Ce que vous devez savoir à propos de la révolution sexuelle

L’un des courants majeurs ayant façonné notre monde moderne est la révolution sexuelle. Quel impact a-t-elle sur vous, et qu’en pense Dieu ?

La sexualité fait partie intégrante de ce que Dieu a prévu pour tout mariage. Notre Créateur a créé l’intimité sexuelle pour la reproduction humaine, et comme moyen, pour les époux, de se faire mutuellement plaisir et de se lier plus étroitement.

Des objectifs divins remplacés par des désirs personnels

Hélas, en tant que société, nous nous sommes écartés de ces objectifs divins pour la sexualité. On n’éprouve guère plus la moindre honte à avoir des relations sexuelles prémaritales ou extraconjugales.
 
On accepte de plus en plus les rapports sexuels pratiqués avec détachement, sans émotion réelle ni engagement à long terme. Pour bien des gens, ces derniers leur permettent de s’amuser ou d’assouvir leurs pulsions personnelles. En cas de grossesse imprévue, l’avortement passe pour la solution standard à une situation épineuse.
 
Pour les citoyens des pays occidentaux dans la quarantaine ou plus jeunes, ces comportements ne semblent probablement pas sortir de l’ordinaire ni passer pour anormaux.
 
Néanmoins, les personnes un peu plus âgées se souviendront probablement d’une époque où être sexuellement actif avant le mariage, avoir plusieurs partenaires sexuels ou tomber enceinte avant de se marier provoquait des stigmates. Peut-être commettait-on la fornication ou l’adultère, mais on se gardait bien de le publier et l’on ne les approuvait guère comme à présent.

Quand la révolution sexuelle a-t-elle débuté ?

Les sociologues citent généralement les années 1960 et 1970 comme décennies lors desquelles ces changements d’attitudes et de comportements envers le sexe – ce qu’on a collectivement appelé la révolution sexuelle ou la libération sexuelle – ont commencé à se produire. Quasiment du jour au lendemain, les standards de la moralité sexuelle – qui avaient aidé la civilisation occidentale à se maintenir pendant plusieurs siècles – furent remis en question et rejetés. Le monde était entré dans l’ère de « l’amour libre ». On disait : « Si tu en éprouves du plaisir, fais-le ! »
 
De nombreux facteurs entraient en jeu dans la création de ce mouvement. La première pilule contraceptive apparut sur le marché en 1960, suivie de la légalisation de l’avortement aux États-Unis, en 1973. Ces deux évènements rendirent moins risqués les rapports sexuels en dehors du mariage. C’est aussi en 1973 que la Cour Suprême américaine décréta qu’aux yeux de la loi, la nudité proprement dite ne rendait pas obscène, légalement parlant, telle ou telle publication – ce qui provoqua l’expansion de la pornographie.
 
À la même époque, plusieurs études psychologiques attirèrent l’attention de bien des gens, comme les rapports de Kinsey et les recherches de Masters et Johnson, lesquels répandirent l’idée que la répression sexuelle était mentalement et émotionnellement néfaste.
 
Les clubs échangistes se mirent à proliférer, permettant aux gens de changer de partenaires et d’avoir des rapports sexuels en groupe. Les producteurs de films se mirent à produire des films érotiques pour adultes, rendant sexuellement bien plus explicites les scènes filmées. Les sex-shops ouvrirent leurs portes, distribuant une pléthore d’ouvrages pornographiques. À la fin des années 1970, la promiscuité sexuelle était partout.

La deuxième phase de la révolution sexuelle

À présent, la révolution sexuelle se poursuit allègrement. Nous sommes quotidiennement bombardés de messages sexuels immoraux sur Internet, à la télévision, dans les films, les vidéos, les publicités, les livres, les revues et dans les chansons. Bon nombre des messages transmis par ces médias ridiculisent l’idée même de pureté. La mode et les tenues vestimentaires actuelles sont révélatrices et aguichantes. Plusieurs enquêtes révèlent que les activités sexuelles récréatives, l’infidélité, la cohabitation et la pornographie sont dorénavant pratiquées et acceptées comme jamais auparavant.
 
La révolution sexuelle s’étend à présent à de nouveaux secteurs. On constate une incitation soutenue auprès du public à approuver l’homosexualité, les mariages entre personnes du même sexe, les styles de vie transgenres, à élargir les droits à l’avortement et même à accepter la pédophilie. 
 
 
Les gains obtenus pour ces causes passent souvent pour l’application de la seconde phase de la révolution sexuelle.

La libération sexuelle – un élément du puzzle humaniste

La révolution sexuelle ne s’est pas produite d’elle-même. C’est un mouvement qui, en fait, est issu d’une idéologie répandue sous le nom d’humanisme séculier – philosophie que nous avons traitée dans notre édition précédente de Discerner.
 
En somme, l’humanisme séculier est un point de vue humain qui place l’humanité, la science et le raisonnement humain au premier plan pour ce qui est d’établir toute vérité et toute morale. Pour les humanistes, il n’y a que ce monde physique et rien d’autre. Pour eux, il n’y a pas de Dieu ni de règne spirituel et, par conséquent, pas d’au-delà, aucun absolu moral, et l’on a aucun compte à rendre à un Être suprême. Leur unique objectif, dans la vie, est de vivre au jour le jour et de jouir le plus possible.
 
Les objectifs de la révolution sexuelle figurent parmi les objectifs majeurs de l’humanisme séculier, à savoir : supprimer les codes bibliques de comportement sexuel et conjugaux ; se battre pour les supposées « libertés reproductives » ; et légitimer les pratiques sexuelles extraconjugales et non hétérosexuelles ainsi que les styles de vie alternatifs.
 
L’humanisme séculier et la révolution sexuelle offrent tous deux aux gens la « liberté » de se livrer sans restriction à toutes sortes d’activités sexuelles. Selon eux, ces pratiques sont porteuses d’harmonie, de bonheur et engendreront un monde utopique.
 
Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité.

Les fruits de la révolution sexuelle

La révolution sexuelle a eu des effets désastreux et provoqué des souffrances indescriptibles. Les problèmes graves que connait notre société proviennent très souvent de ce que les gens – au lieu d’obéir à Dieu – établissent leurs propres règles en matière de sexualité et de reproduction.
 
Les 18e et 20e chapitres du Lévitique précisent quelles sont les pratiques sexuelles que Dieu interdit – y compris les rapports sexuels en dehors du mariage, l’homosexualité, l’exhibitionnisme et le voyeurisme. Il est aussi précisé, dans Exode 20:14, « Tu ne commettras point d’adultère ». Dans 1 Corinthiens 6:18, Paul nous dit : « Fuyez la débauche » – autrement dit, les pratiques sexuelles extraconjugales. L’avortement est évoqué dans le commandement de ne pas tuer, dans Exode 20:13, et dans l’enseignement contenu dans Exode 21:22-25 selon lequel les fœtus doivent être protégés.
 
Si nous transgressons n’importe laquelle de ces lois, nous tournons, en somme, le dos à Dieu, et rien de bon ne saurait en résulter.

Victimes et conséquences

Les retombées de la révolution sexuelle sont évidentes :
 
Depuis les années 1960, le taux des divorces en France a atteint 45%. Cette augmentation est largement due à ce que les gens mariés ont des aventures sexuelles extraconjugales.
 
Au moins 40% des adolescents américains sont sexuellement actifs et près d’un demi-million de jeunes filles entre 15 et 19 ans tombent enceintes chaque année. Certaines accouchent et essaient d’élever leurs enfants, mais beaucoup se font avorter.
 
Près de 60 millions de fœtus – soit pratiquement 25% des grossesses – ont été avortés, aux États-Unis, depuis que l’avortement a été légalisé (en 1973).
 
Le nombre des divorces, de pair avec celui, accru, des naissances en dehors du mariage, a conduit à une augmentation des foyers monoparentaux (habituellement dirigés par les mères), qui ont doublé depuis les années 1960. Les enfants grandissant dans des foyers sans pères courent un risque accru de connaître des troubles de comportement ou des désordres mentaux et risquent beaucoup plus de grandir dans la pauvreté.
 
Les comportements et la promiscuité homosexuels ont généralement alimenté la prolifération des maladies sexuellement transmissibles (MST). Les centres américains de contrôle et de prévention des maladies estiment que, chaque année, 20 millions d’Américains contractent des MST. Non traitées, ces dernières risquent de provoquer de graves ennuis de santé à long terme.
 
Plusieurs enquêtes révèlent que 2/3 des hommes, en Amérique, regardent de la pornographie au moins une fois par mois. Cette pratique est non seulement avilissante pour les personnes vues, mais est aussi néfaste pour les consommateurs. Le visionnement fréquent d’images pornographiques peut provoquer le refoulement, de l’angoisse, de la dépression et le divorce.
 
Certains, dans la communauté médicale globale, exercent une pression accrue pour qu’on classifie la pédophilie d’« orientation sexuelle inchangeable » acceptable pour la société. Et cela, en dépit de toutes les cicatrices émotionnelles et de toutes les blessures physiques que les prédateurs sexuels infligent à des enfants. 
 
En somme, quand les êtres humains s’adonnent à des pratiques sexuelles illégitimes, ils cherchent pratiquement toujours à assouvir leurs propres désirs égoïstes. Et ce faisant, ils avilissent ou blessent d’autres personnes. De surcroît, l’acte sexuel est dorénavant réduit à rien de plus qu’une pulsion biologique, alors qu’il devrait être un vecteur d’expression de l’amour profond et de l’engagement liant deux époux mariés.

Plus qu’une simple amende individuelle

Non seulement la révolution sexuelle a détruit des individus et des mariages, elle met aussi en danger l’avenir de notre civilisation. La permissivité sexuelle qu’on observe à présent provoque l'éclatement de la famille – pierre angulaire de toute société prospère et solide.
 
Dans The Global Sexual Revolution, Gabrièle Kuby explique que la révolution sexuelle écartèle les familles : « Les armes concrètes, dans ce conflit, comprennent la déconstruction de la sexualité mâle-femelle ; la modification des normes et des attitudes sociales de la population (notamment chez les jeunes) ; l’équivalence légale totale du partenariat homosexuel avec le mariage ; l’ostracisme social ; et la criminalisation de toute opposition à ces nouvelles “normes” ».  
 
D’après Kuby, ce processus est déroutant, parce qu’il est traité de manière prioritaire dans les activités des Nations Unies, de l’UE et de beaucoup de nations, bien qu’il « ne contribue en rien à la résolution des grands problèmes de notre temps. Au contraire ! La mutation démographique d’époque ne va pas se contenter de faire dérailler la structure sociale […] Elle détruit les conditions ayant fait germer la haute culture de l’Europe – un modèle de réussite pour le monde entier » (2015, p. 8).
 
Une nation qui ne préserve pas le caractère sacré de la sexualité humaine ne saurait survivre. Les péchés sexuels affaiblissent et détruisent les individus, les familles et les nations. L’histoire abonde en exemples d’empires désintégrés pour avoir ignoré les enseignements divins sur la sexualité, le mariage et la famille. Quand nous nous livrons à des pratiques sexuelles illicites, nous en sommes gravement affectés.
 
Quand les gens sont débauchés, ils souffrent de MST, de mauvaises relations, etc. Et non seulement cela, mais Dieu ne bénit pas une nation qui ridiculise Son dessein pour la sexualité, le sexe et le mariage.
 
Désobéir à Dieu n’a pas de sens. L’immoralité ne va qu’empirer dans les années à venir. L’hédonisme et la promiscuité sexuelle vont augmenter jusqu’au retour de Christ (Apocalypse 9:21 ; 2 Timothée 3:2-4).
 
Entre-temps, nous devons nous efforcer de nous détacher du monde et nous maintenir purs. Nous pouvons profiter des avantages à vivre comme Dieu le veut, dans le présent.
 
Constater les dégâts provoqués par la révolution sexuelle donne, certes, à réfléchir. Néanmoins, nous pouvons maintenir un point de vue positif, sachant que Christ va revenir et va établir Son merveilleux Royaume.
 
Alors, et pas avant, ce monde connaitra le vrai bonheur et l’harmonie. 

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