Élisabeth, mère de Jean-Baptiste

Élisabeth, descendante d'Aaron, a été choisie par Dieu pour être la mère de Jean-Baptiste, le grand prophète qui préparerait le chemin devant Jésus-Christ.

Élisabeth dans la Bible

Élisabeth, la mère de Jean-Baptiste, apparaît dans un seul chapitre de la Bible : Luc 1. Cependant, nous lisons plus tard un passage étonnant qui reflète le caractère de cette femme de foi. Dans Luc 7:28, il est dit : « parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’y en a point de plus grand que Jean ». Jean-Baptiste était le plus grand prophète, et son père et sa mère ont joué un rôle déterminant dans son enseignement des voies de Dieu.

L'ascendance d'Élisabeth

Luc 1:5 dit : « Du temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Élisabeth ». La plupart des gens relisent rapidement ce passage et ne réalisent pas ce qui est révélé. Zacharie, le père de Jean, était sacrificateur de Dieu. Pour servir comme sacrificateur dans le temple, il fallait être de la tribu de Lévi et, plus précisément, de la famille lévitique d'Aaron. Et nous voyons clairement qu’Élisabeth était aussi de la maison d’Aaron. Voici un couple marié avec une lignée prestigieuse : tous deux étaient issus de la famille sacerdotale d’Aaron. Nous lisons également dans le verset suivant qu’ils étaient tous deux « justes » et « irréprochables » car ils marchaient dans tous les commandements et les ordonnances du Seigneur. Quel genre de personnes étaient-ils ? Dieu a choisi Zacharie et Élisabeth pour la tâche particulière d'élever et d'enseigner un enfant miraculeux qu'il a suscité.

Les sacrificateurs et les Lévites

La Bible révèle qu’ils avaient déjà été choisis, en un sens, pour être serviteurs de Dieu. Quel était le projet de Dieu lorsqu’il a choisi les Lévites et la maison d’Aaron (les sacrificateurs ) ? Il est écrit que des responsabilités spécifiques leur avaient été confiées. Elles étaient liées à l'entretien du tabernacle et à l'exécution des travaux du tabernacle, qui comprenaient les divers sacrifices d'animaux (Exode 27:21 ; 18:1 ; 30:30 ; Nombres 25:11-13). Ces sacrifices enseignaient aux gens la pénalité du péché et préfiguraient Jésus donnant sa vie en sacrifice pour nos péchés.

Pendant le règne de Josaphat, roi de Juda, nous lisons également que certains des sacrificateurs, des Lévites et des dirigeants du royaume « parcouraient toutes les villes de Juda et enseignaient le peuple » (2 Chroniques 17:9). Malachie 2:4-7 affirme que les Lévites et les sacrificateurs avaient été choisis par Dieu pour enseigner en son nom : « Vous saurez alors que je vous ai adressé cet ordre, afin que mon alliance avec Lévi subsiste, dit l’Éternel des armées. Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix, ce que je lui accordai pour qu’il me craigne ; et il a eu pour moi de la crainte, il a tremblé devant mon nom. La loi de la vérité était dans sa bouche, et l’iniquité ne s’est point trouvée sur ses lèvres ; il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, et il a détourné du mal beaucoup d’hommes. Car les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, et c’est à sa bouche qu’on demande la loi, parce qu’il est un envoyé de l’Éternel des armées ».

Zacharie et Élisabeth

Zacharie et Élisabeth avaient fidèlement respecté l’alliance de leur Dieu, ils avaient été respectueux et ils défendaient le nom de Dieu. Ils disaient la vérité, ils marchaient dans tous les commandements de Dieu et étaient irréprochables. Ainsi Zacharie et Élisabeth étaient fidèles à Dieu, comme étaient censés l’être les Lévites et la famille sacerdotale d’Aaron. C’était le genre de parents que Dieu avait choisi pour instruire Jean-Baptiste.

Les mères des dirigeants bibliques sont souvent connues pour leur influence dans l’éducation et l’enseignement de leurs fils. Un tel exemple est rapporté dans Proverbes 31:1, « Paroles du roi Lemuel. Sentences par lesquelles sa mère l’instruisit ». Plus tard, nous lisons la foi de l’évangéliste Timothée, qui habitait d’abord chez sa grand-mère Loïs et chez sa mère Eunice (2 Timothée 1:5). Ainsi, non seulement Dieu a eu pitié d’Élisabeth en lui accordant un enfant, mais il savait également qu’Élisabeth et Zacharie enseigneraient à Jean la bonne voie. L’éducation religieuse que Jean a reçue l’a sans aucun doute aidé à accomplir son ministère prophétisé consistant à ramener « le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères » (Malachie 4:6).

Où vivait Élisabeth ?

La Bible nous dit qu’Élisabeth vivait dans la région montagneuse de Juda. On nous dit où vivaient Élisabeth et son mari, Zacharie, dans le passage concernant Marie, la mère de Jésus, venue lui rendre visite alors qu'Élisabeth était enceinte de Jean-Baptiste. « Dans ce même temps, Marie se leva, et s’en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth » (Luc 1:39-40). Dans ce passage, la région montagneuse fait probablement référence à « la région située à proximité de Jérusalem ». La ville était « probablement une ville lévitique et la résidence de Zacharie lorsqu’il n’était pas employé dans le temple » (Notes d’Albert Barnes sur la Bible).

La vie d’Élisabeth a changé

Lorsque Dieu a choisi Élisabeth pour enfanter Jean-Baptiste, sa vie a changé. Elle était âgée et n'avait jamais eu d'enfants. A cette époque, être stérile aurait été considéré comme un reproche à Élisabeth. Cela aurait été pour elle une source personnelle de chagrin. Mais Dieu a changé tout cela. Sa réputation de femme stérile s’est transformée en celle qui a eu une naissance miraculeuse dans la vieillesse. Élisabeth a exprimé sa gratitude pour la bénédiction de Dieu : « C’est la grâce que le Seigneur m’a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes » (Luc 1:25).

Peut-être que certains, en entendant parler de ce miracle, ont même pensé au patriarche Abraham et à sa femme Sarah, qui avaient enfanté Isaac dans leur vieillesse par un miracle de Dieu. La similitude des cas aurait pu être constatée. En fait, une phraséologie similaire est utilisée pour Élisabeth et Sarah : « Car rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1:37). « Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel ? » (Genèse 18:14). Jean-Baptiste grandit pour devenir un fidèle messager du Seigneur. Imaginez la vocation particulière, les défis que représentait l’éducation d’un tel fils ! Zacharie et Élisabeth lui ont enseigné les Saintes Écritures, y compris les prophéties qui le concernaient.

Jean, dès le ventre de sa mère, était rempli du Saint-Esprit (Luc 1:15). Il lui était également interdit de boire du vin ou des boissons fortes. Il a été prophétisé qu’il serait grand aux yeux du Seigneur et que, par son ministère, il amènerait de nombreux enfants d’Israël vers le Seigneur, leur Dieu. Il devait marcher devant lui avec l'esprit et la puissance d'Élie et apprêter un peuple préparé pour le Seigneur (Luc 1:16-17).

Élisabeth a-t-elle élevé Jean-Baptiste comme Naziréen ?

Parce que l’ange qui a annoncé que Zacharie et Élisabeth auraient un fils a dit qu’il ne devait « boire ni vin ni boisson forte », certains se sont demandés si Jean-Baptiste avait fait le vœu d’un naziréen. Selon Nombres 6, il y avait trois conditions pour être mis à part pour Dieu sous ce vœu spécial. Une personne qui faisait ce vœu ne devait pas boire de vin ou de boisson similaire, ni même manger de raisin sous quelque forme que ce soit. Cette personne ne devait pas non plus se couper les cheveux, et elle ne devait jamais s'approcher d'un cadavre (versets 2-6). Même si nous savons que Jean-Baptiste ne devait pas boire de vin ou de boisson forte, nous ne savons pas s’il a adhéré aux autres exigences du vœu de Naziréen. Ce que nous pouvons conclure du fait que Jean-Baptiste ne buvait pas de vin (Matthieu 11 :18 ; Luc 7 :33), c’est que lui et ses parents étaient déterminés à ce qu’il remplisse le rôle pour lequel il était né.

Les paroles d'Élisabeth

Dieu a fait noter certaines actions et paroles d’Élisabeth pour nous dans la Bible. Elle est devenue un soutien et un encouragement particuliers pour Marie, la mère de Jésus. Au sixième mois de grossesse d’Élisabeth, Marie vint lui rendre visite. Elle venait de concevoir dans son sein, dans une grossesse miraculeuse, le Seigneur Jésus-Christ. Élisabeth a été inspirée par le Saint-Esprit pour s'exclamer devant Marie : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ?

Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein » (Luc 1:42-44).

Le discours court et inspiré d'Élisabeth est devenu un message de vérité permanent que tous peuvent lire, étant enregistré dans la Bible : la Parole inspirée de Dieu.Le discours court et inspiré d'Élisabeth est devenu un message de vérité permanent que tous peuvent lire, étant enregistré dans la Bible : la Parole inspirée de Dieu. En ce bref instant, Élisabeth elle-même devint une messagère du Seigneur des armées : « Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit » (Luc 1:41). Élisabeth venait de dire une vérité divinement inspirée. De telles pensées édifient et élèvent ceux qui les entendent. Les paroles inspirées suivantes d’Élisabeth étaient un encouragement à l’adresse de Marie et un message universel aux femmes : « Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement » (Luc 1:45).

Élisabeth elle-même avait cru ; elle savait avec foi que Dieu accomplirait ce qu'on lui avait dit. Marie avait également cru à l’accomplissement des paroles de Dieu concernant le bébé dans son sein, et elle est ainsi devenue la mère du Seigneur Jésus-Christ. Aujourd’hui, nous tous qui croyons et persévérons fidèlement recevrons le prix de notre foi : le salut de nos âmes (1 Pierre 1:9).

Lorsqu’Élisabeth a accouché trois mois après cette rencontre avec Marie, elle savait que Dieu avait ordonné que son bébé s’appelle Jean, un nom d’origine hébraïque signifiant « Dieu est miséricordieux » (TheMeaningofNames.org, NDT). Dieu avait eu la grâce d'accorder un enfant à Élisabeth et Zacharie. Élisabeth savait ce que l'ange avait dit à Zacharie : « Tu lui donneras le nom de Jean » (Luc 1:13). Quand le moment est venu de circoncire Jean, Zacharie était incapable de parler. C'était donc à Élisabeth de tenir tête aux parents et aux amis et de s'opposer à eux concernant le nom qu'ils proposaient pour le bébé.

Luc 1:59-61 raconte l’histoire de ce qui s’est passé : « Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole, et dit : Non, il sera appelé Jean. Ils lui dirent : Il n’y a dans ta parenté personne qui soit appelé de ce nom ». Il a fallu du courage à Élisabeth pour tenir bon et obéir à Dieu. Son mari l'a soutenue. Ils formaient une équipe qui obéissait toujours à Dieu. Zacharie demanda une tablette d'écriture et écrivit : « Son nom est Jean » (Luc 1:63). Ces deux parents savaient ce que Dieu leur avait demandé de faire et ils étaient déterminés à le faire. Immédiatement, Dieu a rendu à Zacharie sa parole et il a glorifié Dieu. Il fut alors également rempli du Saint-Esprit et prophétisa sur ce que Dieu faisait et sur ce que ferait son fils Jean.

Élisabeth, une femme pionnière

Élisabeth était une femme pionnière à au moins deux égards :

  • Elle est la première femme mentionnée dans l’Évangile selon Luc (Luc 1:5). Dans son récit, Luc est particulièrement prolifique en incluant des histoires de personnes, dont de nombreuses femmes. Dans une société qui avait une vision plutôt basse des femmes, la reconnaissance par Luc de trois femmes importantes (Élisabeth, Mary et Anne) au début de son livre, et bien d'autres dans les chapitres successifs, montre que lui-même, tout comme le christianisme, respectaient tous les êtres humains, quelle que soit leur statut ou leur sexe.
  • Élisabeth est la première personne dans l’Évangile de Luc à désigner Jésus comme le Seigneur. Élisabeth, sous l’influence du Saint-Esprit, a qualifié Jésus (qui était alors dans le sein de Marie) de « mon Seigneur » (Luc 1:43). Dans une société dominée par les hommes, certains ont sans aucun doute trouvé surprenant que Luc documente Élisabeth comme la première à prononcer cette profonde vérité.

Les leçons de la vie d'Élisabeth dans la Bible

Que devons-nous conclure de la vie de foi d’Élisabeth ? Premièrement, Dieu a été miséricordieux envers elle. Élisabeth crut et enfanta un fils dans sa vieillesse, ce qui était une bénédiction miraculeuse de Dieu. Le message qu’Élisabeth a enseigné, la leçon que Dieu a enregistrée dans la Bible, est de croire ce que Dieu dit qu’il va faire même si cela semble impossible. Elle a également enseigné le message selon lequel si vous faites ce que Dieu vous dit de faire et si vous croyez, vous serez béni en voyant l’accomplissement de ce qui a été promis.

Dieu a choisi une femme de foi et d’obéissance pour élever et instruire un prophète important. C'est par le Saint-Esprit et par la Parole de Dieu que l'on doit enseigner et inspirer les autres. En tant que parents, nous devrions tous avoir le même désir d’enseigner et d’inspirer nos enfants dans les voies de Dieu. Il est vrai que Jean-Baptiste était spécial et qu’il n’y avait personne comme lui – le plus grand de tous les prophètes – mais il y a ici une leçon pour nous tous. Élisabeth et Zacharie ont tous deux enseigné à leur fils Dieu, le rôle et la mission que Dieu voulait qu'il accomplisse. Est-ce qu'on fait ça avec nos enfants ? Nos enfants connaissent-ils les voies de Dieu et savent-ils pourquoi ils sont nés ? N’est-il pas temps de suivre l’exemple donné par Élisabeth et Zacharie ? Pour plus d’informations, veuillez lire les articles de la rubrique Mieux remplir son rôle parental de ce site Web.

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