La plupart des Églises chrétiennes commémorent la crucifixion de Jésus le vendredi saint, et Sa résurrection le dimanche de Pâques. Mais, est-ce bien conforme à la Bible ?
La plupart des Églises chrétiennes commémorent la crucifixion de Jésus le vendredi saint, et Sa résurrection le dimanche de Pâques. Or, est-ce conforme au signe bien particulier que donna Jésus pour prouver qu'Il était le Messie ? En effet, Il précisa combien de temps Il serait dans le tombeau.
Le signe de Jonas
Les dirigeants religieux de l'époque avaient vu Jésus accomplir plusieurs miracles, mais n'étaient toujours pas convaincus qu'Il était le Messie (Matthieu 12:23, 38). En fait, « ils se consultèrent sur les moyens de le faire périr » (verset 14), et allèrent même jusqu'à L'accuser de travailler pour Satan (verset 24)! Aussi, quand ils Lui demandèrent un autre signe, Il leur répondit : « Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre » (versets 39-40).
Jésus faisait allusion au grand miracle mentionné dans le livre du prophète Jonas. Ce dernier fut dans le ventre d'un grand poisson pendant trois jours et trois nuits avant d'être rejeté vivant, par ce dernier, sur une plage. Le Christ leur fit savoir qu'Il serait dans le sépulcre pendant exactement la même durée; et Il ajouta même que ce serait le seul signe auquel s'attendre. Cette prophétie importante était très précise.
Y a-t-il trois jours et trois nuits entre vendredi après-midi et dimanche matin ?
Assurément non ! Or, la plupart des Églises ne tiennent aucun compte de ce signe ou prétendent qu'il ne s'agissait pas réellement de trois jours et de trois nuits entiers. Et de plus, rares sont ceux qui ont remarqué un important détail relatif à un jour saint pendant cette semaine-là.
Commencez par faire le calcul. Pratiquement toutes les Églises enseignent que le Christ mourut vendredi en fin d'après-midi, et ressuscita tôt le dimanche matin. La nuit du vendredi au samedi compte pour une nuit; la journée de samedi pour un jour; et la nuit de samedi à dimanche matin une seconde nuit. Cela fait en tout deux nuits et un jour. Et même si vous essayez un raisonnement tiré par les cheveux selon lequel les quelques minutes de clarté du vendredi soir comptent pour une journée, cela ne fait toujours que deux jours et deux nuits.
N'oubliez pas qu'avant le lever du soleil le dimanche matin, Jésus était déjà ressuscité (Jean 20:1). Pourquoi Jésus aurait-Il insisté sur le fait qu'Il serait trois jours et trois nuits dans le sein de la terre si ce n'était pas vraiment ce qu'Il voulait dire. S'agit-il d'une contradiction biblique, ou existe-t-il une simple explication que les personnes célébrant les mêmes jours saints bibliques que Jésus et Ses disciples n'ont aucun mal à comprendre?
Pourquoi Jésus aurait-Il insisté sur le fait qu'Il serait trois jours et trois nuits dans le sein de la terre si ce n'était pas vraiment ce qu'Il voulait dire. S'agit-il d'une contradiction biblique, ou existe-t-il une simple explication que les personnes célébrant les mêmes jours saints bibliques que Jésus et Ses disciples n'ont aucun mal à comprendre ?
Jésus expliqua clairement que Lui et Ses disciples observaient la Pâque lorsqu'Il lava leurs pieds et ajouta la cérémonie néotestamentaire du pain et du vin. Il déclara : « J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir » (Luc 22:15). Jésus et Ses disciples obéissaient au commandement se trouvant dans Lévitique 23, relatif aux « fêtes de l’Eternel » (verset 2), et notamment ce qui suit : « Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l’Eternel » (verset 5).
D'après la Bible, un jour débute au coucher du soleil; par conséquent, après la cérémonie de la Pâque, mais toujours le jour de la Pâque, Jésus fut arrêté, battu, crucifié, expira, et fut enseveli. Il est à noter que les dirigeants religieux insistèrent pour que les corps ne restent pas sur la croix le jour suivant. « Dans la crainte que les corps ne restent sur la croix pendant le sabbat, — car c’était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, — les Juifs demandèrent à Pilate qu’on rompe les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlève » (Jean 19:31).
La plupart des lecteurs, quand ils lisent le mot sabbat, supposent qu'il s'agit du sabbat hebdomadaire, c'est-à-dire du samedi, ce dernier – selon la Bible – débutant le vendredi soir au coucher du soleil et se terminant au coucher du soleil le samedi soir. Et rares sont ceux qui remarquent qu'il s'agissait, comme le précise ici l'apôtre Jean, d'un « grand jour ». Que voulait-il dire ? Revenons brièvement à Lévitique 23. Quel est le jour saint, ou la fête divine, qui a lieu après la Pâque – le 14e jour du premier mois dans le calendrier hébreu ?
« Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des pains sans levain en l’honneur de l’Eternel ; vous mangerez pendant sept jours des pains sans levain. Le premier jour, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile » (Lévitique 23:6-7). Le Premier jour de la fête des Pains sans levain était un sabbat annuel ou un « grand jour » ou un « jour saint ». Et ce sabbat peut tomber n'importe quel jour de la semaine. L'explication logique est donc que le Christ avait entièrement raison à propos des trois jours et des trois nuits. De nos jours, on ne sait pas très bien quand Il mourut et quand Il ressuscita. Il n'aurait pas pu mourir un vendredi après-midi, et ressusciter un dimanche matin.