La loi divine

La loi divine nous a été communiquée pour notre bien; elle nous montre comment ressembler de plus en plus à notre Père céleste. Qu’est-ce que les chrétiens devraient apprendre des diverses lois énoncées dans le Livre des livres ?

Beaucoup de gens ont entendu parler des Dix Commandements, et l’on admet souvent l’importance de plusieurs d’entre eux, comme ceux interdisant le meurtre et le vol. D’autres lois bibliques sont moins connues ou rarement prises au sérieux.

Les lois bibliques s’appliquent-elles à nous, aujourd’hui ? Ou notre Créateur les a-t-Il établies pour ensuite s’en débarrasser, sur la croix, puis promettre de les rétablir lors du règne millénaire du Christ ?

Se pourrait-il que la loi divine évoque en fait quelque-chose de bien plus magistral – témoignant du Plan intrinsèque de l’Éternel, et pointant vers le Royaume de Dieu ?

La définition du mot loi

Quelle définition l’homme donne-t-il de la loi ?

1 – Prescription établie par l’autorité souveraine de l’État, applicable à tous, et définissant les droits et les devoirs de chacun.

2 – Ce que prescrit l’autorité divine ; ensemble des prescriptions propres à une religion.

3 – Autorité, domination sur quelqu’un ; volonté imposée (Petit Larousse Illustré).

La loi de Dieu

Quelle définition Dieu donne-t-Il, Lui, de Sa loi ? Il importe à tout prix de le savoir, car il est question de notre compréhension spirituelle. La loi divine représente les règles du Royaume de Dieu et de Son mode de vie ; ces règles sont divines et parfaites dans leur intention, dans leur justice et dans leur administration.

L’apôtre Paul a écrit que « La loi [divine] … est sainte, et le commandement est saint, juste et bon ». Puis il ajoute que « la loi est spirituelle » (Romains 7:12, 14).

Le roi David a écrit que « La loi de l’Eternel est parfaite, elle restaure l’âme », et il décrit les merveilles du témoignage, des commandements, des ordonnances et des jugements du Tout-Puissant (Psaume 19:7-11).

Les lois bibliques comprennent un saint système de commandements, de statuts et de jugements devant être respectés par tous les pays et tous les êtres humains, car Dieu nous a tous créés.

Les lois de l’Éternel définissent la justice et le péché. Et ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’elles sont toujours pour notre bien (Deutéronome 6:17-18 ; 7:12-14 ; 10:13). Elles ne représentent pas un fardeau (Matthieu 11:30 ; 1 Jean 5:3), en dépit de ce que beaucoup de représentants religieux cherchent à nous faire croire (2 Pierre 3:15-16).

Plus que les Dix Commandements

Quand Dieu grava les Dix Commandements dans deux tables de pierre, il s’agissait des principes fondamentaux d’après lesquels tous les êtres humains (et pas seulement Israël) devraient se conduire à l’égard de Lui, et entre eux. Évidemment, ces principes n’étaient pas les seules lois divines, beaucoup de lois ayant été en vigueur avant la ratification de l’Ancienne Alliance. Certes, certaines lois s’appliquaient uniquement à cette dernière, mais d’autres étaient applicables tant dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau, et toutes avaient une dimension (une intention) spirituelle.

Quelques exemples

Prenons le cas de plusieurs types de lois bibliques, autres que les Dix Commandements. Il s’agit d’un échantillon révélateur de leur raison d’être, et tâchons de voir si elles sont toujours applicables ou si elles ne s’appliquaient qu’à l’une des Alliances.

Pour commencer, parlons des lois communiquées à l’homme, au début, avant la ratification de l’Ancienne Alliance au Mont Sinaï.

La loi du mariage

La loi du mariage est mentionnée dans le deuxiëme chapitre de la Genèse. Le mariage, selon Dieu, est une union entre un homme et une femme, et Dieu l’a défini bien avant la conclusion de l’Ancienne Alliance et bien avant les machinations sociales et politiques actuelles. Le fait est que Dieu a institué cette loi dans un dessein précis, en tant que bénédiction pour les conjoints et la famille, lorsqu’Il a joint ensemble deux êtres différents.

Dieu insista sur ce point en demandant à Adam de nommer tous les animaux afin qu’il comprenne qu’il n’était pas bon qu’il soit seul (Genèse 2:18-20). Dieu créa donc pour lui une aide – une femme – mais cette « aide » n’était-elle qu’une « assistante » ? Aucunement ! Elle se vit confier des tâches analogues, la même responsabilité de dominer le restant de la création et, comme l’homme, de l’assujettir (Genèse 1:28-31).

L’époux et l’épouse, Adam et Ève, l’homme et la femme, se sont vu confier un même dessein – celui de croître ensemble – avec espérance et dans l’amour. Et ce dessein est généralement ignoré de nos jours, la société ayant mélangé le rôle des deux sexes et du mariage et ayant adopté des arrangements sociaux inefficaces à la place de la loi promulguée par Dieu (Matthieu 19:3-6).

Il est écrit : « L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2:24-25). Il est clair, d’après la Bible, que Dieu n’exige pas que tous se marient, mais que ceux qui le font doivent suivre cette règle pour la stabilité de la famille et de la société. C’est une loi qui existait avant la conclusion des Alliances, et qui s’applique à l’Ancien Testament comme au Nouveau. Dieu Se soucie énormément des familles, car Il est en train d’en former une !

La loi des mets purs et impurs

De nos jours, on pense généralement que la loi sur les mets purs et impurs est une loi (cérémonielle) de l’Ancien Testament ayant cessé d’être en vigueur, le Christ l’ayant – dit-on – clouée sur la croix. Le christianisme moderne enseigne que c’est une tradition juive périmée, et désuète. Or, cette loi est mentionnée près de 1 000 ans avant sa codification pour les Israélites, dans Lévitique 11 et dans Deutéronome 14.

Il est en effet question de cette loi dans Genèse 6:19 ; 7:2, 8 ; et 8:20. Il est donc clair que cette loi remonte à une époque bien antérieure à la ratification de l’Ancienne Alliance. Noé reçut l’ordre de mettre à part un nombre d’animaux purs (7 pairs) différent des animaux impurs (une seule pair), et lui et sa famille furent « mis à part » par Dieu, du milieu de la génération méchante qu’Il allait détruire par le déluge. Pourquoi Dieu fit-Il une telle chose ?

Pour commencer, Dieu met à part ce qui est saint, ou sacré. Il décide, Lui, Dieu – et non l’homme – de ce qui est acceptable et juste. Il exhorte Son peuple à être saint (Deutéronome 14:2 ; 1 Pierre 1:16). Par conséquent, nous devons à tout prix éviter tout ce qui nous souille, nous contamine – physiquement ou spirituellement (1 Corinthiens 6:15-20). C’est une loi qui – comme celle sur le mariage – est encore en vigueur de nos jours.

Que dire des lois cérémonielles ?

En plus de l’Ancienne Alliance conclue au Mont Sinaï (Exode 24:3-8 ; 34:28), Dieu donna à la nation d’Israël des lois civiles et cérémonielles. Les sacrifices, par exemples, ne faisaient pas partie de l’Ancienne Alliance conclue au Sinaï, mais furent ajoutés par la suite (voir Jérémie 7:22 ; Ézéchiel 20:21-25 ; Galates 3:19).

Il était dans les intentions divines de définir les systèmes, civil et sacrificiel, nécessaires pour gouverner Sa nation. Israël devait se distinguer des autres nations, être un peuple séparé et saint (Lévitique 20:26), béni (Deutéronome 28:1-14), mais seulement s’il avait le cœur à obéir.

La loi cérémonielle faisait partie de la vie de tous les jours des anciens Israélites ; elle avait pour objet de leur inculquer les principes spirituels requis pour observer la loi. Par conséquent, les sacrifices et les purifications, et autres actes cérémoniels, étaient généralement associés au tabernacle, ou au temple.

Les rituels physiques avaient pour objet d’enseigner des principes au niveau du cœur. Or, Israël n’eut pas le discernement ni le cœur pour apprendre quoi que ce soit de ces lois (1 Corinthiens 2:14). De ce fait, Dieu modifia Sa ligne de conduite, non parce que Ses lois étaient mauvaises, mais à cause de l’endurcissement du peuple (Hébreux 8:7-8).

À présent, les lois civiles et cérémonielles n’ont plus raison d’être parce que nous n’avons pas une nation gouvernée par la loi divine, et le temple et le système sacrificiel n’existent plus. De surcroît, la Nouvelle Alliance a été conclue par le sacrifice de Jésus-Christ (Apocalypse 1:5). L’Épître aux Hébreux explique que les sacrifices et les rites du temple étaient une préfiguration, pointant vers l’ultime sacrifice de Christ. De ce fait, ces lois cérémonielles ne font plus partie de la vie quotidienne du chrétien.

Les Fêtes divines

Le sabbat, la Pâque et la Fête des Pains sans levain furent révélés à Israël avant leur arrivée au Mont Sinaï. Là, les sept Fêtes de l’Éternel furent incorporées lors de la ratification de l’Ancienne Alliance. Dieu inclut aussi des lois sacrificielles et cérémonielles dans les instructions pour Israël relatives aux Jours Saints.

De nos jours, la plupart des Églises dites chrétiennes relèguent, à tort, les fêtes bibliques à des traditions juives, et le christianisme traditionnel, comme moderne, dans son ensemble, a adopté à leur place des fêtes païennes (Colossiens 2:8). De ce fait, des millions de gens qui se croient chrétiens ignorent le sens des fêtes divines. Ils pensent généralement que ces dernières sont strictement liées à l’Ancienne Alliance. Or, chacune de ces fêtes représente une préfiguration ou un aspect du plan divin, depuis le sacrifice de Jésus-Christ jusqu’à Son retour, et bien au-delà.

Le plan de Dieu n’a pas changé, et il est toujours représenté par les fêtes bibliques, qui doivent toujours être célébrées. En fait, sans leur observance, il est impossible de pleinement comprendre le plan spirituel que le Tout-Puissant a pour l’humanité.

Qu’est-ce que cela signifie ?

La Bible contient beaucoup de lois. Certaines s’appliquent à une Alliance, tandis que d’autres datent d’avant la ratification des Alliances – l’Ancienne et la Nouvelle – et n’ont cessé d’être en vigueur. Bon nombre de ces lois sont toujours nécessaires de nos jours, et ont pour objet de mieux nous faire comprendre ce que Dieu attend de nous et veut que nous adoptions comme mode de vie.

Dieu nous a communiqué Sa Loi par amour pour nous, afin que nous soyons heureux. Il serait bon que nous nous demandions si nous L’aimons réellement. Si c’est le cas, observons-nous Sa Loi ?

Comme l’a dit Jésus : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir » (Matthieu 5:17), et « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14:15).

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