Un chrétien devrait-il employer des euphémismes sur Dieu ?

Qu'est-ce qu'un euphémisme et faut-il s'en soucier ? Un euphémismes pour Dieu transgresse-t-il le Troisième Commandement ?

D'après le dictionnaire, un euphémisme est « une expression atténuée d'une notion dont l'expression directe aurait quelque-chose de déplaisant » (Petit Robert). Il existe beaucoup d'euphémismes ; néanmoins, ceux qui sont à proscrire pour un chrétien sont ceux violant le Troisième Commandement et ceux faisant ou non appel à Dieu pour condamner d'autres êtres humains. Hélas, bon nombre de prétendus « chrétiens » utilisent ce genre de langage contraire aux instructions divines.

Les euphémismes prenant le nom de Dieu en vain

Le Troisième Commandement déclare : « Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain ; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain » (Exode 20:7 ; Deutéronome 5:11). Prendre le nom de Dieu en vain signifie se servir du nom de Dieu avec dédain, désinvolture, en l'abaissant, avec mépris, de manière futile, le profaner, jeter l'opprobre sur lui, jurer en Son nom et blasphémer.

De nombreuses expressions françaises contiennent le nom de Dieu ou de Christ, ou du Seigneur, ou font allusion à Son sang versé. D'autres consistent à maudire Dieu, telle ou telle situation, ou des êtres humains. Nombreux sont les gens qui, par exemple, se servent des expressions « Oh, mon Dieu ! » ou « Sacré ... !» ou « par Saint ...! » ou « Maudit ... ! » « Bon sang ! » [et variantes, allusions au sang versé de Jésus] ou « je te le jure par la tête d'untel ». C'est à ces expressions que nous faisons allusion.

Les mots « saint » ou « sacré » sont des mots qui décrivent la nature et le caractère de Dieu ou quelque-chose ou un lieu qu'Il a mis à part pour une raison sainte. Par conséquent, affubler à quelque-chose de profane un attribut se rapportant à Dieu consiste à prendre le nom de l'Éternel en vain.

Euphémismes pour le jugement éternel

La Bible déclare que le chrétien doit apprendre à discerner entre le bien et le mal (Hébreux 5:14), et elle nous enseigne à ne pas condamner autrui, à ne pas lui souhaiter, par exemple, la damnation ou de brûler dans un feu éternel [bien qu'une telle croyance ne soit pas biblique, voir Quelle est le châtiment des méchants ?]. Dieu le Père a confié à Son Fils le jugement de l'humanité (Jean 5:22 ; 2 Corinthiens 5:10) et c'est à Lui qu'appartient le jugement, et non à nous. À propos de ce jugement dernier, Jésus a dit : «Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous » (Luc 5:37). Il nous a aussi mis en garde : « On vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » (Matthieu 7:2), et « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! » (Matthieu 5:7).

Dieu attache-t-Il de l'importance à nos paroles ? Jésus a dit : « Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12:36-37).

Les euphémismes que bien des gens emploient et dans lesquels ils font allusion à Dieu sans Le respecter, ou souhaitent un mauvais sort à leur prochain ne devraient pas faire partie du vocabulaire du chrétien. « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent » (Éphésiens 4:29). Tels des flambeaux dans un monde de ténèbres, nous devons montrer l'exemple non seulement par notre bonne conduite mais aussi par nos paroles.

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