La littérature biblique sur la sagesse décrit la vie, vécue comme Dieu l’a voulue. Ces paroles de sagesse traitent aussi de questions ardues.
Dans la version Segond, le mot « sagesse » apparaît 221 fois dans les 66 livres qui la composent. Il apparaît à 103 reprises dans les Proverbes, l’Ecclésiaste et Job. Autrement dit, si vous lisez un passage sur la sagesse, il y a plus de 40% de chances pour que vous lisiez l’un de ces trois livres.
Il n’est donc pas étonnant que ces livres soient souvent appelés « les livres de la sagesse ». Cette dernière occupe une place majeure dans chacun d’eux. Néanmoins, ils étudient ce sujet plus en profondeur.
Ces livres abordent la question « À quoi ressemble la vie, quand elle est vécue comme Dieu l’a voulue ? » Et chacun de ces livres traite de cette question sous un angle différent, explorant divers raisonnements et divers points de vue, mais tirant tout compte fait des conclusions remarquablement similaires.
Les paroles sages de Salomon dans les Proverbes
Salomon n’était pas seulement un roi sage ; il était le plus sage de tous les rois (1 Rois 3:9-12). Dieu lui avait communiqué une sagesse particulière sur la manière dont le monde fonctionne et sur les activités humaines.
« Il a prononcé trois mille maximes, et ses chants sont au nombre de mille cinq […] Des gens de tous les peuples, envoyés par tous les rois de la terre, qui avaient entendu parler de la sagesse de Salomon, venaient écouter cette sagesse » (1 Rois 4:32, 34, Nouvelle Bible Segond).
La plupart de ces 3 000 maximes ont été perdues au fil du temps, mais Dieu en a préservé un certain nombre, dans le livre appelé – à juste titre – « le livre des Proverbes ».
Ce dernier a pour thème la sagesse – des instructions pratiques, terre-à-terre, indiquant que faire dans des situations (et avec des gens) difficiles. À travers la lentille du livre des Proverbes, on constate que vivre comme Dieu l’a voulu revient à appréhender la sagesse et à s’en servir pour gérer sa vie.
Comment définir la sagesse ? Salomon l’a personnifiée de cette manière : « L’Eternel m’a acquise au commencement de ses voies, avant ses œuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre […] J’étais à l’œuvre auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence » (Proverbes 8:22-23, 30).
Salomon décrit la sagesse comme un outil dont Dieu S’est servi pour façonner et gérer l’univers dans lequel nous vivons. « Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Eternel », explique-t-il également (Proverbes 9:10). Quand nous commençons par respecter et admirer Dieu, nous avons accès à cette sagesse, nous comprenons le monde où nous vivons et nos vies en valent la peine.
Le restant du livre abonde en réflexions profondes sur les mécanismes internes de la création divine. Et bien que ces écrits datent de plusieurs milliers d’années, la sagesse de Salomon n’est guère surannée.
Que vous cherchiez conseil pour votre mariage, votre carrière, un conflit social ou autre, tout y est. (Nous vous proposons à cet effet la lecture de nos articles « Comment être sain d’esprit » et « La recette de la réussite »).
Le livre des Proverbes ne nous fournit néanmoins qu’une image partielle. Bien qu’il nous offre une optique du « cause à effet », il ne traite guère des exceptions. Le mal atteint parfois les justes, et les méchants ont souvent la vie belle. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela a à voir avec la vie telle que Dieu l’a voulue ?
Le livre de l’Ecclésiaste nous en dit plus à ce sujet.
Des paroles de sagesse dans l’Ecclésiaste
Nous pensons que le livre de l’Ecclésiaste a pour auteur Salomon, un Salomon vieilli, déprimé à la suite de décisions qui l’ont fortement éloigné de la sagesse que Dieu lui avait accordée. Il est en effet écrit qu’« à l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux ; et son cœur ne fut point tout entier à l’Eternel, son Dieu » (1 Rois 11:4).
Ce livre donne l’impression d’une expérimentation insouciante ; voilà un homme qui possède un pouvoir et des ressources énormes, recherchant la clé du bonheur et sa pleine satisfaction : « Tout ce que mes yeux avaient désiré, je ne les en ai point privés ; je n’ai refusé à mon cœur aucune joie ; car mon cœur prenait plaisir à tout mon travail » (Ecclésiaste 2:10). Il faisait ce qu’il voulait, comme il le voulait, quand il le voulait.
Au gré des chapitres, l’Ecclésiaste s’avère de plus en plus déçu d’un monde qui ne semble pas fonctionner logiquement. Où des justes souffrent ; où les méchants prospèrent ; où la mort atteint les riches aussi bien que les pauvres ; où l’on oublie vite ceux qui avaient réussi ; où tout se répète indéfiniment et avec une futilité épuisante.
Puis vient sa conclusion déprimante : « Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, tout est vanité » (Ecclésiaste 12:8).
Il ajoute ensuite une remarque après sa conclusion – un bref commentaire de six versets marquant son désir de rechercher des paroles de sagesse et de vérité :
« Ecoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12:13-14).
Il est vrai que parfois le monde semble horrible. Ou injuste. Ou le fruit du hasard. Où vos meilleurs efforts semblent être une pure perte de temps. Mais en dépit de tout cela, l’Ecclésiaste termine par un rappel que Dieu est toujours aux commandes, qu’Il mène le jeu, même quand les choses ne vont pas comme nous l’avons prévu.
Le livre de Job vient à la rescousse, élucidant la plus ardue des questions. Pourquoi l’obéissance à Dieu ne produit-elle pas toujours les résultats que nous attendons ?
Des paroles de sagesse dans le livre de Job
Le livre de Job raconte ce qu’il advint d’un homme qui vécut longtemps avant Salomon – « cet homme était intègre et droit ; il craignait Dieu, et se détournait du mal » (Job 1:1).
Soudain, l’existence apparemment idéale du patriarche est bouleversée. Ses dix enfants meurent dans une tempête, et tous ses biens sont détruits, volés ou brûlés. Job ne reçoit aucune explication de la part de Dieu, à propos de ce qui s’est passé, mais ses amis pensent savoir pourquoi :
Job a dû gravement pécher. Les justes n’ont pas d’épreuves ; par conséquent, Dieu a dû punir Job parce qu’il a fait quelque chose de mal. Job soutient qu’il n’a rien fait de mal, et il n’en démord pas. Ses amis essaient de le raisonner ; Job devient de plus en plus agité, accusant Dieu d’être injuste et Lui demandant Son arbitrage.
Ce que Job ne peut pas savoir – et ce que nous pouvons comprendre à la lecture de ce récit – c’est ce qui se passe en coulisse. Dieu appelle Job Son serviteur, et précise qu’« il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit » (verset 8). Mais Job avait également tort. Dieu n’était pas injuste en permettant que la vie du patriarche soit ainsi bouleversée. Et Satan, qui avait défié les décisions prises par Dieu et qui s’était opposé à Job, était celui qui avait le plus tort.
En fin de compte, Job obtient une audience avec Dieu, mais au lieu de répondre directement à Job, Dieu remet Son serviteur à sa place : « Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans intelligence ? Ceins tes reins comme un vaillant homme ; je t’interrogerai, et tu m’instruiras » [ou « tu me feras voir quelle est ta science »] (Job 38:2-3). Et pendant trois chapitres, Dieu demande à Job de Lui dire ce qu’il sait de l’univers.
Était-il là quand Dieu concevait, puis créait, la terre ? Est-il sage au point de connaître le chemin de la lumière, et a-t-il le pouvoir de la diriger ? Maîtrise-t-il la neige, ou les océans, ou le tonnerre ? Peut-il placer les étoiles dans le cosmos ? Dicter aux animaux ce qu’ils doivent faire ? Comprendre comment ils sont faits ? Peut-il remédier à toutes les injustices sur la terre ? Est-il à même de comprendre à fond tout ce que Dieu a fait et accomplit ?
La réponse est non. Évidemment non ! Il en est bien incapable. Il ne peut même pas comprendre ces choses. Dieu, du fait de Son optique, dans Sa sagesse et Sa puissance, comprend et conçoit et fait des choses que le petit cerveau humain limité de Job ne peut concevoir – et que nos petits cerveaux humains sont totalement incapables de saisir.
Ce n’est pas parce que les choses ne se passent pas comme nous l’avions prévu, que Dieu n’est pas impliqué et ne les guide pas vers une issue favorable.
Job répond à Dieu : « Je reconnais que tu peux tout, et que rien ne s’oppose à tes pensées. Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? — Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas […] Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre » (Job 42:2-6).
Résumons le tout
À quoi ressemble la vie quand elle est vécue comme Dieu l’a voulue ? Cette question est complexe. Il faut trois « livres de la sagesse » pour seulement effleurer le sujet. Mais quand on juxtapose les messages de ces livres, voici ce qu’on découvre :
Dieu, dans Sa sagesse, a conçu et dirige l’univers d’une manière logique. Quand nous adoptons Ses paroles de sagesse, nous pouvons jouir d’une existence qui en vaut la peine et qui, elle aussi, a un sens. En revanche, il arrive que la vie n’ait pas de sens – et quand c’est le cas, nous obéissons à Dieu malgré tout, confiants qu’Il voit ce que nous ne voyons pas, convaincus qu’Il récompensera tout compte fait ceux qui s’appuient sur Ses paroles de sagesse et Le suivent.
Les prophéties de Michée ne font pas partie des « livres de la sagesse », mais en un seul verset, ce dernier offre probablement le plan d’ensemble le plus succinct de la littérature biblique sur la sagesse :
« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu » (Michée 6:8).
Que tu pratiques la justice.
Que tu aimes la miséricorde.
Que tu marches humblement avec ton Dieu.
Pour le restant, faisons confiance à Dieu.