« Connaître Dieu » sera l’un des trois parcours de sept jours présentés pour vous familiariser avec plusieurs des vérités bibliques les plus importantes. Savourez ce petit avant-goût de « Connaître Dieu ! ».
Le Dieu d'éternité
Si vous n’êtes pas mort à présent, cela est dû à beaucoup de raisons.
Prenez, par exemple, l’atmosphère terrestre avec son équilibre délicat d’oxygène et d’autres gaz, qui fait que lorsque vous respirez, vous ne suffoquez pas et ne mourez pas. Ce serait une autre affaire si vous étiez sous l’eau ou dans l’espace.
Évidemment, ce n’est pas tout. Les lois de base de l’univers (comme celle de la gravitation et de l’attraction nucléaire) sont réglées avec une infime précision pour permettre à tout ce qui est tangible de ne pas se désintégrer ou de s’effilocher comme une pelote de laine. Les télomères se trouvant à l’extrémité de vos chromosomes sont toujours assez longs pour permettre à vos cellules de se diviser et de se reproduire. Votre cerveau et plusieurs organes clés fonctionnent toujours de concert pour accomplir la myriade de fonctions requises pour vous maintenir en vie.
La liste est loin d’être complète, et tout point venant s’y ajouter prouve bien que notre existence dépend d’une foule de variantes, toutes réglées avec une précision incroyable. Il suffit que l’une de ces variantes cessent de fonctionner convenablement pour que, nous aussi, nous cessions d’exister.
Dieu est différent.
Dieu n’a pas besoin d’une atmosphère quelconque pour exister. Il ne dépend pas des lois physiques pour disposer d’un milieu Lui permettant d’exister. Il ne vieillit pas, ne tombe jamais malade, et ne S’affaiblit pas.
Dieu ne dépend de rien. Songez-y. De rien !
Pas le moindre réglage de la moindre variante ne peut mettre Son existence en danger. Dieu est. Il existe. Un point c’est tout ! Rien ne peut y changer quoi que ce soit. Comme l’Écriture l’exprime si bien, « Tu as anciennement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains. Ils périront, mais tu subsisteras ; ils s’useront tous comme un vêtement ; tu les changeras comme un habit, et ils seront changés. Mais toi, tu restes le même, et tes années ne finiront point » (Psaumes 102:25-27).
Quand Il Se fit connaître à Son serviteur Moïse, Dieu lui donna deux de Ses noms : « Je suis celui qui suis » et « Je suis » (Exode 3:14-15). L’Ancien Testament fut, à l’origine, rédigé en hébreu. Et dans cette langue, ces deux noms puisent leurs racines dans le mot hayah qui signifie simplement « être ».
Autrement dit, Dieu est le Dieu qui est. Il existe sans dépendre de qui que ce soit ni de quoi que ce soit. L’univers proprement dit peut disparaître, Dieu demeure, inchangé, possédant la vie inhérente, étant éternel.
Pour nous, c’est une bonne nouvelle. Pour nous autres qui sommes des êtres fragiles et temporaires – ayant une existence limitée – il est encourageant de savoir que notre Créateur n’a aucune de ces limitations. Nous pouvons être restreints par des éléments comme la hauteur, la profondeur, la largeur et le temps ; Dieu, Lui, non. Le Dieu qui gouverne l’univers existe en dehors de ce dernier.
Il n’est guère facile de concevoir une telle chose. Nous autres humains voyons le monde en termes de limites et de périmètres. Une chose, c’est ceci, mais pas cela ; cela débute ici, et cela s’arrête là. Dieu, Lui, ne peut être contenu dans une boite. Il n’a pas de limites. Il ne dépend pas de l’espace et du temps et existe « d’éternité en éternité » (Psaumes 90:2).
Un point c’est tout ! Et si nous voulons comprendre Dieu, c’est par cela que nous devons commencer – par ce truisme : Dieu existe.
Ensuite, et ensuite seulement, cela acquis, nous pouvons chercher à comprendre Qui Il est.
Le Dieu illimité
Le problème – ou plutôt l’un des problèmes – avec nous autres humains, c’est que nous avons tendance à définir les choses par leurs dimensions. Si l’on vous demandait d’indiquer où, sur une carte, se trouve la Tanzanie, vous montreriez aussi où cela ne se trouve pas. Comme tous les pays, la Tanzanie a des frontières qui définissent où elle commence et où elle finit.
Nous faisons de même quand nous mesurons le temps. Si vous parlez du deuxième jeudi de septembre en 1874, vous voulez parler d’un petit laps de temps de 24 heures clairement défini.
C’est tout bonnement ainsi que nous sommes faits. Nous regardons le monde, et pour nous, tout a des bords. Un début et une fin ; un point de départ et une arrivée ; des limites dans le temps et dans l’espace. Et c’est une bonne chose. La vie serait un véritable cauchemar si nous n’avions aucune notion de temps et aucune idée de la manière dont nous avons débuté, puis achevé quoi que ce soit ; aucun moyen de comprendre l’univers qui nous entoure. Nous avons besoin de bords, et nous avons besoin de les voir.
Hélas ! c’est précisément pourquoi il est si difficile pour nous de concevoir Dieu, parce que Lui n’a pas de bords.
Humainement parlant, cela n’a pas de sens. Pourtant, c’est ainsi que la Bible décrit souvent Dieu. Non qu’Il n’ait une apparence précise – c’est plutôt le contraire ; il est écrit que l’espèce humaine a été créée à Son image (Genèse 1:26) – mais c’est une forme spirituelle illimitée que nous ne pouvons pleinement concevoir dans nos esprits limités. David a écrit : « Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? » (Psaumes 139:7). Dieu Lui-même nous rappelle : « Ainsi parle l’Eternel : Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel lieu me donneriez-vous pour demeure ? » (Ésaïe 66:1). Dieu peut être n’importe où à tout moment, sans la moindre restriction ni condition.
Et ce n’est pas tout. Les premiers disciples disaient à Dieu : « Seigneur, toi qui connais les cœurs de tous » (Actes 1:24), comme Lui-même l’avait confirmé : « Moi, l’Eternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses œuvres » (Jérémie 17:10). Il n’est point de lieu où Dieu ne puisse Se trouver ; rien dans le passé et le présent qu’Il ne sache ; et aussi important : rien qu’Il ne soit incapable de faire. Il nous dit : « Voici, je suis l’Eternel, le Dieu de toute chair. Y a-t-il rien qui soit étonnant de ma part ? » (Jérémie 32:27). Jésus nous a dit : « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible » (Matthieu 19:26).
Nous ne pouvons pas mettre Dieu dans une boite. Il vit en dehors de l’espace et du temps. Il n’a pas de commencement, et Il n’aura pas de fin. Il n’y a aucun recoin de l’univers qu’Il ne puisse atteindre ; aucun fait prodigieux qu’Il ne puisse accomplir. Il est conscient de tout, à tout moment – sait combien de cheveux vous avez sur la tête et connait les pensées les plus secrètes de votre cœur.
Il y a, en revanche, certaines limites que Dieu refuse de franchir, du fait de Son caractère juste et parfait. La Bible déclare, entre autres, que Dieu ne peut pas mentir, parce qu’Il refuse de le faire (Tite 1:2). Lorsqu’il est question de nous et des défi que nous rencontrons, il s’avère que le Dieu de l’univers ne peut pas être limité, ni par qui que ce soit, ni par quoi que ce soit. Pourquoi est-il aussi facile de l’oublier ?
À cause des bords ! Nous en cherchons toujours, même avec Dieu, même quand nous savons qu’Il n’en a pas. Quelque chose nous dit qu’Il doit bien avoir des limites, et nous Lui en inventons. Nous nous trouvons toutes les raisons pour lesquelles Il ne peut nous aider, ne peut nous voir, ne peut nous joindre à temps, faire que tout aille bien, et qu’Il ne peut rien arranger.
Ces raisons naissent parfois de notre désarroi ; parfois de notre doute ; parfois ce sont des excuses branlantes pour faire ce que nous voulons au lieu de faire ce que Dieu attend de nous.
Toutes ces raisons sont mauvaises.
Quand une foule en colère vint arrêter Jésus, l’un de Ses disciples décida d’agir. Ce dernier savait que Jésus était le Fils de Dieu, mais semblait penser qu’Il avait besoin de lui. Il s’avança, dégaina son épée – mais se fit durement réprimander par Jésus. « Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? » (Matthieu 26:52-53).
Dieu n’a pas besoin de notre aide ; nous avons besoin de la Sienne. Il a l’optique, la sagesse et le pouvoir de faire ce que nous ne pouvons pas faire. Il n’existe aucun scénario dans lequel Dieu soit impuissant à agir.
Il y a, en revanche, des occasions où Dieu décide de ne pas intervenir, Parfois, Il n’exauce pas nos prières au moment où – et de la manière dont – nous voudrions qu’Il le fasse. Mais cela ne veut pas dire qu’Il est sourd, indifférent, ou incapable d’agir.
Il y a une foule de raisons pour lesquelles Dieu peut ne pas exaucer une prière comme nous le souhaiterions. Il se peut, par exemple, qu’Il S’apprête à faire quelque chose de meilleur pour nous, quelque chose que nous ne pouvons pas imaginer avec notre présent point de vue. Il se peut que nous demandions ce qui risque tout compte fait de nous nuire, même si ce n’est pas ce que nous pensons.
Ou bien il se peut que les choix que nous avons faits dans notre vie nous aient distancé du Dieu que nous prions. Comme l’a écrit le prophète Ésaïe, « Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter » (Ésaïe 59:1-2).
Autrement dit, pour ce qui est de savoir quand et pourquoi Dieu décide d’agir, les réponses ne sont pas toujours aussi claires que nous le voudrions. Cela dépend de bien des choses ; notre point de vue limité ne vas pas toujours trouver cela logique. Nous ne savons pas tout ce que Dieu sait, pas plus que nous ne voyons tout ce qu’Il voit, mais il y a une différence énorme entre croire que Dieu décide de ne pas agir et croire qu’Il ne le peut tout simplement pas.
En fin de compte, c’est une question de foi.
C’est un peu compliqué. Avoir la foi, c’est accepter que Dieu veut notre bien, en dépit de ce que nous voyons. C’est croire en quelque chose qui n’a pas de sens dans notre monde limité et fait de bords. C’est voir l’impossible et accepter le fait que, pour Dieu, non seulement c’est possible, mais aussi probable.
Avoir la foi, c’est croire en un Dieu sans bords.
Rien de tout cela ne nous vient naturellement. C’est une lutte, et c’est bien ainsi. Dieu comprend. Quand un père désespéré apporta son fils à Jésus pour qu’Il le guérisse, il supplia : « Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous. Jésus lui dit : Si tu peux ! … Tout est possible à celui qui croit. Aussitôt le père de l’enfant s’écria : Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » (Marc 9:22-24).
Nous sommes souvent dans une situation analogue. Nous avons la foi, mais nous doutons aussi. Nous avons confiance, mais nous sommes sceptiques. Nous nous débattons avec ce que nous croyons, puis avec ce que nous voyons de nos yeux, et il n’y a aucun mal à demander à Dieu de clarifier les choses pour nous.
Cette clarté existe quand nous cessons de placer sur Dieu des bords bien définis. Oubliez ce que, selon vous, Dieu ne peut pas accomplir. Effacez l’ardoise et accueillez un Dieu sans limites pour ce qu’Il peut faire pour vous, peut savoir, et peut Se trouver.
Aussitôt que nous sommes disposés à nous débarrasser de ces bords, nous pouvons enfin commencer à voir Dieu pour Qui Il est et non pour ce qu’à notre avis Il devrait être.
Et ce Dieu, comme nous allons le découvrir dans les prochains jours, est assurément incroyable !