L’inscription sur la muraille

Un roi, dans l’antique Babylone, fut terrifié à la vue d’une main apparaissant soudain sur la muraille de son palais et y écrivant un message d’avertissement. Que devons-nous tirer à présent, vous et moi, de cet incident ?

Le cinquième chapitre du livre de Daniel décrit une scène remarquable et révoltante d’un somptueux festin ayant eu lieu en 539 avant notre ère, à Babylone, la capitale de l’empire chaldéen.

Le roi (ou co-régent) de Babylone – Belschatsar – donna un grand festin à mille de ses nobles et dignitaires. Et il commit le sacrilège, par dédain pour Dieu, de boire – et d’inviter ses invités à boire – du vin dans les ustensiles que son prédécesseur Nebucadnetsar avait pris dans le temple de l’Éternel quand il l’avait pillé, et ils louèrent « les dieux d’or, d’argent, d’airain, de fer, de bois et de pierre » (Daniel 5:4).

Au plus fort des réjouissances, quelque chose de terrifiant se produisit : Les doigts d’une main d’homme apparurent sur la muraille du palais royal. « Le roi vit cette extrémité de main qui écrivait. Alors le roi changea de couleur, et ses pensées le troublèrent ; les jointures de ses reins se relâchèrent, et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre » (versets 5-6).

Daniel est convoqué

Le roi cria avec force qu’on fasse venir les astrologues, les Chaldéens et les devins, mais aucun d’eux ne put expliquer le sens de l’inscription. À l’instigation de la reine, on fit venir Daniel (devenu vieux) afin de savoir ce que signifiaient les mots écrits sur la chaux. Pourquoi le convoqua-t-on ? Parce qu’il avait la réputation d’avoir « un esprit supérieur, de la science et de l’intelligence, la faculté d’interpréter les songes, d’expliquer les énigmes, et de résoudre les questions difficiles » (versets 11-12). Nous vous conseillons à cet effet de lire notre article Comprendre le livre de Daniel et les articles connexes, puis notre article L’interprétation des songes.

Daniel démêle le sens des mots

Daniel communiqua alors un message de désastre et de catastrophe pour le roi et l’empire babylonien. Il expliqua que la main venait de Dieu et que le message avait une origine divine : « Il [Dieu] a envoyé cette extrémité de main qui a tracé cette écriture » (verset 24). L’inscription contenait quatre mots chaldéens (araméens) : « MÉNÉ, MÉNÉ, THÉKEL, UPHARSIN [forme plurielle de peres] (verset 25 ; mots précisés dans plusieurs versions). Chacun de ces mots avait un double sens, étant un verbe et une valeur monétaire (et l’un d’eux apparaissant deux fois). De ce fait, Dieu donnait au roi apparemment un double message – un message sur la chute de Babylone, et un autre pour le roi, dans l’immédiat.

Daniel expliqua au roi le sens de chacun des mots (versets 26-28) :

  • MÉNÉ : Dieu a fait le compte de ton règne et il y a mis fin.

  • THÉKEL : Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé insuffisant.

  • UPHARSIN : Ton royaume sera divisé et donné aux Mèdes et aux Perses.

Le roi Belschatsar est tué

Les généraux des Mèdes et des Perses comprirent qu’une attaque frontale des murailles serait fort couteuse en termes de pertes humaines. Ils détournèrent donc le cours de l’Euphrate qui traversait la ville et, cette nuit même, ils s’y introduisirent par le lit de son fleuve asséché. Les habitants furent rapidement conquis, par surprise. Ces évènements eurent lieu en une seule nuit, et le puissant empire babylonien s’écroula. Sa prise eut lieu tandis que le roi et ses grands festoyaient en l’honneur de leurs dieux, déshonorant du même coup le vrai Dieu ! « Cette même nuit, Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius, le Mède, s’empara du royaume, étant âgé de soixante-deux ans » (versets 30-31).

Des leçons pour nous

Que pouvons-nous apprendre de cet incident historique ? Plusieurs siècles plus tard, l’apôtre Paul mit l’accent sur l’importance de l’Exode et, par voie de conséquences, sur tous les évènements enregistrés dans l’Ancien Testament : « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles » (1 Corinthiens 10:11).

Il nous incombe à tous de prendre ces incidents à cœur, d’apprendre les leçons que Dieu a conservées pour notre édification et, surtout, d’éviter de commettre les mêmes erreurs. Il a insisté : « Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance » (Romains 15:4).

Pouvons-nous voir l’inscription sur notre muraille ?

Ce site lance des avertissements sur les dégâts causés par notre société, qui promulgue des enseignements et des standards contraires aux valeurs bibliques. La Bible et ses enseignements ne sont plus guère retenus comme fondement sur lequel baser nos vies.

On se moque de plus en plus de Dieu et de sa parole ; on les ridiculise et on les profane, même dans nos nations dites « chrétiennes ». Pourquoi manque-t-on à ce point de vision ? Pourquoi refuse-t-on d’apprendre les leçons du passé ? À moins que notre tendance moderne à contredire les enseignements bibliques soit inversée, nos nations subiront les mêmes calamités que celles ayant causé la chute de l’empire babylonien.

Première leçon : Diffamer Dieu a de graves conséquences

Belschatsar commit une erreur fatale : Il déshonora le vrai Dieu, louant ses dieux païens en souillant les ustensiles pillés dans le temple de Jérusalem. Par ses actions, il s’attira de graves conséquences et en fit subir ses sujets. Notez les avertissements suivants tirés de la Bible, pour l’ancien Israël et pour nos nations modernes :

« L’aspect de leur visage témoigne contre eux, et, comme Sodome, ils publient leur crime, sans dissimuler. Malheur à leur âme ! Car ils se préparent des maux » (Ésaïe 3:9 ; c’est nous qui soulignons tout du long).

« Ecoute, terre ! Voici, je fais venir sur ce peuple le malheur, fruit de ses pensées ; car ils n’ont point été attentifs à mes paroles, ils ont méprisé ma loi » (Jérémie 6:19).

Jérémie évoque aussi « des choses horribles » chez ceux supposés enseigner la ligne de vie divine : « Ils sont adultères, ils marchent dans le mensonge ; ils fortifient les mains des méchants, afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté » (Jérémie 23:14).

L’une des manières dont beaucoup de gens démontrent leur mépris pour Dieu est de prendre son nom en vain et de le servir à toutes les sauces. C’est une violation directe de l’un des dix commandements qui dit : « Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain ; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain » (Exode 20:7).

Il suffit d’allumer notre poste de télé ou de radio pour entendre, dans les minutes qui suivent, quelqu’un proférer des jurons ou prendre le nom de Dieu en vain. Dieu a dit qu’il ne « laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain ».

Combien de gens, de nos jours, croient que les murailles de nos nations modernes sont imprenables ? Combien voient l’inscription sur notre muraille nous avertissant qu’un châtiment guette ceux qui continuent d’ignorer les commandements divins ? Notez les commentaires suivants tirés de l’Expositor’s Bible Commentary (édition révisée) à propos du troisième commandement : « Le nom de Dieu […] doit être traité avec les plus grands égards et le plus profond respect. Prononcer le nom de l’Éternel en vain signifie en faire mauvais usage. Prononcer faussement ou en vain le nom de Dieu comprend : 1) exprimer une légère surprise en jurant de manière saccadée ; 2) compléter les vides dans des discours ou des prières en se servant du nom de l’Éternel sans qu’il joue le moindre rôle dans la phrase et 3) confirmer en jurant quelque chose de faux » (p. 481).

Deuxième leçon : N’ignorez pas les signes des temps

On a du mal à croire que Belschatsar ait pu donner un festin si somptueux, sachant que les Mèdes et les Perses étaient campés hors de la ville, mais les Babyloniens étaient convaincus d’être parfaitement en sécurité – les murailles étant apparemment imprenables.

Combien de gens pensent que les murailles de nos nations modernes sont imprenables ? Combien, en revanche, voient l’inscription sur notre muraille et prédisent que le châtiment atteindra nos populations si elles continuent d’ignorer les commandements divins ? Christ a dit : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la surface de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21:34-36).

Troisième leçon : Notre orgueil peut nous aveugler

Le livre des Proverbes nous enseigne un principe important : « L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute » (Proverbes 16:18). Belschatsar était si orgueilleux qu’il ne se doutait pas de la destruction imminente de son royaume et de sa mort proche. À pratiquement tous les niveaux, les valeurs occidentales deviennent de plus en plus indigentes et l’idéologie séculière remplace la croyance en Dieu et en la Bible. L’éthique et les standards chrétiens deviennent de moins en moins importants, chacun faisant ce qui lui semble bon (Juges 21:25).

L’héritage chrétien des nations occidentales, jadis si précieux pour leurs gouvernements et leurs populations, est corrompu par des idées séculières tordues et la tolérance du péché, au nom du politiquement correct. D’après la Bible, cette philosophie est une habile supercherie !

À mesure que nos démocraties occidentales rejettent de plus en plus Dieu et sa parole, nous pouvons nous attendre à ce que nos nations soient affligées de fléaux croissants. En nous basant sur les châtiments que Dieu infligea à l’ancienne nation d’Israël pour sa désobéissance à ses lois (Lévitique 26 ; Deutéronome 28) et qui constituent un exemple dont la manière dont Dieu va finir par nous traiter, nous pouvons nous attendre à…

  • Des problèmes accrus dans nos nations.

  • Une réduction de notre puissance et de notre volonté nationales.

  • Des perturbations atmosphériques accrues.

  • Une augmentation des menaces terroristes.

  • Des revers financiers accrus.

  • Une augmentation des maladies (physiques et mentales).

  • Une augmentation des crimes et de la violence.

  • La dissolution de beaucoup plus de mariages et une plus grande désintégration des familles.

Le prophète Osée a écrit que Dieu s’était irrité du fait « qu’ils ont violé mon alliance, et transgressé ma loi […] ils ont fait des idoles avec leur argent et leur or […] Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête […] Que j’écrive pour lui toutes les ordonnances de ma loi, elles sont regardées comme quelque chose d’étranger » (Osée 8:1, 4, 7, 12).

L’ultime solution pour survivre : Resserrer nos liens avec Dieu

Quand le roi Belschatsar vit l’inscription sur la muraille, il était déjà trop tard. Reconnaissez-vous l’urgence du principe biblique énoncé dans ce récit et savez-vous quelle réaction avoir ? Si nous effectuons dans nos vie les changements que Dieu veut nous voir opérer, il pourvoit à nos besoins et nous protège. Comme l’a écrit Ésaïe, « A celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi » (Ésaïe 26:3).

Nous vous conseillons de consulter notre centre d’apprentissage et les articles mentionnés ci-dessus.

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