L'apôtre Paul a écrit que nous devrions faire « toutes choses sans murmures et sans disputes » (Bible Martín). Mais comment y parvenir quand la dispute semble être ancrée en nous ?

Avez-vous déjà entendu quelqu'un commencer une phrase par « Ce n’est pas pour me plaindre, mais... » — et ensuite ... se plaindre effectivement ? Il y a bien des chances que vous ayez déjà entendu ce genre de réflexion. Pourtant, la question la plus sensible serait plutôt celle-ci : Quelqu'un m’a-t-il, ou vous a-t-il, déjà entendu prononcer cette sorte de commentaire ?
A quelle fréquence la plupart des gens se plaignent-ils ?
Il semble, en effet, que la plainte soit presque ancrée dans la psyché humaine. Selon Will Bowen, dans son livre Un monde sans plainte, la personne moyenne se plaint 15 à 30 fois par jour ! Cela fait beaucoup de soupirs ! Je tiens à préciser que je ne parle pas ici d'une plainte légitime que vous adresseriez à un service après-vente afin de résoudre le fonctionnement défectueux de votre téléphone portable. Ce sont là des réclamations légitimes pour lesquelles on peut raisonnablement espérer une solution rapide. Mais la plupart du temps, lorsque nous parlons de plaintes, nous faisons référence aux protestations que l'on partage avec son entourage, sur presque n'importe quel sujet. Bien souvent, le plaignant ne cherche pas vraiment de solution ; il veut simplement exprimer son insatisfaction.
Des plaintes chroniques
La recherche moderne confirme ce que la plupart d'entre nous savions déjà : se plaindre devient une habitude. On peut prendre l'habitude de rechercher les aspects négatifs de la vie, pour s'en plaindre, créant ainsi un cercle vicieux. Ce que nous ignorions peut-être, c'est que se lamenter régulièrement reprogramme notre cerveau pour nous rendre plus sensibles à ce qui est négatif et donc, plus enclins à nous enfoncer dans nos complaintes. Cette habitude provoque des changements physiologiques dans notre cerveau.
Pourquoi se plaint-on ?
Qu'est-ce qui motive les mécontentements ? Il n'est pas surprenant que l'on se plaigne davantage lorsqu'on est stressé, fatigué ou simplement lorsqu'on se sent mal. la Bible a beaucoup à dire sur les plaintes, et ... rien de bien positif !
C'est dans ces moments-là que les irritations ordinaires de la vie semblent prendre de l’ampleur et devenir bien plus accablantes. Et pour tenter d’évacuer cette frustration, nous nous plaignons de ce que nous croyons être l'élément aggravant de notre angoisse. Le stress alourdit parfois la situation, mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle on se plaint. Une plainte peut servir d'excuse après une mauvaise performance, ou elle peut devenir simplement un moyen d'attirer l'attention et la sympathie. Quelle qu'en soit la cause, il n’en reste pas moins que la plupart des gens se lassent très vite des râleurs !
Quelques versets bibliques sur les plaintes
Les chrétiens devraient-ils compter des rouspéteurs dans leurs rangs ? Il s'avère que la Bible a beaucoup à dire sur les plaintes, et ... rien de bien positif ! Dans Philippiens 2:14, l'apôtre Paul nous conseille de faire « toutes choses sans murmures ni hésitations ». Et au verset suivant, il nous dit que cela devrait faire partie de notre façon de vivre « irréprochables et purs, des enfants de Dieu irréprochables au milieu d’une génération perverse et corrompue ». Pourquoi Dieu n'aime-t-il pas les plaintes ? Se lasse-t-il simplement d'en entendre, tout comme nous, ou y aurait-il une raison plus sérieuse ? Prenons l'exemple de l'ancien Israël dans la Bible. Son histoire est marquée par de constantes plaintes. Après que Dieu les eut délivrés puissamment et miraculeusement de l'esclavage en Égypte, rien ne semblait jamais être suffisant ! Ils se plaignirent de manquer d'eau (Exode 15:24), puis de manquer de viande et de pain (Exode 16:2-3), puis de n'avoir que de ce pain-là (Nombres 11:1-6). Remarquez que Dieu a résumé leur attitude par l'incrédulité, autrement dit le manque de foi.
incrédulité. » (Hébreux 3:17-19). De telles plaintes montrent que nous n'avons pas confiance en Dieu pour prendre soin de nous. En fait, se plaindre, c'est comme dire que notre Père ne pourvoit pas bien à nos besoins. La réponse de Dieu à cette sorte de comportement est très claire dans Nombres 11:1. Lorsque le peuple recommença à se plaindre, il consuma certains d'entre eux par le feu pour le prix de leur offense !
La plainte est contagieuse
La plainte est également contagieuse. Lorsqu'une personne se plaint de quelque chose, d'autres pensent qu'elles ne sont peut-être pas satisfaites non plus, et la complainte prend de l'ampleur et se répand comme un virus. Ce n'est pas le genre de pensée que Dieu veut voir se propager.
Comment cesser de se plaindre ?
Étant donné que Dieu ne veut pas que nous devenions des râleurs, que devons-nous faire ? Comment faire pour cesser de nous plaindre ? Permettez-moi de partager quelques réflexions
qui peuvent nous aider à rompre avec cette habitude.
1. Pratiquez la gratitude envers Dieu (Éphésiens 5:20).
Autant une attitude négative peut devenir une accoutumance, autant un comportement positif peut devenir une bonne coutume. Si nous devions dresser une liste de tous les bienfaits pour lesquels nous devrions être reconnaissants, j'imagine qu'elle serait plutôt longue. Des plus simples et des plus essentiels d’entre eux (j'ai des vêtements et j'ai mangé aujourd'hui) jusqu’aux plus importants (j'ai une maison à l’abri du froid et des intempéries et des gens qui m'aiment autour de moi), beaucoup d'entre nous sommes très bénis. Or, se concentrer sur la gratitude et exprimer régulièrement notre reconnaissance envers Dieu dans nos prières laisse beaucoup moins de place pour les plaintes ! Nous pouvons en effet nous concentrer davantage sur ce que nous avons, plutôt que sur ce que nous n'avons pas.
2. Exercez-vous à être satisfait (Philippiens 4:11-13).
Ce conseil suit de près la première suggestion, mais souligne aussi le fait que de nombreuses plaintes naissent du sentiment de ne pas être en possession, ou de ne pas avoir pu obtenir ce que nous voulions et pensions mériter. Lorsque nous avons l'impression d'avoir été trompés ou négligés, ce sentiment de vide nous pousse à nous plaindre. En revanche, si nous demandons à Dieu de nous aider à apprendre à nous contenter de ce qu'il nous a donné, ce vide se dissipe et nous avons moins de raisons de nous plaindre.
3. Confiez vos soucis, vos blessures et vos préoccupations à Dieu dans la prière, et demandez-lui la paix de l'esprit (Philippiens 4:6-7).
Notre Père est la source ultime d'aide et de secours : la meilleure que chacun de nous puisse recevoir. Qui, mieux que lui, peut recevoir nos soucis et même nos plaintes, dans l’intention de lui demander son aide afin de les surmonter ? Et lorsque nous la lui demanderons, nous pourrons nous relever de notre prière et rechercher les réponses que notre Père suprême nous apportera.
Comment changer l'habitude de nous plaindre
L'un des aspects les plus étonnants de la façon dont Dieu a conçu et créé notre esprit est sa capacité à changer. Les mauvaises habitudes peuvent être surmontées et remplacées par de bons comportements. Cela demande simplement du temps, des efforts concertés et souvent l'aide supplémentaire de notre Père céleste.
Mais cela signifie qu'un esprit qui a développé l'accoutumance de se plaindre peut, avec le temps, devenir positif et reconnaissant pour les bénédictions de Dieu. Nous pouvons, par la foi, savoir que Dieu ne nous imposera jamais plus que ce que nous pouvons supporter et qu'il pourvoira toujours à nos besoins (1 Corinthiens 10:13).
La prochaine fois que nous serons tentés de dire « Ce n’est pas pour me plaindre, mais... », nous pouvons marquer une pause et cesser simplement de nous plaindre ! Approfondissez vos connaissances sur l'application de ces leçons, avec les articles et le billet de blog suivants :
• Rendez grâce en toutes choses
• Je peux tout
• La paix intérieure