Quatre clés pour comprendre l’au-delà

Pour comprendre ce que déclare la Bible à propos de la mort – et de tout ce qui se passe ensuite – il importe que nous sachions d’abord qu’il y a quatre aspects importants à l’au-delà.

Grand-mère est décédée il y a quelques mois.

C’était éprouvant. Un décès l’est pratiquement toujours. Il m’a fallu confronter bien des choses, comme le fait que notre dernier « au revoir » était bien plus définitif que je l’avais prévu sur le coup. Le fait, aussi, que je ne pourrais pas la présenter à ma fille, sa première petite-fille. Et le fait, également, qu’étant la dernière de mes grands-parents, sa disparition marque la fin de toute une génération de mes ancêtres.

Il y avait cependant un aspect du décès de Grand-mère qui n’était pas douloureux.

Je n’avais pas à m’inquiéter.

Je n’avais pas à me soucier de l’endroit où elle était.

Je n’avais pas besoin de me demander si elle vivait paisiblement ou non.

Je n’avais pas besoin de m’inquiéter de ce qui allait se produire ensuite.

Je n’avais pas ces inquiétudes, car la Bible énonce les projets que Dieu a pour nous – dans cette vie comme au-delà. Au sein du christianisme, circulent toutes sortes d’idées contradictoires sur ce qu’il advient de nous après la mort ; circulent diverses opinions allant de la récompense des justes et du châtiment des méchants aux descriptions du ciel et de l’enfer, en passant par les critères déterminant où l’on va se retrouver.

Néanmoins, les opinions comptent peu, surtout pour ce qui est de l’éternité. Ce qui compte, c’est ce que la Bible déclare. Si nous sommes disposés à examiner attentivement la parole de Dieu, ce que nous allons y découvrir, c’est quatre clés essentielles permettant d’avoir une meilleure compréhension de l’au-delà.

Clé numéro 1 : la destination des défunts

L’une des croyances les plus fondamentales des Églises dites chrétiennes est qu’une fois morts, les justes reçoivent comme récompense le ciel, tandis que les pécheurs vont en enfer. Les désaccords sont nombreux lorsqu’il s’agit de savoir si ce châtiment a lieu dans un vrai feu ou s’il s’agit de tourments mentaux ; ou si le ciel ressemble à la vie sur terre, bien qu’en mieux. Quoi qu’il en soit, un au-delà au paradis ou en enfer est l’un des piliers de la théologie « chrétienne » traditionnelle.

Le problème, c’est que la Bible n’enseigne rien de tel.

La Bible parle du ciel comme demeure de Dieu et des anges, précisant que « personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3:13).

Les apôtres Pierre et Paul ont également précisé que le roi David – un homme selon le cœur de l’Éternel (Actes 13:22) – « n’est point monté au ciel » (Actes 2:34), étant à la fois « mort » et « enseveli » (verset 29). Paul a précisé que David est mort et « a vu la corruption » (Actes 13:36) – son corps s’étant décomposé et étant redevenu poussière, comme Dieu avait indiqué que cela se produirait : « car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3:19).

David, de pair avec tous les êtres humains ayant vécu, se trouve dans un endroit que la Bible appelle Sheol. C’est un mot hébreu souvent traduit par « sépulcre » ou, fait intéressant… « enfer ». La Bible répète souvent qu’un sépulcre est l’endroit où tous les êtres humains vont, une fois morts :

Dans le livre de l’ Ecclésiaste, le lecteur est averti : « Il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts [Sheol], où tu vas » (Ecclésiaste 9:10). Même si l’on remonte le temps jusqu’à la Genèse, on remarque que Jacob savait qu’il descendrait vers son fils « au séjour des morts [Sheol] ! » (Genèse 37:35). Job, traversant la pire épreuve de sa vie, implora Dieu en ces termes : « Oh ! si tu me cachais dans le Sépulcre, si tu me mettais à couvert, jusqu’à ce que ta colère fût passée ! » (Job 14:13, version Ostervald).

Les morts, lit-on, vont au sépulcre, au séjour des morts, au Sheol ? En enfer ?

Fort de cette révélation, une autre question se pose à nous : Si Job souhaitait ne plus souffrir, pourquoi demanda-t-il à Dieu de le cacher en enfer ? Pour élucider cette question, nous devons recourir à la deuxième clé permettant de comprendre ce que représente, d’après la Bible, l’au-delà.

Clé numéro 2 : l’état mental des morts

Nous avons vu plus haut qu’il n’y a « ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts », mais ce passage précise en outre : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien » (Ecclésiaste 9:5).

Dans le Nouveau Testament, quand Lazare mourut, Jésus dit à Ses disciples : « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller » (Jean 11:11). Paul a expliqué que le roi David « s’est endormi, et a été mis avec ses pères, et a senti la corruption » (Actes 13:36, version Martin). Il parla aussi, aux chrétiens de Corinthe, d’environ 500 croyants qui avaient vu le Christ ressuscité – « la plupart d’entre eux sont demeurés en vie, quelques-uns se sont endormis dans la mort » (1 Corinthiens 15:6 ; Nouvelle Bible Segond).

À de nombreuses reprises, les auteurs bibliques comparent la mort au sommeil. Les morts ne savent rien ; ils ne sont conscients de rien ; ils n’éprouvent ni plaisir ni douleur. C’est pourquoi Job implora Dieu de le cacher dans le Sheol – car là, dans le sépulcre, dans le séjour des morts, Job n’éprouverait ni douleur ni souffrance.

Cet « enfer » – Sheol dans l’Ancien Testament et Hadès dans le Nouveau Testament grec – n’est pas le puits embrasé et de tourments que beaucoup de chrétiens imaginent. Ceux qui sont « en enfer », d’après la Bible, n’ont conscience de rien, étant comme profondément endormis. Néanmoins, les défunts ne sommeilleront pas indéfiniment.

Clé numéro 3 : Quand les morts se réveilleront

Job demanda à Dieu de le cacher quelque temps dans le séjour des morts, mais il Lui demanda aussi de lui « fixer un terme auquel tu te souviendras de moi ! » (Job 14:13, version LSG ; incidemment, dans l’original, cette phrase est au futur et non au conditionnel !). Job ne s’attendait pas à demeurer éternellement dans son sépulcre ; il savait que Dieu a un plan magistral pour l’espèce humaine.

Dans une vision, Dieu montra au prophète Ézéchiel une vallée remplie d’anciens ossements, fort desséchés,  criant (au sens figuré) : « Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus ! » (Ézéchiel 37:11). Ceux à qui appartenaient ces os sont morts sans espoir de revivre, mais ils étaient en fait loin d’être perdus.

Dieu demanda à Ézéchiel : « Fils de l’homme, ces os pourront-ils revivre ? » (verset 3). Puis Il donna à Ézéchiel un avant-goût de l’avenir de ces ossements desséchés : « Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel, à ces os : Voici, je vais faire entrer en vous un esprit [ou, d’après plusieurs traductions « un souffle » – l’original hébreu ruach pouvant aussi être ainsi traduit], et vous vivrez ; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit [ou un souffle], et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l’Éternel » (versets 5-6).

Cela ne s’est pas encore produit. Ceux à qui appartenaient ces os sont encore morts, sommeillent encore, n’ont toujours aucune idée du temps qui s’écoule. Mais l’heure vient où ils se réveilleront. Cela va se produire. Et non seulement pour cette vallée d’ossements desséchés, mais pour les ossements de tous les êtres humains ayant jamais vécu. Le plan divin pour l’au-delà est chargé d’espoir.

« Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont décédés, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance » (1 Thessaloniciens 4:13). Paul a aussi précisé dans une autre de ses Épîtres : « Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang » (1 Corinthiens 15:21-23).

Une étude plus approfondie de la Bible révèle non seulement une résurrection, mais trois résurrections des morts. La deuxième concerne les milliards d’individus ayant vécu et étant morts sans avoir été appelés. Et la troisième résurrection est celle des incorrigibles, des méchants, qui comprennent pleinement l’appel divin mais rejettent tout ce qu’il représente. (Nous vous proposons, à cet effet, notre article intitulé « Les résurrections de la Bible »).

Chacune de ces résurrections aura lieu après le retour de Christ sur terre, et non avant. Les gens seront ressuscités « chacun en son rang » (1 Corinthiens 15:23). L’ordre et le moment de ces trois résurrections est logique quand on sait quelle est la quatrième (et la plus importante) clé permettant de comprendre l’au-delà dont parle la Bible.

Clé numéro 4 : la raison de notre existence

Au commencement, Dieu a créé l’espèce humaine, et Il l’a fait à dessein. « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme » (Genèse 1:27).

L’histoire ne s’arrête pas là. Loin de là. Quand Dieu forma le premier homme de la poussière du sol, Il ne faisait que commencer. Il ne S’est pas contenté de créer l’espèce humaine « à son image » ; Il nous a tous créés avec le potentiel de devenir comme Lui.

Voilà pourquoi nous sommes nés. C’est la raison de notre existence ; Il veut que nous fassions un jour partie de Sa famille.

L’apôtre Jean dit aux chrétiens fidèles : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! […] ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:1-2 ; c’est nous qui soulignons).

Paul nous fournit de plus amples détails : « Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre ; le second homme est du ciel […] Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste […] Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité » (1 Corinthiens 15:47, 49, 53).

Jean et Paul savaient que, dans notre état naturel, nous sommes mortels et corruptibles. Nous mourons et nos corps se décomposent. Mais ils savaient aussi que nous avons été créés pour devenir des enfants de Dieu immortels et incorruptibles – précieux savoir, qu’un jour le monde entier possédera.

La vérité déchiffrée

À l’aide de ces quatre clés, se dessine une image plus précise de l’au-delà dont parle la Bible. Les morts – les pécheurs comme les justes – sommeillent tous dans le Sheol – dans le séjour des morts, dans leurs sépulcres. Ils dorment d’un profond sommeil, n’ayant conscience de rien.

Dieu, tout compte fait, va faire revivre les morts. Au Second avènement de Christ, les résurrections débuteront. Les serviteurs fidèles de Dieu dans cette vie ressusciteront, devenant des enfants de Dieu incorruptibles. Par la suite, les milliards d’individus qui sont morts sans espérance revivront et découvriront qu’eux aussi peuvent avoir une place dans la famille divine.

Ceux, en nombre relativement restreint, qui rejetteront cette offre et refuseront de pratiquer la ligne de vie divine de l’amour d’autrui, ne souffriront pas éternellement en enfer. Ils périront définitivement. Dieu les incinérera en un instant dans l’étang de feu, que la Bible appelle « la seconde mort » (Apocalypse 20:14).

En éliminant ceux qui s’obstinent à vivre d’une manière qui les fait souffrir et fait souffrir leurs pairs, Dieu inaugurera un monde où « la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Apocalypse 21:4).

Des jours viennent

Perdre Grand-mère était éprouvant. Il est difficile d’affronter la mort, toutes les fois qu’elle surgit, hideuse. Aucune somme de connaissances ne peut pleinement amortir la blessure de la perte d’un être cher, mais ces connaissances peuvent nous procurer la paix.

À présent, Grand-mère repose dans sa sépulture. Elle sommeille, mais le moment venu, Dieu l’appellera. Il ouvrira ses yeux à des vérités qu’elle n’a jamais pleinement comprises. J’aurai l’occasion de lui présenter la petite-fille qu’elle n’a jamais rencontrée de son vivant. Je m’assiérai non seulement avec elle mais aussi avec tous les membres de mon arbre généalogique dont je vais faire connaissance – qui seront nombreux à découvrir pour la toute première fois qu’ils ont été créés pour devenir enfants de Dieu.

Et autour de moi, des dizaines de milliards d’individus, de par le monde, auront la même expérience – ouvrant leurs yeux pour la première fois depuis très longtemps, se retrouvant dans un monde modelé par l’amour inébranlable de Dieu Lui-même, découvrant que leur avenir est plein de ce qui leur manquait quand ils sont morts…

D’espoir.

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