Les premiers chrétiens observaient-ils le dimanche?

Les apôtres et les premiers chrétiens ont-ils transféré le jour de culte du samedi au dimanche ? Non, ce changement n'est pas enseigné par le Nouveau Testament.

L'un des enseignements les plus répandus, bien qu'erroné, du christianisme traditionnel est celui que les Apôtres et les chrétiens du 1er siècle cessèrent d'observer le sabbat en faveur du dimanche, en l'honneur de la résurrection du Christ. Ce changement ne provient pas des Apôtres, et n'est enseigné nulle part dans le Nouveau Testament.

L'adoption du dimanche comme jour de culte est apparue plus tard, et a été adoptée par beaucoup d'Églises. Vers  150  de  notre  ère, Justin Martyr écrivit : « Le jour qu'on désigne comme dimanche, tous ceux qui vivent dans les villes ou à la campagne s'assemblent en un même lieu, et on y lit les mémoires des apôtres ou les écrits des prophètes... le dimanche est le jour où nous tenons notre assemblée commune, car c'est le jour où Dieu – ayant apporté un changement dans les ténèbres et la matière – fit le monde; et  aussi  le  jour  où  Jésus-Christ, notre sauveur, ressuscita des morts » (Justin Martyr, première apologie, 67; ANF 1:186).

D'autres historiens ecclésiastiques documentent le fait qu'au milieu du 2e siècle de notre ère, le dimanche était déjà devenu le jour de culte principal. S'appuyant sur ces écrits séculiers, certains en ont conclu – à tort – que le Nouveau Testament devait contenir plusieurs approbations du culte dominical. Pour une explication plus détaillée de plusieurs des passages couramment utilisés en faveur de l'observance du dimanche, lire notre explication intitulée « Comment se fait-il qu'on rende un culte à Dieu le dimanche au lieu du samedi ?»
Mais que penser des écrits historiques selon lesquels les chrétiens se seraient mis, en grand nombre, à observer le dimanche avant le milieu du 2ème siècle ? Étayent-ils la validité d'un tel changement ? Il importe de bien comprendre deux aspects clés à cette question :

1) On n'observe pas le dimanche en l'honneur de la résurrection du Christ, car Jésus ne ressuscita pas un dimanche. Quand Marie de Magdala se rendit au tombeau avant le lever du soleil le dimanche matin, elle s'aperçut que le corps de Jésus n'était plus dans le sépulcre. Il était déjà ressuscité (Matthieu 28:1-6). En fait, la Bible indique qu'Il ressuscita peu avant le coucher  du  soleil,  le  samedi  soir.

2) Il faut bien comprendre que les écrits séculiers n'annulent pas l'autorité de la Bible. Ce n'est pas parce qu'un grand nombre de personnes ont abandonné le sabbat en faveur du dimanche que cela est acceptable aux yeux de Dieu. Quand l'ancien Israël refusa de continuer d'observer le sabbat, Dieu ne l'approuva pas et, en fait, châtia sévèrement la nation pour ce péché et ses nombreux autres péchés. L'Éternel n'a pas changé d'avis à propos du péché. Ce dernier est toujours répréhensible, et mène à la mort (Romains 6:23).

De plus, la Bible indique que vers la fin du 1er siècle de notre ère, un grand nombre de chrétiens avaient déjà abandonné la foi. Comme on peut le lire dans l'épître de Jude, « Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ » (versets 3-4).

L'apôtre Pierre, lui aussi, mit l'Église en garde : « Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront sournoisement des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.  Plusieurs les suivront dans leurs dérèglements, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux » (2 Pierre 2:1-2). À partir de ces avertissements lancés par des pasteurs fidèles à la fin du 1er siècle, il faut s'attendre à ce que des documents historiques évoquent des déviations de l'enseignement et des pratiques de Jésus et des Apôtres.

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