Quelle est la différence entre l’autojustification et la justification qui vient par Jésus-Christ ? La réponse a une signification éternelle pour vous !
Nous voulons tous avoir raison. Comment pouvons-nous nous accorder avec Dieu ? Comment pouvons-nous devenir justifiés ? L’apôtre Paul a écrit : « c’est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, qui a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification » (Romains 4:24-25).
Mais quelle est la signification de : « [Il] est ressuscité pour notre justification » ? Que signifie cette phrase dans la langue originale dans laquelle elle a été écrite ? Selon le Greek Dictionary of the New Testament of Strong’s Exhaustive Concordance, le mot grec traduit par « pour » ou « à cause de » (Bible Segond 21) est dia (G1223). C’est un mot qui peut signifier « en raison de » ou « pour le bien de ». Le sens peut inclure « à cause de », mais dans le contexte ici, il pourrait être mieux compris comme « Jésus a été ressuscité pour que nous puissions être justifiés ». La justification divine vient de Jésus-Christ.
Se trouver des excuses
D’un autre côté, le dictionnaire Littré explique que le verbe pronominal réfléchi « se justifier » est simplement « l’acte de se mettre hors d’inculpation ». Clairement, il s’agit de se trouver des excuses. Lorsque nous entendons l’expression « autojustification », c’est généralement dans le contexte d’une personne qui essaie simplement de se sortir d’une situation embarrassante, ou qui clame son innocence pour éviter une sanction. Les enfants le font souvent lorsqu’on leur pose la question « Que s’est-il passé ? Certains enfants déclareront rapidement (même s’ils sont coupables) : « Ce n’était pas moi ! » ou « Ce n'est pas ma faute ! » Nous pouvons trouver ces phrases presque humoristiques simplement parce qu’elles nous rappellent les nombreuses fois où nous avons déjà entendu de telles tentatives d’autojustification.
Est-ce que parfois en tant qu'adultes, nous nous retrouvons en train de faire quelque chose de semblable ? Nous arrive-t-il parfois d’essayer de justifier de ce que nous avons fait ? Nous appuyions-nous sur la vieille excuse séculaire selon laquelle « c’est le diable qui m’a poussé à le faire » ? Au travail, lorsque quelque chose ne va pas, nous pouvons entendre des justifications du genre : « Ce n’est pas de ma responsabilité » ou « Ce n’est pas à moi de le faire ! » Au milieu des conflits conjugaux, de nombreux problèmes restent irrésolus parce que les deux époux refusent d’en endosser la responsabilité personnelle, ou pensent que c’est l’autre époux qui en a la charge. Dans ces situations, la faute semble être attribuée à quelqu’un d’autre, tout comme dans le jardin d’Éden.
Dans le jardin d'Éden
Après qu'Adam et Ève eurent mangé du fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Dieu s'adressa à eux dans le jardin. « Mais l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’homme répondit : La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé » (Genèse 3:9-13). Adam a rejeté la faute sur Ève, qui a son tour, a rejeté la faute sur le serpent. Ils ont tous deux essayé de se justifier, au lieu de s’humilier en admettant leurs erreurs.
Quelques exemples d'autojustification
Considérez un certain nombre d’exemples d’autojustification que Jésus nous a donnés : « Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? » (Luc 10:25-29).
Cet homme a tenté de se justifier en cherchant à limiter le nombre de ceux qui seraient considérés comme ses prochains. Jésus-Christ lui a ensuite relaté la parabole du bon samaritain et lui a fait comprendre que cet homme devait montrer de l'amour à tous ses voisins, quels qu'ils soient.
Dans un autre exemple, Jésus a dit : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tout cela, et ils se moquaient de lui. Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu » (Luc 16:13-15).
Nous avons tous tendance à nous justifier auprès des autres. Nous faisons cela pour « bien paraître » et clamer notre innocence, malgré le fait que nous commettons tous des erreurs. Parfois, nous sommes coupables de mauvaises pensées et attitudes, et nous ne pouvons pas le cacher à Dieu.
L’exemple de Job
« Il y avait dans le pays d’Uts un homme qui s’appelait Job. Et cet homme était intègre et droit ; il craignait Dieu, et se détournait du mal » (Job 1:1). Job était un homme juste ; et bien qu’il fût juste, Dieu lui permit de souffrir et il employa cette souffrance pour lui enseigner une précieuse leçon sur l’autojustification. Vers la fin de son épreuve, « … s’enflamma de colère Elihu, fils de Barakeel de Buz, de la famille de Ram. Sa colère s’enflamma contre Job, parce qu’il se disait juste devant Dieu » (Job 32:2).
Job s'est justifié lui-même plutôt que de laisser Dieu le faire. « Littéralement, il a justifié son âme, נפשו naphhso, devant Dieu. Il a défendu non seulement l’ensemble de sa conduite, mais aussi ses motivations, ses pensées, et ainsi de suite (Clarke’s Commentary on the Bible, note sur Job 32:2).
À la fin de l’histoire, Job avait appris une leçon précieuse. Remarquez ce qu’il dit dans le dernier chapitre : « Job répondit à l’Éternel et dit : Je reconnais que tu peux tout, et que rien ne s’oppose à tes pensées. – Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? – Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. – Ecoute-moi, et je parlerai ; Je t’interrogerai, et tu m’instruiras. – Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre » (Job 42:1-6).
La Bible Martin traduit cette dernière phrase par : « C’est pourquoi j’ai horreur [d’avoir ainsi parlé], et je m’en repens sur la poudre et sur la cendre ». Job a réalisé à quel point il s’était justifié et il s’est humilié devant Dieu.
Le pharisien et le publicain
Luc rapporte une autre parabole sur l’autojustification : « Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison, justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 18:10-14). Cette parabole est expliquée plus en détail dans l’article Le pharisien et le collecteur d’impôts.
La seule véritable voie de justification est de nous humilier dans une repentance sincère devant le Dieu vivant. Nous devons confesser nos péchés (1 Jean 1:9 ; Proverbes 28:13). Nous devons nous humilier et admettre nos erreurs, en demandant à Dieu une véritable justification. La justification divine ne vient pas du fait de donner une réponse rapide ou de prouver son innocence, mais plutôt de se repentir et de rester libre du péché. « Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés » (Romains 2:13).
La vraie justification vient d'une seule Source
L’apôtre Paul a écrit : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Tous ont péché ! Heureusement, tout le monde peut, à un moment donné, recevoir une justification. Mais d’où vient la véritable justification ? « Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses » (Romains 5:16).
Un mode de vie mène à la condamnation, mais l’autre mène à la justification ! Or que signifie la justification ? Comme souligné dans d’autres articles de Vie, Espoir et Vérité, la justification signifie la déclaration qu’une personne ou une chose est juste. Sommes-nous capables de le faire nous-mêmes ? Absolument pas : « selon qu’il est écrit : il n’y a point de juste, pas même un seul » (Romains 3:10). Nous ne pouvons pas nous-mêmes, nous rendre justes. La véritable justification ne peut venir que d’une seule Source : Jésus-Christ ! « ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes » (Romains 5:18).
Comment rediriger notre vie
« Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère » (Romains 5:8-9). La justification vient du sang de Christ !
La véritable justification commence par la reconnaissance de notre besoin. Nous avons besoin de l’aide de Jésus-Christ et de l’aide du Saint-Esprit de Dieu pour arriver à nous voir tels que nous sommes réellement et pour que nous soyons prêts à admettre nos erreurs et nos péchés. La justification implique l’acceptation du sang de Christ ; elle sous-entend notre engagement à vivre le mode de vie divin. Cet engagement se manifeste par la foi, la repentance et le baptême. L’autojustification est vaine ! « C'est Dieu qui justifie » (Romains 8:33).
Ne manquez pas de consulter nos articles sur ce que Dieu veut que vous fassiez dans nos rubriques Que signifie se repentir ? et Le baptême : pourquoi Dieu veut-Il que nous soyons baptisés ?