L’espérance n’est pas un agréable frisson ; spirituellement parlant, c’est un énorme soutien et un fondement inébranlable qui peut nous aider à affronter n’importe quelle épreuve. C’est une planche de salut que Dieu nous tend !
«Je me demande comment je pourrais affronter la perte de mon mari si je n’avais pas l’espérance de la résurrection et la promesse qu’un jour toutes nos douleurs et toutes nos larmes disparaîtront, me disait Laure, une jeune veuve. L’espérance m’aide à ne pas être submergée par l’état du monde – les souffrances que je ne puis empêcher et les injustices que je ne puis éliminer ».
Si l’espérance passe à l’occasion pour une impression de bien-être, ceux ou celles qui s’y accrochent comme une planche à salut me disent que c’est quelque chose de plus solide que tous les matériaux connus, plus puissant que les forces les plus destructives qui nous assaillent.
Pourquoi l’espérance est-elle si importante ?
Prenons quelques exemples touchants de chrétiens s’appuyant sur cette dernière.
Quand la vie est une lutte constante, l’espérance nous aide souvent à l’affronter. C’est ce qu’a constaté Chloé. « En tant que mère célibataire, ayant trois enfants à élever et des moyens financiers très limités, par moments, notre espérance était tout ce que nous avions ! »
Jade m’a confié, à propos de la dure épreuve qu’elle et son mari viennent d’affronter: « Nous avons perdu notre fils, il y a un mois. Ce qui nous a donné la force d’y faire face, c’est de savoir que nous le reverrons, et que pour lui, ce sera comme si quelques secondes, seulement, s’étaient écoulées. Il revivra dans un autre monde, paisible et prospère. Je nourris l’espérance qu’il trouvera sa place dans ce monde nouveau et qu’il va tout compte fait devenir un fils de Dieu ».
Léa, elle aussi, m’a parlé de son espérance en l’avenir de l’humanité. « Quand mon fils s’est doucement éteint d’un cancer, savoir quels projets Dieu a pour chacun de nous m’a énormément réconfortée et m’a permis d’espérer. Je sais que je vais le revoir, dans le Royaume de Dieu ! »
Un couple nous a écrit : « Pas un jour ne passe sans que nous nous accrochions vivement à notre espérance. Que seraient nos vies, sans cette dernière ? Sans la promesse de quelque chose qui transcende tout ce que nous pourrions imaginer ! »
« Dans mes plus dures épreuves, quand tout semblait perdu, c’est la seule chose qui m’a permis de surnager, nous a écrit Alice. Je sais qu’un jour je ne m’opposerai plus à ma propre croissance. Cette tente n’est que temporaire ; Dieu réserve un avenir stupéfiant à l’humanité – à ceux qui choisissent la vie ».
« Qu’y a-t-il de plus précieux ? » m’a-t-on également dit.
D’autres m’ont parlé de leur état de santé débilitant, chronique ; de leurs nuits d’insomnie ; de leurs graves accidents ; de fausses couches ; du décès de leurs enfants ou d’êtres chers ; et autres situations traumatisantes ; précisant que seules les promesses divines les ont aidés à traverser de si terribles épreuves.
« L’espérance attachée aux promesses divines et les prières d’amis et de ma famille spirituelle, m’a dit Sarah, m’ont aidé à endurer. Et sachant qu’une paix sans fin, des joies ineffables et un monde rempli de la connaissance de Dieu sont pour bientôt est ce à quoi je m’accroche toujours ».
« Pendant une période particulièrement stressante, il y a quelques années, m’a dit Lucas, Psaumes 42:8 et Ésaïe 41:10 sont des versets qui m’ont spirituellement arrimé... et Apocalypse 21:4 est porteur de tant d’espoir pour l’avenir ! » Bien que hanté par la disparition d’êtres aimés, Raphaël m’a confié : « L’espérance solide et prouvée d’une vie future pour ceux qui nous ont quittés nous remonte le moral, nous conduit, guide nos pas ».
La réalité de ce qu’on espère
L’un des versets les plus connus de la Bible nous parle de « la réalité de ce qu’on espère » (Hébreux 11:1 ; Nouvelle Bible Segond). La foi consiste à croire l’Être le plus digne de confiance de l’univers, et à Lui faire confiance. Ce faisant, c’est pour nous la réalité – « l’assurance, la ferme conviction » (Thayer’s Greek Lexicon) – que ce qu’on espère est certain.
Notre espérance s’appuie sur les promesses divines. Dieu tient Ses promesses. Comme l’a écrit Paul, notre foi et notre connaissance de la vérité « reposent sur l’espérance de la vie éternelle, promise avant tous les siècles par le Dieu qui ne ment point » (Tite 1:2).
L’Épître aux Hébreux développe cette idée:
« Par deux choses immuables dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouv[ons] un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide » (Hébreux 6:18-19).
David a parlé de notre Libérateur et de notre Dieu omnipotent : « Tu es mon rocher, ma forteresse … Tu es mon protecteur… Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse, vous tous qui espérez en l’Eternel ! » (Psaumes 31:3-4, 24).
Dans le livre de Jérémie, Dieu établit le contraste entre l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour appui (Jérémie 17:5-6) et la bénédiction issue de l’espérance que l’on a en Lui.
« Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit » (versets 7-8).
Cela souligne la stabilité et les bénéfices solides du pouvoir de l’espérance en Dieu.
Dieu a aussi exprimé Ses intentions aimantes dans le passage apprécié suivant, aux captifs de Babylone : « Je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance » (Jérémie 29:11).
L’étude des promesses et du plan divins, ainsi que l’ardent désir de notre Père céleste de faire de nous Ses enfants, peuvent affermir notre foi et notre espérance.
Comment puiser davantage dans le pouvoir de l’espérance
L’espérance n’est pas quelque chose qu’on possède ou qu’on n’a pas. Elle peut faiblir, mais aussi s’accroître. Nous pouvons l’affermir en étudiant la Bible et ses récits sur le pouvoir qu’elle détient. « Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance » (Romains 15:4).
Paul a aussi expliqué l’approche que les chrétiens peuvent avoir, face à leurs épreuves ; ces dernières peuvent leur servir à augmenter leur espérance.
« Nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5:3-5). Nous vous proposons à cet effet nos articles « Comment savoir si le Saint-Esprit est en vous ? » et « Comment avoir plus de foi ? »
À mesure que notre espérance augmente, cela devrait nous pousser à changer et à devenir de plus en plus comme Dieu – de plus en plus purs, de plus en plus justes et de plus en plus saints.
« Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! … Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur » (1 Jean 3:1, 3).
L’espérance de la gloire
En fin de compte, notre espérance ne se limite pas à être délivrés dans cette vie ; elle consiste surtout à être spirituellement sauvés et à recevoir la promesse d’une vie éternelle heureuse et pleine de sens. Cette espérance merveilleuse de devenir enfants de Dieu pour l’éternité nous protège contre tout ce que ce monde nous lance.
Paul décrit l’espérance comme un élément de l’armure spirituelle de Dieu. « Nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de l’amour, et ayant pour casque l’espérance du salut » (1 Thessaloniciens 5:8).
Être sauvé, c’est être libéré du péché et de la mort, et recevoir la vie éternelle. Paul décrit notre salut comme « l’espérance de la gloire ».
« Dieu a voulu leur faire connaître la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1:27). Nous vous proposons à cet effet notre article « Les fêtes de Dieu nous permettent d’espérer en l’avenir ».
Notez bien que l’espérance de notre délivrance n’est pas seulement pour nous, mais pour toute la création. « Car la création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Romains 8:20-21).
Nous espérons toujours en quelque chose de futur. « Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance » (Romains 8:24-25). Et bien que ce soit futur, c’est néanmoins réel et sûr.
Une espérance inébranlable
L’espérance du chrétien est plus inébranlable que n’importe quoi dans ce monde physique. Notre planète nous parait solide et stable, tant qu’elle ne se met pas à trembler ! En revanche, rien ne peut ébranler les promesses divines. « C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte » (Hébreux 12:28).
Notre espérance réelle transcende cette vie. David a écrit : « Mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, et mon corps repose en sécurité » (Psaumes 16:9). Pierre a précisé que David faisait ici allusion à la mort et à la résurrection de Christ (Actes 2:25-26). Grâce à Sa résurrection, nous avons aussi l’espérance et l’assurance d’être aussi ressuscités.
Paul s’opposait vivement à ceux qui niaient la promesse divine de la résurrection. « Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:19-22).
Ce qui est merveilleux, c’est que ceux qui sont en Christ ressusciteront – deviendront incorruptibles et immortels – au retour de Christ (versets 23, 54).
David a brossé un joli tableau de cette espérance de la vie éternelle :
« Tu me feras connaître le sentier de la vie ; il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » (Psaumes 16:11 ; c’est nous qui soulignons).
Cette vive espérance va devenir réalité !