantage à l’ennemi. Quand vous vous surprenez à avoir une pensée malsaine, réfléchissez à ce qui est bon, noble, vrai, juste. Remplissez votre tasse.

Pour en savoir plus sur les moyens de protéger votre esprit, lire notre article « Revêtez les armes de Dieu ».

Remarque : Nous remercions les pasteurs aux nombreuses années d’expérience pour leur contribution !

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