Pensez-y : L’IA, aussi bonne que le permet la nature humaine

Il est effrayant d’entendre le PDG de Google nous avertir que l’impact collectif éventuel d’une nouvelle technologie sera « aussi bon ou aussi mauvais que le permettra la nature humaine ».

Il est effrayant d’entendre le PDG de Google nous avertir que l’impact collectif éventuel d’une nouvelle technologie sera « aussi bon ou aussi mauvais que le permettra la nature humaine ». Depuis quand est-on à même de se dire que l’homme utilisera ses inventions à des fins purement bénéfiques ?

Sundar Pichai, parlait, en ces termes, de l’IA (intelligence artificielle) sur la chaine de télévision CBS, le 16 avril dernier, dans l’émission 60 Minutes. Sa voix venait s’ajouter à celles de beaucoup de personnalités exprimant leur émerveillement mais aussi leur profonde inquiétude. Le public prend maintenant soudain conscience du fait que l’IA offre des avantages étonnants, mais comporte aussi de sérieux dangers.

Geoffrey Hinton, éminent concepteur de l’IA, a quitté Google selon CNN « pour avertir les gens des dangers » de la technologie qu’il a aidé à développer. Il s’inquiète : « À mon avis, les progrès rapides de l’IA vont transformer la société : nous n’en sommes pas pleinement conscients, et ses effets ne seront pas tous positifs ».

En mars, plus de 1 000 techniciens éminents ont signé une pétition demandant aux sociétés concernées d’interrompre le développement de l’IA pendant au moins six mois, à cause des « risques graves qu’elle pose à la société et à l’humanité ». Aussitôt que les laboratoires OpenAI ont lancé ChatGPT, en novembre dernier, la course entre les diverses sociétés technologiques pour sortir des versions plus avancées a débuté. Chez les humains, les profits l’emportent généralement sur la prudence.

« On ne saura plus où est la vérité »

J’ai donc demandé à ChatGPT : « Pourquoi les savants s’inquiètent-ils à propos de l’IA ? ». Quelques secondes plus tard, j’ai reçu un article de 200 mots dressant une liste de sept problèmes : préjugés et discrimination, suppression d’emplois, risques sécuritaires, manque de transparence et d’imputabilité, armes autonomes, inquiétudes au niveau de la vie privée et une dépendance excessive de l’IA. Impressionnant ! Sauf que… l’article ne cite pas le plus important de tous les problèmes.

Pour illustrer ma question, j’ai aussi demandé au site : « Qu’est-ce que l’Église de Dieu, Association Mondiale ? » (L’organisme qui publie Discerner). La réponse était en grande partie exacte, sauf que – dans le texte – se trouvait une gaffe flagrante représentant faussement l’une de ses doctrines fondamentales.Malgré cette présentation convaincante, je venais de constater moi-même que Hinton a raison de s’inquiéter. Comme il l’a dit : « l’IA risque de créer un monde où l’on ne saura plus où est la vérité » (CNN). L’IA, ce simple logiciel, ne cherche pas à tromper qui que ce soit, mais il manque souvent d’exactitude. Par contre, la nature humaine s’empresse de pousser des individus malveillants à se servir de l’IA pour égarer, pour tricher et escroquer.

Ma vérité, la vôtre… ou celle de Dieu ?

Qu’arrive-t-il à l’âme d’une société quand les gens ne savent plus ce qui est vrai ? À mesure que la tromperie, la désillusion, la méfiance et le doute augmentent, tout semble remis en question, et on ne croit plus en rien. La question rhétorique de Pilate à Jésus, « Qu’est-ce que la vérité ? » devient le mantra de la conscience publique.

Nous assistons déjà à la vulgarisation de la philosophie vide de sens de « ma vérité » selon laquelle chacun devrait vivre « sa vérité ». On pourrait donc croire tout ce que nous voulons et ensuite prétendre que c’est la « vérité » ? Vraiment ? Cette nature humaine encombrante est encore à la manœuvre.

À une époque où nous en avons plus que jamais besoin, nous voyons la vérité s’éroder de plus en plus. Un article dans ce numéro, « La réalité menacée », nous rappelle cependant que nous pourrions permettre à quelque chose d’autre que la nature humaine de nous guider dans la vérité.

Nous, humains, avons presque toujours rejeté l’intelligence de Dieu, préférant étrangement la nôtre. Dans notre génie, nous avons déclenché la machinerie qui accélère le meilleur et le pire de nous-mêmes, sans même en connaître les conséquences. Confieriez-vous votre vie au produit de la nature humaine, quel qu’il soit, bon ou mauvais ? Une autre option est à votre portée : l’intelligence réelle et non artificielle, j’ai nommé la connaissance de Dieu !

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