Le Mardi gras est marqué par des fêtes et des défilés souvent tapageurs. Quel rapport cette fête a-t-elle donc avec le christianisme ?
Que savez-vous des diverses fêtes célébrées dans l’année? Si vous étudiez la question, vous découvrirez que bon nombre d’entre elles puisent leurs racines dans le paganisme ancien, et que plusieurs sont plus ou moins liées à ce dernier.
Que dire de Mardi gras ?
Mardi gras passe pour être le point saillant d’une saison festive menant à ce que le christianisme traditionnel appelle le Carême. Le Mardi gras est conçu, à dessein, de manière à commémorer la frivolité, l’ivrognerie et le péché, mais beaucoup, un peu partout, considèrent que cela fait partie du calendrier des chrétiens.
L’histoire de Mardi gras ; ses origines païennes
Les historiens pensent généralement que le Mardi gras fut introduit en Amérique par l’explorateur français Pierre Lemoyne d’Iberville, en 1699, mais les origines de cette célébration remontent à bien plus loin. D’après lefigaro.fr, ce jour était célébré d’une manière ou d’une autre depuis les temps anciens :
« C'est une fête païenne romaine célébrant la fin de l'hiver, les Calendes de mars, pendant laquelle les interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés. Elle fut plus tard christianisée, pour marquer l'entrée en Carême, période de jeûne et de prière qui commémore les 40 jours passés au désert par le Christ. "Mardi gras" précède donc le mercredi des Cendres. »
On soupçonne donc d’ores et déjà que cette célébration tapageuse puise ses origines rudimentaires dans le vieux monde païen.
Le carnaval
Le Mardi gras marque le dernier jour où l’on mange de la viande et, sur une plus grande échelle, où l’on profite de la jovialité de la vie, avant le Vendredi des cendres. Ce dernier marque le début de la saison du Carême, qui mène, dit-on, à ce qu’on appelle la semaine sainte qui elle-même se termine par le Vendredi saint et le dimanche de Pâques.
Le Mardi gras est étroitement lié à la célébration de Carnaval. Voici que qu’icalendrier.fr dit à propos de Carnaval :
« Le Mardi gras donne lieu à des festivités, le carnaval. Le mot carnaval vient du latin "carne levarer" (enlever/ôter la chair), du fait qu'il s'agit un jour où le fidèle peut faire bombance avant de commencer le jeûne qui durera jusqu'à Pâques. Aujourd'hui, cela se traduit surtout par la distribution de mets sucrés dans les écoles.
Si cette pratique n'est pas la reprise exacte d'une fête romaine, elle semble fortement s'inspirer de fêtes de l'Empire romain. Notamment la fête des Saturnales, laquelle se traduisait par un renversement provisoire de l'ordre établi. Concrètement, les esclaves jouissaient temporairement d'une grande liberté et pouvaient ainsi se livrer à des comportements interdits le reste de l'année. Mais aussi les calendes de Mars qui célébraient la venue prochaine du printemps, rite païen par excellence, lequel autorisait le déguisement et la transgression des interdits. On notera que les Bacchanales ou les Lupercales1 ont pu aussi servir de ferment au Carnaval sous sa forme actuelle. »
Si l’on fait une simple recherche de mot sur un moteur de recherche biblique et que l’on tape « festivités » ou « saouleries » – deux mots souvent utilisés pour décrire le Mardi gras, on obtient un certain nombre de passages bibliques nous disant de ne pas nous conduire de cette manière. Pour l’individu moyen célébrant le Mardi gras, cette débauche peut passer pour inoffensive, mais aussi plutôt séduisante.
Que déclare Dieu ?
Que déclare Dieu à propos de ces célébrations ? Se soucie-t-Il de ce que les chrétiens font lors de ces dernières ? Voici quelques passages bibliques nous indiquant la façon de penser divine.
La Bible nous dit, dans Deutéronome 12:29-31 et 18:9-14, de ne pas adopter des pratiques issues du paganisme. Dieu n’y va pas par quatre chemins. Même les fêtes qui ne font que superficiellement refléter certaines des anciennes pratiques païennes ont pour objet de réduire les inhibitions d’une personne et de la pousser à mieux accepter l’immoralité.
Nous avons vu plus haut que le Mardi gras est lié à la fête romaine des Lupercales. Une recherche sur Internet établit nettement le lien entre Lupercus et Tammuz (et éventuellement Nimrod). Parlant d’un faux culte, la Bible qualifie la vue de femmes pleurant Tammuz d’abomination. Prenez note de ce que l’Écriture révèle sur la colère divine à propos des fêtes de Tammuz, dans Ézéchiel 18:13-18.
Dans le Nouveau Testament, Christ a établi une règle de base pour adorer Dieu de la bonne façon, dans Jean 4:22-24. L’apôtre Pierre, lui aussi, parle aussi avec force, dans 2 Pierre 2:13-15, de la condamnation divine envers ceux qui « trouvent leurs délices à se livrer au plaisir en plein jour [...] ayant les yeux pleins d’adultère ».
Dieu veut que nous haïssions le péché, que nous y renoncions et que nous nous repentions sincèrement. Le Mardi gras incite les gens à jouir du péché à présent, et à se repentir plus tard, ce qui est l’opposé du vrai repentir.
Dieu veut que les chrétiens L’adorent. Il veut que nous fassions la fête, mais comme il faut – comme Il nous dit de le faire. Nous devons nous réjouir lors des jours saints, et nous devons le faire aux jours qu’Il a indiqués.
Afin d’en savoir plus à propos des fêtes mentionnées dans la Bible qui parlent de péché et de repentir et de ce qui se produisit à la mort et à la résurrection de Christ, lire nos articles sur La Pâque et la Fête des Pains sans levain. Comme l’a dit l’apôtre Paul, « Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité » (1 Corinthiens 5:8). Nous vous conseillons aussi notre section Jours saints ou jours fériés.