Un nouveau départ

Le baptême par immersion est-il nécessaire pour être sauvé ? Qu’est-ce que Dieu veut que les chrétiens du 21e siècle apprennent de l’ancienne pratique du baptême ?

Jeanne se tenait debout au bord de la piscine, laissant à ses amis et à sa famille le temps de l’entourer avant d’assister à son baptême. Elle avait longuement réfléchi à cet engagement envers Dieu ; avait beaucoup prié avant de s’engager. Elle avait assisté à plusieurs sessions de préparation avec son pasteur, qui l’avait aidée à comprendre ce qu’elle faisait et elle était convaincue que c’était ce qu’elle devait faire.

Jeanne était satisfaite de sa décision, et avait confiance. Le moment était venu, pour elle, de descendre dans l’eau et de s’engager officiellement par une alliance avec Dieu.

Faut-il se faire baptiser de nos jours ?

Fallait-il vraiment que Jeanne se livre à cette ancienne pratique qui existait déjà en tant que type dans l’Ancienne Alliance (Hébreux 9:10) ? Les chrétiens doivent-ils se faire baptiser, de nos jours ? D’après certains groupes, dont les chrétiens scientistes, les quakers, l’Armée du salut et les unitariens, la réponse à ces deux questions est « non ! »

Ceux qui ne pratiquent pas le baptême ont diverses explications quant à leur refus de le pratiquer, mais dans l’ensemble, ils estiment qu’il s’agit d’un rite périmé qui n’est plus nécessaire sous la Nouvelle Alliance. Ils disent, entre autres,

  • Ce qui importe, c’est ce qu’on ressent dans son cœur.
  • Les gestes externes supposés refléter les pensées intimes des individus sont superflus.
  • Les passages bibliques sur le baptême sont ambigus.
  • On peut vivre une vie de saint sans avoir été baptisé.

Les Écritures sont-elles vraiment si vagues que cela ? Quelle importance le baptême revêt-il ? Au lieu de se fier à des opinions ou à des raisonnements humains, on ferait mieux d’examiner ce que déclare la Bible.

Les instructions de Christ à propos du baptême

Une petite révision des actions du Christ avant de débuter Son ministère est révélatrice. Comme nous allons le voir, Jésus enseignait que le baptême était très important.

Quand Jean-Baptiste se mit à prêcher dans le désert de Judée, on vint « de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain » pour se faire baptiser (Matthieu 3:5-6). Et bien que Jésus n’ait eu aucun péché à Se faire pardonner, Il demanda néanmoins à Jean de Le baptiser (verset 13).

Après que Jésus ait été baptisé, le Saint-Esprit descendit sur Lui, et une voix venant du ciel se fit entendre, disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » (verset 17). Pourquoi le Père fit-Il une telle déclaration après que Jésus ait été baptisé ? Et ce qui nous intéresse surtout, c’est de savoir si le Père sera content si nous nous faisons baptiser. Il s’avère qu’à Ses yeux, le baptême est important.

passages bibliques comme 1 Pierre 2:21 et 1 Jean 2:6 montrent que les chrétiens doivent suivre l’exemple de Jésus-Christ. Nous devons l’imiter en paroles et en œuvres, et nous faire baptiser comme Lui. Quand nous suivons l’exemple de Christ, nul doute que cela est aussi agréable aux yeux de notre Père céleste.

L’enseignement de Jésus à propos du baptême ne se limitait pas à Son exemple. Pendant Son ministère terrestre, Il fit en sorte que les croyants soient baptisés par Ses disciples (Jean 3:22). Il est également à noter que les disciples de Jésus baptisaient plus de gens que Jean-Baptiste (Jean 4:1-2).

Après Sa crucifixion et Sa résurrection, Jésus apparut à Ses disciples et leur donna des directives sur la manière de proclamer Son message au monde. Veuillez noter que ces instructions – qu’on qualifie souvent de mission de l’Église – comprenaient baptiser ceux répondant à l’appel : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28:19 ; c’est nous qui soulignons, tout au long de cet article).

Jésus fit également remarquer : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16:16). L’enseignement du Christ à propos de la nécessité de se faire baptiser est clair !

Christ ayant clairement enseigné le baptême, tâchons de savoir ce que nous apprenons en suivant Ses directives.

Ce que nous apprenons et recevons du baptême

Le repentir. Lorsque les personnes présentes, le jour de la Pentecôte de l’an 31, après avoir entendu le sermon de Pierre, lui demandèrent quoi faire, il leur répondit : «Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, à cause du [ou pour le] pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes 2:38). Le repentir, qui est l’étape précédant le baptême, consiste à changer de mode de vie à la suite d’une modification de notre mentalité. Nous nous rendons compte que nous n’avons pas vécu conformément aux lois bénéfiques de Dieu.

Le processus du repentir – auquel Dieu Lui-même nous amène (Romains 2:4) – nous aide à mesurer la gravité du péché. Celui-ci est marqué par un désir intense, de notre part, d’avoir nos péchés pardonnés, de cesser de pécher et de changer notre nature pécheresse (Jérémie 17:9). Il comprend la prise de conscience de l’ampleur du sacrifice de Christ – dont le sang a couvert nos péchés (Éphésiens 1:7).

Le repentir fait partie du message que Jésus dit à Ses disciples de prêcher (Luc 24:47). Pourquoi ? Parce que – comme Il l’avait dit plus tôt, « Je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. » (Luc 13:3)

Mort, ensevelissement et résurrection. Une fois que l’on s’est repenti de ses péchés, on doit se faire baptiser – immerger dans de l’eau. Ce geste est hautement symbolique, et ceci, pour trois raisons :

Premièrement, le baptême symbolise la mort du « vieil homme » – de l’être que nous étions avant de nous être repentis. Paul a évoqué ce concept à deux reprises, expliquant que le baptême consiste à être « crucifié avec Christ » (Romains 6:6 ; Galates 2:20).

Deuxièmement, quand on meurt, on est généralement enterré ou enseveli. Le baptême marque l’ensevelissement du vieil homme avec tous ses péchés, qui lui ont fait mériter la mort. Cela nous rappelle que nous devons renoncer entièrement à notre ancienne façon de vivre. Comme Paul l’a expliqué, « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort » (Romains 6:4).

Le troisième concept symbolisé par le baptême est celui de la résurrection. Quand nous ressurgissons de l’eau après avoir été baptisés – immergés – cela représente notre résurrection à une nouvelle vie en Christ. Comme Paul l’a également expliqué, « si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort [celle de Christ], nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection » (verset 5). Le baptême nous aide à graver ces concepts importants dans notre esprit. L’acte physique nous aide à comprendre la signification spirituelle du baptême.

Le pardon des péchés. Le baptême est bien plus qu’un exercice symbolique. En effet, il offre deux avantages très importants en plus de la compréhension spirituelle que nous obtenons en obéissant au commandement de Christ de nous faire baptiser. Le premier est le pardon de nos péchés. C’est bien là l’une des raisons-clés pour se faire baptiser. Comme Pierre l’a expliqué, « que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, à cause du [ou plus précisément « pour le »] pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38). Par le baptême, nous acceptons le sacrifice de Christ, qui nous lave de nos péchés (Actes 22:16).

La réception du Saint-Esprit. Autre avantage important à se faire baptiser : on a l’occasion de recevoir le Saint-Esprit. Là encore, comme nous l’avons vu plus haut, Pierre a dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, [pour le] pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2 :38). Le baptême, accompagné de l’imposition des mains (Actes 19:6) est la manière dont Dieu a prévu de nous communiquer ce don précieux.

Le 8e chapitre de l’Épître de Paul aux Romains décrit plusieurs avantages qu’il y a à avoir le Saint-Esprit de Dieu. Premièrement, cette puissance, provenant de Dieu, nous donne la force d’éviter les activités profanes et de vivre « selon l’Esprit » (verset 4). Quand nous laissons cet Esprit nous guider, nous sommes appelés « enfants de Dieu » (verset 16). Et puis avoir le Saint-Esprit, c’est avoir une garantie de la vie éternelle (versets 11, 13, 23).

Il faut agir

Se conformer à l’injonction biblique de se faire baptiser souligne l’importance d’un principe biblique-clé : Ce que nous faisons est très important aux yeux de Dieu. La vraie religion de la Bible appelle à l’action – pas seulement à la connaissance et à la compréhension. Comme l’a dit Jésus, « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 7:21).

L’auteur du Psaume 111 nous fait réfléchir quand il dit : « Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel. Tous ceux qui pratiquent ses commandements sont vraiment sages. » (verset 10, version Ostervald). Faisant écho à ce principe et à l’enseignement de Jésus, l’apôtre Jacques a insisté sur le fait que « la foi sans les œuvres est inutile » (Jacques 2:20). Les mesures que nous prenons avant le baptême et lors de ce dernier établissent notre obéissance continuelle à Dieu par la suite.

Le baptême de Jeanne

Après que les invités aient pris place tout autour, Jeanne fut baptisée, étant totalement immergée quelques instants dans l’eau de la piscine. Elle a fait alliance, et a amorcé une relation avec Jésus-Christ – son Seigneur et Sauveur. On lui a imposé les mains et l’on a prié ; et elle a reçu le Saint-Esprit, débutant ainsi son parcours spirituel vers la vie éternelle comme enfant de Dieu, dans Son Royaume.

Réfléchissant sur sa décision, elle dit que c’est la meilleure qu’elle ait jamais prise. La décision de répondre à l’appel de l’Éternel, et de se faire baptiser,  était pour Jeanne une bonne décision. Il peut en être de même pour vous !

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