Qu’attend Dieu des célibataires ?

Nous nous attendons à ce que Dieu nous accorde ce que notre cœur désire, et Il a promis de le faire de la manière idéale et au meilleur moment, selon Lui. Néanmoins, qu’attend-Il de nous ?

Beaucoup de célibataires font souvent du bénévolat, aidant, par exemple, dans des camps d’été pour préadolescents.

Qu’attend Dieu de nous, les célibataires ? Nous comportons-nous comme Il le désire ? C’est peut-être ce qui décide, en partie, comment Il assouvit nos désirs les plus profonds (ou la manière dont Il les réajuste pour qu’ils s’alignent davantage avec les Siens).

Que déclare la Bible, à ce sujet ? On a parfois l’impression qu’elle est écrite pour les couples mariés ; or, ce que Dieu nous demande de faire et ce qu’Il souhaite que nous devenions ne dépendent pas du mariage. Dieu veut que nous nous liions à Lui et à d’autres êtres humains, et que nous améliorions nos rapports avec Lui et eux – ce dont il est question dans les deux premiers Commandements. Les personnes mariées ont l’occasion de le faire d’une manière particulière, mais Dieu fournit aux célibataires d’autres occasions.

En fait, une partie non négligeable des Écritures a été rédigée à l’intention de célibataires ou par des célibataires comme, apparemment, Jérémie et l’apôtre Paul (Jérémie 16:2 ; 1 Corinthiens 9:5). La vie de Jésus, qui Lui non plus n’était pas marié, fait l’objet de quatre autres livres. Le livre de Ruth débute par une description de plusieurs veuves sérieusement désavantagées dans la société, à l’époque.

La Bible n’ignore pas les non-mariés, et elle nous fournit des exemples dont nous pouvons tous nous inspirer.

Des modèles bibliques

Quand on réfléchit à la femme idéale, spirituellement parlant, on pense parfois à l’épouse décrite dans le 31e chapitre des Proverbes. Toutefois, les traits de caractère qui la décrivent ne viennent pas de nulle part, apparaissant une fois qu’elle est mariée. Ils représentent une manière de vivre, et ils doivent être développés avant la vie conjugale.

Les qualités qui décrivent cette femme étonnante doivent être développées pendant des années. Ce qu’il importe aussi de noter, c’est qu’une bonne partie des traits qu’elle possède ne se limite pas à l’institution du mariage. Dans la vie, il y a diverses « saisons » pendant lesquelles l’épouse développe ces qualités.

La Bible a aussi plusieurs modèles masculins, d’Abraham – qui était marié – à l’apôtre Paul, qui ne l’était pas. Joseph, David, Josias et d’autres se mirent à servir Dieu étant jeunes – bien avant de devenir des époux. Timothée fut dévoué à Dieu dès sa jeunesse. La valeur de ces individus, aux yeux de Dieu, ne dépendait pas de leur statut social.

Des étapes pour vous épanouir comme Dieu le souhaite, en tant que célibataire

Que faire, en attendant – un peu sceptiques, peut-être, ou souffrant de notre solitude – de rencontrer le conjoint ou la conjointe souhaitée ? Qu’est-ce que Dieu attend de nous entre-temps, ou durant cette vie, en tant que célibataire ?

Dieu souhaite que nous soyons heureux dans chaque situation. Il nous dit même de nous réjouir dans les épreuves (Jacques 1:2). Pour certains, être célibataire est une longue épreuve. Paul, lui, était satisfait de l’état dans lequel il se trouvait, quel qu’il soit (Philippiens 4:11). Non seulement il était célibataire, mais il fut aussi torturé, persécuté, et en danger de mort bien des fois.

Comment nous contenter de notre situation et vivre en célibataires comme Dieu le souhaite ?

1. Trouvez la joie, et procurez-en.

Antérieurement dans ce chapitre, Paul nous dit de nous réjouir. Et pour lui, c’était si important qu’il le répéta. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous » (Philippiens 4:4).

Des enquêtes ont révélé que le bonheur – mot qui est souvent interchangeable avec le mot joie – peut protéger votre cœur, fortifier votre système immunitaire, combattre le stress (ainsi que la maladie et les handicaps) et augmenter votre longévité.

En fin de compte, c’est Dieu qui nous aide à être vraiment joyeux, mais il y a plusieurs mesures simples que nous pouvons prendre pour que notre joie soit plus réelle, plus profonde, et plus significative. Nous pouvons passer du temps avec des amis et la famille, aider les autres et rendre service, avoir des pensées positives, être reconnaissants, et développer des compétences et des passe-temps créatifs.

2. Touchez les autres au lieu de rester dans votre coquille.

En plus de nous réjouir, Paul nous dit « Que votre douceur soit connue de tous les hommes » (Philippiens 4:5). Il est facile de se replier sur soi, surtout quand on est seul, mais comme le dit le proverbe, « celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plaît, il s’irrite contre tout ce qui est sage » (Proverbes 18:1). Ce passage, dans la version Martin, est traduit ainsi : « L’homme particulier cherche ce qui lui fait plaisir, et se mêle de savoir comment tout doit aller ».

N’oubliez pas que si Dieu permet que vous traversiez des épreuves, c’est peut-être pour vous inciter à toucher les autres, et aider ceux qui se trouvent dans des situations analogues (2 Corinthiens 1:3-4).

On accuse parfois les célibataires d’égoïsme. Dans certains cas, peut-être. Les personnes non mariées n’ont pas l’occasion de donner et de façonner leurs vies en fonction de quelqu’un d’autre, comme c’est obligatoirement le cas dans le mariage. Néanmoins, la bienveillance est une condition du cœur dépourvue de partialité qui doit être développée chez ceux qui sont mariés comme chez les célibataires. Diverses enquêtes ont démontré que bien des célibataires trouvent d’autres moyens d’être généreux, de faire du bénévolat, dans bien des domaines. Nous devons devenir des célibataires touchant notre entourage afin de ne pas nous replier sur nous-mêmes.

3. Confiez vos désirs à Dieu et recherchez Sa volonté.

Paul nous dit de nous inquiéter de rien mais de faire connaître nos besoins – ou de présenter nos demandes (version Martin) à Dieu (Philippiens 4:6-7). Cela comprend notre solitude et notre crainte de ne jamais être mariés. Dieu nous promet Sa paix – laquelle surpasse toute intelligence et gardera nos cœurs et nos sentiments.

Il nous promet de nous donner ce que notre cœur désire (Psaumes 37:4-5), bien que ce ne soit pas toujours le cas car, dans certains cas, nous demandons mal, dans le but de satisfaire nos passions (Jacques 4:3). Il importe que nous recherchions la volonté de Dieu dans nos vies, dans nos attitudes et dans nos pensées, afin que nos désirs soient justifiés.

Attendez-vous à ce que la volonté de Dieu se fasse, quand vous le souhaitez réellement. Elle sera synonyme de possibilités incroyables. Néanmoins, elle s’accompagnera aussi de grands sacrifices. Ce qui ne sera pas nécessairement ce que vous aviez prévu !

Point n’est besoin de craindre la volonté divine. Si nous la recherchons, notre Père céleste nous accordera la paix d’esprit, même dans les moments difficiles. Si vous gardez les yeux sur ce qui importe vraiment, vous aurez une vie qui vaudra la peine d’être vécue. Parfois, Dieu a d’autres plans pour nous que les nôtres (Ésaïe 55:8-9). Dans Philippiens 4, Il promet que si Ses plans pour nous diffèrent des nôtres, Il nous accordera néanmoins une paix intérieure. Mais nous devons nous rappeler de Lui confier toutes nos angoisses et nos préoccupations.

Édifier une relation intime avec Dieu est d’une importance capitale, parce qu’Il accomplira ce qu’Il a prévu, que nous le voulions ou non. Il nous laisse choisir, mais par les choix que nous faisons, nous pouvons nous rendre la vie plus difficile, comme Jonas. (Lire à cet effet nos articles « Croître : aligner sa vie sur la voie divine » et « Que ta volonté soit faite »).

4. Soyez reconnaissant.

Avoir la paix d’esprit dépend non seulement du fait que nous adressons nos demandes à Dieu, mais aussi de ce que nous ne le fassions avec gratitude (Philippiens 4:6). Cela veut dire que toutes les fois que nous demandons quelque chose à Dieu, nous Lui rendions grâce pour quelque chose de précis. Cela est réitéré dans 1 Thessaloniciens 5:18 : « Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (c’est nous qui soulignons).

En plus de la formidable bénédiction qu’est la paix d’esprit qui nous est accordée, la gratitude a – ces dernières années – fait l’objet de plusieurs enquêtes révélant l’effet impressionnant qu’elle a sur nous. Elle produit divers effets salutaires sur notre santé, améliore notre santé mentale, influence positivement nos relations, nous donne plus d’empathie, nous aide à mieux dormir, etc.

Nous vous suggérons, pour être davantage reconnaissants, de prier plus souvent, de rédiger un « journal de gratitude », de prendre le temps chaque semaine de compter vos bénédictions, de méditer et d’écrire des cartes de remerciements. Et surtout, n’oubliez pas de remercier Dieu.

5. Réfléchissez à ce qui vous passe par la tête.

Paul nous exhorte à réfléchir sur ce qui fait l’objet de nos pensées (Philippiens 4:8). Il nous dit : « Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées ».

Pourquoi cela ? Imaginez le contraire, comme ce qui est décrit dans Proverbes 23:7. Imaginez qu’un avare vous offre à manger, mais critique chacune des bouchées que vous prenez. « Car il cache sa pensée au fond de son âme. Il te dira bien : Mange et bois ; mais son cœur n’est point avec toi » (version Ostervald). Son égoïsme ne le rend pas heureux, et vous ne savourez pas davantage le mets qu’il vous offre. C’est une situation si négative que vous ne pouvez vous empêcher d’y penser en rentrant chez vous et que cela vous rend malade.

Les pensées négatives peuvent avoir des effets similaires dans les autres aspects de la vie. Beaucoup d’expériences ont été faites, prouvant les effets néfastes des pensées négatives.

Au lieu d’avoir des pensées négatives, nous devons nous concentrer sur le positif – qui peut lui aussi avoir des effets très positifs.

Choisissez votre piste

Ceux qui sont mariés ont des bénédictions que les célibataires n’ont pas, mais ces derniers reçoivent des bénédictions différentes. À nous de décider comment servir Dieu au moyen des bénédictions qu’Il nous accorde.

J’ai grandi avec l’espoir de devenir maman, d’épouser l’homme le plus étonnant qui soit. Ce que j’avais prévu ne s’est pas matérialisé ; j’ai donc décidé d’avoir une vie intéressante – que je ne regretterais jamais au cas où je ne connaîtrais jamais la joie d’être mariée.

J’ai été bénie d’avoir eu divers emplois intéressants, d’aller, avec d’autres volontaires, enseigner en Jordanie et d’avoir pris des cours à l’Institut du Fondement pendant un an. J’ai voyagé dans diverses régions du monde et me suis aventurée çà et là.

Néanmoins, j’ai eu des boulots qui étaient des corvées ; me suis retrouvée au chômage quand mon auto avait besoin de réparations coûteuses ; ai connu des ennuis de santé ; ai connu la solitude et ai souvent été comme une cheville carrée dans un trou rond dans des activités sociales. Je trouve donc toujours ironique que certains de mes amis mariés me disent, avec un pincement au cœur, regretter de ne pas avoir eu les mêmes aventures que moi. Or, si j’ai eu ces occasions, c’est précisément parce que mon rêve ne s’est pas matérialisé. 

Évidemment, notre ultime exemple – Jésus-Christ – ne S’est jamais marié et n’a jamais eu d’enfants. Dieu sait ce qu’Il souhaite, pour chacun de Ses enfants. Jésus savait que Ses disciples – ceux qui partagent Sa foi et le même dessein dans la vie – étaient Sa famille (Matthieu 12:46-50).

Parallèlement, les célibataires dans l’Église de Dieu, de nos jours, font partie d’une grande famille aimante et, ce faisant, peuvent bénéficier du soutien, des encouragements, de l’amour et de l’affection de l’Église. 

Ce qu’il nous faut

Bref ! Nous ne pouvons pas toujours avoir tout ce que nous voulons. Nous ne pouvons pas être libres de faire ce que nous voulons, quand nous le voulons ; avoir une famille et une carrière idéale, une vie sociale formidable et tout ce dont nous rêvons.

Nous devons avoir confiance en notre Père céleste qui nous accordera celles de ces choses qu’Il juge bonnes pour nous, quand Il le décidera. Si le mariage n’en fait pas partie pour le moment, nous devons nous rappeler qu’Il nous accordera précisément ce dont nous avons besoin pour devenir le genre d’individus qu’Il souhaite nous voir devenir (Romains 8:28).

Cela ne veut pas dire que nous ne puissions pas rêver d’être mariés ; prier pour l’être et avoir hâte de l’être, mais cela ne doit pas être l’unique objet de nos pensées. Nous devons surtout nous soucier de vivre pieusement. Nous devons agir de manière à procurer la joie autour de nous, touchant positivement notre entourage, recherchant la volonté divine, étant reconnaissants, et améliorant nos pensées. Dieu S’occupera du reste.

Ce n’est guère facile, mais cela en vaut la peine.

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