Jésus, dans Sa prophétie du mont des Oliviers, a annoncé qu’au temps de la fin, l’iniquité allait se répandre. Que voulait-Il dire ? L’iniquité croissante affecte-t-elle votre vie ?
Dans notre précédente édition, sous cette rubrique, nous avons examiné l’avertissement de Jésus à propos de « L’apparition d’un faux christianisme » au temps de la fin. Nous avons vu que la pire supercherie religieuse allait être celle d’un christianisme de contrefaçon (Matthieu 24:4-5).
Quelques versets plus loin, Jésus précisa même : « Beaucoup de prophètes de mensonge se lèveront et égareront une multitude de gens » (verset 11 ; Nouvelle Bible Segond ; c’est nous qui soulignons).
Trois versets plus loin, Il ajoute : « Des christs de mensonge et des prophètes de mensonge se lèveront ; ils donneront de grands signes et des prodiges… » (verset 24 ; NBS).
Le temps de la fin sera donc, aux yeux de certains, une période de renouveau religieux. Beaucoup de chefs religieux prétendront représenter Christ – certains accomplissant même des miracles, et se faisant même passer pour Christ.
Cette prédiction sur tous ces faux prophètes est immédiatement suivie d’une autre prédiction-clé sur les conséquences de leurs enseignements : « Et, parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira » (verset 12).
L’iniquité ?
Le mot original grec traduit en français par « iniquité » est le mot anomia – nomos étant le mot pour « loi » et le préfixe a marquant l’absence ou le rejet. Anomia signifie donc l’absence ou le rejet de la loi.
Jésus ne parlait pas d’anarchie civile ou de la violation des lois nationales ou gouvernementales. Le contexte de Sa déclaration était clairement religieux (versets 4-5, 11). Il est donc clair qu’Il parlait du rejet de la loi divine énoncée dans la Bible. Ultérieurement, Paul se servit du même mot grec pour décrire le dirigeant religieux le plus puissant au temps de la fin (2 Thessaloniciens 2:8-9) ; cet homme est aussi décrit comme représentant un système religieux appelé « le mystère de l’iniquité [ou de l’impiété] » (2 Thessaloniciens 2:7).
Antérieurement, durant Son ministère, Jésus avait averti Ses disciples que ceux qui seront rejetés par Dieu sont ceux qui « pratiquent l’iniquité » ou – comme nous venons de le voir – rejettent la loi [divine] (Matthieu 7:23 ; 13:41).
L’emploi, par Jésus, du mot anomia (rejet de la loi) généralement traduit en français par « iniquité » nous apprend plusieurs vérités fondamentales qui ne devraient pas être niées :
Jésus prônait la loi divine.
Il basait Sa vie sur la loi.
Il enseignait aux gens à pratiquer la loi.
Hélas, ces trois aspects sont controversés dans le christianisme traditionnel.
Le christianisme rejette la loi
La plupart des Églises chrétiennes et des dirigeants religieux qui prétendent représenter Jésus enseignent qu’il n’est plus nécessaire d’observer la loi ; ils enseignent donc l’anomia – l’iniquité.
Comment puis-je dire une chose pareille ? Les Églises n’approuvent-elles pas les Dix Commandements ? Et bien non ! Pas comme Jésus le faisait. L’une de Ses déclarations les plus claires se trouve dans Son sermon sur la montagne. À propos de la loi divine, Jésus a dit : « Tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé » (Matthieu 5:18).
Il a même insisté encore davantage sur ce point : « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux » (verset 19). Cette déclaration clarifie ce qu’Il voulait dire quand Il parlait d’iniquité. Point n’est besoin de rejeter chacun des Dix Commandements pour pratiquer l’anomia (le rejet de la loi). Rejeter – et enseigner le rejet de – l’une des lois divines revient à pratiquer l’anomia.
Bien des années plus tard, Jacques – le demi-frère de Jésus – exprima la même vérité bien qu’en termes légèrement différents : « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous » (Jacques 2:10).
D’après cette norme, pratiquement toutes les Églises dites « chrétiennes » de notre époque passeraient pour « pratiquer l’iniquité » puisqu’elles rejettent, ignorent ou modifient quasi universellement au moins l’une des lois divines : le Quatrième Commandement qui nous dit : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier […] le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu » (Exode 20:8, 10).
Ce n’est d’ ailleurs pas la seule raison pour laquelle le christianisme actuel tombe dans la catégorie de ceux qui « pratiquent l’iniquité ». Beaucoup d’Églises enseignent que Jésus a aboli la loi sur la croix, au lieu de reconnaître qu’Il enseignait en fait un plus haut degré d’obéissance – y compris le respect de l’intention spirituelle de la loi. Ses disciples apprennent à respecter la loi divine en pensées et dans leurs actes (Matthieu 5:21-48). Comme l’a dit Jésus, « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (verset 48). Tel devrait être notre objectif.
Or, dans l’histoire, ceux qui ont obéi et enseigné toute la loi divine ont été persécutés et affublés de sobriquets injurieux, comme Jésus l’avait prophétisé (Matthieu 24:9)
Le rejet croissant de la loi divine par la société
Ce qu’il importe aussi de bien comprendre, c’est que l’iniquité, au temps de la fin, allait fortement dépasser le rejet d’un seul des Dix Commandements. Du fait de l’anomia dont a parlé Jésus, « l’amour du plus grand nombre » allait se « refroidir » et inciter pratiquement toute la société à pratiquer le mal. Jésus a dit que « ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme » (Matthieu 24:37). Du temps de Noé, « toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Genèse 6:5).
Le monde où nous vivons à présent est rempli de méchanceté, mais comme l’a écrit l’apôtre Paul, « les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes » (2 Timothée 3:13).
La situation va empirer. Considérablement empirer.
Peu avant cette déclaration, Paul parle de 19 caractéristiques indiquant le degré de corruption et d’immoralité devant décrire les gens au temps de la fin. Quasiment tous ces traits résultent directement du rejet de la loi divine – autrement dit, ils sont la conséquence directe d’une société pratiquant le rejet de la loi.
Cette situation n’affectera pas seulement un pays ou une culture, mais le monde entier. Ce dernier va devenir si dangereux que Dieu devra intervenir pour empêcher l’humanité de s’annihiler (Matthieu 24:22).
Adieu anarchie !
Rassurez-vous. Vous n’avez pas besoin de suivre la société dans son glissement vers une anarchie débridée. Vous pouvez rejeter cette dépravation et permettre à la loi divine de gouverner votre vie. L’amour de ceux qui obéissent à la loi divine ne se refroidira pas, car l’objet de cette dernière est de nous aider à aimer Dieu et notre prochain (1 Jean 5:3).