Que peut-il y avoir de plus dévastateur et de plus inexplicable que la mort d’un enfant innocent. Comment Dieu – qui est amour – peut-Il permettre une telle tragédie ?
Un matin, en novembre dernier, une photo choquante est brusquement apparue sur l’écran de mon ordinateur. Une petite Anglaise gisait sur un lit d’hôpital, agonisante, le visage et le corps visiblement ravagés par une douleur atroce.
Âgée de quatre ans, Caroline était atteinte de neuroblastome – un type rare de cancer infantile. Son cancer avait été diagnostiqué quand elle avait 2 ans. Son père – Michel – avait affiché sa photo sur Facebook non pour faire sensation ou pour exploiter la terrible condition de sa fille, mais dans l’espoir de faire prendre conscience aux gens de ce terrible mal et, si possible, pour encourager plus de recherches pour un remède.
Deux semaines plus tard, la veille du décès de Caroline, son père avait écrit sur Facebook : « Faire en sorte qu’elle soit confortable, grâce à des analgésiques et à des sédatifs est une lutte quotidienne.
« En dépit des analgésiques et des sédatifs, elle n’a pas eu le loisir de me permettre plus que de poser ma main sur elle ; tenant parfois la sienne, et occasionnellement embrasser ses lèvres sèches.
« Toutefois, hier soir, nous avons réussi à lui faire absorber suffisamment de médicaments pour que – lorsque le moment est venu de changer ses draps – au lieu de nous contenter de la mettre dans notre lit, Caroline m’a laissé la prendre, et a semblée rassurée de se blottir contre moi pendant une vingtaine de minutes.
« Je dois dire que c’était probablement le meilleur câlin, et le câlin le plus émouvant, que nous ayons eu depuis longtemps ».
Le lendemain, il écrivit à nouveau quelque chose sur sa « princesse ». « Je ressens à la fois de la tristesse et du soulagement en vous informant que Caroline a enfin trouvé la paix, ce matin, à 07h00. Elle ne souffre plus ; pas plus qu’elle ne ressent la douleur que lui imposait les contraintes physiques de son corps ».
Pourquoi… mais pourquoi ?
Quand nous sommes témoins, et ressentons, de telles tragédies, qui ont lieu trop souvent, nous nous demandons peut-être pourquoi. Comment Dieu peut-Il permettre une telle chose ? Nous essayons de trouver du réconfort dans la douleur atroce accompagnant la perte d’un enfant, ou d’un être cher. Nous sympathisons souvent avec d’autres, de par le monde, qui eux aussi souffrent terriblement, perdant parfois prématurément, cruellement ou inexplicablement leur vie.
Caroline avait toute une vie devant elle. Ses parents l’aimaient, la chérissaient, et la soutenaient. Environ 100 000 personnes avaient suivi sa lutte sur Facebook. Mais cela ne suffisait pas. En dépit de gros efforts humains et médicaux, il s’avère qu’une petite fille est morte d’une maladie terrible.
Dieu et les enfants
Que ressent Dieu à l’égard des enfants. Souhaite-t-Il qu’ils souffrent ?
Dieu dit à Adam et Ève : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre » (Genèse 1:28). Autrement dit, Il souhaitait que beaucoup d’enfants naissent et qu’ils peuplent éventuellement toute la terre. Dieu donna le même ordre à Noé et à sa famille, après le déluge (Genèse 9:1).
Par la suite, Salomon écrivit : « Voici, des fils sont un héritage de l’Eternel, le fruit des entrailles est une récompense » (Psaumes 127:3). Les parents aiment et chérissent leurs enfants, dès leur naissance, et toute leur vie. Ils sont irremplaçables. C’est Dieu qui nous a donné nos enfants. Il est prévu qu’ils nous procurent de grandes joies.
Dans le Nouveau Testament, Jésus était très positif à l’égard des enfants, notant que leur nature humble et leur attitude reflétaient Sa voie et Son Royaume (Marc 10:13-15). Il en prit dans Ses bras et les bénit (verset 16). Il pria pour eux, conscient du fait que les petits enfants ont besoin de la protection et du réconfort divins, de soins et de toutes les bonnes choses qu’offre la vie.
L’apôtre Jean a écrit ce passage remarquable à propos du peuple de Dieu :
« Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! […]Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:1-2).
D’après la Bible, les serviteurs fidèles et obéissants de Christ sont – à présent – enfants de Dieu, et ils seront un jour comme Lui, dans Sa famille. Nous serons esprits, comme Lui, et nous hériterons la vie éternelle.
Néanmoins, en dépit de toutes ces nouvelles positives, nous trouvons dans la Bible des exemples où Dieu a permis que des enfants meurent. En fait, la mort des enfants est un sujet courant dans les Écritures. Dans une terrible attaque de Satan, les dix enfants de Job périrent en un seul jour dans une calamité (Job 1:19). Peut-on imaginer le chagrin que Job et sa femme ont dû avoir ?
Dans ce monde, qui est « sous la puissance du malin » (1 Jean 5:19), des enfants meurent de maladies diverses, en venant au monde, étant assassinés, ou étant brûlés dans des sacrifices. Toutes ces tragédies sont décrites dans la Bible. Dieu les a permises. Que devons-nous en penser ?
Tous destinés à périr
Nous devons commencer par tenir compte d’une vérité fondamentale pour tous les humains. Il y a plusieurs milliers d’années, Salomon écrivit que « tous […] vont chez les morts » (Ecclésiaste 9:3), et que « les vivants […] savent qu’ils mourront » (verset 5). L’apôtre Jacques a posé la question : « Qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît » (Jacques 4:14).
Depuis des années que je suis pasteur, j’ai visité beaucoup de malades, dont bon nombre atteints de maladies incurables. J’ai officié à des enterrements pour des jeunes et des moins jeunes ; pour des personnes défuntes de manière subite et non douloureuse, et pour d’autres qui ont beaucoup souffert. Certaines avaient fait le bien ; d’autres non.
Ce qui est clair, c’est que cette existence physique prendra fin, d’une manière ou d’une autre. Et il n’est jamais facile ni simple, pour les vivants, de pleinement comprendre ou d’exprimer ce qu’ils ressentent en pareilles circonstances.
Dieu, Lui aussi, a perdu Son Fils
Réfléchissez un instant. Pendant les 33 ans ½ que dura la vie de Son Fils, le Père savait qu’Il Le verrait mourir de manière cruelle, horrible, sur terre.
Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que Jésus meure ? Sa mort et Son sacrifice étaient le seul moyen de payer l’amende encourue par les péchés de l’espèce humaine. Christ était disposé à offrir Sa vie pour que l’humanité puisse tout compte fait être libérée du piège du péché, de la mort, et de toutes les souffrances que Satan nous a causées au fil des siècles.
De ce fait, notre Père céleste compatit intensément avec les parents humains qui perdent leurs enfants, soit jeunes, soit adolescents, soit adultes. Jésus comprend aussi tout ce que nous traversons, et Il compatit avec nous autant que le Père (Hébreux 4:14-16).
Que fait donc Dieu ?
Pour nos esprits humains limités, la mort semble finale – semble mettre définitivement fin à nos rapports avec un être aimé. Mais Dieu ne voit pas la mort de la même façon et Il ne nous abandonne pas à l’incertitude, privés d’espoir et de consolation.
L’apôtre Paul a écrit : « Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont décédés, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont décédés […] Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:13-14, 18).
Dieu a aussi un plan pour ceux qui étaient trop jeunes ou qui n’ont jamais réellement compris le message de Son Fils. Bon nombre d’entre eux sont morts prématurément et d’une manière tragique.
Il se peut que nous ne sachions jamais, dans cette vie, pourquoi tant d’enfants – y compris la petite Caroline – sont morts quand ils sont morts, et de la manière dont ils ont disparu. Et il se peut que pour nous cela semble terriblement injuste. Néanmoins, ne désespérez pas. Tenez compte d’une autre réalité dans le déroulement de l’histoire humaine.
Dieu a permis que Satan exerce son influence sur le monde entier (Apocalypse 12:9), depuis que les êtres humains ont rejeté Dieu et Sa voie dans le jardin d’Eden. Poussée par Satan, l’humanité a agi depuis en s’opposant à Dieu et en Lui désobéissant. Jésus a dit de notre adversaire – Satan (1 Pierre 5:8) – qu’ « Il a été meurtrier dès le commencement, et […] il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44).
Le « dieu de ce siècle », mais plus pour longtemps
Étant « le dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4), Satan sème la violence, la mort, des guerres, des épidémies et le chaos dans les affaires humaines. Les humains, forts de leur liberté de choix, rejetant les voies divines, ont fait des choix depuis plusieurs millénaires qui ont fait du monde un monde dangereux et malade. Ces choix ont abrégé bien trop de vies innocentes. Mais cela ne durera plus bien longtemps. Christ va revenir pour tout arranger et donner de l’espoir à tous ceux qui ont vécu – y compris Caroline et son père.
La mort ne marque pas la fin de nos vies. Dieu a promis une résurrection des morts – de tous les morts (Apocalypse 20:5, 12). En fait, Son Fils S’est décrit Lui-même en ces termes : « Je suis la résurrection et la vie » (Jean 11:25).
Paul a précisé qu’il y aura plusieurs périodes de résurrections : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir réduit à l’impuissance toute domination, toute autorité et toute puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:22-26).
Tous les défunts auront l’occasion de revivre et d’apprendre la vérité à propos du Père, de Jésus-Christ et de l’avenir merveilleux du Royaume de Dieu.
La fin des afflictions
L’époque approche où plus aucun enfant – pas même un seul – ne mourra. Et les adultes pas davantage. L’apôtre Jean a écrit ces paroles puissantes et réconfortantes : « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Apocalypse 21:4).