Nous souhaitons tous avoir de bons voisins, mais il est difficile de savoir comment être celui que nos voisins souhaitent. Qu'est-ce qui crée un bon voisinage ? Comment pouvons-nous devenir de meilleurs voisins ?
Comment définiriez-vous un « bon voisin » ? Une grande compagnie d’assurance a un slogan qui commence par ces mots : « Comme un bon voisin ». Le message qu’elle souhaite faire passer est que vous pouvez compter sur elle en cas de besoin,
tout comme vous pouvez compter sur un bon voisin.
Être un bon voisin
De nos jours, beaucoup de gens, notamment ceux qui ont grandi avec Facebook et Twitter, ont tissé des liens avec des personnes du monde entier. Mais au final, combien sont de véritables amis ? L’amitié et les amis ont des significations différentes pour chacun. Il en va de même pour le fait d’être un bon voisin. Être un bon voisin revêt également différentes significations selon les personnes.
Dans un article intitulé « Être un bon voisin sans être indiscret », Rose Alexander l’explique ainsi : « Selon vos préférences personnelles, être un bon voisin peut signifier rester discret, se contentant d’un rapide signe de la main en allant chercher le courrier. Ou bien, on peut considérer qu’une personne est un bon voisin lorsqu’elle est disponible pour rendre service en cas de besoin imprévu, que ce soit pour vous dépanner d’un œuf ou pour emmener votre enfant à son entraînement de football si votre voiture est en panne » (NDT).
Quel genre de voisin souhaitez-vous être ? Si vous voulez être un bon voisin, qu’est-ce que cela implique ? Commençons par examiner notre propre personnalité. Sommes-nous réservés ou extravertis ? Timides ou exubérants ? Cela influencera le type de voisin que nous sommes. Mais il faut aussi se rappeler que tous les habitants de notre quartier ne nous ressembleront pas. Il est donc important d’apprendre à les connaître.
On peut commencer ces recherches avant même d’emménager dans un nouveau quartier. Renseignez-vous autant que possible sur le quartier. Si vous avez des enfants, renseignez-vous sur les écoles qu’ils fréquenteront. Non seulement cela vous aidera à découvrir le quartier, mais cela pourrait aussi révéler des intérêts communs avec les résidents. Apprendre à connaître nos voisins peut nous aider à devenir de meilleurs voisins. Mais d’abord, définissons qui sont nos voisins. Qu’en est-il des personnes qui vivent en dehors de notre quartier ? Avons-nous la responsabilité d'être bienveillants envers ceux qui habitent dans d'autres rues, d'autres villes ou d'autres villages ? Il y a longtemps, quelqu'un a posé cette question au plus grand Maître qui ait jamais foulé la terre.
Qui est mon prochain ?
Vous serez peut-être surpris d'apprendre que la Bible parle beaucoup du voisin. En effet, Jésus a cité une parabole entière pour montrer l'importance d'être bienveillant envers son prochain ; et plus encore, il a montré comment être un bon voisin contribue à l'héritage de la vie éternelle ! Un docteur de la loi a demandé à Jésus-Christ ce qu'il devait faire pour recevoir la vie éternelle.
Jésus, sachant qu'il était du devoir du docteur de la loi de connaître la loi de Dieu, lui a répondu par une question. « Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même » (Luc 10:26-27). Le légiste répondit correctement, et Jésus lui conseilla de faire cela (verset 28). Mais le légiste, voulant se justifier, demanda : « Et qui est mon prochain ? » (verset 29).
Jésus saisit l’occasion d’expliquer la réponse à sa question par une parabole. Pour comprendre celle-ci, il est utile de se renseigner sur le contexte de cette journée-là. Le commentaire de la Bible Annotée concernant Luc 10:29 explique : « Par là, il [le légiste] persistait dans son intention d’éprouver Jésus ; car si le Sauveur avait répondu : Tout homme, le légiste aurait montré qu’il était en contradiction avec la doctrine des scribes et des pharisiens, qui ne considéraient comme leur prochain que les Juifs, à l’exclusion des étrangers ».
Être un bon prochain nécessite de la compassion
La parabole du bon Samaritain (versets 30-37) apporte la réponse à la question du légiste : « Qui est mon prochain ? » grâce au récit d’un homme agressé, volé et laissé pour mort au bord du chemin. Les deux premiers voyageurs qui virent l'homme blessé éprouvèrent peut-être sincèrement de la compassion et lui souhaitèrent peut-être aussi un prompt rétablissement, mais ils n'eurent ni le temps, ni même l'envie de s'occuper de lui. Malheureusement, il s'agissait d'un prêtre et d'un lévite, des hommes qui auraient dû montrer l'exemple en matière de bon voisinage. Cependant, lorsqu’un Samaritain (méprisé par la communauté locale) passa par là, non seulement il fut touché par la détresse de la victime, mais il fut aussi rempli d’une compassion qui le motiva à agir ! Après avoir soigné les blessures du malheureux, il le conduisit dans une auberge où il demanda au gérant de faire le nécessaire pour que l'homme reçoive le meilleur des soins. Il régla la note et se dit prêt à payer davantage si besoin était.
Dans ce récit, rien n'indique que le Samaritain se soit soucié de l'identité, de l'origine ethnique ou de la nationalité du blessé. Son geste de compassion n'était pas présenté comme une récompense pour une bonne action qu'il aurait reçue auparavant. Le récit ne suggère pas non plus que le Samaritain espérait que sa bonne action projetterait sur son peuple un éclat diffèrent, capable d’améliorer l’opinion que les Juifs avaient des Samaritains. Il traita simplement cet homme désemparé comme un prochain. Nul doute que le légiste se sentait un peu mal à l’aise, surtout lorsque Jésus lui demanda de juger lequel des trois passants avait été un bon prochain pour l’homme blessé : « C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi » (Luc 10:37). Le légiste répondit de nouveau correctement, mais peut-être cette fois, avec un peu plus de contrition. Jésus lui dit : « Va, et toi, fais de même ». On peut se demander quel genre de prochain il était devenu après cette douce correction.
Retour au présent
Mais revenons maintenant à notre présent. Si nous voulons être de bons voisins, nous devons rechercher un juste équilibre avec eux, dans la mesure du raisonnable et de la sûreté. Cette stabilité passe notamment par la découverte des traditions de nos quartiers ou de nos régions. Dans certaines parties du monde, il est de coutume d’apporter un repas spécialement préparé aux nouveaux arrivants ou lors du décès d’un proche. Des occasions comme celles-ci permettent de semer les graines d'une conversation qui peut se transformer en respect mutuel, en admiration et même en amitié.
Être un bon voisin en temps normal est souvent plus simple qu'en période de crise ou de catastrophe naturelle. Si une crise survient, demander ou apporter de l'aide sera d'autant plus facile grâce aux relations tissées.
La Règle d'or et le voisinage
Lorsque nous ne savons pas vraiment comment interagir avec nos voisins, nous pouvons simplement changer de perspective. Concernant les dons, Jésus a dit : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » (Matthieu 7:12). Ce passage est communément appelé la Règle d'or. Un bon voisin est celui qui est présent pour ses voisins. Dieu n'utilise pas ce terme à la légère et ne le limite pas à notre communauté locale. Un bon voisin est celui qui aide et rend service dans les bons comme dans les mauvais moments. Le roi Salomon a écrit : « Ne dis pas à ton prochain : va et reviens, demain je donnerai ! quand tu as de quoi donner. Ne médite pas le mal contre ton prochain, lorsqu’il demeure tranquillement près de toi » (Proverbes 3:28-29). Cette sécurité implique de veiller au bien-être de ceux qui nous entourent, tout en respectant leur vie privée et leurs biens.
Cela peut commencer par un geste aussi simple que de partager un peu de miel avec un voisin, et pourtant, une petite gentillesse peut avoir des conséquences bien plus importantes. L’apôtre Paul a écrit : « En effet, les commandements [...] se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi » (Romains 13:9-10). Même si ceux qui nous entourent ne comprennent pas ou n’accordent pas d’importance à l’entraide, nous, nous le pouvons. Pour plus d’informations sur la manière de se faire des amis et d’être un bon voisin, consultez l’article Comment se faire des amis.