Bien trop souvent, à travers l’histoire, ceux que les paroles des représentants de Dieu irritaient ont eu recours à ce genre de mesure extrême.

Ne pouvant pas éliminer le message, on a tué le messager. Bien trop souvent, à travers l’histoire, ceux que les paroles des représentants de Dieu irritaient ont eu recours à ce genre de mesure extrême.
Le prophète Jérémie fut menacé de la sorte, pour s’être contenté de publier l’avertissement divin aux habitants de Juda. Il exposa leurs péchés et prophétisa leur ruine s’ils s’obstinaient dans leurs voies pécheresses. Beaucoup s’en offusquèrent, et nombreux sont ceux qui réclamèrent sa mise à mort. Tous n’eurent cependant pas cette réaction. Plusieurs hauts dignitaires l’écoutèrent et furent effrayés en entendant les paroles de Dieu, comprenant que ses avertissements étaient promulgués dans l’espoir que « peut-être que chacun reviendra de sa mauvaise voie ; alors je pardonnerai leur iniquité et leur péché » (Jérémie 36:3). Ils eurent très peur et voulurent que le roi entende ce message très important, mais le connaissant bien, ils conseillèrent à Jérémie de se cacher, au cas où son message serait rejeté.
Tailladant la parole de Dieu
La réaction du roi Jojakim fut loin d’être positive. Il s’irrita fortement des paroles de Jérémie. Le monarque qui, apparemment, avait le goût du spectacle, réagit par un geste arrogant décrit dans Jérémie 36:23 : « Lorsque Jehudi eut lu trois ou quatre feuilles, le roi coupa le livre avec le canif du secrétaire, et le jeta dans le feu du brasier, où il fut entièrement consumé ». Peut-être Jojakim pensa-t-il que son cabotinage amuserait et impressionnerait ses courtisans ; or, il ne fit que révéler son mépris pour Dieu et en poussa d’autres à adopter la même attitude. Bien que des têtes plus froides l’aient imploré de ne pas être si présomptueux, « tous ses serviteurs, qui entendirent toutes ces paroles, ne furent point effrayés et ne déchirèrent point leurs vêtements » (verset 24).
Le roi et sa cour auraient mieux fait de se rappeler le proverbe de Salomon : « Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le dessein de l’Eternel qui s’accomplit » (Proverbes 19:21). Jojakim estimait n’avoir de comptes à rendre à personne, pas même Dieu, et il ne se soucia pas le moins du monde des conséquences de son attitude. Le dessein de l’Éternel s’accomplit comme annoncé ; Juda connut peu après une cuisante défaite face aux Babyloniens, et Jojakim mourut couvert d’ignominie.
Le maniement de notre lame
Dans notre article « Le danger qu’il y a à en prendre et à en laisser », à propos de Thomas Jefferson, prenant son scalpel pour couper des parties des évangiles, rappelle Jojakim. Et cela ressemble de manière effrayante à notre monde actuel. Nous ne les imitons pas aussi ouvertement ou de façon aussi dramatique, découpant les versets qui ne nous plaisent pas, mais expulsons-nous Dieu de nos vies, pensant de moins en moins à lui ? Nos lames sont celles de l’apathie, de l’incrédulité, de la recherche du plaisir et de l’autosatisfaction. L’attitude décrite dans Apocalypse 3:17 qui consiste à se dire riche et à n’avoir besoin de rien peut s’appliquer à bien des gens à notre époque, à des Églises, des nations ou des sociétés entières. On coupe, on taillade, on élimine.
Qui va apprendre ces leçons ?
Dieu déclara un jour, par la bouche du prophète Osée, « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance ». Les gens ne pouvaient-ils pas savoir ? Oh que si ! Comme il le précisa : « Tu as rejeté la connaissance ». Et il précisa aussi : « Plus ils se sont multipliés, plus ils ont péché contre moi ».
On ne se moque pas de Dieu. D’autres prophéties du temps de la fin montrent bien que les paroles d’Osée sont toujours d’actualité : « Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu […] Je changerai leur gloire en ignominie » (Osée 4:6-7). Peu importe la manière dont on le fait, oublier Dieu nous place dans le même danger que Jojakim et Juda. Nous espérons que vous, cher lecteur, apprendrez cette leçon capitale, comme les sages de l’époque qui prirent le parti d’écouter Dieu et de l’inclure dans leurs vies.