Dieu a conçu la structure familiale composée d’un mari, d’une femme et de leurs enfants. Mais qu’en est-il des structures familiales brisées ? Une famille recomposée peut-elle être bénie ?
Dieu est l’architecte originel de la structure familiale. Dans Genèse 1:27-28, nous lisons comment Dieu a créé les humains en tant qu’hommes et femmes ; comment il les a bénis en tant que couple lié et leur a demandé de se reproduire. Ces dispositions fondamentales furent données à la première famille physique sur terre et sont devenues le modèle de la structure familiale conçue par Dieu. Puis l’homme s’est éloigné de Dieu ; après quoi, la structure familiale s’est déformée. Les écarts par rapport au plan familial de Dieu nous ont laissés face à d’innombrables situations dans lesquelles nos familles doivent maintenant apprendre à naviguer.
Autres familles, autres luttes
Cet article aborde certaines des situations familiales les plus courantes et met en lumière la manière dont les familles recomposées peuvent plaire à Dieu. Nous avons demandé l’avis de plusieurs ministres qui ont conseillé des familles en difficulté. De nombreuses situations peuvent être et ont été améliorées grâce au conseil familial. Rechercher des conseils avisés est une approche biblique privilégiée pour aborder toutes les questions possibles et imaginables (Proverbes 15:22). Voici quelques-unes des situations familiales courantes que les ministres que nous avons interviewés ont rencontrées au fil des années :
1. Les remariages
Le remariage peut survenir après le décès du conjoint ou après un divorce. Dans la société actuelle, le remariage après un divorce semble être aussi courant que les premiers mariages. Le remariage après un divorce, sauf quelques situations spécifiques, est considéré comme un péché dans la Bible (Matthieu 19:3-9). Les Écritures montrent certaines situations spécifiques dans lesquelles Dieu autorise le remariage (voir notre article en ligne Qu’enseigne la Bible au sujet du divorce et du remariage ?). Cependant, le but de cet article n’est pas d’examiner chaque situation spécifique en matière de divorce et de remariage. Il est proposé pour souligner comment un couple déjà remarié peut plaire à Dieu et avoir un mariage et une famille bénis par Dieu. Bien sûr, plaire à Dieu commence par le repentir, lequel implique d’effectuer des changements pour surmonter les péchés. En cas de divorce, le repentir des péchés commis lors d’un premier mariage est une étape vitale. Actes 3:19 nous demande de nous repentir et de nous convertir « afin que vos péchés soient effacés ». Par conséquent, la première étape pour développer une famille recomposée et bénie est de s’adresser à Dieu et de rechercher sa direction — et son pardon si nécessaire — et de lui confier le mariage et la famille. C’est alors seulement qu’un homme et une femme pourront se remarier, confiants de recevoir la bénédiction de Dieu. Il est essentiel qu’un mari et une femme remariés ne comparent pas leur nouveau conjoint à leur ancien conjoint. Cela entraînerait du ressentiment, de la jalousie, des sentiments d’inadéquation et des attentes irréalistes. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises, les expériences d’un mariage antérieur ne devraient pas se répercuter dans un mariage ultérieur. Il est ordonné à un mari et à une femme de s’aimer et de se respecter (Éphésiens 5:22-33), mais aussi de considérer le mariage comme un engagement indissoluble scellé par Dieu (Matthieu 19:6). Tout ce qui précède cet engagement ne devrait plus être pertinent. Un véritable repentir par rapport aux erreurs passées, doublé d’un engagement à l’avenir envers Dieu d’une part, et les uns envers les autres d’autre part, créeront un mariage et une famille qui pourront être bénis par Dieu.
2. Les beaux-parents et beaux-enfants
Le remariage, qu’il fasse suite à un divorce ou au décès d’un conjoint, s’accompagne souvent de l’élément supplémentaire de la relation beau-parent/bel-enfant. Cette nouvelle dynamique peut être une grande bénédiction pour une famille, mais elle peut aussi être difficile à gérer, même si les deux parents sont fermement ancrés dans leur foi et leur dévouement à Dieu. Il existe de nombreuses façons pour les chrétiens de gérer correctement cette nouvelle dynamique familiale. Et il existe tout autant de façons pour les beaux-parents et les beaux-enfants de se retrouver noyés dans le doute, la peur, la colère, la frustration et un sentiment d’échec. Voici les facteurs dont les beaux-parents et les beaux-enfants devraient être conscients :
Beaux-parents. Devenir instantanément parent d’un enfant implique de nombreux éléments à prendre en compte. L’une des choses les plus importantes est que le parent biologique prenne l’initiative en matière de correction. Lorsqu’un beau-parent assume trop tôt son rôle correcteur, les relations peuvent en souffrir, et parfois de façon dévastatrice. Une fois la confiance établie, les deux parents peuvent commencer à endosser de concert ce rôle disciplinaire. Dans le but d’instaurer la confiance et de gagner les faveurs de l’enfant, un beau-parent peut parfois essayer d’être un ami ou un confident, mais cela peut également nuire à la bonne structure familiale. Cette approche obscurcit le rôle de chaque parent et peut diminuer le rôle du parent biologique. Contrairement au simple fait d’essayer de gagner les faveurs d’un beau-fils, être cohérent, fiable, honnête et aimant dans ses paroles et ses actions est la manière divine de gagner la confiance et le respect d’un beau-fils. Cette approche est biblique et fournit un bon exemple de parentalité chrétienne. Conformément au principe d’amour, le beau-parent et le parent biologique ne devraient pas dire du mal de l’autre parent. Manquer de respect à l’autre parent construira un mur de séparation qui éloignera l’enfant. Ce n’est pas une approche chrétienne de la parentalité, et cela est contraire à l’instruction de Dieu de ne pas provoquer (d’autres versions disent exaspérer, irriter, aggraver ou aigrir) nos enfants, « de peur qu’ils ne se découragent » (Colossiens 3:21). Tout comme il peut être éprouvant d’être un beau-parent, il peut être difficile d’être un beau-fils. Les parents (tant biologiques que non biologiques) doivent s’efforcer d’être à l’écoute des émotions d’un enfant, afin de savoir si l’enfant se sent ou non à l’aise pour parler de ses sentiments, notamment ceux liés à la nouvelle structure familiale. Ceci est encore plus critique pour les beaux-enfants plus âgés. La fenêtre d’opportunité permettant une influence positive sur un beau-fils plus âgé peut être fermée trop rapidement. Un beau-parent devra être prêt à tout moment à saisir une occasion de nouer des liens avec son beau-fils. Et les parents ne devraient jamais oublier que les enfants des familles recomposées sont susceptibles de traverser plus de troubles émotionnels que n’importe qui d’autre. Non seulement ils pourraient souffrir davantage, mais ils pourraient aussi ne pas avoir la maturité nécessaire pour comprendre comment faire face correctement à la nouvelle situation. La patience et l’endurance sont deux éléments clés pour maintenir une structure familiale chrétienne. Bien que ces deux éléments soient importants pour toute situation impliquant un beau-parent, la patience et l’endurance sont primordiales. N’abandonnez pas l’enfant. N’abandonnez pas le conjoint. N’abandonnez pas la famille. La confiance en Dieu et en sa force est d’une importance vitale pour construire et maintenir une famille recomposée centrée sur Dieu.
Beaux-enfants. Être beau-fils ou belle-fille s’accompagne d’un large éventail d’émotions. L’enfant peut avoir perdu un de ses parents biologiques à cause du décès et être aux prises avec le chagrin et le deuil. Ou bien, l’enfant peut avoir et aimer encore ses deux parents biologiques, mais se sentir tiraillé entre les deux — peut-être pris dans la mêlée. Associez ces émotions à l’immaturité de la jeunesse, et il devient facile de comprendre pourquoi les beaux-enfants peuvent avoir bien plus de difficultés que nous ne le pensons, et pourquoi il est courant que les beaux-enfants expriment leur peur, leur douleur et leur incertitude par des attaques, par un mauvais comportement, l’isolement et l’indifférence. Dans tous les cas, il incombe aux parents de veiller à ce que les beaux-enfants reçoivent l’amour, les conseils et, parfois, la correction dont ils ont besoin pour se développer selon Dieu. Les beaux-enfants devront également avoir une communication honnête, ouverte, aimante et respectueuse avec leurs parents afin de gérer efficacement le surplus d’émotions qui accompagne leur existence dans une famille recomposée. Dieu exige que tous les enfants (biologiques et non biologiques) fassent preuve d’amour, de respect et d’honneur envers leurs parents. Dieu demande spécifiquement aux enfants « d’honorer leur père et leur mère » (Éphésiens 6:2) et il est content lorsque les enfants obéissent et apportent de la joie à leurs parents (Colossiens 3:20 ; Proverbes 15:20).
3. Des membres de la famille devenus violents
Malheureusement, tous les membres de la famille ne suivent pas les instructions de Dieu de s’aimer, de se chérir et de se soutenir mutuellement. Parfois, un membre de la famille peut devenir hostile, voire abusif et violent envers les autres membres. Ce problème peut être encore plus évident au sein des familles recomposées, car il existe un risque accru de conflits entre les nouveaux frères et sœurs ou entre les beaux-enfants et les beaux-parents. Comme pour toute chose, il est important de s’adresser à Dieu dans la prière pour obtenir la protection, la guérison et la sagesse dans votre famille. Cela dit, il y a des moments où une relation peut devenir toxique au point de devenir dangereuse et de mettre des vies en danger. Si tel est le cas, les personnes impliquées doivent immédiatement demander l’aide d’un professionnel et des conseils avisés. Les parents ne devraient jamais se soumettre, eux-mêmes ou leurs enfants, à une situation qui pourrait causer un préjudice, qu’il soit physique ou émotionnel. Obtenir une aide appropriée dans une mauvaise situation est la bonne chose à faire. Comme nous l’avons mentionné, rechercher des conseils avisés est un principe biblique.
Des familles recomposées, selon Dieu
Les Écritures bibliques ne rapportent pas beaucoup de cas de remariage. Cependant, il existe des principes bibliques qui, s’ils sont appliqués, peuvent faire d’un mariage ultérieur une réussite et une union bénie. Par-dessus tout, la clé du succès d’une famille recomposée est de confier le mariage et la famille à Dieu et de rechercher sa force, sa sagesse, sa patience, son endurance et son amour, qui sont tous nécessaires. Une famille recomposée peut être bénie par Dieu, à condition que les instructions, la direction et les commandements divins constituent le fondement de la famille. Apprenez-en davantage dans notre article Quatre clés pour bâtir une famille reconstituée solide.