Qu’est-ce que l’homme ?

Lequel des érudits de ce monde peut élucider cette question ancestrale ? Le sens de la vie humaine échappe aux plus intelligents mais il est clair pour quiconque croit ce que dit la Bible.

Le 20e siècle a vu détoner une bombe de connaissance, et ses effets continuent de se faire sentir. Mais de toutes les informations qui sont devenues disponibles, quelle est la source capable d’expliquer la présence de l’homme ici-bas, le potentiel et la raison d’être de l’humanité ? Les opinions ne manquent pas. Mais soyons honnêtes ; y en a-t-il une qui vous satisfasse et vous explique qui vous êtes et ce que vous êtes ?

Pour comprendre l’homme, nous devons d’abord comprendre Dieu

Le récit biblique de la création, dans la Genèse, est connu de bien des gens, mais plusieurs indices, qui peuvent passer pour anodins, indiquent en fait que l’homme et bien plus qu’il n’y parait de prime abord. Et l’un de ces indices est le troisième mot de la Bible : Dieu ! Et il apparaît plus de 30 fois dans le premier chapitre de la Genèse. Dans l’hébreu, le mot « Dieu » est Elohim – une forme plurielle. Et l’idée de pluralité, pour Dieu, est évidente dans le récit de la création de l’homme. Il est écrit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1:26 ; c’est nous qui soulignons tout de long) et non « Je fais l’homme à mon image, selon ma ressemblance ».

En fait, quand on compare ce passage aux paroles d’introduction de l’apôtre Jean dans son évangile, on constate que le « Faisons » de la Genèse décrit deux êtres distincts que Jean appelle « la Parole » et « Dieu » (Jean 1:1) et ils coexistaient, étant tous deux présents, lors de la Création, étant tous deux Dieu.

Jean clarifie l’identité de ces deux êtres divins, quelques versets plus loin : « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (verset 14). Autrement dit, la Parole (aussi traduit par « le Verbe ») est devenue le Fils, Jésus-Christ, et l’autre être était le Père. Avec ces deux titres – le Père et le Fils – nous apprenons quelque chose d’important sur Dieu. Il se trouve que Dieu, en somme, est une famille.

La raison pour laquelle Dieu a créé l’humanité

Comprendre Dieu en tant que famille – la famille Dieu – est fondamental ; c’est capital dans le message de l’Évangile et cela nous aide à comprendre ce qu’est l’homme. D’après la Bible, la volonté inaltérable de Dieu le Père est d’élargir la famille divine au moyen d’êtres humains. Et comme nous allons le voir, c’est par eux qu’il va réaliser son plan. Sa tâche en ce sens peut se résumer par la formidable déclaration suivante faite dans l’Épître aux Hébreux : « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut » (Hébreux 2:10).

L’identité de l’homme est liée au dessein que Dieu a, en nous avoir créés. Mais comment ce processus doit-il se dérouler ?

Dieu n’a pas terminé la création de l’homme

Plusieurs versets bibliques indiquent que les êtres humains sont les enfants de Dieu en ce sens qu’ils sont comme lui, ayant été créés « à son image » et étant, de ce fait, de « sa race » (Actes 17:28 ; version Martin). En revanche, bien que les similitudes entre l’homme et Dieu soient nombreuses, il en va de même pour ce qui les distingue. La première de ces différences est que nous sommes de chair et de sang. L’homme est mortel ; il n’a pas en lui l’immortalité. Dieu, par contre, est Esprit (Jean 4:24), immortel et éternel. Non pas que l’humanité soit le produit d’une expérience ratée ; Dieu savait ce qu’il faisait quand il prit de la poussière du sol pour créer l’homme à son image. Un acte dont l’apôtre Paul décela les profondes implications : « Ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est naturel ; ce qui est spirituel vient ensuite » (1 Corinthiens 15:46).

Autrement dit, l’homme n’est que la première étape d’une création en deux étapes. Il a toujours été dans les intentions divines que l’homme transcende la famille humaine et fasse ensuite partie de la famille divine – qu’il passe d’une existence physique à une existence spirituelle. Loin d’être une fin en soi, la création décrite dans la Genèse n’est que le début d’un processus en cours. C’est une opération qui, une fois achevée, va voir l’humanité devenir pleinement comme son Créateur, au lieu de ne lui ressembler que partiellement (1 Jean 3:2).

Job fit allusion à cette vérité stupéfiante : « Si l’homme meurt, revivra-t-il ? », demande-t-il à Dieu. Et il ajoute : « J’attendrai donc tous les jours de mon combat, jusqu’à ce qu’il m’arrive du changement. Appelle-moi, et je te répondrai ; ne dédaigne point l’ouvrage de tes mains » (Job 14:14-15 ; version Martin ; incidemment, dans l’original, ce passage est au futur plutôt qu’au conditionnel).

Le Créateur est toujours à l’ouvrage. L’ouvrage de ses mains auquel Paul et Job font allusion consiste, pour Dieu, à se préparer à accueillir ceux avec qui il travaille, dans sa famille. Le changement auquel ils font allusion et qu’ils anticipent est la transformation du « corps naturel » – physique – en un « corps spirituel » lors d’une résurrection à la vie éternelle (1 Corinthiens 15:44). Rares sont ceux qui saisissent cette réalité merveilleuse et stupéfiante. Dieu va élargir sa famille en changeant en esprit l’homme physique.

Le seul ayant, à l’heure actuelle, achevé ce processus dans son intégralité est Christ – « le premier-né d’une multitude de frères » (Romains 8:29 ; Nouvelle Bible Segond). Il est le pionnier, le précurseur. Par sa mort et sa résurrection, Christ a indiqué le moyen par lequel l’humanité entrera un jour dans la famille divine.

Comment Dieu va-t-il achever la création de l’homme ?

L’homme est incomplet, et attend d’être changé. Néanmoins, cette transformation du physique au spirituel, de temporaire à éternel, doit d’abord être précédée d’un autre changement.

La famille divine est un groupe très uni. Une condition essentielle pour entrer dans la famille divine est d’être UN avec elle – d’être en parfaite communion avec elle. Notez ce que déclara Jésus dans sa prière au Père, à propos de ses disciples, peu avant sa mort : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous » (Jean 17:21).

En somme, Jésus voulait que ses disciples pensent comme lui, aient la même optique du monde que lui, la même conception de la vie que lui. Il veut que nous ayons le même caractère que lui et le Père. Dieu n’effectuera pas ce changement par une résurrection pour quiconque n’aura pas d’abord modifié son caractère (Romains 12:2 ; Colossiens 3:1-10). C’est la deuxième phase de la création de l’homme. En revanche, pour ce qui est du caractère, l’homme inconverti ressemble à un linge sale, souillé. Le caractère de l’homme est méchant et diffère de 180 degrés à celui de son Créateur (Jérémie 17:9). Si Dieu devait laisser les humains modifier eux-mêmes leur caractère, ils échoueraient lamentablement. Dieu amorce donc la deuxième phase de la création de l’homme en lui accordant son Esprit.

La Pentecôte et le don du Saint-Esprit

L’apôtre Pierre proclama cette deuxième phase de la création de l’homme lors de la Pentecôte mémorable décrite dans Actes 2. À ceux qui eurent « le cœur vivement touché », qui reconnurent leurs péchés et leur manque de caractère chrétien, il déclara :

« Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38 ; version Ostervald). Ce « don » est l’élément manquant essentiel nous permettant de devenir comme Dieu.

Pour devenir « une nouvelle création »

Le Saint-Esprit est la puissance de Dieu, la force motrice qui guide et aide un individu à adopter les pensées divines et à développer le caractère de Dieu (1 Corinthiens 2:13-16). Quand une personne reçoit cet Esprit, elle devient « une nouvelle création » en Christ, un projet unique que Dieu s’engage à achever (2 Corinthiens 5:17 ; Philippiens 1:6).

La réception du Saint-Esprit garantit la résurrection – le changement de physique à spirituel – pour autant que la personne en qui le caractère de Dieu est formé ne cesse de se soumettre à lui (Éphésiens 1:13-18 ; Colossiens 1:21-23). Nous vous proposons à ce sujet notre article Une fois sauvé, l’est-on, définitivement ?

Soumettez-vous au Maître-Potier

Notez ce qu’a dit Ésaïe : « Ô Eternel, tu es notre père ; nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous as formés, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains » (Ésaïe 64:8). Notez aussi : « L’argile dit-elle à celui qui la façonne : Que fais-tu ? Et l’œuvre dit-elle à l’ouvrier : Tu n’as point de mains ? » (Ésaïe 45:9). Autrement dit, l’homme sabote cette étape de sa création s’il résiste à cette transformation que Dieu facilite en lui par son Esprit. Dieu est le sculpteur, il nous façonne et moule notre caractère jusqu’à ce qu’il ressemble au sien, dans la mesure où c’est ce que la personne désire et se soumet à lui.

Nous ne naissons pas dotés du type de caractère requis pour être dans la famille divine. Le caractère n’est pas prédéterminé. Il implique un choix de notre part, sous-entend que nous sommes disposés à nous laisser guider par le Saint-Esprit, peu importe les pressions exercées ou les tentations. C’est seulement une fois que cette seconde phase de mise à l’épreuve, de raffinage et de finition sera achevée, que Dieu permettra à quelqu’un de faire partie de sa famille.

Une réponse ignorée de la majorité

Qu’est-ce que l’homme ? La réponse à cette question échappe à beaucoup d’individus, parce qu’ils ne consultent pas le manuel du Créateur, la Bible, qui contient bien des réponses. La réponse satisfaisante à cette question ancestrale est que l’humanité fait partie de la création, encore en cours, de Dieu, consistant à ajouter beaucoup d’enfants à sa famille. Ce n’est pas quelque chose que Dieu a décidé de faire comme par magie, mais par un processus coopératif impliquant les êtres humains se laissant guider par la puissance de son Esprit.

La vision inspirante et chargée d’espoir de l’achèvement de cette création est ce à quoi nous autres chrétiens devrions nous accrocher en attendant notre métamorphose.

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