Six principes bibliques de bonne gestion financière

L’argent affecte tous les aspects de notre vie, et les principes financiers divins peuvent nous aider à le gérer et à avoir la paix d’esprit.

L'autre jour, pratiquement toutes les conversations que j’ai eues ou entendues avaient affaire avec l’argent.

Lors du déjeuner, une amie m’a dit devoir trouver un deuxième emploi pour payer les frais de scolarité de son fils. Une autre m’a parlé, découragée, des paiements en yoyo de son prêt auto. L’animateur d’une émission radiophonique parlait des dettes de ses auditeurs. Le couple en arrière de moi, à la caisse, au supermarché, se disputait à propos d’articles, dans son panier, qu’il n’avait pas les moyens de s’acheter. Après avoir reçu notre dernière facture d’électricité, mon mari et moi avons longuement discuté de moyens de réduire notre consommation d’énergie.

Et cette journée ne sortait probablement pas de l’ordinaire, pour moi comme pour les personnes que j’ai côtoyées. Il est un fait que nos finances influencent quotidiennement une bonne partie de nos idées, de nos discussions et de nos actions.

Nous nous demandons souvent comment nous allons pouvoir joindre les deux bouts, payer pour quelque frais imprévu, ou partir en retraite. Pour certains, amasser une fortune devient une véritable obsession et ils deviennent des bourreaux de travail. J’ai connu des gens dont l’humeur changeait en fonction des cours de la bourse ou des factures impayées.

Nos finances affectent notre mode de vie, nos emplois du temps professionnels, nos temps libres, etc.

Il n’est donc pas étonnant que la Bible – manuel de vie de notre Créateur – ait beaucoup à dire sur l’argent.

Nous vous proposons six principes bibliques financiers, accompagnés de conseils de plusieurs consultants.

1. Établissez un budget

La Bible n’utilise pas le mot budget, mais elle offre des directives précises sur l’importance de ce genre de planning. En somme, un budget est un plan, noir sur blanc, permettant de contrôler nos revenus et nos dépenses.

Il est écrit : « Connais bien chacune de tes brebis, donne tes soins à tes troupeaux «  (Proverbes 27:23). En langage moderne, nous devons être conscients de l’usage de nos revenus, afin de déterminer si nous devons effectuer quelques ajustements dans nos dépenses.

« Établir un budget nous aide à ne pas faire des dépenses impulsives et inutiles, à vivre selon nos moyens, et nous préparer pour de futurs besoins, explique Bill Gustafson – directeur principal du Center for Financial Responsibility de Texas Tech University. Si nous ne planifions pas soigneusement nos finances […] nous finirons par nous retrouver sans le sou ».

Pour établir votre budget familial, calculez quels sont vos divers besoins mensuels (comme le logement, la nourriture, le transport, les loisirs, l’habillement, la santé, etc.), et comparez leur somme à vos revenus mensuels. Si vos dépenses dépassent vos revenus, il vous faut éliminer des achats inutiles.

Une fois que vous avez établi votre budget, soit un registre soit un programme conçu à cet effet sur votre ordinateur, afin de commencer à identifier vos dépenses mensuelles, « si vous vous trouvez dans une situation où vous n’avez plus d’argent disponible dans une catégorie précise, cessez de dépenser, conseille le Dr Gustafson. Il va vous falloir de la détermination pour le faire, mais c’est une étape nécessaire si vous voulez maîtriser vos finances. » (Pour de plus amples informations dans ce domaine, lire notre article « La Bible, votre budget et vous »).

 2. Versez fidèlement la dîme

La priorité, dans nos revenus, avant de faire quoi que ce soit d’autre, devrait être de nous acquitter des dîmes de l’Éternel. Dieu dit, dans Malachie 3:10, « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ».

La dîme représente le dixième des revenus d’une personne (Deutéronome 14:22) et elle sert à soutenir le ministère et la tâche de l’Église. Quand nous versons la dîme, nous montrons à Dieu que nous Lui donnons la priorité dans nos vies.

Dieu n’a évidemment pas besoin de notre argent. En fait, tout ce que nous avons Lui appartient (Exode 19:5). Les vrais bénéficiaires de la dîme sont ceux, parmi nous, qui écrivent les chèques. Dans la dernière partie du verset 10 de Malachie 3, Dieu nous fait une promesse, quand nous versons fidèlement la dîme : « Éprouvez-moi en cela, dit l’Éternel des armées : si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et si je ne répands pas sur vous la bénédiction sans mesure » (version Ostervald).

Ces bénédictions peuvent être soit physiques, soit spirituelles. Un expert en gestion financière, Dave Ramsey, explique dans son blog, que le versement de la dîme nous apprend à être de bons gestionnaires des biens que Dieu nous a confiés et à vivre sans être égoïstes. Cela peut mener à une amélioration des finances familiales, nous aider à être de meilleurs époux, de meilleurs amis, connaissances, employés et employeurs.

Verser la dîme peut aussi nous aider à apprendre à faire davantage confiance à Dieu et à avoir avec Lui une relation plus intime. Souvent, les personnes qui versent la dîme se souviennent de moments où – du moins, sur le papier – il semblait qu’ils ne pouvaient pas se permettre de la verser. Pourtant, ils l’ont fait, et ont eu suffisamment – parfois même plus qu’assez – pour leurs besoins physiques.

Un ami m’a dit : « Verser la dîme m’a aidé à me fier à Dieu, à ne pas me contenter d’examiner les “faits”, d’un point de vue humain, et cela m’a rappelé que nous pouvons compter sur Dieu dans toutes les situations ».

3. Évitez les emprunts

La Bible nous met en garde contre l’endettement : Il est écrit : « Le riche domine sur les pauvres, et celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête » (Proverbes 22:7). Si nous portons un lourd fardeau de dettes, en somme, nous sommes esclave de nos créditeurs. Nous ne sommes plus libre de décider comment dépenser notre paye, étant obligé de rembourser ces dettes.

Maitriser ses dettes, c’est être prudent dans ses achats à crédit. « N’empruntez que pour les achats qui vont augmenter ou maintenir leur valeur, comme une maison ou des frais de scolarité, conseille Erica Sandberg, consultante dans une agence de gestion financière de San Francisco. Ne faites pas des emprunts à taux élevés d’intérêts, pour des choses dont vous pouvez vous passer et qui vont probablement rapidement déprécier, comme une auto neuve, des vêtements, des meubles, des appareils ménagers ou des bijoux ».

D’après un rapport de Creditcards.com pour 2018, le taux moyen d’intérêt pour une carte de crédit, aux États-Unis, est d’environ 17%. Autrement dit, on va payer 170 € d’intérêt, par an, pour une dette de 1 000 €. Si on ne paie que le minimum requis chaque mois, on  finira par payer bien plus que le prix original de votre achat.

Erica Sandberg nous conseille de ne nous servir d’une carte de crédit que si nous sommes en mesure de rembourser le tout quand nous recevons le relevé de compte bancaire en fin de mois, de sorte que nous n’ayons pas à payer d’intérêts. Si nous avons beaucoup de dettes renouvelables, remboursons-les rapidement, à commencer par la carte ayant le taux d’intérêts le plus élevé.

 4. Économisez avant de dépenser

Les planificateurs financiers suggèrent généralement que nous économisions chaque mois au moins 10% de vos revenus. Ayez trois comptes différents : un compte d’épargne à court terme pour les gros achats (comme de nouveaux meubles ou les réparations automobiles) ; un compte d’épargne à long terme (pour votre retraite ou les frais de scolarité de vos enfants) et un fonds de secours (en cas de licenciement ou de dépense imprévue).

« Économiser de l’argent avant de faire un achat est l’un des moyens les plus sages d’éviter les soucis financiers, dit le Dr Gustafson. En ayant de l’argent de côté pour les “articles coûteux”, vous ne serez pas tentés de vous servir de cartes de crédit pour les acheter ».

C’est un autre principe biblique financier. Il est écrit : « De précieux trésors et de l’huile sont dans la demeure du sage ; mais l’homme insensé les engloutit » (Proverbes 21:20). Proverbes 6:6-8 décrit la fourmi qui amasse pendant la moisson, en prévision de besoins futurs. Nous devrions, nous aussi, économiser, prévoir des dépenses futures.

5. Soyez généreux

Tout ce que nous possédons – notre argent, nos biens physiques, notre emploi et le moyen de nous procurer de l’argent – vient de Dieu (Ecclésiaste 5:18-19). Après avoir subvenu à nos besoins, Dieu veut que nous partagions avec d’autres ce que nous avons reçu.

Paul a cité Jésus, qui a dit « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20:35). Nous devrions donner sans condition – même quand les bénéficiaires ne peuvent pas nous rembourser (Luc 14:12-14). Comme faire des dons à des œuvres de charité ; acheter un cadeau à quelqu’un ; inviter quelqu’un à dîner ou acheter de la nourriture à un sans-abri.

Bien que nous ayons à faire preuve de sagesse dans ce que nous donnons, nous devrions ne pas être avares. Comme pour la dîme, Dieu nous bénit quand nous sommes généreux (Luc 6:38 ; 2 Corinthiens 9:6).

Il y a eu des moments où – après avoir donné – les fonds, dans mon chéquier, ont dangereusement fait défaut ; mais j’ai reçu de je ne sais où de l’argent que je n’attendais pas, ou quelque autre bénédiction financière qui a comblé ce trou.

Quand nous désirons partager, Dieu nous donne les moyens de le faire.

Évidemment, nous n’avons pas tous les mêmes ressources financières. Il se peut que nous connaissions des embarras financiers. Néanmoins, même en pareil cas, nous pouvons toujours donner de notre temps, de nos talents, et faire profiter à d’autres certains dons non monétaires que Dieu nous a accordés. Dieu veut que nous utilisions ce qu’Il nous a donné afin d’être une bénédiction pour d’autres, et non que nous nous contentions de pourvoir à nos propres besoins et satisfaire nos propres désirs.

6. Fiez-vous à Dieu, et non à vos finances

En matière de finances, les gens vont souvent d’un extrême à l’autre. Quand nos comptes bancaires, notre fonds de retraite et la valeur de notre maison augmentent, nous pouvons nous mettre à nous fier à eux. Si nous sommes licenciés, perdons des actions à la bourse ou avons des dépenses imprévues, nous pouvons être rongés d’inquiétude. Aucun de ces extrêmes n’est une approche biblique.

Il est clair, d’après la Bible, que la vraie sérénité ne se trouve qu’en Dieu (1 Timothée 6:17) et que nous fier à nos richesses nous détruit (Proverbes 11:28). Nos richesses et nos biens sont temporaires et peuvent disparaître en un instant à la suite d’un cambriolage, d’un accident, ou dans une catastrophe naturelle.

Si nos finances sont en piteux état, nous devons nous rappeler que Dieu est notre refuge, et qu’Il Se soucie de ceux qui Lui font confiance (Nahum 1:7). Nous ne devrions pas nous inquiéter à propos de notre situation financière (Philippiens 4:6). Nous devons faire notre part – ne pas être dépensiers – économisant et investissant dans ce qui a une valeur éternelle. Le restant est entre les mains de Dieu. Si nous recherchons premièrement le Royaume de Dieu, nous pouvons être assurés que notre Père céleste pourvoira à nos besoins physiques (Matthieu 6:25-34).

En adhérant à ces principes financiers, nos finances s’amélioreront et nous aurons la paix d’esprit en ce domaine.  Il y aura probablement moins de tension à cause de l’argent, et de meilleurs rapports entre les membres de nos familles.

Mais surtout, nous apprendrons à nous fier davantage à Dieu, à développer une plus grande appréciation pour Son dessein pour nous, et à avoir une relation plus étroite avec Lui.

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