Quel rôle le Saint-Esprit joue-t-il dans nos vies avant notre baptême. En quoi nos rapports avec l’Esprit-Saint diffèrent-ils avant et après notre baptême ?
L’apôtre Paul a clairement indiqué dans quel processus s’engager pour les chrétiens désireux de suivre Dieu : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38 ; version Ostervald). Notre parcours chrétien débute quand nous prenons conscience de nos péchés et nous en repentons. Notre repentir mène au baptême, et notre baptême nous permet de recevoir le Saint-Esprit.
D’après la Bible, une fois que nous avons reçu l’Esprit-Saint, il demeure en nous (Romains 8:11). « Votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous » (1 Corinthiens 6:19) et à ce moment-là, l’Esprit de Dieu « rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17). Nous vous proposons à cet effet nos articles Que faut-il entendre par baptême ? et L’imposition des mains.
Les fonctions du Saint-Esprit
La Bible explique que Dieu communique son Esprit aux chrétiens repentants baptisés. Jésus a promis que le Saint-Esprit allait les conduire « dans toute la vérité » (Jean 16:13) et Paul a précisé que « l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2:10), « afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce » (verset 12). Mais qu’advient-il de nous avant que nous soyons baptisés ? Avons-nous quelque contact avec Dieu avant de nous être repentis de nos péchés ?
En fait, l’Esprit de Dieu joue un rôle énorme dans nos vies avant notre baptême. Pour le comprendre, nous devons d’abord comprendre ce que la Bible déclare à propos du processus du repentir.
La bonté de Dieu nous pousse à la repentance
Les mots grecs traduits en français par « repentance » ou « repentir » sont les mots metanoia et metanoeo. Ils « dénotent un revirement moral radical de la personne qui renonce au péché et se tourne vers Dieu » (Mounce’s Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words, p. 580). Se repentir, c’est bien plus qu’être désolé d’avoir mal agi. C’est un changement radical de notre comportement. C’est commencer par reconnaître que notre style de vie pécheur est incompatible avec la voie divine, et prendre les mesures nécessaires pour renoncer au péché et se tourner vers Dieu.
Mais comment effectuer ce changement ? C’est impossible, de nous-mêmes. « L’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas » (Romains 8:7). Les humains ont des pensées charnelles tant qu’ils ne se soucient pas de Dieu ; ils sont incapables de comprendre « les profondeurs de Dieu » dont Paul a parlé. En réalité, leurs désirs charnels les placent souvent en opposition directe avec Dieu.
En fait, c’est Dieu lui-même qui nous pousse à nous repentir. Jésus a dit : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jean 6:44) ; c’est Dieu qui élimine le fossé existant entre notre esprit charnel et son Esprit divin. Comme Paul l’a précisé, « la bonté de Dieu te pousse à la repentance » (Romains 2:4 ; c’est nous qui soulignons tout du long). C’est grâce à la bonté de Dieu, et non grâce à nous. Ce n’est pas nous qui amorçons le processus du repentir ; c’est Dieu qui place en nous le désir de nous repentir et nous permet de comprendre de quoi il s’agit. Plusieurs passages indiquent que Dieu accorde le repentir à ceux en qui il agit (Actes 5:31; 11:18; 2 Timothée 2:25), les aidant à se rendre compte qu’ils ont besoin d’avoir un autre comportement.
L’Esprit de Dieu est partout, pas seulement dans les chrétiens baptisés
Bien que le Saint-Esprit ne soit pas en nous avant que nous soyons baptisés, il est partout présent. D’après la Bible, ce n’est pas une personne, mais la puissance et l’essence-même de Dieu (lire à cet effet notre article Le Saint-Esprit : c’est qui ou quoi ?). Quand Dieu façonna la terre, « l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux » (Genèse 1:2). Quand Dieu établit des responsables supplémentaires pour les Israélites, dans le désert, « il prit de l’Esprit qui était sur lui [Moïse], et le mit sur les soixante-dix anciens » (Nombres 11:25).
Quand Balaam prophétisa sur Israël, « l’Esprit de Dieu fut sur lui » (Nombres 24:2). Le même Esprit agit aussi sur le roi Saül, sur David et beaucoup de juges en Israël (1 Samuel 10:10; 16:13; Juges 3:10; 6:34; 11:29; 13:25; 14:6, 19; 15:14). Abdias, serviteur du roi Achab, s’inquiéta : « Lorsque je t’aurai quitté, l’Esprit de l’Éternel te transportera je ne sais où » (1 Rois 18 :12). Elihu dit à Job : « L’Esprit de Dieu m’a créé, et le souffle du Tout-Puissant m’anime » (Job 33:4). Jésus « fut emmené par l’Esprit dans le désert » Matthieu 4:1). Dieu s’est servi de son Esprit pour façonner le monde, et il continue de se servir de cet Esprit pour accomplir sa volonté dans le monde. Il dirige et inspire sa création par cet Esprit, même quand les gens dont il s’occupe ne sont pas baptisés.
Le rôle de l’Esprit de Dieu dans le repentir
Groupons ces informations : Le Saint-Esprit est la puissance et l’essence de Dieu. C’est le moyen principal par lequel il interagit avec sa création. Le baptême fait partie intégrale de l’obtention de cet Esprit. Le repentir est une condition exigée pour le baptême, et Dieu agit en nous pour nous pousser à nous repentir. À votre avis, de quoi s’est-il servi pour nous amener où nous sommes ? Du même pouvoir que celui dont il s’est servi pour former la terre, il y a longtemps.
Si Dieu agit en vous – s’il vous attire à lui, vous permettant de comprendre ses vérités et votre besoin de vous repentir – il le fait par son Saint-Esprit. Il vous guide pour que vous ayez des rapports beaucoup plus étroits avec lui, il ouvre votre esprit à la compréhension de choses que vous ne pourriez jamais saisir de vous-même. Ce qu’il souhaite faire, en fin de compte, c’est de placer en vous son Esprit et débuter votre métamorphose pour que vous deveniez entièrement à son image.
L’Esprit est la clé de notre transformation chrétienne
C’est de cela qu’il est question dans tout ce processus. La proximité de l’Esprit de Dieu ne suffit pas. Il faut qu’il demeure en nous. Physiquement, nous avons été créés à l’image de notre Père céleste (Genèse 1:27), mais ce n’était que la première étape. Il a pour ultime dessein de nous rendre en tous points comme lui (1 Jean 3:2) – de faire de nous des êtres spirituels vivant éternellement dans sa famille (Jean 4:24). Autrement dit, même si vous n’êtes pas encore baptisé, Dieu est néanmoins actif dans votre vie. Par cet Esprit, il commence à vous aider à comprendre des vérités extraordinaires cachées à l’esprit humain ordinaire.
Paul explique que, sans l’intervention divine, un voile spirituel nous empêche de comprendre les vérités divines, mais « que c’est en Christ qu’il disparaît » (2 Corinthiens 3:14). Et Paul de préciser : « Nous tous dont le visage découvert reflète la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur » (verset 18).
Le repentir est seulement la première étape
Si vous croyez que l’Esprit de Dieu est actif dans votre vie, vous aidant à comprendre « les profondeurs de Dieu », le moment est venu pour vous de passer à l’étape suivante. Si vous avez commencé à noter les péchés qui vous séparent de Dieu (Ésaïe 59:2) et si Dieu vous pousse à vous repentir de ces péchés, le baptême et l’imposition des mains sont les deux seuls obstacles qui se dressent entre la proximité de l’Esprit Saint et l’obtention, en vous, de cet Esprit.
La différence entre ces deux niveaux d’existence est extrême. Paul écrit aux chrétiens baptisés : « En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, pour célébrer sa gloire » (Éphésiens 1:13-14). La réception du Saint-Esprit est à la fois un sceau d’authenticité pour nous, et une garantie (ou un acompte) de notre héritage en tant qu’enfants de Dieu.
Le processus consistant à comprendre notre besoin d’acquérir le pouvoir transformateur de l’Esprit de Dieu est un élément capital dans notre vie de chrétien, mais ce n’est pas l’étape finale. Une fois que nous avons reçu le Saint-Esprit, il nous incombe de laisser Dieu nous métamorphoser de fond en comble, « tendant à ce qui est parfait » (Hébreux 6:1).
Par la bouche de l’apôtre Pierre, Dieu nous a fait la promesse suivante : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38 ; version Ostervald). Il est clair, d’après la Bible, que l’Esprit de Dieu est directement impliqué dans le processus consistant à nous mener au désir de le recevoir. Le choix que nous faisons quand nous atteignons ce pallier – et les décisions que nous prenons pour les étapes suivantes – est le nôtre. (Consulter notre infographie « Les sept étapes de l’appel chrétien » pour mieux comprendre ce que signifie suivre Dieu).