C’est l’une des sociétés humaines les plus isolées du monde. La région habitée la plus proche se trouve à environ 560 km de distance.

C’est l’une des sociétés humaines les plus isolées du monde. La région habitée la plus proche se trouve à environ 560 km de distance. Son isolement, plutôt que d’être un handicap, l’a protégée des tendances négatives du monde extérieur. Les quelques visiteurs qui s’y rendent trouvent qu’on y vit comme autrefois. Je veux parler de l’île Rodrigues, dans l’océan Indien, une dépendance de la république de Maurice.
D’abord colonisée par la France, qui y avait importé des esclaves africains et malgaches, l’île fut conquise par les Anglais en 1809. Ses esclaves furent libérés dans les années 1830, et leurs descendants forment la majorité de la population actuelle. Cette jolie île n’a que 18 km de long et 8 km de large, maximum, et a une population de 40 000 habitants. Des récifs protecteurs l’entourent, créant une lagune turquoise scintillante du double de sa superficie.
On y vit surtout de la pêche. Sa capitale – Port Mathurin – est l’une des plus petites capitales du monde. Je l’ai parcourue en un quart d’heure. Plutôt qu’une ville, c’est un village ensommeillé. Son rythme de vie étant nonchalant, les véhicules s’y arrêtent en plein milieu des rues, où les automobilistes font causette, et où personne ne klaxonne. On attend patiemment. Il n’y a pratiquement pas de crime. Pendant les fortes chaleurs, les gens dorment portes et fenêtres ouvertes.
En souvenir d’une vie plus simple et plus sûre
C’était jadis le cas dans nos nations occidentales, à quelques exceptions près. Mes parents me parlent de leur jeunesse dans le centre des États-Unis, quand les gens ne fermaient pas leurs portes et dormaient portes et fenêtres ouvertes. Ce n’est plus le cas. La vie, quasiment partout en occident, est devenue trépidante, agressive, violente, et même démente. C’est le moins qu’on puisse dire. Il est stimulant de venir à Rodrigues, de goûter un peu de bon vieux temps. J’y ai ressenti quelque nostalgie pour mon enfance et regrette notre époque.
Rêvant d’un avenir meilleur
Je me suis dit qu’au lieu de regretter le passé, il vaut mieux anticiper l’avenir. La Bible prophétise une époque où le monde entier vivra en paix et où sa population sera très patiente, honnête et confiante. Ce sera une époque de cohésion sociale et de respect pour tous, où tous seront sains d’esprit. Le prophète Zacharie a annoncé que Jérusalem, et le monde entier, sera un jour gouverné par le royaume de Dieu :
« Des vieillards et des femmes âgées s’assiéront encore dans les rues de Jérusalem, chacun le bâton à la main, à cause du grand nombre de leurs jours. Les rues de la ville seront remplies de jeunes garçons et de jeunes filles, jouant dans les rues » (Zacharie 8:4-5). Il n’y aura plus de rues mal fréquentées ; elles seront toutes sures ; des vieillards et des jeunes y bavarderont avec joie. Ce sera une période infiniment meilleure que n’importe quelle autre dans l’histoire, depuis la sortie navrante d’Adam et Ève du jardin d’Eden.
Au lieu de chercher à revenir en arrière, il est préférable de rechercher de tout cœur l’avenir merveilleux qui nous est promis. Non pas une île où le temps s’est arrêté, mais une ère encore à venir.